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lundi 11 mai 2015

Les 15 oraisons - Témoignage


« J'ai été comme appelé par Jésus à méditer les 15 oraisons. Je sentais que je devais le faire pour Jésus, pour ne pas oublier ce qu'il a subit pour nous sauver, et à l'intention des âmes du Purgatoire. Cet appel était si fort que je n'ai été en paix que lorsque j'ai commencé à les méditer. Le prêtre de notre paroisse avait émis des doutes sur ces 15 oraisons : “Il y en a qui font les 15 oraisons pour avoir la vie éternelle en pensant qu'ils n'ont aucun autre effort à faire au quotidien. Ce n'est pas une bonne chose !” Je ne crois pas que l'on puisse s'engager pendant un an à faire les 15 oraisons sans avoir une démarche sincère. Celui qui se lance sans avoir la foi, et qui réussit à tenir son engagement pendant un an, chapeau ! Parce que c'est tout de même une véritable contrainte, il faut prendre le temps, fatigué ou pas. Sans foi, je n'aurai certainement pas tenu un an. Les 15 oraisons, c'est quoi ? C'est faire chaque jour : 15 Notre Père, 15 Je vous salue Marie, 15 oraisons sur les plaies de Jésus et les souffrances qui lui ont été infligées durant la Passion, basées sur les révélations que Jésus a faites à Sainte Brigitte, approuvées le 31 mai 1862 par le Pape PIE IX (les promesses ont quant à elle été condamnées par l’Église). C'est violent, dur émotionnellement pour celui qui aime Jésus. Mais c'est beau, car une relation plus forte se noue avec le Christ pendant ces oraisons. Nous nous imprégnons de ses souffrances, nous peinons avec lui, et en même temps, nous éprouvons une grande joie, parce qu'il est notre rédempteur. Ces 15 oraisons, j'ai pu constater que les démons les craignaient pas seulement pour ce qu'elles représentent, mais aussi parce que nous nous engageons malgré les contraintes à les méditer chaque jour, nous tenons notre promesse envers Jésus. Le démon souhaiterait plutôt qu'on oublie un jour, qu'on abandonne. Mais chaque jour, nous revivons la passion du Christ dans notre cœur. Cette force de prier, cette persévérance, je sais qu'elle vient de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C'est un rendez-vous chaque jour avec le Seigneur qui doit être désiré de l'intérieur. On ne le fait pas pour avoir la vie éternelle. C'est un engagement à vivre pendant un an les souffrances de notre Sauveur, et chaque jour à lui dire “Je t'aime”. »

Stéphane, 32 ans.




Première Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus-Christ* ! douceur éternelle à tous ceux qui vous aiment, joie qui surpasse toute joie et tout désir, salut et espoir de tous pécheurs, qui avez témoigné n`avoir de plus grand contentement que d`être parmi les hommes, jusqu`à prendre la nature humaine, en la plénitude des temps, pour l`amour d`eux, souvenez-vous de toutes les souffrances que vous avez endurées dès l`instant de votre conception et surtout dans le temps de votre sainte Passion, ainsi qu`il avait été décrété et ordonné de toute éternité dans la pensée divine.
Souvenez-vous, Seigneur, que faisant la Cène avec vos disciples, après leur avoir lavé les pieds, vous leur avez donné votre corps sacré et votre précieux sang et tout en les consolant avec douceur, vous leur avez prédit votre prochaine Passion.
Souvenez-vous de la tristesse et de l`amertume que vous avez éprouvées en votre âme, comme vous l'avez témoigné vous-même, disant : « Mon âme est triste jusqu`à la mort. »
Souvenez-vous de toutes les craintes, angoisses et douleurs que vous avez endurées en votre corps délicat avant le supplice de la croix, quand, après avoir prié trois fois, en répandant une sueur de sang, vous avez été trahi par Judas, votre disciple, pris par la nation que vous avez choisie et élevée, accusé par de faux témoins, injustement jugé par trois juges, en la fleur de votre jeunesse et dans le temps solennel de la Pâque.
Souvenez-vous que vous avez été dépouillé de vos propres vêtements et revêtu de ceux de la dérision ; qu`on vous a voilé les yeux et la face, qu`on vous donna des soufflets, que vous avez été couronné d`épines, qu`on vous a mis un roseau à la main, et qu`attaché à une colonne, vous avez été déchiré de coups et accablé d`affronts et d`outrages.
En mémoire de toutes ces peines et douleurs, que vous avez endurées avant votre Passion sur la croix, donnez-moi avant ma mort une vraie contrition, une pure et entière confession, une digne pénitence et la rémission de tous mes péchés. Ainsi soit-il.


Deuxième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! vraie liberté des Anges. Paradis de délices, souvenez-vous de l`horreur de la tristesse que vous avez endurée lorsque vos ennemis, ainsi que des lions furieux vous entourèrent, et par mille injures, crachats, soufflets, griffures et autres supplices inouïs vous tourmentèrent à l`envi. En considération de ces tourments et de ces paroles injurieuses, je vous supplie, ô mon Sauveur, de me délivrer de tous mes ennemis visibles et invisibles et de me faire arriver sous votre protection à la perfection du salut éternel. Ainsi soit-il.


Troisième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Créateur du Ciel et de la terre, que nulle chose ne peut borner ni limiter, vous qui renfermez et tenez tout sous votre puissance, souvenez-vous de la douleur très amère que vous avez endurée lorsque les soldats, attachant vos mains sacrées et vos pieds très délicats à la croix, les percèrent de part en part avec de gros clous émoussés, et ne vous trouvant pas dans l`état qu`ils voulaient pour contenter leur rage, agrandirent vos plaies, y ajoutèrent douleur sur douleur, et par une cruauté inouïe, vous allongèrent sur la croix et vous tirèrent de tous côtés en disloquant vos membres. Je vous conjure, ô Jésus, par la mémoire de cette très sainte et très aimante douleur de la croix, de me donner votre crainte et votre amour ! Ainsi soit-il.


Quatrième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Céleste médecin, élevé en croix pour guérir nos plaies par les vôtres, souvenez-vous des langueurs et meurtrissures que vous avez endurées en tous vos membres, dont aucun ne demeura en sa place, en sorte qu`il n`y avait douleur semblable à la vôtre. Depuis la plante des pieds jusqu`au sommet de la tête, aucune partie de votre corps n`était sans tourment ; et cependant, oubliant toutes vos souffrances, vous ne vous êtes point lassé de prier Votre Père pour vos ennemis, lui disant : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu`ils font ». Par cette grande Miséricorde et en mémoire de cette douleur, faites que le souvenir de votre très amère Passion opère en moi une parfaite contrition et la rémission de tous mes péchés. Ainsi soit-il.


Cinquième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! miroir de splendeur éternelle, souvenez-vous de la tristesse que vous avez eue, lorsque contemplant dans la lumière de votre Divinité la prédestination de ceux qui devaient être sauvés par les mérites de votre sainte Passion, vous voyiez en même temps la grande multitude des réprouvés qui devaient être damnés par leurs péchés et vous plaigniez amèrement ces malheureux pécheurs perdus et désespérés. Par cet abîme de compassion et de pitié, et principalement par la bonté que vous fîtes paraître envers le bon larron, lui disant : « Vous serez avec moi aujourd’hui en Paradis. » Je vous prie, ô doux Jésus, qu`à l`heure de ma mort, vous me fassiez miséricorde. Ainsi soit-il.


Sixième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Roi aimable et tout désirable, souvenez-vous de la douleur que vous avez eue, quand nu et comme un misérable, attaché et élevé en croix, tous vos parents et vos amis vous abandonnèrent, excepté votre Mère bien-aimée qui demeura, en compagnie de Saint Jean, très fidèlement auprès de vous dans l'agonie, et que vous avez recommandés l'un à l'autre, disant : « Femme, voici votre fils ! » et à saint Jean : « Voici votre mère ! ». Je vous supplie, ô mon Sauveur, par le glaive de douleur qui alors transperça l`âme de votre Sainte Mère, d`avoir compassion de moi en toutes mes afflictions et tribulations, tant corporelles que spirituelles, et de m`assister dans toutes mes épreuves, surtout à l`heure de la mort. Ainsi soit-il.


Septième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Fontaine de pitié inépuisable qui, par une profonde affection d`amour, avez dit sur la Croix : « J`ai soif ! », mais de la soif du salut du genre humain. Je vous prie, ô mon Sauveur, d`exalter le désir de mon cœur pour tendre à la perfection dans toutes mes œuvres, et d`éteindre entièrement en moi la concupiscence charnelle et l`ardeur des appétits mondains. Ainsi soit-il.


Huitième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! douceur des cœurs, suavité des esprits, par l`amertume du fiel et du vinaigre que vous avez goûtés sur la Croix, pour l`amour de nous, accordez-moi de recevoir dignement votre corps et votre sang précieux pendant ma vie et à l`heure de ma mort, pour servir de remède et de consolation à mon âme.  Ainsi soit-il.


Neuvième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Vertu royale, joie de l`esprit, souvenez-vous de la douleur que vous avez endurée, lorsque, plongé dans l`amertume à l`approche de la mort, insulté, outragé par les Juifs, vous avez crié à haute voix que vous aviez été abandonné de votre Père, lui disant : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m`avez-vous abandonné ? ». Par cette angoisse, je vous conjure, ô mon Sauveur, ne m`abandonnez pas dans les terreurs et les douleurs de ma mort.  Ainsi soit-il.


Dixième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! qui êtes en toutes choses commencement et fin, vie et vertu, souvenez-vous que vous vous êtes plongé pour nous dans un abîme de douleurs, depuis la plante des pieds jusqu`au sommet de la tête. En considération de la grandeur de vos plaies, enseignez-moi à garder vos commandements par une vraie charité, ces commandements dont la voie est large et aisée pour ceux qui vous aiment.  Ainsi soit-il.


Onzième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! abîme très profond de Miséricorde, je vous supplie, en mémoire de vos plaies qui ont pénétré jusqu`à la moelle de vos os et de vos entrailles, de me tirer, moi, misérable submergé par mes offenses, hors du péché, et de me cacher de votre face irritée dans les trous de vos plaies, jusqu`à ce que votre colère et votre juste indignation soient passées. Ainsi soit-il.


Douzième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! miroir de vérité, marque d`unité, lien de charité, souvenez-vous de la multitude de plaies dont vous avez été blessé de la tête aux pieds, déchiré et tout rougi par l`effusion de votre sang adorable. Ô grande et universelle douleur que vous avez endurée pour l`amour de nous en votre chair virginale ! Très doux Jésus, qu`auriez-vous pu faire pour nous que vous n’ayez fait ? Je vous conjure, ô mon Sauveur, de marquer de votre précieux Sang toutes vos plaies dans mon cœur, afin que j`y lise sans cesse vos douleurs et votre amour. Que par le fidèle souvenir de votre Passion, le fruit de vos souffrances soit renouvelé dans mon âme, et que votre amour s`y augmente chaque jour, jusqu`à ce que je parvienne à vous qui êtes le trésor de tous les biens et de toutes les joies, que je vous supplie de me donner, ô très doux Jésus, dans la vie éternelle. Ainsi soit-il.


Treizième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Lion très fort, Roi immortel et invincible, ayez mémoire de la douleur que vous avez endurée, lorsque toutes vos forces, tant du cœur que du corps, étant entièrement épuisées, vous avez incliné la tête en disant : « Tout est consommé ». Par cette angoisse et cette douleur, je vous supplie, Seigneur Jésus, d`avoir pitié de moi, en la dernière heure de ma vie, lorsque mon âme sera dans l`angoisse et que mon esprit sera troublé. Ainsi soit-il.


Quatorzième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! Fils unique du Père, splendeur et figure de sa substance, souvenez-vous de l`humble recommandation que vous avez faite à votre Père, lui disant:  « Mon Père, je remets mon Esprit entre vos mains ! » Puis votre corps déchiré, votre cœur brisé, les entrailles de votre miséricorde ouvertes pour nous racheter, vous avez expiré ! Par cette précieuse mort, je vous conjure, ô Roi des saints, de me réconforter et de me secourir pour résister au démon, à la chair et au sang afin qu`étant mort au monde, je vive en vous seul. Recevez, je vous prie, à l`heure de ma mort, mon âme pèlerine et exilée qui retourne à vous. Ainsi soit-il.


Quinzième Oraison

Notre Père... Je vous salue Marie...

Ô Jésus ! vraie et féconde vigne, souviens-toi de l`abondante effusion de sang que tu as si généreusement répandu de ton corps sacré ainsi que le raisin sous le pressoir. De ton côté, percé d`un coup de lance par un soldat, tu as donné du sang et de l`eau de telle sorte qu`il n`en est plus demeuré une seule goutte, et enfin, comme un faisceau de myrrhe élevé au plus haut de la croix, ta chair délicate s`est anéantie, l`humeur de tes entrailles s`est tarie, la moelle de tes os s`est desséchée. Par cette amère Passion et par l`effusion de ton précieux sang, je te supplie, ô bon Jésus, de recevoir mon âme lorsque je serai à l'agonie. Ainsi soit-il.


Prière finale

Ô doux Jésus ! blessez mon cœur, afin que mes larmes de pénitence, de douleur et d`amour, nuit et jour, me servent de pain ; convertissez-moi entièrement à vous, que mon cœur vous soit une perpétuelle habitation, que ma conversation vous soit agréable, et que la fin de ma vie vous soit tellement louable qu'après ma mort je puisse mériter votre paradis et vous louer à jamais avec tous vos saints. Ainsi soit-il.


* Inclinez-vous au Saint nom de Jésus afin de ne pas oublier qu'il est Notre Dieu et Seigneur (Vingt jours d'Indulgences accordés par les souverains Pontifes pour quiconque incline la tête aux Saints noms de Jésus et Marie).




« J'ai reçu en mon Corps 5480 coups. Si vous voulez les honorer par quelque vénération, vous direz 15 Notre Père, 15 Je Vous Salue Marie et les 15 oraisons, que je vais vous enseigner, pendant un an entier... L'année étant écoulée, vous aurez salué chacune de mes plaies. »



Les 15 oraisons sont un des moyens que Dieu nous a donnés pour réparer les péchés de nos pères.



La bienheureuse Angèle de Foligno pria un jour Notre-Seigneur de lui enseigner à quel exercice elle l'honorerait le plus. Il lui apparut attaché à la croix et lui dit : « Ma fille, regarde mes plaies ». Elle apprit de ce très aimable Sauveur que rien ne lui est plus agréable que la méditation de ses souffrances. Ensuite, il lui découvrit les blessures de sa tête et plusieurs circonstances de ses tourments et lui dit : « J'ai souffert tout cela pour ton salut, que peux-tu faire qui égale mon amour pour toi ? » ("Le secret admirable du Très Saint Rosaire" de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort).





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