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vendredi 31 mars 2017

Méditation pour le Vendredi de la quatrième semaine de Carême : Jour d'Espérance










LE VENDREDI DE LA QUATRIÈME SEMAINE DE CARÊME

Jour d'espérance


PRATIQUE

Priez le Seigneur qu'il dissipe toutes vos frayeurs et vos alarmes par une ferme espérance en ses divines promesses. Élevez vers le ciel votre esprit et votre cœur, et dites : Seigneur, j'ai espéré en vous ! ne permettez pas que je sois confondu pour jamais (Psalm. 39). Pensez aux récompenses qui vous sont promises dans le ciel si vous êtes fidèles à Dieu et à sa grâce. Soupirez mille fois après ce bonheur, et ne faites rien qui ne soit dirigé vers le ciel. Levez souvent les yeux vers cette céleste patrie, en disant avec le même prophète : Seigneur des armées, que vos tabernacles sont aimables ! mon âme désire ardemment d'être dans la maison du Seigneur.


MÉDITATION

Les sœurs de Lazare envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, celui que vous aimez est malade. (Joan, II)


1er point. Ces pieuses sœurs, instruites par la bouche de Jésus-Christ même, étaient animées d'une espérance bien ferme, parce qu'elles se contentent de lui faire exposer seulement la maladie de leur frère Lazare, sans le prier de le guérir et de lui rendre une visite charitable, persuadées fortement que cet incomparable ami, qui ne manque ni de puissance ni de bonté, ne manque aussi jamais de secourir ceux qui l'aiment et qui espèrent en lui.
Vous souffrez, vous êtes dans le mépris et dans l'humiliation ; vos besoins temporels et spirituels vous pressent ; vous ne trouvez aucune ressource dans les créatures, espérez en Jésus-Christ ; tous n'avez pas besoin, comme Marthe et Marie , de lui envoyer un messager pour lui apprendre votre, peine : il est présent, il vous écoute, il la sait, il la sent, mais il la veut savoir par vous.
Dites-lui avec une ferme espérance : Seigneur, celui que vous avez aimé jusqu'à répandre votre sang pour son âme, est malade. Il viendra à vous, il vous consolera, il vous délivrera ; il s'y est engagé ; il vous l'a promis par la bouche de son prophète, en disant : Je le délivrerai, parce qu'il a espéré en moi ; je le protégerai, parce que, dans sa peine, il a invoqué mon nom (Ps. 90).


Je suis la résurrection et la vie, dit Jésus-Christ, et celui qui croit en moi vivra, quoiqu'il soit mort.


2e point. Porté sur les ailes de la charité, Jésus vient à Béthanie, où Lazare était mort depuis quatre jours. Marthe et Marie lui disent : Seigneur, si vous aviez été ici, notre frère ne serait pas mort ; mais nous savons que Dieu vous accordera tout ce que vous lui demanderez. Jésus, pour récompenser cette espérance si héroïque, s'approche du tombeau ; il pleure, il prie, il se trouble, il commande, et il ressuscite le mort.
Qui n'espérera en Jésus-Christ après ce miracle ? Espérez donc, non pas une résurrection anticipée, mais la résurrection spirituelle de votre âme par la divine miséricorde. Espérez la délivrance de tous les maux qui vous affligent ; espérez la gloire que Jésus-Christ vous a promise par les mérites de son sang. La miséricorde, dit le prophète, environnera celui qui espère en elle (Ps., 32).
Si vous êtes faible, dit saint Augustin, l'espérance sera la colonne qui vous soutiendra de peur que vous ne tombiez (Div. Aug. au ps. 90). Espérez en Dieu, mais faites le bien ; car, sans cela, l'espérance n'est qu'une illusion grossière et une véritable présomption (Ps. 36). Elle est semblable, dit le sage, à ces petites pailles que le vent emporte, ou à cette écume légère dispersée par la tempête (Sap. 5).


SENTIMENTS

Venez à moi, Seigneur, mon âme est languissante, elle implore votre secours, et elle n'espère qu'en vous seul. Hélas ! peut-être est-elle morte et renfermée dans mon corps comme dans un tombeau. Parlez-lui, faites-lui entendre votre voix qui porte partout la grâce, qui est la source de la vie. Embrasez-la d'une ardeur si pure qu'elle en chasse pour toujours le péché, et apprenez-lui à mettre toute son espérance en votre divine miséricorde. Si vous trouvez à propos de m'exposer à des combats rigoureux, je ne m'effraierai et ne me découragerai jamais, je surmonterai tout, et par vous j'espérerai la victoire. J'espère, Seigneur, dans la charité de votre adoption, dans la vérité de vos promesses, et dans la toute-puissance de mon rémunérateur (Ps. 92).


SENTENCES

Ceux qui espèrent au Seigneur auront toujours de nouvelles forces ; ils auront les ailes d'un aigle, ils voleront, et ils ne se lasseront jamais (Isa, 40).

Tous les combats paraissent faciles à un chrétien qui envisage le ciel (Div. Her, Epist.).


RÉFLEXIONS

Jésus conduit au Calvaire


Considérez le Sauveur pâle et défait, sortant de la maison de Pilate, traîné au milieu des rues les plus fréquentées de Jérusalem, où quelques jours auparavant il avait passé en pompe, et était adoré comme le Messie, accompagné, pour tout cortège, de soldats, de bourreaux, et d'une nombreuse canaille qui l'insulte et le traite comme le plus scélérat de tous les hommes. Ses mains sont lices de cordes ; sa tête est couronnée d'épines, et il en coule une si prodigieuse quantité de sang qu'à peine si on peut voir son visage ; ses yeux ne jettent que des regards languissants, où la plus vive douleur est exprimée ; les larmes abondantes qu'ils répandent sont mêlées et confondues avec le sang qui coule de sa tête ; ses joues divines sont toutes meurtries de coups ; sa bouche est livide et sanglante ; ses épaules sont déchirées de coups de fouet, et chargées du pesant fardeau de la croix ; et tout son corps est si faible qu'il peut à peine se soutenir. Suivons donc ce Dieu souffrant au calvaire.
La terre couverte de son sang nous en apprendra les routes ; ses vestiges sanglants sont trop bien marqués pour ne pas les apercevoir. Allons de cœur et d'esprit sur les traces de cet homme de douleurs, et allons mourir avec lui puisqu'il va mourir pour nous. Cette mort nous donnera la vie.


PRIÈRE

Seigneur, dont la sagesse et la bonté sont infinies, et qui pourvoyez abondamment à tous nos besoins spirituels et corporels, accordez-nous la grâce de profiter de vos divines leçons, qui ne tendent qu'à nous détacher de la terre pour nous porter vers le ciel. Nous vous en prions par les mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ.







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