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dimanche 20 août 2017

SIXIÈME JOUR DE L'ASSOMPTION DE MARIE



Extrait de "Esprit du R.P. AVRILLON pour passer saintement l'Avent, le Carême, l'Ascension, l'Assomption..." :






LE 20 AOÛT



SIXIÈME JOUR DE L'ASSOMPTION DE MARIE



Triomphe des souffrances de Marie dans son Assomption




I. — Jésus-Christ a souffert pour entrer dans la gloire, il faut aussi que ceux qu'il a rachetés de son sang marchent sur ses traces douloureuses, s'ils veulent avoir part à son bonheur. Marie ne devait pas être exempte de souffrir, parce qu'elle était rachetée du même sang ; et elle devait même souffrir plus que tous les saints ensemble, parce que la gloire qui lui était préparée dans le ciel était la plus sublime après celle de Jésus-Christ. Marie commença à entrer dans la carrière des plus rudes souffrances en entendant la prophétie sanglante du vieillard Siméon, qui lui prédit que son âme serait percée d'un glaive de douleur à cause de ce fils qu'elle aimait, et qu'il serait lui-même exposé aux persécutions et aux douleurs les plus cruelles. À cette prophétie si affligeante Marie fut pénétrée de la plus vive douleur qui fut jamais ; son esprit frappé de cet oracle sanglant la transportera mille fois sur le calvaire, pour la rendre présente à l'exécution de cet arrêt prononcé par le ciel, et les trente-trois années que son fils aura à vivre seront trente-trois années de douleur anticipées, ses souffrances ne finiront et ne seront couronnée qu'au jour de son assomption glorieuse.

II. — Les sacrifices les plus sanglants ne sont pas toujours les plus rigoureux, et il n'en est point de plus rudes à soutenir que ceux dont le cœur est la victime. Marie n'est pas morte par les supplices corporels comme les martyrs ; mais elle est morte par celui du cœur, qui est beaucoup plus noble. Considérez la douleur de Marie au pied de la croix, en voyant son adorable fils, couvert de plaies, répandre tout son sang et mourir. Cette divine mère souffrait beaucoup plus que les martyrs dans les plus rigoureux supplices, puisqu'ils souffraient pour Jésus glorieux, et Marie souffrait pour Jésus souffrant : les clous qui perçaient les pieds et les mains du fils perçaient également le cœur de la mère, et l'attachaient avec lui à la croix. Ses douleurs recommencèrent après l'ascension ; elle sentit tout le poids de cette cruelle privation. Quelle gloire ne lui a-t-elle pas méritée ! Rappelons-nous que la plus grande grâce que Dieu puisse nous faire en cette vie, est de nous donner occasion de souffrir pour mériter la gloire.


ASPIRATIONS

Vous avez vu, ô mère douloureuse, souffrir et mourir ce fils si aimable ; vos oreilles ont entendu les tristes plaintes de ce sauveur agonisant ; vous lui avez vu répandre tout son sang : il est juste que vous le voyez aujourd'hui glorieux. Vous avez répandu des larmes de douleur au pied de la croix ; ces larmes se sont mêlées avec le sang dont il arrosait le calvaire : il est juste que la joie y succède, et que vous preniez part à son bonheur, en entrant dans la joie éternelle de ce fils, de ce seigneur et de ce Dieu tout-puissant. Vous avez vu le visage de ce fils si chéri, plus beau mille fois que tous les enfants des hommes, tout couvert d'opprobres, de confusion, de meurtrissures et de sang : il est juste que vous le voyiez aujourd'hui dans le ciel tout éclatant de lumière.
Vierge triomphante, après avoir été douloureuse faites part de votre triomphe à ceux qui vous aiment ; obtenez-nous le courage de bien souffrir pour l'amour de votre adorable fils, afin d'avoir part à sa gloire et à la vôtre. Ainsi soit-il.


PRATIQUE

Unissez-vous dans vos peines à celles de Jésus, Marie, Joseph. Soumettez-vous comme ces cœurs sacrés à toutes les épreuves du ciel.





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