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mardi 28 août 2018

Méditation pour la Fête de Saint Augustin



MÉDITATION


Pour la Fête de Saint Augustin


(28 août)






Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit, et de toutes vos forces.


I. Prélude. — Me représenter saint Augustin au moment où, cédant enfin à la grâce qui le pressait, il prit la résolution de revenir à Dieu.

II. Prélude. — Illustre Saint, qui réparâtes les désordres de votre vie par l'amour le plus pur et le plus ardent, obtenez-moi la grâce d'aimer beaucoup, afin que beaucoup de péchés me soient remis.


I. Point. — Richesses de la miséricorde divine manifestées dans la conversion de saint Augustin.

La conversion de saint Augustin est le chef-d'œuvre de la grâce, et nulle part la divine miséricorde n’éclate davantage ; il semble que le Seigneur ait voulu, par l'exemple de ce grand Saint, offrir aux pécheurs repentants de tous les siècles le modèle de la pénitence la plus parfaite, et le motif de la plus ferme confiance. Saint Augustin avait beaucoup péché : l’orgueil, l'hérésie, des vices plus affreux encore avaient souillé ses premières années ; longtemps même il avait résisté à la grâce intérieure qui le pressait de revenir à Dieu. Mais enfin il ouvre son cœur à l'Esprit saint, il brise les liens d'iniquité qui le tenaient captif, il déplore avec amertume les égarements de sa vie. Alors tous les trésors de la divine miséricorde se répandent sur lui avec profusion : componction profonde, larmes abondantes, grâces puissantes pour sortir du péché, victoires signalées sur ses penchants ; tout lui est accordé : les difficultés de la vertu qui l'avaient épouvanté si longtemps s'aplanissent devant lui, rien n'étonne plus son courage ; il trouve ses délices les plus pures dans les efforts qui lui semblaient auparavant, impossibles à sa faiblesse. Que le Seigneur est bon pour ceux qui reviennent à lui ! qu'il est libéral, magnifique à l'égard des cœurs généreux qui se livrent sans opposition à toutes les impulsions de sa grâce! Jusqu'à quand userai-je de réserves dans ma fidélité envers lui ? jusqu'à quand le forcerai-je par mes lâchetés et mes résistances à mettre lui-même des bornes à ses libéralités envers moi ?


Il. Point.
— Richesses de l'amour divin manifestées dans la sanctification de saint Augustin.

Dès que l'Esprit de grâce eut pris possession de l'âme de saint Augustin, il y opéra les merveilles les plus admirables ; mais surtout il lui communiqua une charité si parfaite, que le cœur de ce grand Saint fut jusqu'à la fin de sa vie comme une fournaise embrasée du feu le plus ardent et le plus pur. Qui pourrait dire les délices que ce divin amour lui faisait goûter ? qui pourrait peindre les transports qu’il lui inspirait, et les vertus sublimes dont il devenait le principe ? Il suffit d'ouvrir les écrits de ce Docteur incomparable pour sentir que son cœur dirigeait sa plume, et que ce cœur avait sondé toute la profondeur des mystères de charité accomplis par le Seigneur en faveur de ses créatures. Ah! si mon cœur, comme celui de ce grand Saint, savait se dégager de l'amour-propre et de toute affection créée, il aurait part aussi aux communications de celui de Jésus, et mesurerait la hauteur, la profondeur, la longueur et la largeur de son amour pour nous... Codeur adorable, toute mon espérance est en vous ; accordez-moi ces grâces fortes et puissantes qui seules peuvent m'élever au-dessus de moi-même, et me rendre digne de vos faveurs.


COLLOQUE avec le divin Cœur de Jésus.
— Le remercier de tous les trésors de grâces qu’il a rassemblés dans le cœur de saint Augustin. — Lui offrir les mérites de ce saint Docteur. — Lui demander par son intercession la grâce d’une conversion parfaite et d’un ardent amour pour sa divine Majesté.


RÉSOLUTIONS.
— Me vaincre généreusement en ce qui me coûte le plus. — Faire toutes mes actions par amour.


BOUQUET SPIRITUEL.
Mon Dieu, donnez-moi votre amour.


PRIÈRE.
— Recevez, Seigneur, toute ma liberté sans restriction ; daignez accepter toute ma mémoire, tout mon entendement, toute ma volonté. Je n'ai rien, je ne possède rien qui ne soit un don de votre libéralité ; je vous remets le tout, j'abandonne le tout sans réserve à votre volonté, afin que vous en disposiez comme il vous plaira. L'unique chose que je vous supplie de m'accorder avec votre grâce, c'est un véritable amour pour vous. Si je l'ai, je suis assez riche, et je ne demande rien de plus.




Extrait de "Méditations sur les principaux mystères de la Très Sainte Vierge, et pour les fêtes des Saints..." (Imprimatur, 1840).





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