lundi 10 décembre 2018

Méditation pour le Deuxième Lundi de l'Avent : Jour de foi









LE DEUXIÈME LUNDI DE L'AVENT


Jour de foi



PRATIQUE

À votre réveil, allez en esprit dans la crèche faire votre profession de foi aux pieds de Jésus enfant, adorez et aimez ce Verbe éternel dans son silence, sa faiblesse, sa divinité et dans sa chair : demandez-lui qu'il perfectionne votre foi par l'humilité la plus profonde, par la constance la plus inébranlable, et par la charité la plus fervente, et faites toutes vos actions dans un esprit de foi.


MÉDITATION

Allez, racontez à Jean ce que vous avez entendu et ce que vous avez vu : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, l'Évangile est annoncé aux pauvres. (Matth., 11)


1er point. Admirez les solides fondements sur lesquels Jésus-Christ établissait et la divinité de sa personne et celle de la religion qu'il prêchait. Les Saints ont fait des miracles, il est vrai ; mais comme ils les opéraient par la vertu de Dieu, ces miracles publiaient leur sainteté, et servaient à confirmer la religion déjà établie. Pour fonder une religion de croix et de souffrances, il fallait des miracles opérés de la main de Dieu même, et Jésus-Christ en fait aujourd'hui d'éclatants et de nombreux par sa propre vertu : éclairer les aveugles, faire en tendre les sourds, ressusciter les morts, quelle preuve plus incontestable de sa divinité ! Quelle consolation pour nous ! quel sujet d'actions de grâces de voir notre foi si bien établie et de suivre une religion toute infaillible et toute divine !

2e point. Éprouvez-vous, selon le conseil du grand apôtre, et demandez-vous à vous même si vous êtes dans la foi (I. Cor. 13). Votre esprit est-il parfaitement soumis à toutes les vérités qu'elle enseigne ? ne se récrie-t-il pas quelquefois contre l'autorité qui veut le réduire en servitude ? N'écoute-t-il pas ses propres lumières en raisonnant trop quand il n'est question que de se soumettre ? La foi est-elle dans votre cœur ? en règle-t-elle les désirs, les attaches, les affections ? Voudrait-il sacrifier son repos, son plaisir, son bien, plutôt que sa foi ? M'êtes-vous pas lâches et paresseux dans les devoirs austères de la foi, pendant que vous êtes si ardents pour la vanité, le monde et l'amour-propre ? Voilà le sujet d'un sérieux examen.


SENTIMENTS

Donnez-moi, Seigneur, disait saint Augustin, une foi soumise, généreuse, universelle et fervente, puisque je ne puis vous plaire ni me sauver sans son secours. Je vous reconnais pour mon Dieu dans la crèche et sur la croix, aussi bien que dans le ciel, je me rends à vos miracles, j'adore votre divinité. Éclairez mon âme des lumières de la foi ; redressez vos voies ; rendez mon cœur attentif à votre divin langage. Donnez-moi, Seigneur, la vie de la grâce, cette vie de charité, sans laquelle la foi est morte et ne sert qu'à notre condamnation. Conduisez-moi des austérités de la foi à l'évidence ; de ses pratiques austères, aux plaisirs purs et éternels que vous donnez aux vrais fidèles.


SENTENCES

Je vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et s'est livré pour moi. (Galat, 2)

La foi fait la force de la charité ; la charité fait la force de la foi. (De Léo., sol. 7)



RÉFLEXIONS

Dieu est Esprit, dit Jésus-Christ à la Samaritaine. C'est un Esprit pur, infiniment grand, invisible, et qui voit tout ; impénétrable, et qui pénètre tout ; sublime, et qui surpasse tout. C'est un Esprit créateur de tous les esprits ; une intelligence universelle, qui remplit tout, qui peut tout, qui aime tout et soutient tout.
Ce Dieu si grand, cet Esprit si pur et si sublime, s'est abaissé, par amour, jusqu'à se faire chair. Peut- on mieux exprimer le prodigieux abaissement du Fils de Dieu, qu'en disant avec le disciple bienaimé : Le Verbe s'est fait chair (Joan, 14). Quelle consolation et quel honneur pour les hommes ! dit saint Augustin ; le pur Esprit s'est uni, non seulement à notre esprit pour l'éclairer, lui qui est la source des lumières, mais il s'est encore uni à notre chair pour l'ennoblir, pour la consacrer ; il a pris notre chair, il nous a donné la sienne, afin que la chair qui nous avait aveuglés nous éclairât, que la chair qui nous avait blessés nous guérit, et que, par l'union de sa chair avec la nôtre, il éteignît en nous tous les vices de la chair (Aug., Tract. 2, in I, Joan.)


ORAISON JACULATOIRE

Souvenez-vous de nous, Seigneur, selon la bonté que vous avez marquée à votre peuple ; daignez nous visiter et nous envoyer l'auteur de notre salut (Ps. 105) !




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