samedi 15 décembre 2018

Méditation pour le deuxième Samedi de l'Avent : Jour d'espérance




LE DEUXIÈME SAMEDI DE L'AVENT

Jour d'espérance



PRATIQUE

Que votre première pensée, votre premier sentiment soit un acte d'espérance des biens célestes fondé sur les promesses de Dieu qui sont infaillibles. Dites à Dieu, plus de cœur que de bouche, ces paroles du prophète : J'espère en vous. Seigneur, je ne serai pas confondu. Bannissons aujourd'hui toute crainte servile, donnons tout à la sainte joie que produit dans un cœur l'espérance des biens célestes.


MÉDITATION

Tout ce qui est écrit a été écrit pour notre instruction, afin que nous recevions une ferme espérance par la patience et par la consolation des Écritures. (Rom., 15)


1er point. L'espérance étant indispensable au salut, l'Église la met au nombre des vertus théologales. Toutes les pages de l'écriture affermissent cette espérance et justifient la fidélité de Dieu dans ses promesses, qui sont la base et le soutien de cette vertu qui fait toute notre consolation pendant la vie.
Dieu nous a promis dans l'Écriture un bonheur éternel, et il a bien voulu faire avec nous un contrat solennel : il a voulu que nous y missions de notre côté la foi, son amour, la haine du monde et les bonnes œuvres ; il nous donne sa grâce pour nous en faciliter la pratique ; il y met du sien, dans ce contrat, un royaume éternel, et pour le rendre plus sûr, plus authentique, il promet et ensuite il jure de l'exécuter et le signe de tout son sang. Or, Dieu, infiniment croyable, dit Tertullien, parce qu'il est la vérité même, jure pour l'amour de nous ! que ce jurement nous fait d'honneur, et que nous serions malheureux de ne pas nous fier à un Dieu qui nous promet et qui jure en promettant !

2e point. Espérez donc ce que vous ne voyez pas encore, dit saint Augustin : la foi des choses invisibles donnera du mérite à votre espérance, et votre espérance sera le soutien de votre foi. Attendez avec patience ce que vous n'avez pas encore, et soyez sûr que vous l'aurez infailliblement. Jésus-Christ vous l'a promis, c'est un Dieu tout-puissant, et il s'est donné à vous, corps, âme et divinité pour gage de ses promesses. Toute la joie, toute la consolation, tout le repos de la vie immortelle, ne consistent que dans l'espérance de la vie mortelle (D. Aug. inps. 36).


SENTIMENTS

Pour moi, Seigneur, s'écrie le prophète (Ps. 41), je vais jouir d'un parfait repos, pourvu que je vous aime de tout mon cœur ; je serai tranquille pendant les jours et pendant les nuits, parce que vous m'avez affermi dans l'espérance : vous en avez persuadé mon esprit par les secours que vous m'avez donnés dans tous mes besoins et par vos divines promesses, qui sont des oracles d'une éternelle vérité ; vous l'avez fait sentir à mon cœur par vos sollicitudes, par vos travaux, par vos souffrances, par votre sang et par votre mort, qui nous ont acheté ce séjour bienheureux auquel nous aspirons et que vous nous promettez. Oui, Seigneur, vous êtes mon refuge et mon espérance dans cette vie, et mon héritage dans la terre des vivants (Ps. 21) !


SENTENCES

Agissez avec un grand courage, et que votre cœur s'affermisse, vous tous qui mettez votre confiance au Seigneur (Ps. 30).

Dieu nous promet, et il jure pour autoriser ses promesses (Tert. de Idol.).


RÉFLEXIONS

L'immensité de Dieu, par laquelle il remplit tout et il est en toutes choses, est un des plus beaux apanages de son être suprême, et un des plus glorieux attributs de sa divinité. C'est donc par l'amour infini que le Verbe de Dieu porte aux hommes, qu'il a bien voulu mettre des bornes à son immensité par le mystère de l'Incarnation, et que ce Verbe abrégé, comme le disent les saints Pères, se laisse former un corps du plus pur sang d'une Vierge, et y renferme sa divinité tout entière ; car quoi de plus petit que le corps d'un enfant qui vient d'être formé et qui contient tout entier ce que le ciel et la terre ne peuvent pas contenir ? Ô prodige ! s'écrie saint Augustin, auguste sein de Marie, vous êtes plus étendu que le ciel, vous avez une plus vaste capacité que l'univers, puisque vous renfermez celui qui renferme tout, et que le roi de gloire repose chez vous (D. Aug. serm. de Nativ.)


ORAISON JACULATOIRE

Seigneur, ayez pitié de nous, car nous vous attendons : venez être notre force et notre salut dans le temps de la tribulation (Isa. 33).




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