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dimanche 9 février 2020

De la voie surnaturelle ou extraordinaire, par le R.-P. Jean-Joseph Surin


Extrait du CATÉCHISME SPIRITUEL DE LA PERFECTION CHRÉTIENNE, TOME I, Composé par le R. P. J. J. SURIN, de la Compagnie de Jésus :


Sainte Catherine de Sienne assiégée par les démons


De la voie surnaturelle ou extraordinaire



Qu'est-ce que la voie surnaturelle ou extraordinaire ?

C'est un état dans lequel l'homme spécialement conduit et assisté par le S. Esprit, n'agit plus de son propre mouvement.


Pourquoi appelez-vous cette voie surnaturelle ?

Pour la distinguer de la voie commune, où l'opération de la grâce ne se manifeste point si clairement. Quoique toutes les œuvres que nous faisons avec l'assistance du Saint-Esprit soient véritablement surnaturelles, parce qu'elles sont des effets de la grâce ; il est vrai pourtant que le pouvoir et l'influence de la grâce ne se fait bien remarquer que dans cette voie extraordinaire, qui est manifestement au-dessus de la nature.


Y a-t-il quelque méthode pour conduire à cette voie ?

Il n'y en a point d'autre que celle que Dieu lui-même enseigne à ceux qu'il veut y faire entrer par sa miséricorde. L'homme ne peut y contribuer que d'une manière indirecte, par une grande fidélité à la grâce, et par les efforts qu'il fait pour se rendre agréable à Dieu. Tout ce que peuvent faire les Directeurs par la sagesse de leurs avis, c'est d'apprendre aux âmes à s'y disposer, autant qu'il est possible, et à s'y bien conduire lorsqu'elles y sont appelées.


En quoi consiste le progrès que les âmes font dans cette voie ?

Elles passent comme par trois différents degrés. Dans le premier, l'âme prévenue et conduite par le S. Esprit, n'agit en toutes choses que par le mouvement de la grâce. Dans le second, elle meurt à son action, et semble ne rien faire pour laisser agir le S. Esprit. Dans le troisième, elle reçoit une vie nouvelle avec plus de force que jamais. Ce sont là trois dispositions que l'homme ne saurait se donner, dans lesquelles il fait peu de lui-même, et presque tout par un principe de grâce, et avec une assistance particulière du Saint-Esprit.


À quelles marques connaît-on qu'une âme est dans le premier des trois degrés dont vous venez de parler ?

On le connaît à trois principales marques. À un profond recueillement, fondé sur une grande paix, et un doux repos, où le Saint-Esprit attire l'âme, et au milieu duquel il la conduit comme pas à pas, la dirige dans toutes ses actions, lui apprend à prier, à se mortifier, et à pratiquer les vertus. Ce recueillement continuel est comme un mur de défense, qui met à couvert les personnes que Dieu introduit dans la voie extraordinaire. Leur soin principal doit être de ne rien relâcher de leur attention à Dieu, d'éviter tout ce qui pourrait troubler leur paix intérieure, ou leur faire perdre la présence de leur Époux céleste.
La seconde marque est une espèce de commerce qui consiste, de la part de l'homme, dans l'attention et la docilité, et de la part de Dieu, dans les connaissances et les lumières qu'il ne cesse de communiquer, à la faveur desquelles on connaît ce qu'on doit faire, et ce qu'on doit éviter ; le Saint-Esprit faisant la fonction d'un maître intérieur, qui ne se lasse point d'avertir, et de prescrire la conduite qu'on doit garder en toutes rencontres. Enfin la troisième marque est une fidélité constante et habituelle à obéir aux mouvements de la grâce, et à ne suivre jamais ceux de la nature.


À quoi est-ce que le Saint-Esprit porte les âmes qui sont dans cette voie ?

Il leur inspire des désirs de pénitence, et leur enseigne la manière de les mettre en pratique. Il leur apprend à corriger leurs mœurs, et leur sert de guide dans l'exercice des vertus. Ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'au milieu de ces saintes occupations, l'âme demeure toujours tranquille, et qu'elle jouit au-dedans d'elle-même, du repos que lui procure le S. Esprit, quoiqu'à l'extérieur elle s'acquitte des pratiques de régularité, et qu'elle remplisse les devoirs et les fonctions de ses emplois. Quand Dieu veut favoriser les âmes, de visions, de révélations, d'extases, etc. il le fait ordinairement lorsqu'elles sont dans cet état. Mais ces faveurs ne sont point nécessaires, et on peut être très parfait, sans les avoir.


Dites-nous cependant ce qu'on doit faire, quand on reçoit de telles faveurs ?

Il ne faut point s'y arrêter, ni faire fonds là-dessus ; mais s'appuyer sur la foi, et sur la pratique de la vertu : parce que tout ce qui n'est pas de Dieu, quelque bon et quelque saint qu'il soit, est capable de faire tomber dans l'illusion, quand on s'y attache, ou qu'on s'en occupe. Et d'ailleurs s'il n'est nullement nécessaire qu'on fasse attention à ces faveurs, afin qu'elles produisent tout l'effet pour lequel Dieu les donne : on gagne toujours plus à les recevoir simplement telles qu'elles sont, qu'à s'y attacher par amour-propre. Ce n'est pas qu'on ne doive les regarder comme des bienfaits considérables, dont il faut témoigner à Dieu sa reconnaissance ; mais c'est qu'on doit être persuadé, que Dieu fait plus de cas de l'humilité et de l'abnégation, que de toutes les faveurs qu'il accorde.


En quoi consiste le second degré que vous avec distingué dans la voie extraordinaire ?

En ce que l'âme, par l'opération et par la force de la grâce, meurt non seulement à la nature, mais encore à sa propre activité ; demeurant presque sans action à l'égard des mêmes objets, qui donnaient lieu aux actes qu'elle formait auparavant avec facilité.


Comment est-ce que la grâce opère cette espèce de mort dans une âme ?

En la faisant passer par trois sortes d'épreuves, qui sont l'aridité, l'impuissance, et la peine.


Comment est-ce que l'aridité contribue à cette mort ?

En ce que l'âme, ayant été longtemps favorisée de beaucoup de goûts spirituels, et d'une grande facilité à s'occuper des choses saintes, elle passe de cette abondance, dans une disette extrême, et comme dans un désert où tout manque. Ce n'est pas qu'elle ne reçoive des lumières : mais ce sont des lumières si subtiles, si déliées, si pures, qu'elles ne rejaillissent pas sur les sens, qui demeurent dans une pauvreté spirituelle. Cette privation de goûts est un commencement de mort mystique ; et à mesure que l'âme meurt de la sorte, elle jette les fondements d'une vie secrète et intime, qui est une vie de pure foi, où les sens n'ont point de part.


En quoi consiste la seconde épreuve, que vous appelez impuissance, et comment contribue-t-elle à la mort de l'âme ?

L'impuissance ajoute à la privation des sentiments et des goûts, une espèce d'incapacité. Il semble alors à une âme qu'elle n'a ni vertu, ni bon désir ; il lui paraît qu'elle est sans action ; que ses puissances sont liées, et qu'elle n'est plus maîtresse que de sa conduite extérieure. Cet état est assez bien représenté par le Ver à soie, qui se renferme dans son tombeau, après l'avoir formé de sa substance, et y perd sa première vie, pour en prendre une nouvelle. C'est ainsi que l'âme parmi les ténèbres de son impuissance, où elle est comme sans action, se dessaisit d'elle-même, cesse d'être ce qu'elle était, et sort ensuite de cette espèce de tombeau, pour commencer une vie nouvelle.


Qu'entendez-vous par la peine, qui est la troisième épreuve où la grâce met une âme qu'elle veut faire mourir à elle-même ?

J'entends de grandes souffrances, et des angoisses extrêmes, qui exercent l'âme durant le temps de cette épreuve, et qui se réduisent à trois sortes. Les premières viennent du côté de Dieu, les secondes du côté du Diable, et les troisièmes, du côté des hommes.


Pourquoi, et comment souffre-t-elle du côté de Dieu ?

En ce que l'amour divin trouvant une grande disproportion entre sa pureté infinie et la corruption de l'homme, est obligé, pour consumer les impuretés de la nature, de se tourner contre l'âme, et d'agir sur elle avec violence, à peu pris comme le feu fait sur le bois verd. L'âme trouve alors en Dieu, comme un puissant adversaire qui la repousse ; il lui semble qu'elle en est rejetée ; ce qui lui cause une affliction d'autant plus insupportable, qu'elle est jointe à l'aridité. Elle voudrait aller à Dieu, et elle y trouve une opposition insurmontable, qui le lui fait paraître inaccessible. Sa peine est semblable à celle d'un voyageur, qui trouve tous les chemins fermés ou rompus : ce qui lui fait dire avec le Prophète Jérémie : II a fermé mon chemin avec des pierres quarrées, il a renversé mes sentiers. Se voyant éloigné de Dieu, elle ne cesse de déplorer son malheur : se voyant sans goût, ne jouissant d'aucun repos, elle perd jusqu'au souvenir de tout ce qu'elle a pratiqué de bien, et s'écrie avec le même Prophète : J'ai perdu le souvenir de toute joie. La douceur qu'elle goûtait autrefois dans la présence de Dieu, s'est changée en amertume : elle ne voit plus en lui qu'une terrible Majesté dont elle est environnée, et qui se tournant contre elle pour la combattre, lui cause une furieuse épouvante au milieu de laquelle elle dit à Dieu : Vous faites éclater votre puissance contre une feuille que le vent emporte.


Qu'a-t-elle à souffrir du côté du Diable ?

Quoique rien ne soit comparable à la peine qu'elle souffre de se voir opposée à Dieu, dont elle considère la justice toujours armée pour tirer vengeance de ses péchés ; il est vrai cependant que le démon lui livre de rudes assauts. Il profite de l'abattement où elle est, pour la tourmenter en trois manières. Premièrement, il réveille les vices qu'elle avait domptés, et qui n'étaient pas encore entièrement détruits ; et il le fait d'une manière si vive, qu'il lui semble qu'elle en est dominée. Secondement, il lui suggère des pensées horribles, et des sentiments de rage, et la met en un état que sainte Thérèse, après l'avoir éprouvé, compare à celui des damnés. Troisièmement, il remplit son esprit d'erreurs et de fausses opinions et les lui fait paraître si vraies, qu'elle a beaucoup de peine à se soumettre aux vérités de la foi, que ces erreurs contredisent. Il la jette ensuite dans l'embarras et dans les irrésolutions qui font pitié à tout le monde. Combattue de toutes parts par ses vices et par ses passions, tentée de désespoir, quoiqu'elle ait servi Dieu plusieurs années, et qu'elle l'aime encore beaucoup, elle s'imagine l'avoir perdu ; parce qu'elle ne voit plus en lui qu'un maître redoutable, qui lance continuellement contre elle des regards menaçants. Il est vrai pourtant que Dieu ne la traite avec sévérité, que pour avoir occasion de la combler ensuite de ses faveurs ; et qu'en cela il se comporte comme un Médecin, qui présente à son malade les remèdes les plus amers, parce qu'ils lui sont nécessaires, et qu'il souhaite de le guérir.


Qu'a-t-elle à souffrir du côté des hommes ?

Ceux qui la voient ainsi désolée, et qui ignorent la cause de son affliction, en reçoivent du mépris. Et son Directeur lui-même, s'il ne connaît pas ces voies délicates par où Dieu fait passer les âmes, se joint à ceux qui la méprisent ; ne comprenant rien à son impuissance, il la juge incapable de faire le bien, il la croit remplie de défauts ; il lui parle rudement, lui disant qu'elle est dans l'illusion, et se joignant à elle pour exagérer ses fautes lorsqu'elle s'accuse. C'est alors dit sainte Thérèse, que la peine est presqu'insupportable, lorsque celui qui devrait l'adoucir contribue à l'augmenter faute de savoir que ces épreuves où Dieu met les âmes, sont dans l'ordre de ses plus grandes grâces, et que c'est par-là qu'il les dispose à recevoir ses dons les plus précieux.


À quoi servent donc de si étranges peines ?

Elles purifient et donnent le dernier degré de pureté nécessaire à l'union divine, comme le feu du Purgatoire dispose les âmes à entrer dans le Ciel. (La comparaison est de sainte Thérèse). Elles produisent en particulier trois excellents effets. 1. Elles effacent parfaitement les péchés passés. 2. Elles détruisent les vices, et surtout les vices cachés dans le fond de l'âme. 3. Elles remportent une pleine victoire sur l'amour-propre, qui n'est jamais bien dompté que par ces terribles peines, au milieu desquelles on apprend à se renoncer parfaitement soi-même.


En combien de manières les âmes sont-elles mises à ces épreuves ?

Les unes souffrent sans relâche demeurant comme ensevelies dans une affreuse obscurité sans voir le jour pendant les trois et quatre années, et quelquefois plus longtemps, comme saint François. D'autres, comme sainte Thérèse, qui le rapporte d'elle même, ne souffrent que par intervalles : elles portent le pesant fardeau de la tribulation pendant deux ou trois mois, après lesquels elles sont soulagées par la grâce pour être bientôt replongées dans leur état de souffrances. Ces deux manières
d'épreuves vont au même but, qui est de procurer à l'esprit une parfaite tranquillité.


D'où sait-on que les Saints passent par ces sortes d'épreuves ?

On le sait par l'histoire de leur vie. Outre ce que nous venons de dire de saint François et de sainte Thérèse, on rapporte la même chose de la B. Angèle de Foligni, de sainte Magdelaine de Pazzi, et du F. Alphonse Rodriguez de la Compagnie de Jésus.


D'où vient donc qu'il y a des saints dont on ne dit rien de semblable ?

Dieu a plusieurs manières de suppléer à ces épreuves. Il le fait quelquefois par de grands travaux endurés pour le salut des âmes. Il peut se faire aussi, et il est très-vraisemblable, que les Saints ayant tenu fort secrètes ces opérations de la grâce, ceux qui ont écrit leur vie n'en aient pas eu connaissance. Cependant l'expérience nous apprend que Dieu a coutume de mettre les âmes parfaites à ces épreuves. Il en est fait mention dans la vie de saint Ignace de Loyola, et Blosius Auteur distingué en cette matière, en rapporte plusieurs exemples.


Quel est le troisième degré de la voit extraordinaire ?

C'est celui dans lequel l'âme après avoir passé par les travaux et par les ténèbres de la mort mystique ressuscite en Jésus-Christ, et prend une vie nouvelle. Comme le ver à soie changeant de nature ouvre son tombeau, et en sort avec des yeux, des ailes et des couleurs qu'il n'avait pas auparavant ; de même l'âme passe de cette espèce de mort qu'elle vient de subir, à une vie de grâce qu'elle n'avait jamais goûtée ; elle est en quelque manière plus spirituelle ; elle jouit de la lumière du Ciel ; son amour lui donne des ailes pour s'élever aisément à Dieu ; elle est pour ainsi dire en la main du Saint-Esprit, n'agissant presque plus de son propre mouvement, et pouvant dire avec l'Apôtre : Je vis, ou plutôt ce n'est plus moi qui vis, mais c'est J. C, qui vit en moi.


En quoi paraît la conduite du Saint-Esprit sur cette âme ?

En trois choses. Dans l'oraison, dans l'action, et dans la souffrance.


Comment est-ce que le Saint-Esprit la conduit dans l'oraison ?

Il anime sa prière, et la ferveur qu'il lui communique est si grande, qu'elle n'a pas besoin de préparation, et qu'en quelque temps qu'on la prenne, elle est toujours prête à s'entretenir avec son Époux céleste. Elle reçoit de lui de grandes lumières pour sa conduite, et pour celle des personnes qui lui sont confiées. Son cœur est continuellement enflammé, et son esprit se porte vers Dieu avec une facilité merveilleuse. De sorte qu'elle peut dire avec saint Paul : Nous vivons déjà dans le Ciel, comme en étant Citoyens. C'est dans le temps de l'Oraison que Notre-Seigneur l'avertit en secret de ce qu'elle doit faire, qu'il la prépare à ce qui doit lui arriver, et qu'il augmente de plus en plus son amour pour lui, afin qu'elle soit en état de lui rendre un service plus parfait dans les occasions qui se présentent.


Comment est-elle conduite dans l'action ?

En ce que l'âme dans cette nouvelle vie s'étant défaite de ses imperfections, est d'une manière spéciale au pouvoir de Dieu, qui lui fait rapporter toutes choses à sa gloire, et qui lui fait naître à propos les occasions où il veut se servir d'elle. Il est dit dans les Actes des Apôtres, que saint Paul et son disciple Timothée se disposant à passer en Bithinie, l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Et nous lisons dans l'Évangile que Notre-Seigneur poussé par un mouvement de l'Esprit alla au désert. C'est par le même esprit que les âmes dont nous parlons sont gouvernées. C'est lui qui leur inspire de se produire, ou de se cacher ; qui les pousse, ou qui les retient selon qu'il lui plaît. Mais quoiqu'elles ne fassent presque rien de leur propre mouvement, et qu'en tout elles reçoivent l'impression de la main de Dieu, cette dépendance entière ne gène point leur liberté ; car où est l'esprit de Dieu, dit saint Paul, là est aussi la liberté. Ce n'est pas en esclaves que Dieu les traite, mais en enfants, comme dit d'ailleurs le même Apôtre : Tous ceux qui sont poussés par l'Esprit de Dieu sont enfants de Dieu. Presque tout ce qui se passe dans ces âmes est un effet de la grâce et de la direction du Saint-Esprit ; et cette conduite qui a l'amour pour principe, est pleine de force et de douceur au-delà de tout ce qu'on peut imaginer.


Comment est-ce que le saint Esprit la conduit dans la souffrance ?

En lui faisant compagnie dans les occasions qu'elle a de souffrir, en la soutenant puissamment, et la fortifiant par sa grâce, pour vérifier ce qui est écrit : Je suis avec lui dans le temps de l'affliction. Ce qui s'accomplit en trois manières, qui procurent aux personnes qu'il assiste de la sorte trois grands avantages qu'elles tirent de leurs peines. Premièrement, il leur apprend à s'attacher à Dieu par les liens d'une étroite dépendance, et d'une soumission entière à sa Providence, ce qui se fait dans la souffrance d'une manière bien plus parfaite que dans l'action. Secondement, il leur fait trouver de nouvelles forces dans la vertu de la Croix ; il leur inspire une générosité capable de tout faire et de tout entreprendre dans son service ; elles éprouvent ce qu'a remarqué Tertulien : Virtus Dur ite extruitur ; mollitie destruitur ; que la vertu se fortifie dans les peines et les contradictions, au lieu qu'elle s'affaiblit et se perd dans une vie douce et tranquille.
Troisièmement, il les fait croître en amour, et les rend semblables à Jésus crucifié, n'y ayant rien en effet qui lie plus intimement à Dieu que la Croix, parce que dans la Croix sont renfermées les plus grandes caresses que l'Époux céleste puisse faire à une âme. Et il le faut bien, puisque J. C. n'en a pas été exempt, et que S. Paul n'a pas fait difficulté de dire : Qu'il était digne de Dieu qu'il consommât, et perfectionnât par les souffrances celui qui devait être le chef et l'auteur de notre salut.



Reportez-vous à De l'Oraison qui convient à la voie extraordinaire, et Avis nécessaires à ceux qui sont dans cette voie, par le R.-P Jean-Joseph SurinDes qualités qui sont propres dans la voie extraordinaire, par le R.-P. Jean-Joseph SurinDe l'avancement de l'âme et des principaux moyens qui peuvent le procurer, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie parfaite, par le R.-P. Jean-Joseph SurinOrdre de la vie spirituelle pour les Directeurs, par le R.-P. Jean-Joseph SurinDu bon Directeur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du vrai Religieux, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Ce qui s'est observé dans un Ordre Religieux durant le premier siècle depuis son établissement, doit être regardé comme meilleur que tout ce qu'on peut inventer dans la suite, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie mixte, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Des amitiés, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la conversation, par le R.-P. 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