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mardi 4 février 2020

Qu’il faut implorer le secours de Dieu, et attendre avec confiance le retour de sa grâce


Extrait de L'Imitation de Jésus-Christ :

Jeune fille priant longuement
1. Jésus-Christ : Mon fils, je suis le Seigneur, c’est moi qui fortifie au jour de la tribulation. — Venez à moi quand vous souffrirez. — Ce qui surtout éloigne de vous les consolations célestes, c’est que vous recourez trop tard à la prière. — Car avant de me prier avec instance, vous cherchez au-dehors du soulagement et une multitude de consolations. — Mais tout cela vous sert peu, et il vous faut enfin reconnaître que c’est moi seul qui délivre ceux qui espèrent en moi, et que hors de moi il n’est point de secours efficace, point de conseil utile, point de remède durable. — Mais à présent que vous commencez à respirer après la tempête, ranimez-vous à la lumière de mes miséricordes ; car je suis près de vous, dit le Seigneur, pour vous rendre tout ce que vous avez perdu et beaucoup plus encore.
2. Y-a-t-il rien qui me soit difficile ? ou serais-je semblable à ceux qui disent et ne font pas ? — Où est votre foi ? Demeurez ferme et persévérez. — Ne vous lassez point, prenez courage ; la consolation viendra en son temps. — Attendez-moi, attendez : Je viendrai, et je vous guérirai. — Ce qui vous agite est une tentation et ce qui vous effraie est une crainte vaine. — Que vous revient-il de ces soucis d’un avenir incertain, sinon tristesse sur tristesse ? Chaque jour suffit son mal. — Quoi de plus insensé, de plus vain, que de se réjouir ou de s’affliger de choses futures qui n’arriveront peut-être jamais !
3. C’est une suite de la misère humaine d’être le jouet de ces imaginations et la marque d’une âme encore faible, de céder si aisément aux suggestions de l’ennemi. — Car peu lui importe de nous séduire et de nous tromper par des objets réels ou par de fausses images, et de nous vaincre par l’amour des biens présents ou par la crainte des maux à venir. — Que votre cœur donc ne se trouble point, et ne craigne point. — Croyez en moi, et confiez-vous en ma miséricorde. — Quand vous croyez être loin de moi, souvent c’est alors que je suis le plus près de vous. — Lorsque vous croyez tout perdu, ce n’est souvent que l’occasion d’un plus grand mérite. — Tout n’est pas perdu, quand le succès ne répond pas à vos désirs. — Vous ne devez pas juger selon le sentiment présent ni vous abandonner à aucune affliction, quelle qu’en soit la cause, et vous y enfoncer comme s’il ne vous restait nulle espérance d’en sortir.
4. Ne pensez pas que je vous aie tout à fait délaissé lorsque je vous afflige pour un temps, ou que je vous retire mes consolations ; car c’est ainsi qu’on parvient au royaume des cieux. — Et certes, il vaut mieux pour vous et pour tous mes serviteurs être exercés par des traverses, que de n’éprouver jamais aucune contrariété. — Je connais le secret de votre cœur et je sais qu’il est utile pour votre salut que vous soyez quelquefois dans la sécheresse, de crainte qu’une ferveur continue ne vous porte à la présomption et que par une vaine complaisance en vous-même, vous ne vous imaginiez être ce que vous n’êtes pas. — Ce que j’ai donné, je puis l’ôter et le rendre quand il me plaît.
5. Ce que je donne est toujours à moi ; ce que je reprends n’est point à vous, car c’est de moi que découle tout bien et tout don parfait. — Si je vous envoie quelque peine et quelque contradiction, n’en murmurez pas, et que votre cœur ne se laisse point abattre ; car je puis en un moment vous délivrer de ce fardeau et changer votre tristesse en joie. — Et lorsque j’en use ainsi avec vous, je suis juste et digne de toute louange.
6. Si vous jugez selon la sagesse et la vérité, vous ne devez jamais vous affliger avec tant d’excès dans l’adversité, mais plutôt vous en réjouir et m’en rendre grâces. — Et même ce doit être votre unique joie que je vous frappe sans vous épargner. — Comme mon Père m’a aimé, moi aussi je vous aime, ai-je dit à mes disciples en les envoyant, non pour goûter les joies du monde, mais pour soutenir de grands combats ; non pour posséder les honneurs, mais pour souffrir les mépris ; non pour vivre dans l’oisiveté, mais dans le travail ; non pour se reposer, mais pour porter beaucoup de fruits par la patience. Souvenez-vous, mon fils, de ces paroles.



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