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vendredi 5 novembre 2021

Combien la Méditation des souffrances de Jésus-Christ est méritoire pour nous, et agréable à Dieu



Il n'est rien de plus salutaire, dit Saint Augustin, que de penser chaque jour combien un Dieu-Sauveur a souffert pour nous : S. Bernard ajoute que rien n'est si propre pour guérir les blessures de la conscience et purifier l'âme, que la méditation fréquente des souffrances de J.-C. C'est encore un puissant secours contre toutes sortes de tentations, disent les Saints : et particulièrement contre celle d'impureté, que d'avoir recours à la méditation de la Passion du Fils de Dieu, et de nous réfugier dans ses plaies adorables. Enfin, c'est un remède universel contre toutes sortes de maux, que de penser à Jésus crucifié : et S. Augustin nous assure qu'en toutes sortes de rencontres, il n'en a jamais trouvé de si efficace que de recourir aux plaies de l'homme-Dieu. Celui, dit S. Bonaventure, qui s'attache à méditer affectueusement sur la vie et sur la mort de J.-C., y rencontre avec abondance toutes les choses dont il a besoin, et il n'a plus besoin de rien chercher hors de Jésus-Christ. On voit partout ce que nous venons de dire, combien cette pratique a été familière aux Saints, et que c'est par ce moyen qu'ils sont parvenus à un sublime degré de sainteté et de perfection.
Blosius rapporte que Dieu révéla un jour à Sainte Gertrude, que toutes les fois qu'on s'attachait à regarder avec dévotion l'image de Jésus crucifié, on attirait sur soi les regards de la miséricorde divine. Profitons de cet avertissement, et puisque ce divin Sauveur n'a pas dédaigné de souffrir pour nous, ne dédaignons pas du moins de penser à tout ce qu'il a souffert pour nous mériter le salut. On raconte de S. François, qu'un jour qu'il passait auprès de Notre-Dame de la Portioncule, pleurant et soupirant, il fut rencontré par un serviteur de Dieu qui le connaissait, et qui le voyant si affligé : et craignant qu'il ne lui fût arrivé quelque chose de fâcheux, lui demanda ce qui lui faisait tant de peine. Je pleure et je gémis, répondit le Saint, de ce que mon Sauveur J.-C. a tant souffert, sans l'avoir mérité, et de ce que les hommes, qui en sont la cause, songent si peu combien ils lui sont redevables pour un si grand bienfait.

(Abrégé de la Pratique de la Perfection Chrétienne)


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