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samedi 29 janvier 2022

Quand Don Bosco voyageait à travers la France : Départ de la capitale et retour à Turin



À son départ de la capitale, le 5 mai (1883), don Bosco a récolté au moins cinq cent mille francs pour ses œuvres.
— La Sainte Vierge ne nous a-t-elle pas miraculeusement secourus ? demande-t-il à don Rua en prenant le train pour Lille.
— Oui, mais tout l'argent est déjà parti pour parer au plus urgent. Il en manque encore beaucoup !
— Ah, je voudrais trouver un économe qui ne sût pas si bien compter ! Moi, je n'ai jamais compté. Finalement, je ne suis jamais resté avec un sou de dette. Donnons à pleines mains à Dieu et aux pauvres ! L'argent viendra toujours ! Tu l'as toi-même constaté. Ne te tracasse donc pas. Fie-toi aux poches profondes de la Providence. »
Don Bosco regarde, rêveur, par la fenêtre au moment où le train s'ébranle :
— Es-tu jamais allé de Châteauneuf à Buttigliera, mon bon Michel ? Sur une colline, en bordure d'un pré, se dresse une misérable chaumière. C'est la maison de mes parents, avec le pré où j'allais garder les vaches. Si toutes les belles dames et les beaux messieurs qui me baisaient les mains avaient su que ce sont les mains d'un pauvre fils de paysan ! Comme la Providence arrange drôlement les choses !

À Lille, la prochaine étape, on le reçoit avec un égal enthousiasme, et Dieu honore encore son serviteur par des prodiges et des miracles. Don Bosco interpelle gentiment une fillette d'une douzaine d'années qu'on lui amène sur une voiturette :
« Alors quoi ? Si grande, tu te laisses encore rouler ? Descends vite et sers-toi de tes jambes ! » La fillette, complètement paralysée depuis plusieurs années, se relève, hésitante. « Allons, courage ! » continue don Bosco. Prudemment, l'enfant avance un peu. « Tu vois, dimanche tu pourras aller toute seule à la sainte table. » Ce qui eut lieu. La petite infirme était complètement guérie.
Un jeune jésuite, le frère Crimont, gravement malade depuis longtemps, demande à don Bosco de prier pour lui :
— Je voudrais tant guérir !
— Pourquoi ?
— Pour devenir missionnaire.
— Mon fils, affirme don Bosco, cette grâce vous l'obtiendrez. Je vais demander à Dieu de vous l'accorder.
Cinq ans plus tard, frère Crimont, devenu prêtre, est envoyé en mission chez les Indiens des montagnes Rocheuses, puis, en 1894, en Alaska, où il est nommé vicaire apostolique en 1916.

Le 31 mai, don Bosco est enfin de retour à Turin. Ses fils l'accueillent avec des cris de joie : « Mes enfants, leur dit-il en agitant son chapeau français, voyez, j'ai un nouveau couvre-chef ! Mon ancien, on me l'a arraché de la tête en Avignon. Mais n'allez pas me croire différent parce que j'ai changé de chapeau. Je suis toujours le même, votre ami et votre père ; je le resterai toujours tant que le bon Dieu me conservera la vie. Allons tout de suite à l'église remercier Notre-Dame Auxiliatrice pour mon heureux retour.

(Don Bosco, l'Apôtre des Jeunes, G. Hünermann)


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