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samedi 24 septembre 2016

Méditation : Vous êtes le sel de la terre (Suite du sermon sur la montagne)





COMPARAISON DU SEL DEVENU INSIPIDE


Vous êtes le sel de la terre : si le sel perd sa force, avec quoi le salera-t-on ? Il n'est plus bon qu'à être jeté dehors et foulé aux pieds des passants (Matth. 5. 13).



I. Point. — Nous devons être le sel de la terre.

Si le sel perd sa force, avec quoi le salera-ton ? Les deux propriétés du sel sont d'assaisonner les choses dans lesquelles on l'introduit, et de les préserver de la corruption. Jésus en emploie ici la figure pour signifier que les âmes qu'il a comblées de grâces particulières doivent encourager les tièdes et aider les faibles à se préserver de la corruption du siècle. Lors donc qu'il dît à ses disciples : Vous êtes le sel delà terre, c'est comme s'il disait : vous êtes une portion d'élite choisie parmi les hommes pour être particulièrement pénétrée de mon esprit, comblée de mes grâces avec une telle plénitude, que vous soyez en état d'enrichir les autres de votre surabondance ; et telle est en effet ma volonté, ce n'est pas pour vous seuls que je vous ai accordé tant de dons, le sel n'est fort que pour communiquer sa force ; de même, si vous êtes remplis de ma connaissance et de mon amour, vous devez me faire connaître et aimer des autres hommes. Quelle vocation sublime ! Elle est aussi la mienne. Toutes les grâces dont le Seigneur m'a prévenue, celles en particulier qui me rapprochent de son divin Cœur, m'empêchent d'en douter. Les désirs de la gloire de Dieu, que j'ai ressentis tant de fois, étaient la voix même de mon Jésus qui m'invitait au fond du cœur à travailler à lui gagner des âmes. Quel malheur si, au lieu de tendre ainsi que je le dois à cette noble fin, je devenais semblable à ceux que je dois secourir ! moins coupables que je ne le serais, puisqu'ils ont abusé de moins de grâces, ils peuvent espérer de voir ranimer leur langueur par les soins et le zèle de ceux que le Seigneur a rendus le sel de la terre ; je n'aurais pas les mêmes droits, puisque, destinée moi-même à être ce sel, j'aurais perdu par ma faute les dons qui m'avaient été communiqués pour moi et pour les autres. Préservez-moi, ô mon Jésus, d'un semblable malheur ; faites au contraire que, fidèle à tous vos desseins, je serve votre providence en travaillant sans cesse à l'établissement de votre règne.


II. Point. — Quelles vertus nous devons pratiquer pour être le sel de la terre.

Instruites des grands desseins que le Seigneur a sur nous, et touchées du désir de les remplir fidèlement, il ne nous reste plus qu'à bien connaître par quels moyens nous pourrons y parvenir ; tâchons de nous en instruire en approfondissant la comparaison du sel employé par notre divin Maître. Le sel est une chose commune et dont on fait usage sans songer à y attacher aucun prix ; ainsi notre vertu, pour être édifiante et solidement utile au prochain, ne doit point consister en des entreprises d'éclat, en des voies extraordinaires d'une spiritualité trop raffinée ; elle doit être simple, modeste, humble, ennemie de tout faste, de toute singularité ; elle doit produire ses fruits sous les yeux du Seigneur, sans se faire remarquer des créatures. Le sel, comme nous l'avons déjà observé dans le premier point, renferme en soi une force et une incorruptibilité qu'il communique à tout ce qu'il pénètre ; ainsi devons-nous être tellement remplies de l'esprit et des maximes du christianisme, qu'invariables dans nos principes, nous soyons en état d'affermir ceux qui peuvent chanceler. On emploie indifféremment le sel pour toutes sortes d'usages ; il assaisonne les mets les plus exquis servis sur la table des rois, et sert à conserver les viandes les plus grossières ; ainsi devons-nous être indifférentes sur le choix des œuvres de zèle, et embrasser d'aussi bon cœur celles qui semblent viles et abjectes, que celles qui procurent de la réputation et de l'estime... Daignez, ô mon Jésus, me mettre dans ces saintes dispositions ; je suis indigne de les recevoir ; mais votre bonté est infinie, et c'est ce qui me donne l'assurance de vous les demander.



Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).






Pratiques : Veiller sur nos paroles et nos actions, afin que toutes soient capables de procurer l'édification du prochain. — Élever souvent notre cœur à Dieu dans la journée pour lui demander son esprit.






Reportez-vous à Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolésBienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux les pacifiques, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes la lumière du monde, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Préceptes sur la charité envers le prochain, Perfection à laquelle nous devons tendre, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, Quiconque entend mes paroles et les pratique sera comparé à un homme sage qui a bâti sa maison sur la pierre, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.