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mardi 25 octobre 2016

Méditation sur l'oraison dominicale : Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour (Suite du sermon sur la montagne)






QUATRIÈME DEMANDE DE L'ORAISON DOMINICALE

Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour (Matth. 6, 11).



I. Point. — Par la quatrième demande du Pater, nous demandons à Dieu tout ce qui est nécessaire à la vie de notre âme.

Notre-Seigneur nous enseigne à demander à Dieu par ces paroles : donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, tout ce qui nous est nécessaire pour la vie de l'âme et du corps ; c'est comme si nous lui disions : Seigneur, vous m'avez donné une âme ; je vous demande pour cette âme le pain quotidien de votre grâce sanctifiante que je vous prie de conserver et d'augmenter en moi ; le pain de votre grâce actuelle dont j'ai besoin pour éviter le mal et pratiquer le bien ; le pain de votre parole sainte, me la faisant goûter par le moyen des instructions que j'entends, des saintes lectures et des méditations que j'en fais ; le pain de la prière, m'enseignant à la bien faire par la grâce de votre Saint-Esprit ; le pain de la divine Eucharistie, m'accordant la faveur de m'en nourrir souvent et avec fruit ; voilà ce que nous demandons, quand nous prononçons avec attention et ferveur ces paroles : donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour. Pensé-je, chaque fois que je les répète, à cette signification si étendue et si profonde ? Ô mon Jésus, faites-les-moi dire sans cesse avec le même esprit qui vous animait lorsque vous les avez dictées à vos apôtres, afin que le Père céleste, reconnaissant en moi sa véritable enfant, accueille ma demande avec bonté et m'accorde tous les secours nécessaires à ma faiblesse.


II. Point. — Par la quatrième demande du Pater, nous demandons à Dieu tout ce qui est nécessaire pour la vie de notre corps.

Notre Père céleste, dont la bonté est infinie, ne veut pas seulement que nous lui recommandions les besoins de notre âme ; mais aussi ceux de notre corps ; la quatrième demande du Pater signifie donc encore : donnez-nous, ô Dieu qui daignez nous permettre de vous appeler notre Père, tous les secours, tous les biens temporels nécessaires pour soutenir notre vie et nous mettre en état de remplir avec facilité les devoirs attachés à la position dans laquelle votre providence nous a elle-même placées. Considérons combien notre bonheur est grand : celui que nous avons pour père n'est pas seulement un grand, un prince, un souverain ; c'est Dieu même. Ce Dieu, notre Père, est tout-puissant ; il a pour nous une tendresse qui surpasse infiniment celle de tous les pères de la terre, et il nous enseigne lui-même, par la bouche de son Fils devenu notre frère aîné, à lui recommander tous nos besoins. Bénissons sa bonté, et comprenons en même temps que ce serait lui faire injure que de nous défier de son amour et de ses soins : Une mère ne peut oublier le fruit de ses entrailles ; mais lors même qu'elle l'oublierait, le Seigneur ne l'oubliera jamais (Isa, 49, 13). Si quelquefois il semble refuser à ses enfants des grâces temporelles sur lesquelles ils comptaient, c'est toujours par une conduite pleine de sagesse et d'amour qui leur épargne des occasions de chute, leur ménage des moyens de salut, ou leur apprend à faire de leur côté ce qu'ils peuvent et ce qu'ils doivent pour seconder et mériter l'assistance divine ; mais c'est toujours un Père qui n'éprouve que pour un temps, et n'afflige jamais ses enfants qu'en vue de leur plus grand avantage. Pénétrez-moi, ô mon Dieu, de ces vérités consolantes, et faites-moi la grâce d'y conformer toujours mes sentiments et ma conduite.


Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).




Pratique : Produire souvent dans la journée des actes de confiance en Dieu et de soumission à ses volontés. Nous appliquer avec soin à mettre ses dons à profit, en remplissant exactement tous nos devoirs.







Reportez-vous à Leçon XI : De l'Oraison Dominicale, Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux les pacifiques, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière du monde, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Préceptes sur la charité envers le prochain, Perfection à laquelle nous devons tendre, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger, Prions avec Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, La dévotion au Très Saint Rosaire, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.