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| Ecce homo (Murillo) |
LE MARDI DE LA QUATRIÈME SEMAINE DE CARÊME
Jour de conformité
PRATIQUE
Abandonnez-vous, en vous éveillant, à la volonté de Dieu ; adorez-le avec un profond respect, et demandez-lui de vous conduire sûrement dans les voies du salut. Prenez-la pour la règle souveraine et infaillible de la vôtre, sans jamais vous en écarter ; soumettez-lui sans réserve vos vues, vos projets, vos désirs. Dites souvent : Seigneur, que votre volonté se fasse dans le ciel et sur la terre. Cherchez cette volonté divine ; aimez-la, conformez-vous-yen toutes choses, et ne faites rien que vous ne l'ayez consultée.
MÉDITATION
Jésus dit aux Juifs : Ma doctrine n'est pas ma doctrine, mais celle de celui qui m'a envoyé, et quiconque fera la volonté de Dieu connaîtra si elle est de lui ou si je parle de moi-même. (Joan, 7)
1er point. La volonté de Dieu est la cause de toutes choses ; elle est toute-puissante ; elle atteint avec une force invincible d'un terme à l'autre, et elle dispose tout avec une suavité admirable. C'est la loi souveraine, c'est le principe, c'est le centre, c'est la mesure, c'est l'âme, c'est la fin de toutes choses, disent les pères. Au contraire, notre propre volonté est faible, aveugle, téméraire, et présomptueuse ; elle est tout ennemie de Dieu, parce qu'elle se révolte contre lui, et qu'elle se propose d'autres moyens que les siens pour parvenir à ses fins ; elle est amie du démon, elle établit sa tyrannie dans le cœur de l'homme, après en avoir chassé Dieu, elle est la ruine de toutes les vertus ; enfin, dit saint Augustin, elle a dépouillé le ciel, enrichi l'enfer ; et ce lieu de ténèbres et de flammes ne serait pas encore, s'il n'y avait pas eu de propre volonté. L'occupation la plus nécessaire et la plus importante d'un chrétien, c'est la destruction de sa propre volonté et l'étude de celle de Dieu. La volonté de Dieu, dit saint Paul, est notre sanctification. Cherchons-la avec une intention droite et un cœur pur, et prenons garde de mettre notre volonté à la place de celle de Dieu.
Jésus dit a haute voix dans le temple : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis : Je ne suis pas venu de moi-même ; mais celui qui m'a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas.
2e point. Ne nous contentons pas d'étudier la volonté de Dieu pour la connaître ; mais aimons-la, respectons-la, et mettons-y toute notre confiance. Suivons l'exemple de Jésus-Christ, car il faut qu'il ait bien aimé la volonté de Dieu, puisqu'il l'a préférée à sa propre vie. Dans l'oraison dominicale, il nous fait dire : Seigneur, que votre volonté se fasse. En effet, dit saint Augustin, par cette prière, tout notre cœur se porte vers cette adorable volonté, par désir, par confiance et par amour. Ainsi, nous devons en faisant cette prière, sentir toute la faiblesse et la corruption de notre propre volonté, qui ne nous conduit qu'à la révolte et au péché ; demander avec ardeur d'être déchargé de ce cruel fardeau, et reconnaître que la seule volonté de Dieu peut nous conduire sûrement au bienheureux terme où nous aspirons. Enfin, il ne suffit pas de connaître et d'aimer la volonté de Dieu, il faut encore s'y confier, et s'y abandonner sans réserve. Vous êtes dans la peine et dans l'humiliation, Dieu le veut, il faut vous soumettre, et souvent Dieu attache votre délivrance à votre conformité.
SENTIMENTS
Souveraine volonté de mon Dieu, je vous adore, je vous aime, et je m'abandonne sans réserve à votre conduite. Faites-vous connaître à mon esprit, faites-vous aimer à mon cœur ; disposez souverainement de moi ; pourvu que vous sauviez mon âme, je ne demande rien de plus. Rendez-vous la maîtresse absolue de ma propre volonté, qui m'a fait commettre tant de fautes. Détruisez-la, anéantissez-la, ô mon Sauveur ; rendez-la conforme en toutes choses à la vôtre qui est sainte, et qui doit être ma règle, mon conseil et ma conductrice dans toutes mes actions, puisque sans elle je ne puis rien faire qui vous soit agréable.
SENTENCES
Le monde passe aussi bien que la concupiscence : mais Celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement (Joan, 2).
L'homme terrestre sort de sa bassesse, et s'élève jusqu'à la divinité, quand il préfère en toutes choses la volonté divine à sa propre volonté (Div. Aug. Tract. 58. in Joan.).
RÉFLEXIONS
Jésus délié de la colonne et couronné d'épines
Jésus, épuisé de forces par une flagellation si longue et si cruelle, et tout couvert de meurtrissures, de plaies et de sang, fut enfin délié de la colonne, quand les bourreaux rirent las et fatigués de le frapper. Comme la prodigieuse quantité de sang qu'il avait perdue l'avait extrêmement affaibli et mis hors d'état de se soutenir, dès qu'il ne fut plus retenu par les cordes à la colonne, il tomba par terre dans son propre sang ; et il y serait mort de faiblesse, d'épuisement et de douleur, si on ne l'avait relevé. Incompréhensible situation pour un Dieu tout-puissant ! Être si faible qu'il a besoin de la main d'un de ses bourreaux pour l'aider à se relever ! Non contents de ce supplice infâme et cruel, ils lui mettent une vieille robe de pourpre, et un roseau à la main au lieu de sceptre. Ils l'adorent un genou en terre, lui crachent au visage, et ne se relèvent que pour le frapper. Ils lui enfoncent une couronne d'épines, dont les pointes aiguës, pénétrant jusqu'au crâne, lui causent une excessive douleur. Sortez, filles de Sion, et voyez votre créateur, votre sauveur, votre époux, avec le surprenant diadème dont on l'a couronné au jour de ses noces sanglantes ; compatissez à ses peines ; faites entrer ces sacrées épines jusque dans le fond de votre cœur, et souffrez avec lui, puisqu'il souffre pour l'amour de vous.
PRIÈRE
Nous vous supplions, Seigneur tout puissant, d'agréer nos pénitences. Accordez-nous pour récompense une augmentation de force et de piété, et le secours de votre grâce et de votre miséricorde dans cette vie, et la gloire éternelle dans l'autre. Nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ, notre seigneur.
Écouter Faire la volonté de Dieu : pourquoi et comment ? avoir la foi.
Reportez-vous à Méditation sur le Carême : Jésus ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite, Méditation pour le samedi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le Quatrième dimanche de Carême, Réflexion sur la flagellation de Notre-Seigneur Jésus-christ, Méditation pour le lundi de la troisième semaine de Carême, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Méditation pour le Samedi après les Cendres, Méditation pour le Mercredi Saint, Méditation pour le Vendredi de la Passion, Méditation pour le Jeudi de la Passion, Litanies de la Passion, Méditation pour le premier dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la première semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le samedi de la deuxième semaine de Carême, et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.
Jour de conformité
PRATIQUE
Abandonnez-vous, en vous éveillant, à la volonté de Dieu ; adorez-le avec un profond respect, et demandez-lui de vous conduire sûrement dans les voies du salut. Prenez-la pour la règle souveraine et infaillible de la vôtre, sans jamais vous en écarter ; soumettez-lui sans réserve vos vues, vos projets, vos désirs. Dites souvent : Seigneur, que votre volonté se fasse dans le ciel et sur la terre. Cherchez cette volonté divine ; aimez-la, conformez-vous-yen toutes choses, et ne faites rien que vous ne l'ayez consultée.
MÉDITATION
Jésus dit aux Juifs : Ma doctrine n'est pas ma doctrine, mais celle de celui qui m'a envoyé, et quiconque fera la volonté de Dieu connaîtra si elle est de lui ou si je parle de moi-même. (Joan, 7)
1er point. La volonté de Dieu est la cause de toutes choses ; elle est toute-puissante ; elle atteint avec une force invincible d'un terme à l'autre, et elle dispose tout avec une suavité admirable. C'est la loi souveraine, c'est le principe, c'est le centre, c'est la mesure, c'est l'âme, c'est la fin de toutes choses, disent les pères. Au contraire, notre propre volonté est faible, aveugle, téméraire, et présomptueuse ; elle est tout ennemie de Dieu, parce qu'elle se révolte contre lui, et qu'elle se propose d'autres moyens que les siens pour parvenir à ses fins ; elle est amie du démon, elle établit sa tyrannie dans le cœur de l'homme, après en avoir chassé Dieu, elle est la ruine de toutes les vertus ; enfin, dit saint Augustin, elle a dépouillé le ciel, enrichi l'enfer ; et ce lieu de ténèbres et de flammes ne serait pas encore, s'il n'y avait pas eu de propre volonté. L'occupation la plus nécessaire et la plus importante d'un chrétien, c'est la destruction de sa propre volonté et l'étude de celle de Dieu. La volonté de Dieu, dit saint Paul, est notre sanctification. Cherchons-la avec une intention droite et un cœur pur, et prenons garde de mettre notre volonté à la place de celle de Dieu.
Jésus dit a haute voix dans le temple : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis : Je ne suis pas venu de moi-même ; mais celui qui m'a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas.
2e point. Ne nous contentons pas d'étudier la volonté de Dieu pour la connaître ; mais aimons-la, respectons-la, et mettons-y toute notre confiance. Suivons l'exemple de Jésus-Christ, car il faut qu'il ait bien aimé la volonté de Dieu, puisqu'il l'a préférée à sa propre vie. Dans l'oraison dominicale, il nous fait dire : Seigneur, que votre volonté se fasse. En effet, dit saint Augustin, par cette prière, tout notre cœur se porte vers cette adorable volonté, par désir, par confiance et par amour. Ainsi, nous devons en faisant cette prière, sentir toute la faiblesse et la corruption de notre propre volonté, qui ne nous conduit qu'à la révolte et au péché ; demander avec ardeur d'être déchargé de ce cruel fardeau, et reconnaître que la seule volonté de Dieu peut nous conduire sûrement au bienheureux terme où nous aspirons. Enfin, il ne suffit pas de connaître et d'aimer la volonté de Dieu, il faut encore s'y confier, et s'y abandonner sans réserve. Vous êtes dans la peine et dans l'humiliation, Dieu le veut, il faut vous soumettre, et souvent Dieu attache votre délivrance à votre conformité.
SENTIMENTS
Souveraine volonté de mon Dieu, je vous adore, je vous aime, et je m'abandonne sans réserve à votre conduite. Faites-vous connaître à mon esprit, faites-vous aimer à mon cœur ; disposez souverainement de moi ; pourvu que vous sauviez mon âme, je ne demande rien de plus. Rendez-vous la maîtresse absolue de ma propre volonté, qui m'a fait commettre tant de fautes. Détruisez-la, anéantissez-la, ô mon Sauveur ; rendez-la conforme en toutes choses à la vôtre qui est sainte, et qui doit être ma règle, mon conseil et ma conductrice dans toutes mes actions, puisque sans elle je ne puis rien faire qui vous soit agréable.
SENTENCES
Le monde passe aussi bien que la concupiscence : mais Celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement (Joan, 2).
L'homme terrestre sort de sa bassesse, et s'élève jusqu'à la divinité, quand il préfère en toutes choses la volonté divine à sa propre volonté (Div. Aug. Tract. 58. in Joan.).
RÉFLEXIONS
Jésus délié de la colonne et couronné d'épines
Jésus, épuisé de forces par une flagellation si longue et si cruelle, et tout couvert de meurtrissures, de plaies et de sang, fut enfin délié de la colonne, quand les bourreaux rirent las et fatigués de le frapper. Comme la prodigieuse quantité de sang qu'il avait perdue l'avait extrêmement affaibli et mis hors d'état de se soutenir, dès qu'il ne fut plus retenu par les cordes à la colonne, il tomba par terre dans son propre sang ; et il y serait mort de faiblesse, d'épuisement et de douleur, si on ne l'avait relevé. Incompréhensible situation pour un Dieu tout-puissant ! Être si faible qu'il a besoin de la main d'un de ses bourreaux pour l'aider à se relever ! Non contents de ce supplice infâme et cruel, ils lui mettent une vieille robe de pourpre, et un roseau à la main au lieu de sceptre. Ils l'adorent un genou en terre, lui crachent au visage, et ne se relèvent que pour le frapper. Ils lui enfoncent une couronne d'épines, dont les pointes aiguës, pénétrant jusqu'au crâne, lui causent une excessive douleur. Sortez, filles de Sion, et voyez votre créateur, votre sauveur, votre époux, avec le surprenant diadème dont on l'a couronné au jour de ses noces sanglantes ; compatissez à ses peines ; faites entrer ces sacrées épines jusque dans le fond de votre cœur, et souffrez avec lui, puisqu'il souffre pour l'amour de vous.
PRIÈRE
Nous vous supplions, Seigneur tout puissant, d'agréer nos pénitences. Accordez-nous pour récompense une augmentation de force et de piété, et le secours de votre grâce et de votre miséricorde dans cette vie, et la gloire éternelle dans l'autre. Nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ, notre seigneur.
Écouter Faire la volonté de Dieu : pourquoi et comment ? avoir la foi.
Reportez-vous à Méditation sur le Carême : Jésus ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite, Méditation pour le samedi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la quatrième semaine de Carême, Méditation pour le Quatrième dimanche de Carême, Réflexion sur la flagellation de Notre-Seigneur Jésus-christ, Méditation pour le lundi de la troisième semaine de Carême, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Méditation pour le Samedi après les Cendres, Méditation pour le Mercredi Saint, Méditation pour le Vendredi de la Passion, Méditation pour le Jeudi de la Passion, Litanies de la Passion, Méditation pour le premier dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la première semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le samedi de la deuxième semaine de Carême, et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.