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dimanche 18 avril 2021

DIMANCHE DU BON PASTEUR


Jésus-Christ nous apprend, dans le touchant Évangile de ce jour, que les enfants de l'Église composent le troupeau chéri dont il est le pasteur. Le bon pasteur marche à la tête du troupeau : il connait par leur nom, il aime chacune des brebis fidèles de cette vaste et unique bergerie ; il les gouverne par les pasteurs légitimes ; il le comble de bienfaits et de grâces. Il a consacré sa vie et répandu tout son sang pour leur salut, et on l'a vu se laisser égorger pour elles comme un paisible et innocent agneau. Il les nourrit par la sainte eucharistie, en se donnant lui-même pour être la manne délicieuse, la lumière et la vie de leurs âmes, et s'unit à elles par les liens de l'amour. La plus tendre des mères comble de soins et de caresses son enfant : elle le nourrit de son lait ; mais le bon pasteur Jésus nourrit ses brebis de lui-même : ah ! tendre et généreux Sauveur, quel pasteur peut dire avec autant de vérité que vous : Ego sum pastor bonus : Bonus pastor animam suam dat pro ovibus suis : Ego veni ut vitam habeant, et abundantius habeant.
On remarque toujours que les bergers ont une prédilection marquée pour les faibles et timides agneaux nouvellement nés dans le bercail. Heureux enfants, vous êtes ces agneaux chéris à qui le bon pasteur Jésus témoigne une tendresse plus vive et plus caressante. Lui-même il s'est paré des grâces et des charmes de l'enfance, pour devenir comme votre frère et gagner plus doucement vos jeunes cœurs ; il disait autrefois à ses apôtres, quand les petits enfants se précipitaient sur son passage : Ah ! laissez venir à moi les petits enfants.
Ne semble-t-il pas que Notre-Seigneur épuise aujourd'hui tout exprès dans le saint Évangile tout ce que sa tendresse a de plus gracieux, de plus engageant et de plus aimable pour nous appeler à lui, et que, de peur d'effrayer vos âmes timides, en nous montrant sa justice terrible, sa sainteté infinie, et les splendeurs de sa gloire, ce Dieu d'amour se présente à nous sous les traits d'un bon pasteur, et semble encore nous dire : Ne craignez pas, petit troupeau ! vous trouverez près de moi une force invincible contre vos tentations, le principe de toutes vos vertus, une fournaise d'amour sacré, une source de délices ; et il ne tiendra plus qu'à vous de devenir de jeunes et aimables saints embellis de charmes de l'innocence, et semblables aux anges dont vous aurez reçu la nourriture céleste ; et vous pourrez alors dire avec le roi David : Le Seigneur est mon pasteur : je ne manquerai de rien dans les délicieux pâturages, sur le bord des eaux pures et tranquilles, et dans les sentiers de la justice et de la paix, où il a conduit et recréé mon âme. Aussi, lorsque je marcherais au milieu des ombres de la mort, je ne craindrais rien, parce que vous êtes avec moi : votre houlette me fortifie et me console : vous avez préparé devant moi une table excellente contre mes ennemis, vous avez répandu sur ma tête un parfum précieux, et le vin enivrant dont vous avez rempli mon calice est délicieux ! et votre miséricorde m'accompagnera tous les jours de ma vie, afin que j'habite éternellement dans la maison du Seigneur.

(Manuel des petits séminaires)


Reportez-vous à Prière à Jésus bon pasteur.