LE TROISIÈME MERCREDI DE L'AVENT
Jour de grâces
PRATIQUE
Aussitôt votre réveil, demandez à Notre-Seigneur Jésus-Christ la grâce, par l'intercession de la divine Marie, qui en est devenue la mère et la dispensatrice. Demandez-la cette grâce avec tant d'ardeur que vous l'obteniez : conservez-la avec tant de fidélité que vous ne la perdiez jamais, et travaillez avec elle avec tant de ferveur, qu'au lieu de diminuer et de s'affaiblir, elle s'accroisse et se fortifie tous les jours.
MÉDITATION
Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
1er point. Donnez ici toute votre attention à ce céleste entretien de l'Ange Gabriel avec Marie ; vous y découvrirez tous les plus beaux traits de la grâce, et on y traite du plus profond, du plus impénétrable et du plus important de tous les mystères de notre religion. L'Incarnation est le grand mystère de la grâce et le principe de toutes les grâces, et ce mystère s'accomplit dans Marie, au moment qu'elle donne son consentement à l'Ange qui lui parlait de la part de Dieu.
La grâce parait ici d'une manière tout éclatante ; plus l'Ange élève Marie, plus elle s'abaisse ; plus il parle, plus elle est en silence ; et c'était cette humilité même qui faisait briller la grâce : d'où vous devez conclure que, si vous voulez obtenir la grâce du Seigneur, vous devez commencer par vous humilier ; la mesure de la grâce est celle de l'humilité. Dieu résiste aux superbes, et donne sa grâce aux humbles.
Marie répondit à l'Ange : Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. (Luc, II)
2e point. Les paroles de cette divine mère doivent nous servir de règle pour bien répondre à la grâce. Dès que Dieu parle à votre âme, ou pour vous inspirer une bonne action, ou pour vous détourner d'une mauvaise, suivez l'attrait de cette grâce, humiliez-vous ; reconnaissez la grandeur de Dieu et votre bassesse, son autorité et votre dépendance, comme Marie ; et ajoutez aussi tôt avec elle : qu'il me soit tait selon votre parole ! obéissez promptement, exécutez dans le moment et sans aucun délai ce que Dieu vous ordonne, c'est le moyen de faire triompher la grâce en vous.
SENTIMENTS
Que mes infidélités à votre grâce, ô mon adorable Sauveur, devraient vous causer de douleur, et combien de larmes pour le passé et de craintes pour l'avenir ! Ah ! je n'y puis penser sans trembler, à la vue de vos jugements, dont j'ai mérité toute la rigueur. Combien de fois ai-je préféré le monde, le respect humain, ma sensualité et mon amour-propre aux sollicitations réitérées de votre grâce ? Vous parliez à mon âme, ô Dieu de bonté, vous éclairiez mon esprit, vous lui montriez le bien que je devais faire, vous touchiez mon cœur, vous lui faisiez sentir que c'était vous-même qui me parliez pour mon bien : le monde me parlait, aussi, quoique je sentisse bien qu'il ne me parlait que pour me distraire, pour m'éloigner de vous, et pour m'engager à vous déplaire et à vous désobéir.
J'ai prêté l'oreille de mon cœur à son langage pernicieux, je n'ai pas écouté celui de votre grâce. Ah ! que cette indigne préférence devrait me causer de gémissements et de larmes, et à vous, Seigneur, de justes sujets de colère et d'indignation contre moi !
Rendez-la moi, votre divine grâce, ô Dieu de miséricorde, j'y serai dorénavant plus fidèle. Aussitôt que vous parlerez à mon cœur, je vous dirai, comme votre divine mère : Qu'il me soit fait selon votre volonté ; et je m'y conformerai dans le moment et sans différer.
SENTENCES
Allons nous présenter avec confiance devant le trône de la grâce, afin d'y recevoir miséricorde et d'y trouver le secours dans nos besoins (Heb. 4).
La grâce nous est gratuitement donnée de Dieu ; donnée, il la multiplie ; multipliée, il la conserve ; conservée, il la couronne dans le ciel (D. Bonav. Corp. Theol.).
RÉFLEXIONS
Comme Dieu est souverainement intelligent, la sagesse est un apanage inséparable de sa divine nature, et cette sagesse est infaillible, et ne peut se tromper ; elle est incréée, elle est éternelle comme Dieu ; en un mot, elle est Dieu même. Ce Verbe qui est la sagesse même s'est fait homme pour nous sauver, et quoique l'Incarnation fût l'ouvrage d'une souveraine sagesse, cependant elle a scandalisé les Juifs, et a paru aux Gentils, c'est-à-dire à presque tout l'univers, une vraie folie.
Cette sagesse incréée, en prenant notre chair, en naissant dans une étable et en mourant sur une croix, est donc devenue folie aux nations qui s'en sont moquées. Ce Verbe incarné en a soutenu tout l'opprobre ; mais, enfin, il en a tiré toute sa gloire ; et cette folie prétendue a triomphé avec éclat, à la face de la terre, de la fausse sagesse des mondains. Disons avec l'Apôtre Saint Paul : Ce Verbe incarné nous a été donné pour être notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption (1 Cor, I).
ORAISON JACULATOIRE
Ah ! Seigneur, si vous vouliez ouvrir les cieux et en descendre (Isaïe, 64) !
Reportez-vous à Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Méditation pour le premier Dimanche de l'Avent : Jour de crainte, Méditation pour le premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Jeudi de l'Avent : Jour de ferveur, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent : Jour d'humilité, Méditation pour le troisième Lundi de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : Ayez une modestie parfaite, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, Méditation sur la Nativité, Méditation pour le premier dimanche de Carême et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.
Jour de grâces
PRATIQUE
Aussitôt votre réveil, demandez à Notre-Seigneur Jésus-Christ la grâce, par l'intercession de la divine Marie, qui en est devenue la mère et la dispensatrice. Demandez-la cette grâce avec tant d'ardeur que vous l'obteniez : conservez-la avec tant de fidélité que vous ne la perdiez jamais, et travaillez avec elle avec tant de ferveur, qu'au lieu de diminuer et de s'affaiblir, elle s'accroisse et se fortifie tous les jours.
MÉDITATION
Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
1er point. Donnez ici toute votre attention à ce céleste entretien de l'Ange Gabriel avec Marie ; vous y découvrirez tous les plus beaux traits de la grâce, et on y traite du plus profond, du plus impénétrable et du plus important de tous les mystères de notre religion. L'Incarnation est le grand mystère de la grâce et le principe de toutes les grâces, et ce mystère s'accomplit dans Marie, au moment qu'elle donne son consentement à l'Ange qui lui parlait de la part de Dieu.
La grâce parait ici d'une manière tout éclatante ; plus l'Ange élève Marie, plus elle s'abaisse ; plus il parle, plus elle est en silence ; et c'était cette humilité même qui faisait briller la grâce : d'où vous devez conclure que, si vous voulez obtenir la grâce du Seigneur, vous devez commencer par vous humilier ; la mesure de la grâce est celle de l'humilité. Dieu résiste aux superbes, et donne sa grâce aux humbles.
Marie répondit à l'Ange : Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole. (Luc, II)
2e point. Les paroles de cette divine mère doivent nous servir de règle pour bien répondre à la grâce. Dès que Dieu parle à votre âme, ou pour vous inspirer une bonne action, ou pour vous détourner d'une mauvaise, suivez l'attrait de cette grâce, humiliez-vous ; reconnaissez la grandeur de Dieu et votre bassesse, son autorité et votre dépendance, comme Marie ; et ajoutez aussi tôt avec elle : qu'il me soit tait selon votre parole ! obéissez promptement, exécutez dans le moment et sans aucun délai ce que Dieu vous ordonne, c'est le moyen de faire triompher la grâce en vous.
SENTIMENTS
Que mes infidélités à votre grâce, ô mon adorable Sauveur, devraient vous causer de douleur, et combien de larmes pour le passé et de craintes pour l'avenir ! Ah ! je n'y puis penser sans trembler, à la vue de vos jugements, dont j'ai mérité toute la rigueur. Combien de fois ai-je préféré le monde, le respect humain, ma sensualité et mon amour-propre aux sollicitations réitérées de votre grâce ? Vous parliez à mon âme, ô Dieu de bonté, vous éclairiez mon esprit, vous lui montriez le bien que je devais faire, vous touchiez mon cœur, vous lui faisiez sentir que c'était vous-même qui me parliez pour mon bien : le monde me parlait, aussi, quoique je sentisse bien qu'il ne me parlait que pour me distraire, pour m'éloigner de vous, et pour m'engager à vous déplaire et à vous désobéir.
J'ai prêté l'oreille de mon cœur à son langage pernicieux, je n'ai pas écouté celui de votre grâce. Ah ! que cette indigne préférence devrait me causer de gémissements et de larmes, et à vous, Seigneur, de justes sujets de colère et d'indignation contre moi !
Rendez-la moi, votre divine grâce, ô Dieu de miséricorde, j'y serai dorénavant plus fidèle. Aussitôt que vous parlerez à mon cœur, je vous dirai, comme votre divine mère : Qu'il me soit fait selon votre volonté ; et je m'y conformerai dans le moment et sans différer.
SENTENCES
Allons nous présenter avec confiance devant le trône de la grâce, afin d'y recevoir miséricorde et d'y trouver le secours dans nos besoins (Heb. 4).
La grâce nous est gratuitement donnée de Dieu ; donnée, il la multiplie ; multipliée, il la conserve ; conservée, il la couronne dans le ciel (D. Bonav. Corp. Theol.).
RÉFLEXIONS
Comme Dieu est souverainement intelligent, la sagesse est un apanage inséparable de sa divine nature, et cette sagesse est infaillible, et ne peut se tromper ; elle est incréée, elle est éternelle comme Dieu ; en un mot, elle est Dieu même. Ce Verbe qui est la sagesse même s'est fait homme pour nous sauver, et quoique l'Incarnation fût l'ouvrage d'une souveraine sagesse, cependant elle a scandalisé les Juifs, et a paru aux Gentils, c'est-à-dire à presque tout l'univers, une vraie folie.
Cette sagesse incréée, en prenant notre chair, en naissant dans une étable et en mourant sur une croix, est donc devenue folie aux nations qui s'en sont moquées. Ce Verbe incarné en a soutenu tout l'opprobre ; mais, enfin, il en a tiré toute sa gloire ; et cette folie prétendue a triomphé avec éclat, à la face de la terre, de la fausse sagesse des mondains. Disons avec l'Apôtre Saint Paul : Ce Verbe incarné nous a été donné pour être notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption (1 Cor, I).
ORAISON JACULATOIRE
Ah ! Seigneur, si vous vouliez ouvrir les cieux et en descendre (Isaïe, 64) !
Reportez-vous à Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Méditation pour le premier Dimanche de l'Avent : Jour de crainte, Méditation pour le premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Jeudi de l'Avent : Jour de ferveur, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent : Jour d'humilité, Méditation pour le troisième Lundi de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : Ayez une modestie parfaite, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, Méditation sur la Nativité, Méditation pour le premier dimanche de Carême et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.