Extrait de "Esprit du R.P. AVRILLON pour passer saintement l'Avent et le Carême" :
LE TROISIÈME LUNDI DE L'AVENT
Jour de présence de Dieu
PRATIQUE
Dès votre réveil, entrez en la présence de Dieu, et n'en sortez que quand il faudra prendre votre repos ; alors vous pourrez dire avec l'épouse : Je dors et mon cœur veille (Cant. 5). Évitez toutes les actions et les compagnies dissipantes, car on n'y pense pas que Dieu est présent : rentrez dans cette divine présence aussitôt que vous vous apercevrez que vous en serez sorti, en disant quelque chose de tendre à ce Dieu qui vous regarde, comme ces paroles du prophète : Seigneur, ne vous éloignez pas de moi (Ps. 70) !
MÉDITATION
II y en a un au milieu de vous que vous ne connaissez pas. (Jean, I).
1er point. Nous avons Jésus-Christ au milieu de nous, et si nous ne le connaissons pas, c'est notre faute ; nous jouissons de son humanité sainte, et nous possédons sa divinité : son humanité repose dans nos sanctuaires, où nous pouvons à toutes les heures du jour l'aller adorer ; il vient même au milieu de nous et dans nous par la sainte communion ; il entre dans nos corps, dans nos cœurs, il y réside, et il s'y fait sentir par ses grâces.
Sa divinité qui en est inséparable et qui remplit le ciel et la terre, est en nous, et nous en sommes pénétrés ; elle nous soutient, nous protège, et cependant nous ne pensons pas à Dieu, nous ne l'avons présent ni à notre mémoire, ni à notre esprit, ni à notre cœur, pendant que son souvenir, sa pensée, son amour, devraient faire les délices de notre âme.
2e point. On entend par la présence de Dieu un souvenir fréquent, une attention, une tendance du moins habituelle, un désir de Dieu, un regard respectueux et tendre de l'esprit et du cœur, un langage intime, un entretien familier, une dépendance totale, une ouverture de cœur pour le consulter en tout, pour l'écouter, pour agir sous ses yeux, et pour se détourner du langage tumultueux des créatures et de nos propres passions, qui pourraient distraire l'attention que nous lui devons.
Je suis persuadé que les yeux de mon Dieu, de mon juge, sont attachés sur moi dans tous les moments de ma vie : que ses yeux perçants, à qui rien n'échappe, voient non-seulement toutes mes actions extérieures, mais aussi les pensées les plus cachées de mon esprit et les mouvements les plus secrets de mon cœur. Ah ! si mon Dieu et mon Créateur, devant qui je ne suis rien, abaisse incessamment ses divins regards sur moi, une vile créature comme je le suis ne doit-elle pas se faire un devoir, un honneur et un plaisir d'élever incessamment ses yeux, son esprit et son cœur vers lui.
SENTIMENTS
Vous êtes partout, Seigneur ; cependant je ne puis vous voir, parce que mes yeux son trop faibles (D. Consil. Prosolog.) Ah ! Seigneur, ma condition serait bien triste si, dans l'impuissance où je suis de vous voir et de vous approcher sensiblement, je ne pouvais pas me procurer votre divine présence, par la foi, par la pensée, par mes désirs et par mon amour. C'est la consolation qui me reste dans mon exil, en attendant que je puisse vous voir face à face dans le ciel, comme vous me l'avez promis. Je vous dirai avec votre prophète : Mes yeux, Seigneur, seront attachés sur les vôtres, pour ne rien commettre qui soit indigne de vos regards : et vous répandrez sur moi les bénédictions de vos grâces et de vos miséricordes, qui sont les seules que je demande (Ps. 112) !
SENTENCES
Je suis le Seigneur tout-puissant, dit Dieu à Abraham ; marchez en ma présence, pour devenir parfait (Gen. 17).
Dieu est partout par sa divinité, mais il n'est point partout par la présence de sa grâce (D. Aug. de Spirit, et an. 35).
RÉFLEXIONS
Dieu est immortel, et son immortalité fait sa gloire et est le principe et la source de l'immortalité des anges et des hommes. Mais, ô mon Dieu, quelle étrange chute faites-vous dans le mystère de l'Incarnation ! Un Dieu peut-il tomber ? Oui, son seul amour pour les hommes peut abaisser cet Être-Suprême, peut désarmer ce Tout-Puissant, peut faire mourir ce Dieu immortel.
ORAISON JACULATOIRE
Exaucez-moi, Seigneur, selon la multitude de vos miséricordes, et selon la vérité des promesses que vous m'avez faites de me sauver (Ps. 68) !
Reportez-vous à Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : Ayez une modestie parfaite, Méditation pour le Vingt-et-unième Jour de Décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le deuxième Lundi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mardi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : La vertu de patience, Méditation pour le deuxième Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Samedi de l'Avent, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, et Méditation sur la Nativité.
Jour de présence de Dieu
PRATIQUE
Dès votre réveil, entrez en la présence de Dieu, et n'en sortez que quand il faudra prendre votre repos ; alors vous pourrez dire avec l'épouse : Je dors et mon cœur veille (Cant. 5). Évitez toutes les actions et les compagnies dissipantes, car on n'y pense pas que Dieu est présent : rentrez dans cette divine présence aussitôt que vous vous apercevrez que vous en serez sorti, en disant quelque chose de tendre à ce Dieu qui vous regarde, comme ces paroles du prophète : Seigneur, ne vous éloignez pas de moi (Ps. 70) !
MÉDITATION
II y en a un au milieu de vous que vous ne connaissez pas. (Jean, I).
1er point. Nous avons Jésus-Christ au milieu de nous, et si nous ne le connaissons pas, c'est notre faute ; nous jouissons de son humanité sainte, et nous possédons sa divinité : son humanité repose dans nos sanctuaires, où nous pouvons à toutes les heures du jour l'aller adorer ; il vient même au milieu de nous et dans nous par la sainte communion ; il entre dans nos corps, dans nos cœurs, il y réside, et il s'y fait sentir par ses grâces.
Sa divinité qui en est inséparable et qui remplit le ciel et la terre, est en nous, et nous en sommes pénétrés ; elle nous soutient, nous protège, et cependant nous ne pensons pas à Dieu, nous ne l'avons présent ni à notre mémoire, ni à notre esprit, ni à notre cœur, pendant que son souvenir, sa pensée, son amour, devraient faire les délices de notre âme.
2e point. On entend par la présence de Dieu un souvenir fréquent, une attention, une tendance du moins habituelle, un désir de Dieu, un regard respectueux et tendre de l'esprit et du cœur, un langage intime, un entretien familier, une dépendance totale, une ouverture de cœur pour le consulter en tout, pour l'écouter, pour agir sous ses yeux, et pour se détourner du langage tumultueux des créatures et de nos propres passions, qui pourraient distraire l'attention que nous lui devons.
Je suis persuadé que les yeux de mon Dieu, de mon juge, sont attachés sur moi dans tous les moments de ma vie : que ses yeux perçants, à qui rien n'échappe, voient non-seulement toutes mes actions extérieures, mais aussi les pensées les plus cachées de mon esprit et les mouvements les plus secrets de mon cœur. Ah ! si mon Dieu et mon Créateur, devant qui je ne suis rien, abaisse incessamment ses divins regards sur moi, une vile créature comme je le suis ne doit-elle pas se faire un devoir, un honneur et un plaisir d'élever incessamment ses yeux, son esprit et son cœur vers lui.
SENTIMENTS
Vous êtes partout, Seigneur ; cependant je ne puis vous voir, parce que mes yeux son trop faibles (D. Consil. Prosolog.) Ah ! Seigneur, ma condition serait bien triste si, dans l'impuissance où je suis de vous voir et de vous approcher sensiblement, je ne pouvais pas me procurer votre divine présence, par la foi, par la pensée, par mes désirs et par mon amour. C'est la consolation qui me reste dans mon exil, en attendant que je puisse vous voir face à face dans le ciel, comme vous me l'avez promis. Je vous dirai avec votre prophète : Mes yeux, Seigneur, seront attachés sur les vôtres, pour ne rien commettre qui soit indigne de vos regards : et vous répandrez sur moi les bénédictions de vos grâces et de vos miséricordes, qui sont les seules que je demande (Ps. 112) !
SENTENCES
Je suis le Seigneur tout-puissant, dit Dieu à Abraham ; marchez en ma présence, pour devenir parfait (Gen. 17).
Dieu est partout par sa divinité, mais il n'est point partout par la présence de sa grâce (D. Aug. de Spirit, et an. 35).
RÉFLEXIONS
Dieu est immortel, et son immortalité fait sa gloire et est le principe et la source de l'immortalité des anges et des hommes. Mais, ô mon Dieu, quelle étrange chute faites-vous dans le mystère de l'Incarnation ! Un Dieu peut-il tomber ? Oui, son seul amour pour les hommes peut abaisser cet Être-Suprême, peut désarmer ce Tout-Puissant, peut faire mourir ce Dieu immortel.
ORAISON JACULATOIRE
Exaucez-moi, Seigneur, selon la multitude de vos miséricordes, et selon la vérité des promesses que vous m'avez faites de me sauver (Ps. 68) !
Reportez-vous à Méditation pour le troisième Dimanche de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : Ayez une modestie parfaite, Méditation pour le Vingt-et-unième Jour de Décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-huitième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le deuxième Lundi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mardi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : La vertu de patience, Méditation pour le deuxième Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Samedi de l'Avent, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, et Méditation sur la Nativité.