LE DEUXIÈME VENDREDI DE L'AVENT
Jour de charité
PRATIQUE
Vivez dans une grande circonspection avec vos frères, aimez-les avec leurs défauts, Dieu vous l'ordonne ; ils sont rachetés comme vous du sang de Jésus-Christ, et les héritiers du même royaume : ne faites rien, ne dites rien qui puisse les offenser ; aimez-les, et portez-les dans votre cœur.
MÉDITATION
Que Dieu vous fasse la grâce d'être toujours unis de sentiments et d'affection les uns envers les autres, selon l'esprit de J.-C., afin que d'un même cœur et d'une même bouche vous glorifiiez Dieu, le père de Notre Seigneur Jésus-Christ. (Rom., 15)
1er point. L'amour du prochain vient de Dieu ; c'est une grâce aussi bien qu'un précepte, et nous ne pouvons aimer notre frère comme nous devons l'aimer que d'une manière surnaturelle. Cet amour, tant qu'il ne sort pas de l'ordre de la nature, ne mérite rien pour le ciel, et il est sujet à une infinité d'illusions, que la concupiscence et l'amour-propre y insinuent très-souvent. Soyons toujours unis dans l'adversité comme dans la prospérité ; que rien ne soit capable de nous séparer, ni même de nous refroidir : ni les soupçons, ni les rapports, ni les mauvais offices, ni les inégalités d'humeur ; sacrifions tout à la charité, et n'ayons tous qu'un cœur et qu'une âme pour glorifier la charité de J.-C.
C'est pourquoi unissez-vous les uns les autres pour vous soutenir mutuellement, comme Jésus-Christ vous a unis pour la gloire de Dieu. (Rom., 15)
2e point. Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés, dit Jésus-Christ, et c'est en cela qu'on connaîtra si vous m'aimez véritablement.
L'amour de notre adorable sauveur est la règle de celui qu'il veut que nous ayons pour nos frères : suivons ce divin modèle. Jésus-Christ nous a aimés, tout pécheur que nous étions ; il nous a donné sa grâce, il nous a instruits dans notre ignorance ; il nous a consolés dans nos disgrâces ; il nous a cherchés dans nos égarements ; il nous a secourus dans nos besoins corporels et spirituels ; il ne nous a jamais rebutés quand nous avons eu recours à lui ; il nous a portés dans son cœur ; il nous a donné tous ses biens les plus précieux, il s'est donné lui-même ; il a souffert, il est mort pour notre amour. Voilà le motif, voilà le modèle de notre amour : un royaume éternel doit en être la récompense.
SENTIMENTS
Ô Dieu d'amour! répandez dans mon cœur cette vraie charité dont vous êtes le principe, le centre et la fin : par elle je demeurerai en vous et vous demeurerez en moi. Je ne vous demande que cette charité que la grâce produit dans nos âmes, et qui porte l'image et l'expression de celle que vous avez eue pour moi et pour les hommes en donnant tout votre sang pour notre salut : je veux avec le secours de votre grâce aimer mon frère, parce qu'il est le prix de votre sang, parce que vous me l'ordonnez et qu'il est votre image. Donnez-moi donc, Seigneur, cet amour surnaturel du prochain, il sanctifiera tous les autres. Donnez-moi la force d'accomplir cette loi d'amour, disait saint Augustin ; unissez tous nos cœurs avec le vôtre : que ce soit dans cet aimable centre où je puisse tirer tous les motifs de mon amour, pour me rendre digne de vous aimer et de vous posséder dans l'éternité bienheureuse.
SENTENCES
Je vous donne un précepte nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés (Jean, 13).
Si l'amour du prochain ne porte pas l'image de Dieu, il n'est pas parfait (Aug. de civ. Dei).
RÉFLEXIONS
L'auguste titre de majesté ne convient dans la rigueur qu'à Dieu seul, à cause de l'excellence de son être suprême et de la plénitude de sa puissance. Le prophète chantait cette majesté de Dieu quand il disait : Que le nom de sa Majesté soit éternellement béni, et que toute la terre soit remplie de sa splendeur (Ps. 71). — Cette majesté si resplendissante dépose ses rayons de gloire en prenant notre chair et converse familièrement avec les hommes qu'il veut sauver. Allons à la crèche, nous trouverons un Dieu enfant attentif à cacher sa majesté, qui reçoit de simples bergers avec autant de bonté que des monarques. Suivons-le dans ses prédications, nous le trouverons caressant les pécheurs et mangeant avec eux. Chez Simon, nous voyons une pécheresse à ses pieds, qui les baise, les arrose de ses larmes et les essuie de ses cheveux. Suivons-le dans sa Passion, nous le trouverons toujours accessible et toujours prêt à donner son sang. Répondons à son amour par le nôtre.
ORAISON JACULATOIRE
Seigneur, soyez attentif sur mon âme, délivrez-la au plus tôt, parce que mes ennemis me pressent (Ps.98) !
Reportez-vous à Méditation pour le deuxième Lundi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mardi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : La vertu de patience, Méditation pour le deuxième Samedi de l'Avent, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, et Méditation sur la Nativité.
Jour de charité
PRATIQUE
Vivez dans une grande circonspection avec vos frères, aimez-les avec leurs défauts, Dieu vous l'ordonne ; ils sont rachetés comme vous du sang de Jésus-Christ, et les héritiers du même royaume : ne faites rien, ne dites rien qui puisse les offenser ; aimez-les, et portez-les dans votre cœur.
MÉDITATION
Que Dieu vous fasse la grâce d'être toujours unis de sentiments et d'affection les uns envers les autres, selon l'esprit de J.-C., afin que d'un même cœur et d'une même bouche vous glorifiiez Dieu, le père de Notre Seigneur Jésus-Christ. (Rom., 15)
1er point. L'amour du prochain vient de Dieu ; c'est une grâce aussi bien qu'un précepte, et nous ne pouvons aimer notre frère comme nous devons l'aimer que d'une manière surnaturelle. Cet amour, tant qu'il ne sort pas de l'ordre de la nature, ne mérite rien pour le ciel, et il est sujet à une infinité d'illusions, que la concupiscence et l'amour-propre y insinuent très-souvent. Soyons toujours unis dans l'adversité comme dans la prospérité ; que rien ne soit capable de nous séparer, ni même de nous refroidir : ni les soupçons, ni les rapports, ni les mauvais offices, ni les inégalités d'humeur ; sacrifions tout à la charité, et n'ayons tous qu'un cœur et qu'une âme pour glorifier la charité de J.-C.
C'est pourquoi unissez-vous les uns les autres pour vous soutenir mutuellement, comme Jésus-Christ vous a unis pour la gloire de Dieu. (Rom., 15)
2e point. Aimez-vous les uns les autres comme Je vous ai aimés, dit Jésus-Christ, et c'est en cela qu'on connaîtra si vous m'aimez véritablement.
L'amour de notre adorable sauveur est la règle de celui qu'il veut que nous ayons pour nos frères : suivons ce divin modèle. Jésus-Christ nous a aimés, tout pécheur que nous étions ; il nous a donné sa grâce, il nous a instruits dans notre ignorance ; il nous a consolés dans nos disgrâces ; il nous a cherchés dans nos égarements ; il nous a secourus dans nos besoins corporels et spirituels ; il ne nous a jamais rebutés quand nous avons eu recours à lui ; il nous a portés dans son cœur ; il nous a donné tous ses biens les plus précieux, il s'est donné lui-même ; il a souffert, il est mort pour notre amour. Voilà le motif, voilà le modèle de notre amour : un royaume éternel doit en être la récompense.
SENTIMENTS
Ô Dieu d'amour! répandez dans mon cœur cette vraie charité dont vous êtes le principe, le centre et la fin : par elle je demeurerai en vous et vous demeurerez en moi. Je ne vous demande que cette charité que la grâce produit dans nos âmes, et qui porte l'image et l'expression de celle que vous avez eue pour moi et pour les hommes en donnant tout votre sang pour notre salut : je veux avec le secours de votre grâce aimer mon frère, parce qu'il est le prix de votre sang, parce que vous me l'ordonnez et qu'il est votre image. Donnez-moi donc, Seigneur, cet amour surnaturel du prochain, il sanctifiera tous les autres. Donnez-moi la force d'accomplir cette loi d'amour, disait saint Augustin ; unissez tous nos cœurs avec le vôtre : que ce soit dans cet aimable centre où je puisse tirer tous les motifs de mon amour, pour me rendre digne de vous aimer et de vous posséder dans l'éternité bienheureuse.
SENTENCES
Je vous donne un précepte nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés (Jean, 13).
Si l'amour du prochain ne porte pas l'image de Dieu, il n'est pas parfait (Aug. de civ. Dei).
RÉFLEXIONS
L'auguste titre de majesté ne convient dans la rigueur qu'à Dieu seul, à cause de l'excellence de son être suprême et de la plénitude de sa puissance. Le prophète chantait cette majesté de Dieu quand il disait : Que le nom de sa Majesté soit éternellement béni, et que toute la terre soit remplie de sa splendeur (Ps. 71). — Cette majesté si resplendissante dépose ses rayons de gloire en prenant notre chair et converse familièrement avec les hommes qu'il veut sauver. Allons à la crèche, nous trouverons un Dieu enfant attentif à cacher sa majesté, qui reçoit de simples bergers avec autant de bonté que des monarques. Suivons-le dans ses prédications, nous le trouverons caressant les pécheurs et mangeant avec eux. Chez Simon, nous voyons une pécheresse à ses pieds, qui les baise, les arrose de ses larmes et les essuie de ses cheveux. Suivons-le dans sa Passion, nous le trouverons toujours accessible et toujours prêt à donner son sang. Répondons à son amour par le nôtre.
ORAISON JACULATOIRE
Seigneur, soyez attentif sur mon âme, délivrez-la au plus tôt, parce que mes ennemis me pressent (Ps.98) !
Reportez-vous à Méditation pour le deuxième Lundi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mardi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : La vertu de patience, Méditation pour le deuxième Samedi de l'Avent, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, et Méditation sur la Nativité.