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mercredi 5 octobre 2016

Méditation : Perfection à laquelle nous devons tendre (Suite du sermon sur la montagne)



Chapelle Sixtine




PERFECTION A LAQUELLE NOUS DEVONS TENDRE


Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Matth. 5. 48).



I. Point. — Tous sont appelés à la perfection.

On se persuade quelquefois que la vocation d'être parfait ne regarde que les personnes consacrées à Dieu par les vœux de la religion, ou tout au plus quelques âmes choisies qui, laissées au milieu du monde par la divine Providence, y font profession d'une haute piété et d'une vie austère ; si par le mot perfection on entend l'observation des conseils évangéliques, on a raison de porter un tel jugement ; mais si on entend par ce mot un dévouement entier à la volonté du Seigneur pour le servir avec toute la perfection dont on est capable selon son état et la mesure de grâce qu'on a reçue ; on peut dire que ces paroles de Notre-Seigneur : soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait, sont un véritable précepte, et ce précepte est adressé à tous. Tâchons donc aujourd'hui de concevoir une idée juste de cette perfection à laquelle tous sont appelés ; elle est renfermée toute entière en trois points, dont le premier est d'observer fidèlement tous les commandements de Dieu et de l'Église ; le second, de pratiquer les vertus chrétiennes ; et le troisième, de remplir avec exactitude tous les devoirs de son état. Pour peu que l'on conçoive ce que c'est qu'un chrétien, on doit comprendre que ces trois points sont d'obligation pour lui ; et si l'on considère avec attention la vie de tous les saints, on trouvera que ce n'est qu'en les observant qu'ils se sont sanctifiés. La vocation de chrétien et celle de saint ne sont donc qu'une même chose, et cette vocation est la nôtre... Ô mon Dieu ! faites pénétrer cette considération jusqu'au plus profond de mon cœur ; qu'elle me remplisse de joie et m'anime d'un grand courage pour aspirer et parvenir à la perfection de mon état, puisque c'est celle que vous demandez de moi.


II. Point. — Notre perfection doit toujours augmenter jusqu'à la fin de notre vie.

Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait, dit notre Seigneur. Ces paroles signifient, non que nous soyons jamais en état d'égaler la perfection de notre Père céleste, mais que celle que nous pouvons acquérir avec le secours de sa grâce tend à nous rendre semblables à lui. Arrêtons-nous ici un instant à considérer combien est grande la dignité à laquelle Dieu nous élève, quelle dette de fidélité et de reconnaissance elle nous impose envers lui — Ces mots : soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait, nous enseignent encore une autre vérité. La perfection proposée à notre imitation est infinie, puisque c'est celle de Dieu même ; nous ne pourrons donc jamais y atteindre, d'où il suit que nous ne pouvons nous prescrire de bornes dans les efforts que nous devons faire pour en approcher. Il est vrai que Dieu a marqué pour chaque âme un degré de perfection ; mais il s'en est réservé la connaissance, et nous devons, tant qu'il nous laisse sur la terre, nous efforcer d'acquérir des mérites nouveaux et une sainteté plus parfaite. Il est donc vrai, mon Dieu, que je dois avancer sans cesse comme le soleil qui se lève et croît toujours en lumière et en chaleur jusqu'à ce qu'il soit parvenu au point de sa plus haute élévation ; remplissez-moi, Seigneur, de votre sainte grâce, fortifiez et ranimez sans cesse en moi la résolution que je forme à vos pieds de marcher d'un pas ferme dans le sentier de vos préceptes et de l'accomplissement parfait de votre divin bon plaisir, afin de parvenir au degré de perfection auquel votre bonté m'appelle.



Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).





Pratique : Faire toutes ses actions dans la vue d'accomplir la volonté de Dieu, et de la manière qu'on croit y être la plus conforme.







Reportez-vous à En quelque état que vous soyez, rendez respectable, par vos sentiments et votre conduite, votre titre de Chrétienne, Les voies du salut, Sœur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu : Décalogue de la plus haute perfection (5/9), De la réformation de l'Amour, de la Haine, du Désir et de l'Aversion, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur la nécessité des progrès dans la vertu, Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolésBienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux les pacifiques, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière du monde, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Préceptes sur la charité envers le prochain, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, Demandez et vous recevrez, Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger, Quiconque entend mes paroles et les pratique sera comparé à un homme sage qui a bâti sa maison sur la pierre, Les œuvres de miséricorde, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.