Tableau de la Vierge au Lys |
ABANDON À LA PROVIDENCE
Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger pour le soutien de votre vie, ni d'où vous aurez des vêtements pour couvrir votre corps (Matth. 6. 25).
I. Point. — Dieu prend soin de tout ce qu'il a créé, mais particulièrement de nous.
Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger pour le soutien de votre vie, ni d'où vous aurez des vêtements pour couvrir votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Ces paroles renferment un puissant motif d'abandon à la divine Providence. C'est notre Dieu lui-même qui nous les adresse, et non content de nous faire une sorte de commandement de lui abandonner le soin de ce qui nous regarde il nous fait remarquer, que nous ayant donné notre corps et notre vie, il peut bien plus facilement encore pourvoir aux besoins de l'un et de l'autre et ensuite il rappelle le soin qu'il daigne prendre de tout ce qui existe, et nous remet sous les yeux la préférence qu'il nous donne sur les autres créatures. Considérez, dit-il, les oiseaux du Ciel : ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, et ils n'amassent rien dans dès greniers ; mais votre Père céleste les nourrit. N'êtes-vous pas beaucoup plus qu’eux ? (Matth. 6, 26) Il nous présente encore un autre motif d'abandon, l'impuissance où nous sommes de rien changer à ce qu'il fait en nous. Et qui est celui d'entre vous qui puisse avec tous ses soins, ajouter à sa taille la hauteur d'une coudée ? (Matth. 6. 27) Jésus revient sur le touchant détail des soins qu'il prend de toute la nature. Considérez les lis des champs ; ils ne travaillent point, ils ne filent point. Et cependant je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu a soin de vêtir de cette sorte une herbe des champs qui est aujourd'hui, et qui sera demain jetée dans le four, combien aura-t-il plus de soin de vous vêtir, ô hommes de peu de foi (Matth. 6. 28-30). Quel sujet de réflexions !... Les soins attentifs de mon Dieu me sont prodigués à toute heure. Il fait servir toutes ses créatures à mon bien, et veille lui-même sur moi avec une bonté de Père. Ah ! l'obligation qu'il m'impose aujourd'hui de me confier en sa providence, ne doit-elle pas être, et mon devoir le plus cher, et ma plus douce consolation ? Oui, mon Dieu, je mets mon bonheur à m'abandonner entre vos mains, comme un enfant s'endort sur le sein de sa mère, sans trouble, sans inquiétude et sans aucune défiance.
II. Point. — Dieu prend soin de nous, parce qu'il est notre Père.
Ne vous inquiétez donc point, en disant : que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous vêtirons-nous ? Comme font les païens qui recherchent toutes ces choses : car votre Père suit que vous en avez besoin (Matth. 6. 31-32). Combien ces paroles sont propres à remplir notre cœur d'un baume tout céleste ! Dieu est notre Père et le meilleur des pères. Quel est l'enfant qui, voyant son père riche et puissant, ne se tiendrait pas assuré de ne manquer de rien ? Son espérance serait fondée sans doute ; la nôtre l'est bien plus encore : les richesses de tous les grands du monde n'égaleront jamais celles de notre Père céleste ; et son cœur est plus tendre que celui de tous les pères à la fois. Notre Seigneur ajoute : Cherchez donc premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît (Matth. 6, 33). Ce n'est point pour autoriser la négligence des hommes, en les déchargeant de tout soin, que la divine providence daigne pourvoir à leurs besoins ; mais elle veut que travaillant sans inquiétude pour se procurer les choses nécessaires à la vie, ils fassent, de celles du salut, l'objet de leur soin principal. Jésus ajoute : Soyez donc sans inquiétude pour le lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine (Matth. 6, 34) ; les besoins du lendemain trouveront, dans les trésors de la céleste providence, les secours et les grâces devenus nécessaires, et jamais Dieu ne manquera à ceux qui se confient en lui, et le servent fidèlement. Gravez, ô mon Jésus, ces vérités si consolantes dans le fond de mon cœur, et ne permettez pas qu'elles s'en effacent jamais.
Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).
Pratique : Remplir avec exactitude tous les devoirs de son état, mais en vue de Dieu, et sans s'inquiéter avec excès sur le succès de ses affaires temporelles.
Reportez-vous à Méditation pour le Mercredi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Vous ne devez point vous inquiéter pour le boire et pour le manger, Méditation sur la Providence, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Méditation sur les murmures, Les embûches du démon, Demandez et vous recevrez, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Que votre nom soit sanctifié et Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir.
Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger pour le soutien de votre vie, ni d'où vous aurez des vêtements pour couvrir votre corps (Matth. 6. 25).
I. Point. — Dieu prend soin de tout ce qu'il a créé, mais particulièrement de nous.
Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger pour le soutien de votre vie, ni d'où vous aurez des vêtements pour couvrir votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Ces paroles renferment un puissant motif d'abandon à la divine Providence. C'est notre Dieu lui-même qui nous les adresse, et non content de nous faire une sorte de commandement de lui abandonner le soin de ce qui nous regarde il nous fait remarquer, que nous ayant donné notre corps et notre vie, il peut bien plus facilement encore pourvoir aux besoins de l'un et de l'autre et ensuite il rappelle le soin qu'il daigne prendre de tout ce qui existe, et nous remet sous les yeux la préférence qu'il nous donne sur les autres créatures. Considérez, dit-il, les oiseaux du Ciel : ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, et ils n'amassent rien dans dès greniers ; mais votre Père céleste les nourrit. N'êtes-vous pas beaucoup plus qu’eux ? (Matth. 6, 26) Il nous présente encore un autre motif d'abandon, l'impuissance où nous sommes de rien changer à ce qu'il fait en nous. Et qui est celui d'entre vous qui puisse avec tous ses soins, ajouter à sa taille la hauteur d'une coudée ? (Matth. 6. 27) Jésus revient sur le touchant détail des soins qu'il prend de toute la nature. Considérez les lis des champs ; ils ne travaillent point, ils ne filent point. Et cependant je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire n'a jamais été vêtu comme l'un d'eux. Si donc Dieu a soin de vêtir de cette sorte une herbe des champs qui est aujourd'hui, et qui sera demain jetée dans le four, combien aura-t-il plus de soin de vous vêtir, ô hommes de peu de foi (Matth. 6. 28-30). Quel sujet de réflexions !... Les soins attentifs de mon Dieu me sont prodigués à toute heure. Il fait servir toutes ses créatures à mon bien, et veille lui-même sur moi avec une bonté de Père. Ah ! l'obligation qu'il m'impose aujourd'hui de me confier en sa providence, ne doit-elle pas être, et mon devoir le plus cher, et ma plus douce consolation ? Oui, mon Dieu, je mets mon bonheur à m'abandonner entre vos mains, comme un enfant s'endort sur le sein de sa mère, sans trouble, sans inquiétude et sans aucune défiance.
II. Point. — Dieu prend soin de nous, parce qu'il est notre Père.
Ne vous inquiétez donc point, en disant : que mangerons-nous, ou que boirons-nous, ou de quoi nous vêtirons-nous ? Comme font les païens qui recherchent toutes ces choses : car votre Père suit que vous en avez besoin (Matth. 6. 31-32). Combien ces paroles sont propres à remplir notre cœur d'un baume tout céleste ! Dieu est notre Père et le meilleur des pères. Quel est l'enfant qui, voyant son père riche et puissant, ne se tiendrait pas assuré de ne manquer de rien ? Son espérance serait fondée sans doute ; la nôtre l'est bien plus encore : les richesses de tous les grands du monde n'égaleront jamais celles de notre Père céleste ; et son cœur est plus tendre que celui de tous les pères à la fois. Notre Seigneur ajoute : Cherchez donc premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par surcroît (Matth. 6, 33). Ce n'est point pour autoriser la négligence des hommes, en les déchargeant de tout soin, que la divine providence daigne pourvoir à leurs besoins ; mais elle veut que travaillant sans inquiétude pour se procurer les choses nécessaires à la vie, ils fassent, de celles du salut, l'objet de leur soin principal. Jésus ajoute : Soyez donc sans inquiétude pour le lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine (Matth. 6, 34) ; les besoins du lendemain trouveront, dans les trésors de la céleste providence, les secours et les grâces devenus nécessaires, et jamais Dieu ne manquera à ceux qui se confient en lui, et le servent fidèlement. Gravez, ô mon Jésus, ces vérités si consolantes dans le fond de mon cœur, et ne permettez pas qu'elles s'en effacent jamais.
Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).
Pratique : Remplir avec exactitude tous les devoirs de son état, mais en vue de Dieu, et sans s'inquiéter avec excès sur le succès de ses affaires temporelles.
Reportez-vous à Méditation pour le Mercredi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Vous ne devez point vous inquiéter pour le boire et pour le manger, Méditation sur la Providence, Confiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Méditation sur les murmures, Les embûches du démon, Demandez et vous recevrez, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Que votre nom soit sanctifié et Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir.