mercredi 18 septembre 2019

Méditation pour le Mercredi suivant le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Vous ne devez point vous inquiéter pour le boire et pour le manger



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :




C’est pourquoi je vous dis que vous ne devez point vous inquiéter pour le boire et pour le manger, dont vous avez besoin pour, vivre : ni pour les vêtements nécessaires pour couvrir votre corps. En S. Matth. chap. 6.


1. Considérez que N. S. désapprouve non seulement le désir d’amasser des richesses, mais aussi les soins et les sollicitudes, auxquelles on se laisse aller pour avoir les choses nécessaires à la vie ; aussi bien que les craintes excessives de manquer, et le défaut de confiance en sa Providence paternelle.
C’est pourquoi ne permettez point à votre esprit d’appliquer si fort ses pensées aux choses temporelles de cette vie, mais vous contentant d'en avoir un soin raisonnable et modéré, élevez le plus souvent que vous pourrez cet esprit vers le Ciel.
Souvenez-vous que vous y avez un très bon Père ; pensez aux choses célestes, et appliquez la meilleure et la principale partie de vos soins à lui plaire, à le servir, et à procurer autant que vous pourrez l'augmentation de sa gloire, vous confiant pour tout le reste en sa paternelle bonté.

2. Considérez qu'une raison, que Jésus-Christ propose en cet Évangile, pour laquelle vous devez vous confier davantage en la Providence de Dieu, qu'en toutes les prévoyances et sollicitudes que vous pourriez employer pour vos besoins : C'est que si Dieu vous a fait ce que vous êtes, sans que vous ayez rien contribué de vos soins ni de votre industrie ; s'il vous a donné un corps si bien organisé, une âme douée de si nobles facultés, lorsque vous n'étiez pas capable de penser à tout ce qui était nécessaire pour la perfection de l'une et de l'autre de ces deux parties : combien à plus forte raison devez-vous espérer que ce Père céleste pourvoira à toutes vos autres nécessités, pourvu que vous soyez fidèle à toutes ses volontés ?
Renouvelez donc cette confiance filiale que vous devez avoir en Dieu comme en votre très bon Père ; et prenez une parfaite résolution d'appliquer premièrement et principalement vos pensées et vos soins à lui plaire, et de vous abandonner pour tout le reste à sa très sainte et très sage providence.

3. Considérez que non seulement Dieu vous a fait ce que vous êtes, sans que vous y ayez rien contribué de vos soins ; mais outre cela, il vous a préparé des grâces et des faveurs incomparablement plus estimables que tous les biens de la terre, sans que vous les ayez aucunement mérités, ni coopéré en rien de votre part. Quoi, dit le saint Apôtre, celui qui nous a aimés jusqu'à un tel excès que de n'épargner pas son propre Fils, et le livrer à la mort pour nous ; pourrait-il bien nous refuser d'autres choses qui sont d'une valeur incomparablement plus petite ? Et ce divin Sauveur qui a répandu tout son sang avec tant d'amour pour nous, et qui se donne tous les jours à nous dans le très-saint Sacrement pour la nourriture de nos âmes ; pourrait-il nous refuser ce qui est nécessaire pour la vie de nos corps ? Faites un acte de foi sur ces vérités, et voyez quelles résolutions vous en devez tirer.



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