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mardi 5 mars 2019

Comment Saint François voulait que le Serviteur de Dieu montrât toujours un visage joyeux




Le principal et suprême souci du bienheureux François — bien que dès le début de sa conversion et jusqu'au jour de sa mort, il eût rudement affligé son corps — fut de posséder et de conserver toujours au-dedans et au-dehors la joie spirituelle. Il affirmait que si le serviteur de Dieu s'efforçait de posséder et de conserver la joie spirituelle intérieure et extérieure qui procède de la pureté du cœur, les démons ne pourraient aucunement lui nuire. Ils diraient en effet : « Depuis que ce serviteur de Dieu conserve son allégresse dans la tribulation comme dans la prospérité nous ne pouvons plus avoir accès dans son âme et lui nuire. » Un jour, il reprit un de ses compagnons qui lui paraissait avoir l'air triste et le visage chagrin : « Pourquoi, lui dit-il, manifestes-tu ainsi la tristesse et la douleur que tu ressens de tes péchés ? C'est affaire entre Dieu et toi. Prie-le que, par sa miséricorde, il te rende la joie du salut. Tâche de te montrer toujours joyeux devant moi et devant les autres, car il ne convient pas qu'un serviteur de Dieu paraisse devant les frères ou les autres hommes avec un visage triste et abattu. » Le bienheureux disait ainsi : « Je sais que les démons me jalousent à cause des bienfaits que m'a départis la miséricorde du Seigneur. Comme ils ne peuvent directement me nuire, ils s'efforcent de le faire dans la personne de mes compagnons. S'ils ne peuvent atteindre ni moi-même ni mes compagnons, ils se retirent pleins de confusion. Et, par ailleurs, s'il m'arrive d'être tenté et abattu, et que je contemple la joie de mon compagnon, cette vue me fait revenir de ma tentation et de mon abattement à la joie intérieure.


Extrait de "Saint François d'Assise raconté par ses premiers compagnons".



Reportez-vous à Comment saint François, cheminant avec Frère Léon, lui exposa les choses dans lesquelles consiste la joie parfaite, Saint François d'Assise et le combat spirituel, Un saint Frère franciscain reconnaît, dans une étonnante vision, un de ses compagnons mort quelque temps auparavant, Comment un saint Frère, après avoir lu, dans la légende de saint François, le chapitre des sacrés et saints Stigmates, pria Dieu avec tant de ferveur de lui faire connaître les paroles secrètes du Séraphin, que le Saint vint enfin les lui révéler lui-même, De la manière dont saint François bénit le saint Frère Bernard ; et comment il le laissa son vicaire au moment de sa mort, Comment saint François guérit un lépreux de l'âme et du corps ; parole que l'âme de ce lépreux lui adressa en montant au Ciel, Comment le Frère Pacifique fut ravi en extase et vit dans le ciel le trône de Lucifer réservé à Saint François, Méditation sur la tristesse, et Méditation sur deux sortes de tristesses.