Abrégé de la pratique de la perfection chrétienne du R.P. Alphonse Rodriguez, Extrait :
Nous voyons dans le premier livre des Rois un trait où la providence divine paraît sensiblement jusque dans les moindres choses. Dieu voulant marquer à Samuel celui qu'il avait choisi pour régner sur son peuple (I Reg. 9, 16) : Demain, lui dit-il, à la même heure qu'il est, j'enverrai vers vous un homme de la tribu de Benjamin, et vous le sacrerez roi sur tout le peuple d'Israël. Mais examinons de quelle manière il envoya cet homme. Les ânesses de Cis, père de Saül, s'égarent, et Cis commande à son fils de les aller chercher. Saül prend un serviteur avec lui, tous deux cherchent inutilement : et comme Saül veut s'en retourner, dans la crainte que son père ne soit en peine de lui, le serviteur qui l'accompagnait, lui dit que dans la ville prochaine il y avait un homme de Dieu, qui pourrait les informer de ce qu'ils cherchent. Ils vont pour trouver cet homme ; et lorsqu'ils arrivent en sa présence : Voilà, dit le Seigneur à Samuel (Ibid. vers. 17), l'homme que je vous avais dit ; c'est lui qui dominera mon peuple. Ô profondeur incompréhensible des jugements de Dieu ! Cis envoie Saül pour chercher ses ânesses qui s'étaient égarées, et Dieu l'envoie à Samuel pour être sacré roi. Que les vues et les pensées des hommes sont différentes de celles de Dieu ! Saül, ainsi que son père, était bien éloigné de s'imaginer qu'il allait pour être sacré roi. Il en est ordinairement de même des projets que les pères forment pour leurs enfants ; ils sont souvent très-éloignés des fins que Dieu se propose ; mais il dirige tellement toutes choses à l'exécution de ses ordres, que de celles qui semblent y avoir le moindre rapport, il en tire l'accomplissement de ses desseins. Car ce ne fut point par hasard que les ânesses se perdirent, que Cis envoya Saül pour les chercher, qu'on ne les put trouver, et enfin que le serviteur qui était avec Saül, lui conseilla d'aller consulter le prophète. Tout cela arriva par une disposition particulière de la providence, qui se servit de ces moyens, afin d'envoyer Saül à Samuel, et que Samuel le sacrât roi, selon que Dieu le lui avait ordonné.
Nous voyons pareillement dans toute l'histoire d'Esther, que cette providence particulière de Dieu y éclate jusque dans les moindres choses. De quel moyen Dieu ne se servit-il point pour délivrer les Juifs de la cruelle sentence du roi Assuérus ? Et quelles voies détournées ne choisit-il point pour élever Esther sur le trône, et la faire régner en la place de Vasthi ; afin que, comme elle était de la nation Juive, elle intercédât pour son peuple, dont Aman avait juré la perte ? Que Mardochée vienne à découvrir la trahison que les eunuques avoient tramée contre Assuérus ; que quelque temps après le roi, ne pouvant dormir la nuit, se fasse apporter le journal de son règne ; et que dans cette lecture, on vienne à tomber sur le service que Mardochée lui avait rendu en cette occasion : tout cela paraît un pur effet du hasard, et tout cela néanmoins n'arrivait que par un ordre particulier de la providence qui, par une conduite incompréhensible aux hommes, disposait ainsi tous ces différents moyens, pour sauver son peuple du danger dont il était menacé. Aussi lorsqu'Esther envoya dire à Mardochée qu'elle n'osait se hasarder d'aller trouver le roi, sans qu'il l'eût fait appeler : Qui sait, lui répondit Mardochée (Esther. 4, 14), si vous n'avez pas été élevée sur le trône afin que vous puissiez secourir votre peuple dans cette occasion ?
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