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jeudi 27 février 2020

De la providence paternelle de Dieu sur nous, et de la confiance filiale que nous devons avoir en lui


Abrégé de la pratique de la perfection chrétienne du R.P. Alphonse Rodriguez, Extrait :


Le Prophète Isaïe
Un des plus grands biens dont jouissent ceux qui sont éclairés des lumières de la foi, c'est la confiance en la providence de Dieu, et la certitude qu'ils ont qu'il ne peut rien leur arriver qui ne soit un effet de ses décrets immuables et un présent de sa main. C'est dans cette vue que le Prophète royal disait (Ps. 5, 13) : Seigneur vous nous avez couverts de votre bonite volonté, ainsi que d'un bouclier. Nous sommes en effet tellement environnés de l'amour que Dieu a pour nous, qu'il ne peut rien parvenir jusqu'à nous qui ne passe auparavant par cette enceinte ; et ainsi nous n'avons aucune chose à craindre ; car il est certain qu'il ne laissera passer que ce qui nous sera le plus avantageux et le plus utile pour notre salut (Ps. 26, 5) : Il m'a caché dans son tabernacle au jour des afflictions, ajoute ce saint roi, et il m'a donné un refuge et un asile dans le lieu le plus secret de son tabernacle.
Que nous sentirions de soulagement dans nos maux, que nous aurions de confiance dans nos plus pressants besoins, que nous éprouverions enfin de consolations au milieu de nos plus grandes afflictions, si nous étions bien convaincus de cette vérité ! Si un homme voyait son père élevé au plus haut degré de fortune, également riche et puissant, et bien avant dans la faveur du prince, il pourrait sans doute tout attendre de son crédit ; il ne lui viendrait guère en pensée qu'il pût lui manquer au besoin : combien donc doit augmenter notre confiance, quand nous considérons que nous avons pour père celui qui est le maître absolu du Ciel et de la terre, et qu'il ne nous peut rien arriver qui ne passe auparavant par ses mains ! Et combien est-il plus juste que nous ayons une confiance entière en la providence spéciale de celui qui est mille fois plus notre père que tous les pères charnels, et en comparaison duquel ils ne méritent pas le nom de pères ! Car il n'y a point de tendresse qui égale celle que Dieu a pour nous : elle surpasse infiniment celle que la nature a gravée dans le cœur des pères ; et nous pouvons être certains que tout ce que nous enverra un tel père, il ne nous l'enverra que pour notre bien. L'amour qu'il nous porte dans son Fils, ne lui permettra pas de manquer à procurer l'avantage de ceux pour qui il a livré ce Fils aux opprobres et à l'ignominie de la croix (Rom. 8, 32) : Lui qui n'a pas épargné son propre fils, mais qui l'a livré pour nous tous, ne nous a-t-il pas donné aussi toutes choses en nous le donnant ? Et après nous avoir donné si libéralement tout ce qu'il avait de plus précieux et de plus cher, ne nous donnera-t-il pas facilement tout le reste ? Pourrait-il refuser de pourvoir à tous nos besoins ?
C'est de là que naît, dans les véritables serviteurs de Dieu, cette confiance filiale qu'ils ont en lui ; et qui est telle en quelques-uns, qu'elle l'emporte infiniment sur celle qu'a un enfant envers le plus tendre et le meilleur de tous les pères. Car ils savent que Dieu a pour eux des entrailles plus tendres que celles d'un père, d'une mère selon la chair, et même de la plus tendre de toutes les mères. C'est lui-même qui nous en assure, en parlant à son peuple par la bouche d'Isaïe (Is. 49, 15 et 16) : Une mère, dit-il, peut-elle jamais oublier son fils, jusqu'à n'avoir pas pitié de celui qu'elle a porté dans son sein ? Mais quand elle l'oublierait, je ne vous oublierai jamais : Je porte Sion gravée dans mes mains, et ses murs sont toujours devant mes yeux. Comme s'il disait : Je vous porte entre mes mains, et j'ai les yeux continuellement attachés sur vous pour vous protéger et vous défendre.
Voilà ce qui fortifiait les saints, et ce qui leur donnait une si grande tranquillité et une telle assurance dans les souffrances et dans les périls, qu'ils ne craignaient ni les hommes ni les démons, ni les bêtes féroces, ni tout ce qui pouvait leur arriver de fâcheux de la part des créatures ; parce qu'ils étaient parfaitement instruits que sans la permission de Dieu elles n'avaient aucun pouvoir de leur nuire.


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