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lundi 7 janvier 2019

Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem



Extrait de "L’Épiphanie" par le R.P. D. Joachim Ventura :


Les Rois-Mages chez Hérode
Pour conserver toujours vivante dans nos cœurs cette sainte et précieuse lumière de la foi, il faut avoir le courage de la confesser par les paroles, de la manifester dans notre conduite ; car une foi qui ne se manifeste pas au-dehors est une foi languissante, chancelante, qui ne tardera pas à s'éteindre et à mourir (Jac, II, 17). Or voilà encore la leçon importante que nous donnent les rois mages. La foi qu'ils ont reçue par le ministère de l'étoile, ils la conservent et la ravivent par leur zèle, par leur empressement, par la constance avec laquelle ils entreprennent et poursuivent un pénible voyage pour chercher Jésus-Christ, par la fermeté, la sincérité, par le courage avec lequel ils le publient, le confessent publiquement à Jérusalem en face d'un monarque jaloux et cruel, d'un sanhédrin plein d'orgueil et d'envie, d'une ville tumultueuse et inquiète. Dieu, qui aime quelquefois à éprouver la foi de ses élus, voulut, au moment où les Mages approchaient de Jérusalem, faire disparaître tout-à-coup l'étoile miraculeuse, leur guide et leur consolation dans ce grand voyage. Cette disparition de l'étoile obligea les Mages à recourir aux piètres, à la synagogue, qui avait alors le privilège d'interpréter les saintes Écritures, afin qu'ils sussent de leurs bouches le lieu de la naissance du Messie, qu'ils cherchaient. « Dieu le voulut ainsi pour nous apprendre qu'à l'Église seule appartient le droit d'interprétation, et que ce n'est pas assez d'avoir reçu le don de la foi, mais que nous devons encore nous adresser à ses ministres pour être dirigés dans la voie véritable du salut » (Corn. à Lapid. in II, Matth.).

Le Seigneur voulut encore, par cette épreuve momentanée à laquelle il soumit la foi des Mages, leur fournir l'occasion de confesser Jésus-Christ, de le prêcher publiquement à Jérusalem pour accroître leur mérite, pour confondre et rendre inexcusable le peuple juif.
Car si l'astre miraculeux a cessé de frapper leurs yeux, la foi qu'ils ont reçue par son ministère ne cesse point de briller dans leurs cœurs. Ils ne craignent pas de s'être trompés sur la nature et l'objet de cette apparition ; ils ne soupçonnent pas que cela puisse être un phénomène naturel ; ils ne se repentent point de leur marche ; ils ne reculent point ; mais pleins de confiance et de courage, ils entrent dans Jérusalem, et, bravant la jalousie d'un monarque usurpateur, la méchanceté des scribes, la fureur du peuple, ils publient la naissance du nouveau Roi des Juifs ; demandant à tous le lieu où ils pourront le trouver (Matth., II, 1-2) Cette nouvelle donnée à la cité reine par des rois étrangers, venus de contrées éloignées pour chercher le nouveau roi au milieu d'un peuple où régnait déjà un autre roi ; cette nouvelle prononcée avec un ton d'assurance par des personnages graves, répand l'effroi dans le cœur d'Hérode et le trouble dans toute la cité (Matth., II, 3). Les Mages s'aperçoivent de cet effet si naturel de leur parole et de leur présence, ils sentent que quelque péril peut les menacer dans un pays inconnu ; et cependant ils ne s'arrêtent point, ils n'ont point recours à des ménagements, et ne cessent de demander en quel lieu est né le nouveau roi et où ils pourront le trouver (Matth., II, 2)
Remarquons encore qu'ils ne demandent pas si ce roi est véritablement né. Non, disent-ils, notre foi ne nous a pas trompés. Nous savons sûrement qu'il est né ; nous avons vu une étoile, et cette étoile est certainement son signe : Stellam ejus. Nous ne cherchons plus que le lieu de sa naissance ; vous seuls pouvez nous l'indiquer, vous qui avez entre vos mains les saintes Écritures, les oracles, les prophètes qui parlent de ce Sauveur. Oh ! dites-le-nous donc, nous vous en supplions, où est-il ? Qu'il se montre à nous, nous sommes impatients de lui offrir nos dons, nos propres personnes ; nos cœurs brûlent du désir de le connaître et de l'adorer (Matth., II. 2).
Ô foi généreuse ! foi magnanime ! foi constante ! ils ne l'ont pas encore vu, ce Messie, et ils le confessent déjà ; ils n'en sont pas encore les disciples, et ils en sont déjà les apôtres et les évangélistes. Quelle ignominie pour ceux qui, après l'avoir connu, le méprisent, le fuient, l'abandonnent ; qui, après avoir été ses imitateurs, en deviennent les apostats et les détracteurs ! Mais la foi des Mages nous révèle encore un grand mystère.

Pour satisfaire aux instances des Mages, Hérode convoque le sanhédrin ; les prêtres juifs y apportent les saintes Écritures, et, après avoir lu la prophétie de Michée, instruisent les Mages du lieu où ils trouveront le Messie qu'ils cherchent. Ainsi, le peuple juif indique le Messie aux païens, et lui-même ne le trouve pas ; il sait où il est né, et il ne le cherche pas ; il l'a comme sous les yeux, et il ne le reconnaît pas ; et les divines Écritures, qui éclairent les païens, aveuglent de plus en plus les Juifs qui les portent dans les mains (S. August., serm. 2 de Epiph.).
Le livre des Nombres nous offre une figure de cet aveuglement dans la personne des deux espions qui apportèrent dans le camp d'Israël la grappe de raisin de la terre promise. Cette grappe choisie était suspendue à une perche qu'ils portaient sur leurs têtes ; celui qui marchait le premier portait la grappe mystérieuse, mais ne la voyait point ; celui qui venait après la portait aussi, mais pouvait en même temps la voir et la contempler.
Or, d'après saint Cyprien, saint Ambroise, saint Augustin, saint Jérôme, saint Prosper, saint Bernard, Cornélius à Lapide, cette grappe est la figure de Jésus-Christ (Corn, à Lapid. in cap. XIII Numerorum). C'est pour cela que l’Épouse sacrée de Jésus-Christ dit dans les Cantiques : « Mon bien-aimé est une grappe de Chypre dans les vignes d'Engaddi (I, 13) ; » grappe vraiment miraculeuse qui a produit le vin mystique qui réjouit Dieu et les hommes (Serm. 100 de Temp. S. August.) ; » c'est-à-dire, le sang précieux de Jésus-Christ, qui apaise le ciel et sauve la terre. Ainsi, ajoute saint Augustin, « les deux hommes qui portaient cette grappe choisie représentent les deux peuples des deux testaments. Celui qui précède est le peuple juif, celui qui suit est le peuple païen devenu chrétien ; ce dernier porte devant lui Jésus-Christ, sa vie et son salut, tandis que le premier s'en détourne, si l'on peut s'exprimer ainsi ; l'un l'entoure d'hommages et l'autre l'accable d'outrages » (ibid.).
Or, ce mystère commence à se vérifier à la venue des Mages à Jérusalem. Les Juifs sont les premiers à annoncer le lieu de la naissance du Sauveur ; ils portent Jésus-Christ dans le camp du véritable Israël, le montrent â l'église des Gentils dans la personne des Mages, et eux-mêmes le méconnaissent et se détournent.
Aujourd'hui même, dispersés sur tout le globe, les Juifs continuent de remplir le même rôle. En portant partout les saintes Écritures et les prophètes qui parlent de Jésus-Christ, ils le prêchent aux nations et le renient pour eux-mêmes. Ils présentent au monde les preuves de sa mission divine, les titres de sa grandeur, et eux-mêmes ils n'y croient pas. Ils offrent la lumière aux Gentils, et ils errent dans les ténèbres. Les Mages, au contraire, suivant la lumière que les Juifs portaient sur leur tête, voient Jésus-Christ, le reconnaissent et l'adorent. Et nous aussi, marchant à la suite des prophètes, des Juifs, nous sommes arrivés à Jésus-Christ, nous le reconnaissons pour notre Sauveur, nous l'entourons d'hommages, tandis que les Juifs l'outragent et le blasphèment (Ibid.). « Ah ! n'oublions jamais, dit saint Augustin, que nous portons sur nos têtes un poids précieux, prenons garde de le laisser tomber, ne le perdons jamais de vue ; car, avec lui, nous perdrions la foi, l'espérance et l'amour de Jésus-Christ » (Ibid.).

Les paroles dont les Mages se servent en parlant du Sauveur, l'appelant : Roi des Juifs, renferment encore un autre mystère. Ce nom de Roi des Juifs était synonyme de celui de Messie. Tous les prophètes avaient donné ce nom au Sauveur futur ; les Juifs l'ont toujours désigné et l'attendent encore sous ce titre. Ainsi, quand les Mages demandèrent : Où est le roi des Juifs ? tout Jérusalem comprit que ces étrangers voulaient parler du Messie. Hérode lui-même regarde la chose comme certaine, puisqu'après avoir assemblé le sanhédrin, pour satisfaire à la demande des Mages, ou plutôt pour contenter sa curiosité inquiète, il interroge les prêtres sur le lieu de la naissance du Messie » (Matth., II, 4).
Cette fermeté, ce courage avec lequel ces Mages donnent publiquement à Jésus-Christ le titre de Roi des Juifs et le proclament le Messie, rappellent la persévérance, l'obstination de Pilate à donner à Jésus-Christ le même titre d'une manière non moins solennelle. Le gouverneur romain, non content d'avoir appelé Jésus-Christ Roi des Juifs pendant toute la durée de l'inique procès du Sauveur, en fit encore une déclaration authentique et légale. Car nous lisons dans saint Jean « que Pilate ayant fait paraître pour la seconde fois Jésus-Christ en présence du peuple, assis sur le tribunal appelé lithostrotos en grec, gabbata en hébreu, le vendredi vers la sixième heure, il présenta Jésus couronné d'épines à la populace rassemblée, et s'écria d'un air mystérieux : Voici, ô Juifs, votre roi » (Joann., xix, 13, 14).
Toutes ces circonstances de personnes, du jour, de l'heure, du lieu qui accompagnèrent cette déclaration et qui sont ici exactement décrites par l’Évangéliste, nous prouvent que Pilate, instrument aveugle des desseins de Dieu, a accompli en cela une grande mission et un grand mystère.
Les Juifs, frémissant de rage en entendant Pilate leur imposer pour roi et pour Messie un homme qu'ils veulent traiter comme un vil esclave, s'écrient tumultueusement : « qu'ils n'en veulent pas, et qu'ils ne reconnaissent d'autre roi que César. » Pilate, inébranlable dans sa déclaration, dont nous avons déjà parlé, ajoute : « Cependant il est votre roi, voulez-vous donc que je fasse crucifier votre roi ? » (Ibid., 15.)
Et ce titre glorieux, non content de l'avoir donné de bouche à Jésus-Christ, il le répète encore par écrit, et en dépit de toutes les oppositions, de toutes les réclamations du peuple, il s'obstine à le maintenir ; il voulut même qu'il fût traduit dans les langues les plus connues et placé au haut de la croix de Jésus-Christ (Ibid., 19).

Ces deux déclarations des Mages et de Pilate ont un rapport intime et nous découvrent un grand mystère. Les Mages demandent : « Où est le Roi des Juifs ? » (Matth., II, 2.) Et Pilate l'indique de vive voix et par écrit sur la croix. Voilà, dit-il, Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.
Peu importe que les intentions de Pilate fussent différentes de celles des Mages ; de même, comme dit saint Augustin, « que Jésus, dans la personne de Juda, envoya le démon prêcher l'Évangile » (Contra Faust., 22) ; de même, Dieu a voulu se servir du ministère de Pilate pour inscrire sur la croix de son Fils le véritable titre de sa grandeur et de sa gloire, celui de Messie, de Sauveur du monde, et proclamer ainsi ce titre à l'univers entier. Ainsi, d'un côté, le paganisme cherche le Messie par la bouche des Mages, et de l'autre, le paganisme encore répond par la bouche de Pilate : ainsi, le Gentil instruit le Gentil, la nuit de l'Occident répond à la nuit de l'Orient, pour se communiquer entre elles la vraie science, la connaissance du Messie, du Rédempteur du monde ; et cette précieuse parole de vie, la nuit la répète à la nuit, le jour la répète au jour » (Psalm. xvm, 3). Ainsi, les Mages représentant l'Orient, Pilate pour l'Occident, et toutes les nations soumises à l'empire romain, ont reconnu et déclaré au nom du paganisme et de l'univers que Jésus-Christ est le vrai Messie, le Rédempteur du monde. Heureux nos pères, par la bouche desquels le Messie, le vrai Fils de Dieu a reçu des hommages si solennels aux deux extrémités de sa précieuse carrière !
À sa naissance les Mages l'annoncent comme le Sauveur du monde, Pilate à sa mort le salue du même titre ; les uns ont été les apôtres de l'Orient, l'autre celui de l'Occident, et c'est ainsi que son nom a retenti depuis l'Orient jusqu'à l'Occident (S. Leo., Serm. 2 de Epiph.).

Mais ce qu'il y a de plus remarquable encore dans ces déclarations, c'est que non-seulement les Gentils instruisent les Gentils, mais qu'ils deviennent même les maîtres des Hébreux. Les deux aveux solennels que fait le paganisme, de la mission de Jésus-Christ, ont lieu tous deux à Jérusalem, ils s'adressent tous deux aux prêtres, aux scribes et au peuple ; l'un reconnaît et proclame pour Messie un enfant né dans la misère, l'autre le montre dans un condamné qui expire au milieu des supplices les plus infâmes. C'est ainsi que le paganisme prêche l'Évangile au peuple choisi, que Jacob prend la place, les titres et les prérogatives de son aîné. Nous sommes les derniers, et nous devenons les premiers. Nous avons été appelés après les Juifs, et nous confessons les premiers Jésus-Christ. Ainsi le peuple juif instruit par les Gentils et évangélisé par ceux auxquels il devait lui-même porter l'Évangile, s'obstine à méconnaître le Messie qui lui avait été promis d'une manière particulière. Au témoignage que les Mages rendent du Messie, les Juifs répondent par l'indifférence et le mépris ; à celui de Pilate, ils répondent par un cri infernal : « Nous ne voulons pas l'accepter, nous ne voulons point le reconnaître, nous ne voulons pas qu'il règne sur nous ; César est notre vrai et légitime roi ; qu'il soit mis à mort, qu'il soit crucifié » (Joann. xix, 15-6) !

C'est ainsi que vous rejetez votre roi, votre Messie, votre Sauveur, que vous avez appelé pendant plusieurs siècles, et dont vous avez figuré les mystères. Nous acceptons l'héritage que vous répudiez. Vous le reniez, et nous le confessons pour notre Rédempteur ; vous le rejetez, et nous l'accueillons ; aux outrages dont vous l'abreuvez, nous répondons par les plus humbles hommages. Dès ce moment vous vous privez volontairement de tous les biens, de toutes les espérances, de toutes les grâces dont il est l'unique source. Le livre divin, dans lequel nous trouvons les motifs de notre espérance, restera entre vos mains comme une preuve convaincante de votre condamnation. Vous le verrez sans le connaître, vous le lirez sans le comprendre, car l'intelligence de ce livre est passée parmi nous avec celui qui en est la clef. Désormais le Sauveur, le Messie sera tout à nous, et seulement à nous. Et quand un jour viendra où vous le chercherez et le reconnaîtrez pour votre roi, ce sera à nous que vous devrez le demander. Alors, nous vous le donnerons sans qu'il cesse d'être à nous, par ce que nous le posséderons en commun, et qu'unis à vous, nous ne formerons qu'un seul peuple, qu'un seul troupeau sous le même pasteur.

Ô Jésus, véritable roi de la grâce, roi du salut, roi de la gloire ! Nous vous acceptons pour notre roi, nous nous soumettons avec bonheur à votre sceptre, à vos lois, à votre empire. Oh ! qu'il est beau, qu'il est doux, cet empire ! Vous êtes un roi pacifique, dont la magnificence est la paix ; la miséricorde, l'amour ; dont toute la terre envie un regard de bonté (In offic. natal.).
Vous êtes encore un roi plein de douceur, qui allez au-devant de Sion, au-devant des âmes qui cherchent votre royaume (Matth. xxi, 5). Vous êtes un roi toujours attentif aux besoins spirituels du véritable Israël ; vous le gouvernez, vous le dirigez, en joignant à vos commandements l'amour et la sollicitude d'un bon pasteur pour ses brebis (In. offic. Adv.). Quel empire est plus aimable, plus précieux que le vôtre ? Soyez donc véritablement notre roi ; régnez dans nos esprits par votre foi, dans nos cœurs par votre grâce, dans notre conduite par vos exemples. Régnez en nous et avec nous, dans le temps et dans l'éternité. Ne vous éloignez, ne vous séparez pas de nous ; mais, ô roi puissant et plein d'amour, protégez-nous, défendez-nous contre les ennemis qui nous environnent. Nous sommes, votre peuple, votre troupeau, vos enfants. Qu'ils tremblent devant nous, les ennemis du salut de nos âmes, et qu'ils apprennent par leurs défaites qu'au milieu de nous Jésus-Christ règne, et qu'il couvre son peuple du bouclier de sa miséricorde et de son amour.


SOUMISSION ET CONFIANCE DANS LES MINISTRES DE L'ÉGLISE

Des Mages vinrent à Jérusalem, et demandèrent : Où est le roi qui est ne aux Juifs ? Hérode ayant assemblé tous les princes des prêtres et les scribes de la nation, il leur demanda où devait naitre le Christ. Ils lui dirent : A Bethléem. Les Mages ayant entendu ces paroles du roi, ils partirent. » (Matth. II, 1, 2, 4, 5, 9).


PRIÈRE

Ô saints rois Mages, qui, à l'approche de Jérusalem, fûtes abandonnés de cette étoile prodigieuse qui vous avait toujours accompagnée jusqu'alors ; qui êtes entrés dans cette ville pour savoir des prêtres juifs le lieu de la naissance du Messie ; qui, croyant à leurs paroles, l'avez appris, et qui, d'après ce signe certain, avez eu le bonheur de le trouver : nous vous remercions de ce bel exemple que vous nous donnez, d'humble soumission et de parfaite confiance en la parole des ministres sacrés établis par Dieu. Ah ! obtenez-nous aussi cet esprit de soumission et de foi pour la doctrine des prêtres de la véritable Église, et pour la parole divine qu'ils nous annoncent au nom de Jésus-Christ, afin que, ne nous confiant pas en notre propre jugement, nous n'ayons pas à nous méprendre et à errer dans la voie du salut éternel, mais que suivant les guides sûrs que Dieu nous donne dans ses ministres, nous puissions, comme vous, retrouver le Seigneur et nous sauver. Ainsi soit-il.

Pater, Ave, Gloria.


ORAISON

Ô Dieu, qui avez fait connaître aujourd'hui votre Fils unique aux Gentils, par une étoile dont la lumière les a conduits à lui, accordez-nous, par votre bonté, que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons élevés jusqu'à la contemplation de votre gloire ineffable : par le même Jésus-Christ, etc.




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