samedi 11 janvier 2020

Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi


Extrait de "L’Épiphanie" par le R.P. D. Joachim Ventura :




L'étoile des Mages est encore une figure de Marie. Combien ce symbole exprime la qualité de Mère de Dieu. Trait particulier de similitude entre l'étoile des Mages et Marie. Marie attire encore les cœurs à Jésus-Christ. Application à Marie de la belle doctrine de saint Augustin sur la manière dont les hommes sont attirés à Jésus-Christ par Dieu le Père. Nécessité d'aller à Jésus-Christ par l'intermédiaire de Marie. Autres similitudes entre Marie et l'étoile des Mages.

1er Point. La parole de l'homme n'exprime qu'un seul sens, et toutes les phrases et discours humains ne nous indiquent qu'une seule pensée, qu'une seule et même idée ; mais telle est, disent les interprètes des Livres saints, la richesse de la parole divine, que dans un seul terme elle renferme plusieurs sens différents, et cette admirable fécondité est un des caractères particuliers qui annoncent l'excellence et la majesté de la parole divine (Corn, à Lapid. Encom. Sacr. Script, sect. IV, 4).
Le mot Stella, que nous trouvons dans le saint Évangile, exprime littéralement une étoile miraculeuse, réelle, visible, qui annonça aux saints Mages la naissance du Messie ; mais ce mot, pris dans un sens figuré et allégorique, signifie Jésus-Christ, la vraie étoile, la véritable lumière du monde. Elle est encore la figure de la grâce, de la foi, par laquelle il éclaire les hommes, et enfin elle nous représente Marie et son ministère dans la vocation des Gentils : « Allegorice, Christus est Stella , et rursum, Stella est beata Virgo (ibid., in Matth., II). »
En effet, l'Église salue Marie par ce titre : Étoile du matin, priez pour nous : Stella matutina. Ô heureuse aurore du jour du salut, étoile consolatrice qui guide et soutient ceux qui naviguent sur cette mer périlleuse du monde, nous vous saluons : Ave Maris Stella !

2e Point. Quel autre symbole que celui de l'étoile des Mages est plus propre à distinguer et à figurer Marie ?
L'étoile des Mages n'était pas une étoile ordinaire, commune, mais une étoile toute particulière par sa nature, par son mouvement, par sa lumière, par le temps où elle apparut ; une nouvelle étoile, miraculeuse, créée par Dieu pour annoncer, manifester, prêcher Jésus ; et c'est pour cela qu'elle est appelée avec raison et par excellence l'étoile de Jésus : « Vidimus stellam ejus » (Matth., II, 2). Or, Marie, quoique femme, n'était pas une femme ordinaire, commune, mais une femme privilégiée, miraculeuse, une femme tout à fait nouvelle par son immaculée conception, par l'abondance des grâces que Dieu avait versées sur elle, par la pureté de sa vie, par la grandeur de sa dignité ; une femme tout à fait particulière et unique au milieu de toutes les filles d'Adam : « Singulariter sum ego » (Psalm. cxl, 2). C'est ce qu'exprimait la magnifique salutation que l'ange Gabriel lui adressa : Je vous salue, ô Marie, pleine de grâces, bénie entre toutes les femmes : « Ave gratia plena : benedicta tu in mulieribus » (Luc., I, 28). Marie est une femme créée tout exprès pour Jésus, enrichie de tous les dons célestes, comme étant destinée à servir d'habitation au Fils de Dieu, et c'est pour cela qu'elle est, par excellence, la créature, la mère de Jésus : « Cum Maria matre ejus » (Matth., II, ll, 12).
L'étoile des Mages brillait du plus pur éclat, et Marie est la plus pure des créatures par le miracle de son immaculée conception. Elle brille d'un vif éclat par la grandeur de ses privilèges et le feu sacré de son amour. L'étoile des Mages reflétait sa lumière sans rien perdre de son éclat, et par là même, dit le grand saint Bernard, « elle est la figure la plus expressive de Marie, qui enfante Jésus-Christ sans rien perdre de sa virginité ; et comme les rayons émanés de l'étoile ne diminuent pas sa clarté, de même le Fils de Dieu n'a rien ôté à Marie de sa pureté » (Hom., II, sup. Mis.).

3e Point. Mais voici le plus beau trait de ressemblance entre l'étoile des Mages et Marie : comme l'étoile miraculeuse fut en quelque sorte le premier Évangile que le doigt de Dieu écrivit dans les cieux, l'Évangile mystérieux qui annonça Jésus-Christ aux Mages, de même Marie, dit saint Épiphane, est un livre mystérieux et vivant que Dieu a offert au monde, et dans lequel il a écrit lui-même les mystères du Verbe de Dieu : « Liber incomprehensus, qui Verbum Patris mundo legendum exhibuit » ; et saint Cyrille d'Alexandrie ajoute : que Marie, véritable étoile miraculeuse, a conduit toutes les nations du culte des idoles à la connaissance de la vérité, et a fait briller le Fils de Dieu au milieu des peuples qui étaient assis dans les ténèbres de la mort » (Homil. contr. Nestor.). En sorte que, selon Richard de Saint-Laurent, comme Jésus-Christ a dit de son Père : personne ne peut venir à moi si mon Père ne l'attire : « Nemo potest venire ad me, nisi Pater qui misit me traxerit eum » (Joann., vi, 44) ; de même il peut dire de Marie : Personne ne vient à moi si ma Mère ne l'attire : « Nemo venit ad me, nisi Mater mea traxerit illum. »

4e Point. Mais comment peut-il se faire que Dieu le Père et Marie conspirent ensemble pour attirer les âmes, comme l'étoile attira les Mages ? Pour bien comprendre cette vérité, il faut se rappeler la belle explication que saint Augustin a donnée de ces paroles du Sauveur : « Personne ne peut venir à moi si mon Père ne l'attire à moi. »
Et d'abord il est vrai que, connue Dieu n'a rien créé que par son Verbe : « Omnia per ipsum facta sunt : et sine ipso factum est nihil, quod factum est » (Joann., I, 3) ; de même aussi il n'a rien réparé que par le ministère de ce Verbe fait homme : « Instaurare omnia in Christo » (Epbes., I, 10), et que Jésus-Christ, en sa qualité de médiateur entre les hommes et Dieu, appelle, attire, conduit tous les hommes, tous les pécheurs à Dieu son Père : « Non veni vocare justos, sed peccatores » (Luc, v, 32). Mais si c'est la grâce du Médiateur qui convertit les cœurs, comment, demande saint Augustin, Jésus-Christ a-t-il dit que c'est son Père qui appelle et qui lui attire les hommes ? « Quare voluit dicere ; Pater quem traxerit : cum ipse Christus trahat » (S. August., tract, xxvi, in Joan.) ? Nous allons voir que c'est vrai du Père et du Fils, dit ce sublime docteur.
Représentons-nous le fils d'un grand monarque descendant jusqu'à la familiarité à l'égard du dernier de ses esclaves ; si celui-ci, attiré par les traits d'une aussi grande bonté, s'approche du jeune prince, le cultive et l'honore, ce n'est pas seulement à cause de l'amour, de l'affection que ce prince lui témoigne, mais encore à cause de la dignité du monarque, dont il est le fils ; c'est-à-dire parce qu'il est fils d'un roi, destiné à régner lui-même, et qu'en cette qualité il peut tout obtenir pour ceux qui s'attachent à sa personne.
La bonté seule du jeune prince suffirait sans doute pour nous inspirer quelques sentiments de reconnaissance, mais elle n'inspirerait jamais la même confiance, parce qu'elle ne donnerait pas les mêmes espérances. C'est donc à cause de sa filiation souveraine qu'on s'empresse autour de lui ; c'est le respect à la puissance, à la grandeur du père, qui attire l'esclave aux pieds du fils. Or, c'est précisément ce qui arrive dans le cas dont nous parlons, dit saint Augustin. C'est Jésus-Christ qui, par les charmes de ses miséricordes et l'efficacité de sa médiation divine, attire à lui les âmes. Mais la puissance de sa miséricorde et de sa médiation vient de ce qu'il est non seulement le Fils de l'homme, mais encore le Fils de Dieu.
Ainsi nous croyons en lui, nous allons à lui, parce qu'il se présente à nous avec la sublime qualité d'un rédempteur, qui a Dieu pour Père, qui lui est égal et qui est Dieu lui-même : c'est-à-dire que nous allons à Jésus-Christ à cause de sa filiation divine ; ce n'est donc pas la bonté du Fils, mais encore la divinité du Père qui nous conduit à lui, et c'est le Père qui nous attire vraiment au Fils (ibid.). Les hérétiques ariens, ajoute saint Augustin, qui nient la divinité de Jésus-Christ, qui le regardent comme une pure créature, n'arriveront jamais au Médiateur suprême, parce qu'on ne peut aller à lui que par son Père, c'est-à-dire qu'il faut le reconnaître et le confesser vrai Fils de Dieu, consubstantiel à Dieu : « Arius credidit creaturam. Non eum traxit Pater ; quia non considerat Patrem, qui Filium non credit oequalem » (ibid.).
Appliquons maintenant sous quelques rapports cette interprétation à Marie. Jésus-Christ est vrai Dieu et vrai homme. S'il n'avait pas été vrai homme, il n'aurait pu souffrir et mourir pour l'homme ; s'il n'avait pas été vrai Dieu, il n'aurait pu donner à ses souffrances et à sa mort le prix infini qu'elles devaient avoir pour satisfaire à la justice de Dieu. Pour arriver à lui comme au médiateur entre Dieu et l'homme, pour avoir part à sa rédemption, il faut croire qu'il est vrai Dieu et vrai homme ; en un mot qu'il est l'Homme-Dieu. Or, la preuve qu'il est Dieu, c'est qu'il est Fils consubstantiel de Dieu. La preuve qu'il est homme, c'est qu'il est fils consubstantiel de Marie. Ainsi, comme Fils de Dieu, nous croyons que Jésus-Christ est vrai Dieu, et, comme fils de Marie, nous le croyons vrai homme ; et de même que sa filiation éternelle nous attire à lui comme à Dieu, de même sa filiation temporelle nous attire à lui en tant qu'homme. Personne donc ne peut aller à Jésus-Christ comme au vrai Rédempteur, s'il ne croit qu'il a Dieu pour Père et qu'il est Dieu lui-même ; personne ne peut arriver à Jésus-Christ comme vrai homme, s'il ne croit qu'il a Marie pour vraie mère ; c'est-à-dire que te Père céleste et la mère terrestre nous attirent tous deux à Jésus-Christ, en nous montrant en lui les deux qualités de vrai Dieu et de vrai homme qui le constituent notre Sauveur. Ainsi Dieu le Père nous attire à Jésus-Christ, non-seulement par sa grâce, mais encore par la génération de son Fils ; et Marie nous attire à lui, non-seulement par ses prières, mais encore par la génération de Jésus-Christ qui est vrai homme.

5e Point. Il convient aussi de faire remarquer la différence dont Dieu et Marie nous attirent à Jésus-Christ. Nous avons vu par la doctrine de saint Augustin, que le Père céleste nous conduit à Jésus-Christ comme à son Fils, et puisque le Fils de Dieu est Dieu lui-même, le Père céleste nous conduit à lui comme à un vrai Dieu. Marie aussi nous attire à Jésus-Christ comme à son fils, et comme fils de Marie et homme ; sa mère nous conduit à Jésus-Christ comme à un vrai homme.
Ce qui nous fait respecter, adorer Jésus-Christ, recourir à lui comme au médiateur qui peut véritablement nous sauver, c'est de le croire vrai Dieu, Fils de Dieu, égal à Dieu ; et puisque c'est le Père éternel qui lui rend ce témoignage, c'est le Père éternel qui est particulièrement le principe de notre culte pour Jésus-Christ, de notre confiance dans l'efficacité de sa médiation et la grandeur de sa puissance. Mais ce qui, selon la théologie de saint Paul, nous représente Jésus-Christ miséricordieux, plein de douceur, jaloux de nos âmes, c'est la foi qu'il est vrai homme, le frère, l'égal de l'homme ; et puisque c'est Marie qui lui rend un tel témoignage, Marie est particulièrement le principe de notre confiance, de notre familiarité, de notre tendresse pour Jésus-Christ.
Sans le témoignage du Père éternel, qui nous montre Jésus-Christ comme son Fils chéri : « Hic est Filius meus dilectus » (Matt., II, 17), et nous attire à lui comme à un Dieu, Jésus-Christ ne serait pour nous qu'un objet d'indifférence, parce que nous ne verrions en lui qu'un homme impuissant à nous sauver ; nous nous détournerions de lui, parce que nous n'aurions rien à espérer de lui. Mais sans le témoignage de Marie, qui nous présente Jésus-Christ comme son vrai Fils : Peperit filium suum primogenitum (Luc, 2,7), et nous attire à lui connue homme, Jésus-Christ ne serait pour nous qu'un objet de crainte ; parce qu'il n'aurait d'autre titre que celui de Fils de Dieu, Dieu saint, Dieu juste, Dieu terrible, dont nous avons provoqué l'indignation et dont nous devons subir le jugement.
Ainsi, pour que nous puissions aller à Jésus-Christ avec confiance en son pouvoir comme Dieu et en sa bonté comme homme, il faut que nous soyons conduits à ses pieds par le Père éternel et par Marie ; que nous allions à lui par les deux voies diverses qui conduisent au même but. Malheur à nous si nous abandonnions l'un ou l'autre de ces deux guides, si nous quittions l'une ou l'autre de ces deux voies, si nous fermions les oreilles à l'un ou à l'autre de ces deux témoignages. Nous trouverions en Jésus-Christ, ou un Dieu menaçant et irrité, ou un homme impuissant à nous sauver. Nous ne verrions en lui qu'un être idéal et bizarre, tel que se le figurent les hérétiques, incapable de satisfaire aux deux grandes nécessités de l'humanité : celle d'un Dieu-Homme, plein de miséricorde pour nous accueillir, et celle d'un Homme-Dieu qui pût nous sauver.
Ainsi les mystères de Dieu se lient avec ceux de Marie ; ainsi Marie , véritable étoile des Mages, entre d'une manière mystérieuse et ineffable dans le sacrement d'amour qui nous a engendrés à la foi, et dans l'économie de notre salut.

6e Point. L'étoile des Mages, non-seulement éclaira leur intelligence par sa mystérieuse lumière, mais encore captiva leurs cœurs par sa beauté miraculeuse ; non-seulement elle fut leur guide, mais encore leur consolatrice et leur soutien dans le long et pénible voyage qu'ils avaient entrepris pour aller à Jésus. De même Marie a non-seulement éclairé l'esprit des Gentils par l'éclat de ses privilèges comme Vierge-Mère d'un Homme-Dieu, mais encore par l'amabilité de son nom, par les charmes de ses vertus et de ses titres, a doucement attiré leurs cœurs, les a encouragés et soutenus dans leur voyage pour arriver à Jésus-Christ.
Les peuples, dit un auteur moderne qui n'est point suspect, furent comme éblouis par l'image de cette Mère divine qui réunit dans sa personne les idées, les sentiments les plus doux de la nature. La pudeur de la Vierge et l'amour de la Mère, emblèmes de douceur, de résignation et de tout ce que la vertu a de plus sublime ; qui pleure avec les malheureux, qui intercède pour les coupables, et qui ne se montre que comme la messagère du pardon et du bon secours. Aussi accueillent-ils avec enthousiasme ce nouveau culte. Les païens n'essayèrent pas même de défendre leurs autels en face des progrès de la Mère de Dieu ; ils ouvrirent à Marie leurs temples, et s'avouèrent vaincus » (Beugnot, Histoire de la destruction du Paganisme en Orient, liv. XII).
Enfin, l'étoile des Mages ayant conduit ces saints personnages aux pieds de Jésus-Christ, il semblait qu'elle eût accompli sa mission, et qu'elle eût dû disparaître complètement. Eh bien ! il n'en fut pas ainsi, dit l'Évangéliste : cette étoile s'arrêta au-dessus de la cabane, au-dessus de la tête du divin Enfant, plus resplendissante encore qu'auparavant, comme pour le leur mieux faire connaître, en annonçant sa grandeur et sa gloire, et pour soutenir la confiance et la ferveur des Mages : « Usquedum veniens, staret supra ubi erat Puer » (Matth., II, 9). De même, Marie ne s'est pas contentée d'attirer nos pères et nous-mêmes à la foi de son divin Fils ; mais elle demeure encore comme une étoile brillante à la tête de l'Église de son Fils : Staret supra ubi erat Puer. Et puisque nous sommes nous-mêmes dans cette Église, elle y demeure avec nous, comme pour rendre un perpétuel témoignage à son divin Fils et soutenir notre foi. Ainsi, Marie est encore la gloire de Jésus-Christ, son plus bel ornement et notre médiatrice. C'est elle qui, par l'efficacité de ses prières, par la constance de sa protection, par la tendresse de ses regards, nous maintient dans la fidélité à Jésus-Christ, si nous sommes justes, ou nous facilite les moyens de regagner son amitié, si nous sommes pécheurs. C'est par elle que nous avons reçu le premier des bienfaits, la rédemption, le principe du salut, qui est la foi ; c'est aussi par elle que nous recevons les fruits de cette même rédemption, la grâce. Elle nous applique les mérites de son Fils, nous assure sa protection et nous fait participer à son héritage.
Ô Dieu d'infinie bonté et d'infinie miséricorde, que votre rédemption a été riche et abondante : Copiosa apud eum redemptio (Psalm. cxxix, 7) ! Vous avez non seulement pourvu à tout ce qui était nécessaire pour arriver au salut éternel, mais encore à tout ce qui peut nous encourager, nous consoler et nous charmer ! En Jésus-Christ, vous nous avez donné le médiateur qui nous conduit à vous ; en Marie, vous nous avez donné la médiatrice la plus tendre, qui nous montre sans cesse, nous prêche, nous recommande, nous fait retrouver, aimer, posséder Jésus-Christ, et qui, toute douceur, toute piété et tout amour, nous soutient, nous console, nous enchante ! Soyez donc mille et mille fois béni, Seigneur, pour tant de bontés et tant d'amour !
Et vous, Vierge incomparable, mère pleine d'amour, accomplissez à notre égard la fonction de médiatrice et d'avocate, dont la bonté divine vous a chargée ; daignez tourner vers nous ces regards d'amour et de tendresse qui portent la consolation et le calme dans les cœurs les plus troublés et les plus affligés : « Eia ergo, advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte » (Salve Reg.). Après Dieu, c'est à vous que nous devons la grâce inappréciable de connaître, d'adorer Jésus-Christ, noire Sauveur : à vous donc, après Dieu, toute notre confiance. Vous qui nous avez fait connaître ici-bas ce divin Sauveur, faites que nous en jouissions encore après la mort ; vous qui nous l'avez donné pendant cet exil, montrez-nous-le encore pour nous le donner dans la patrie éternelle !


HUMILITÉ, RECUEILLEMENT, FERVEUR À SERVIR LE SEIGNEUR


« Et procidentes adoraverunt eum (Matth., II, 11). Et, se prosternant, ils l'adorèrent. »


PRIÈRE

Ô saints rois Mages, qui, instruits par la douce Marie des mystères de son divin Fils Jésus-Christ, non-seulement les crûtes, mais, le front prosterné à terre, vous humiliâtes à ses pieds, et, avec les signes du plus grand recueillement et de la plus grande ferveur, l'adorâtes comme le vrai Dieu, nous vous remercions de ce premier acte de véritable adoration qu'an nom de tous les Gentil ! et en notre nom aussi vous rendîtes au Sauveur du monde ; nous vous remercions encore de ce bel exemple que vous nous donnez en cette circonstance, comme nos premiers pères dans la foi, d'humilité, de recueillement et de ferveur intérieurs avec lesquels on doit honorer le Seigneur. Ah ! obtenez-nous aussi cet esprit de respect envers la suprême majesté de Dieu dans la pratique de tous nos actes de religion, afin que nous évitions la malédiction prononcée contre ceux qui accomplissent avec dissipation et négligente les œuvres du Seigneur, et que nous devenions ses vrais adorateurs en esprit et en vérité. Ainsi soit-il.

Pater, Ave, Gloria.


ORAISON

Ô Dieu, qui avez fait connaître aujourd'hui votre Fils unique aux Gentils, par une étoile dont la lumière les a conduits à lui, accordez-nous, par votre bonté, que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons élevés jusqu'à la contemplation de votre gloire ineffable : par le même Jésus-Christ, etc.


Reportez-vous à Litanies des Saints Rois-Mages, La conduite réciproque de Ruth et de Noémi figure celle de Marie et de l'Église des GentilsLumière sur NoëlLa crècheDévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.