Pages

dimanche 29 septembre 2019

Méditation pour le seizième Dimanche d'après la Pentecôte : Que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :




Jésus étant allé diner chez un des principaux Pharisiens en un jour de Sabath : on observait toutes ses actions et ses paroles. (En S. Luc, chap. 14)


1. Considérez combien grande était la perversité des Pharisiens, quoiqu'ils connussent bien par les Écritures, que Jésus-Christ était le vrai Messie ; néanmoins à cause qu'il reprenait leurs péchés, et qu'il enseignait une doctrine toute sainte et toute contraire à leurs pernicieuses maximes, ils ne voulaient point le reconnaître pour ce qu'il était ; ils lui tendaient incessamment des embûches ; et cherchaient toutes les occasions de lui contredire, et de s'opposer à tout ce qu'il faisait pour leur propre salut.
Ô que c'est une chose dangereuse que de résister au Saint-Esprit, et de ne vouloir pas ouvrir les yeux pour connaître la vérité qu'il nous présente ! ou bien fermer son cœur, pour ne point consentir aux mouvements de sa grâce : c'est-là une des plus évidentes marques de réprobation.
Priez donc ce divin Esprit, qu'il vous préserve de tomber dans un état si malheureux : offrez-lui votre cœur, afin qu'il s'en rende le Maître, qu'il le touche, qu'il le trouble, et qu'il le porte à tout ce qu'il lui plaira.

2. Considérez que bien que Notre-Seigneur connût très bien la mauvaise intention de ce Prince des Pharisiens, qui l'invitait à venir manger en sa maison, il ne laissa pas pourtant d'y aller ; non tant pour prendre la nourriture nécessaire à son corps, que pour exercer sa charité, même envers ceux qui le haïssaient et qui lui portaient envie ; rendant ainsi le bien pour le mal, et faisant ressentir les effets de sa bonté à ceux qui ne cherchaient qu'à lui nuire.
Voilà ce que ce divin Sauveur a toujours fait durant qu'il a été sur la terre, et ce qu'il continue encore de faire dans l'état de sa gloire, prévenant de ses grâces, et comblant de ses bienfaits les plus ingrats, les plus méchants et les plus grands pécheurs.
Louez et bénissez cette bonté infinie, qui nonobstant toute la malice des hommes, ne laisse pas de se communiquer incessamment, même à ceux qui en sont les plus indignes. Proposez-vous de l'imiter autant que vous le pourrez avec sa grâce, et d'avoir un cœur plein de charité généralement pour tous, et même pour ceux qui vous seraient les plus contraires.

3. Considérez de quelle façon Notre-Seigneur se comporte à la table de ce Pharisien, avec quelle modestie et sobriété il mange, de quels discours il entretient la compagnie : et prenez une nouvelle résolution de vous conformer à ce divin Sauveur en tout ce que vous faites, mais particulièrement lorsque vous prenez votre réfection : afin que vous vous comportiez en cette action, comme doit faire un Chrétien qui aspire au Ciel et qui dès cette vie mange le pain des Anges, et nourrit son âme d'une viande toute divine.
Imitez aussi ce divin Sauveur dans la conversation, prenant garde avec quelles personnes vous êtes, ce que vous dites, et en quelle manière vous vous y comportez ; afin que toutes vos actions et paroles puissent servir à votre prochain d'un sujet d'édification.



Reportez-vous à Méditation pour le dix-septième Dimanche d'après la Pentecôte : Faites un bon usage de tous les moyens extérieurs ou intérieurs que Dieu voudra vous donner pour votre avancement à la vertu, Méditation pour le Samedi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voyez de quel esprit vous êtes incité et poussé, quand vous entendez quelque chose d'extraordinaire et de grand que Dieu opère en ses véritables serviteursAveuglement de l'hommeMéditation pour le Vendredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Prenez garde que votre cœur ne se laisse aller à un certain état d'endurcissement, Méditation pour le Jeudi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus s'approcha du cercueil, et le toucha, et aussitôt ceux qui le portaient s'arrêtèrent, Méditation pour le Mercredi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : La parfaite charité n'attend pas qu'on la recherche, Méditation pour le Mardi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Il n'y a que la vertu qui n'est point mise en oubli, Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt, et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.