dimanche 22 septembre 2019

Méditation pour le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Jésus approchait de la porte de la Ville de Naïm avec ses Disciples ; voici que l'on portait à la sépulture le corps d'un défunt



Extrait de "La Couronne de l'année chrétienne et méditations sur les principales et plus importantes vérités de l’Évangile de Jésus-Christ" :





Jésus allait en la ville de Naïm, et ses Disciples avec lui ; et comme il approchait de la porte de cette Ville, voici, que l’on portait à la sépulture le corps d'un défunt. En S. Luc, chap. 7.


1. Considérez que depuis que J. C. eut commencé de faire publiquement les fonctions de Messie et de Rédempteur, il ne voulut point établir sa demeure en aucune Ville ; mais il était toujours en chemin, allant d'un côté et d’autre comme un bon Pasteur qui cherchait ses pauvres brebis égarées et dispersées, pour les ramener en son bercail.
Si donc vous voulez suivre. J. C. il faut vous mettre souvent en la pensée l'avertissement du Saint Apôtre, par lequel il nous déclare, que nous sommes pèlerins et voyageurs sur la terre ; que nous n’avons point ici bas de cité permanente, mais que nous aspirons et prétendons parvenir à la Jérusalem céleste, qui est notre vraie patrie: et partant marchez pendant que vous avez de la lumière, employez fidèlement ce peu de temps qui vous reste de votre pèlerinage, implorez à cet effet le secours de la grâce divine.

2. Considérez que l'arrivée de J. C. en quelque lieu que ce fut, a toujours été salutaire, et accompagnée de grandes bénédictions : il portait avec lui la vie, le salut, la paix, la consolation, et toute autre sorte de bonheur : par tous les lieux où il passait, il y laissait des marques de sa charité ; et l'Évangile de ce jour nous apprend qu'il n'était pas encore entré dans la vielle de Naïm, qu'il y fait déjà ressentir les effets de sa venue, essuyant les larmes d'une pauvre Veuve, qu'il trouve à la porte de la Ville, en rendant la vie à son fils unique.
Suppliez donc ce divin sauveur, qu'il lui plaise venir souvent en votre âme ; et excitez en votre codeur un grand désir de recevoir ses divines visites.

3. Considérez que J. C. vint en cette ville de Naïm, lorsqu'on ne l'y attendait point, et même qu'on ne pensait point à lui : la pauvre Veuve était toute plongée dans sa tristesse et dans son deuil, tous ceux qui l'accompagnaient n'avaient autre pensée, sinon de rendre les derniers devoirs au défunt, et ceux qui portaient le cercueil se hâtaient pour arriver au lieu destiné pour sa sépulture ; et voilà qu'à l'imprévu, Jésus se présente devant eux, et sans attendre qu'on le prie, et même contre l'attente des assistants, il rend la vie à ce pauvre défunt.
Ô combien de fois ce divin Sauveur vient-il par sa grâce à la rencontre des pécheurs qui s'en vont le grand chemin de la mort et de l'enfer, pour les faire retourner à la vie et au salut. Pensez un peu combien de saintes pensées et de salutaires inspirations vous avez reçues lorsque vous y aviez moins de dispositions ; et qu'était-ce que cela, sinon que Jésus venait à vous, lorsque vous pensiez le moins à lui ? voyez quels sentiments vous devez avoir d'une telle bonté, et quelles résolutions vous devez prendre pour y correspondre comme il faut.



Reportez-vous à Méditation pour le Lundi suivant le quinzième Dimanche d'après la Pentecôte : Souvenez-vous qu’il faut mourir, Méditation pour le Jeudi de la quatrième semaine de Carême : Jour de mort et Méditation pour le quatorzième Dimanche d'après la Pentecôte : Choisissez aujourd'hui quel Maître vous voulez servir.