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jeudi 10 janvier 2019

Méditation sur l’Épiphanie : Ministère que Marie a exercé dans l'Adoration des Mages



Extrait de "L’Épiphanie" par le R.P. D. Joachim Ventura :


Adoration des Mages, détail (Murillo)
Marie a été choisie pour coopérer aux mystères de Jésus-Christ ; et c'est pour cela qu'elle a été figurée dans le rejeton fleuri dont parle Isaïe. Elle instruit les Mages de ses propres mystères et de ceux de son fils. C'est avec raison qu'on lui donne le titre de Reine des Apôtres, parce qu'elle a encore instruit les Apôtres et l'Église. Marie ayant donné l'enfant Jésus aux Mages et à tous les chrétiens dans leurs personnes, ce divin enfant nous appartient par donation divine. La mère de Moïse qui élève son propre fils pour la fille de Pharaon est une figure de ce mystère. Jésus-Christ ne se trouve qu'avec Marie, et ce n'est que d'elle seule que l'on peut le recevoir.

Il a plu à la sagesse divine qu'une femme coopérât avec le second Adam à combattre le péché comme une femme avait coopéré avec le premier Adam à le commettre, afin, dit saint Jean Chrysostôme, « que les deux sexes concourussent à notre rédemption comme ils avaient concouru à notre perdition. Ainsi, Marie a rétabli tout ce qu'Ève avait détruit, comme Jésus-Christ avait racheté ce qu'Adam avait perdu » (De Interd. Arb.).
C'est pour cela que nous voyons toujours Marie unie aux principaux mystères de Jésus-Christ, et les Évangélistes ne manquent pas d'en faire l'observation pour nous apprendre à ne pas séparer ce que Jésus-Christ a uni.
C'est ainsi que dans le mystère que nous expliquons, saint Matthieu dit expressément « que les Mages trouvèrent l'enfant avec Marie sa mère » (II, 11), nous enseignant par là que sa mère aussi a quelque part à ce mystère d'amour.
En effet, qu'y a-t-il de plus naturel que de voir un enfant nouveau-né dans les bras de sa mère? Cette circonstance serait donc sans importance si les paroles de l'Évangile ne devaient être entendues que dans le sens littéral. Mais puisqu'il n'y a rien de superflu dans les saintes Écritures, ces paroles que nous avons citées doivent renfermer un mystère, que nous allons tâcher d'expliquer à l'aide des saintes Écritures et des saints Pères.

Le prophète Isaïe a dit : « Un rejeton sortira de la tige de Jessé, et de sa racine germera une fleur sur laquelle l'esprit du Seigneur se reposera » (xi, 1, 2). Or, l'Église a toujours reconnu, dans ce rejeton et cette fleur, Marie et Jésus-Christ, et la grâce de la Rédemption dans l'esprit de Dieu qui se reposerait en lui.
Il est donc évident, dit saint Bonaventure, que celui qui veut acquérir l'esprit de Dieu, esprit de la vraie science qui est la foi, esprit de consolation, d'amour et de paix, doit s'approcher de cette fleur de Nazareth, de Jésus-Christ, dans lequel le Saint-Esprit repose avec tous ses dons. Mais il est aussi évident que cette fleur précieuse, ce Jésus, plein d'amour, ne se trouve que sur le rejeton choisi d'où il est sorti, c'est-à-dire en Marie et avec Marie sa mère. Ainsi, on ne peut parvenir à l'esprit de Dieu, à la grâce du salut, que par le moyen de la fleur, qui est Jésus-Christ, et on ne peut arriver à Jésus-Christ que par le rejeton mystérieux, qui est Marie. Il faut donc, pour cueillir cette fleur précieuse, si féconde en mérites et en vertus, que la plante dont elle est éclose s'abaisse jusqu'à nous, afin que nos mains y puissent atteindre facilement ; il faut enfin que Marie nous la donne et la présente » ( In Spec., cap. 6).

Or, c'est là le mystère de miséricorde et d'amour que Marie remplit à Bethléem à l'égard des Mages. S'ils eurent le bonheur d'atteindre à la fleur de Nazareth, de cueillir le parfum de ses vertus, ce ne fut que par la plante sur laquelle elle reposait, c'est-à-dire par Marie, qui, touchée de leur humilité et de leurs prières, la fit descendre jusqu'à eux ; et c'est précisément à cette médiation d'amour que l’Évangéliste fait allusion lorsqu'il dit : « Ils trouvèrent l'Enfant avec Marie, sa mère. »
En effet, il n'est aucun doute, disent les interprètes, que les Mages, parvenus à l'étable de Bethléem, sanctuaire, temple auguste de Dieu sur la terre, n'aient eu de saints et de sublimes entretiens avec la très-sainte Vierge. Ils durent apprendre de sa bouche le grand mystère de sa conception et de la naissance miraculeuse de Jésus-Christ ; le mystère non moins grand de la virginité de la Mère et de la divinité du Fils ; ainsi instruits, éclairés, disposés par ses saintes instructions, ils se prosternèrent avec respect jusqu'à terre pour adorer le Sauveur, le reconnaissant non pour un roi terrestre, comme le prétendent les hérétiques, mais pour le Roi des cieux, le Fils de Dieu, comme l'enseigne l'Église (Hymn. Epiph.). C'est ce qu'exprime clairement, dit le docte Cornélius à Lapide, ce texte sacré : « Ils trouvèrent Jésus avec Marie, et se prosternant, ils l'adorèrent ; » c'est-à-dire qu'ils trouvèrent Jésus dans les bras de Marie, et qu'ayant appris de la Mère la haute dignité du Fils, dociles à la voix de Marie et animés par sa bonté, ils se prosternèrent pour reconnaître et adorer dans un enfant le Fils de Dieu et le Roi des cieux » (In Matth., II).

Or, comme nous l'avons déjà dit, les Mages étaient les prémices de l'Église, et l'Église est née dans l'étable de Bethléem : « Videte Ecclesioe surgentis exordia » (saint Ambroise). Voilà donc que Marie, dans la personne des Mages et des bergers, instruit l'Église à sa naissance, lui manifeste les mystères de son Fils, les grands secrets de la grâce et du salut ; lui montre Jésus-Christ tel qu'il est, vrai Dieu, vrai homme, et Sauveur des hommes, lui propose sa religion, lui manifeste ses lois, lui annonce ses promesses, en sorte qu'elle est le premier évangéliste, le premier apôtre de Jésus-Christ, méritant ainsi le titre glorieux dont l'Église, instruite par elle, la salue : Maîtresse et reine des Apôtres : Regina Apostolorum.
Les paroles de saint Matthieu : « Ils trouvèrent Jésus avec Marie sa mère, » rappellent celles de saint Luc (Act. des Apôt., I, 14) : « Tous ensemble animés du même esprit, ils priaient constamment avec Marie, mère de Jésus. » Or, ces paroles des deux Évangélistes ont entre elles une relation intime. L'un nous montre Marie présente à la naissance de l'Église à l'étable de Bethléem ; l'autre nous la montre au Cénacle au moment où cette Église commençait à grandir. Ainsi l'Église commence avec Marie dans la personne des Mages ; elle ne se consolide qu'avec Marie dans la personne des Apôtres ; « Cum Maria matre ejus. » Ainsi la mère de Jésus-Christ est toujours à la tête de la famille de Jésus, à la tête de l'Église ; elle l'instruit par la sagesse dont elle est le siège, l'édifie par les bons exemples dont elle est le modèle, la soutient par son zèle et ses prières continuelles pour la prospérité de cette épouse bien-aimée de son divin Fils.
Nous, chrétiens, nous avons été instruits par l'Église ; l'Église l'a été par les Apôtres, les Apôtres l'ont été par Jésus-Christ, et cette doctrine céleste que Jésus-Christ avait puisée dans le sein de son Père (Joann., xv, 15) est expliquée, inculquée de plus en plus aux Apôtres par Marie, qui, par sa virginité, comme par les autres prodiges que la droite du Seigneur avait opérés en elle, continue d'être, après l'ascension de son Fils, l'apologie, la preuve vivante et sensible de la divinité et de l'humanité de Jésus-Christ, c'est-à-dire de sa religion, fondée tout entière sur ces deux dogmes substantiels. Enfin, Marie continua d'être l'Évangile par excellence de Jésus-Christ, et par conséquent la souveraine Maîtresse, l'Évangile des Évangélistes, l'Apôtre des Apôtres de Jésus-Christ : Regina Apostolorum.

Les paroles de l’Évangéliste ne nous permettent point de douter que Marie n'ait révélé aux Mages les mystères de la grandeur et de l'humiliation, de la sainteté et de l'amour de Dieu, son fils. Le récit de l'adoration des Mages fait naître une pensée plus douce et plus consolante encore ; c'est que Marie, non-seulement instruisit les Mages des mystères de Jésus-Christ, présenta Jésus à leur adoration ; mais, encourageant leur timide humilité et prévenant leurs saints désirs, le remit entre leurs mains, et le livra tout entier à leurs ardents transports. Et c'est ainsi que le rejeton de Jessé se courba, pour que la main pure des Mages pût cueillir sur son sein la fleur de Nazareth qui venait d'y éclore.
Car, d'un côté, comment croire que des âmes si pures, si pieuses, si fidèles que celles des Mages, aient pu voir un Dieu enfant brillant d'une beauté, d'une grâce, d'une amabilité, d'une douceur toutes divines, sans éprouver le plus grand désir de le serrer dans leurs bras, de le baiser avec respect, d'approcher de leurs cœurs ce cœur divin brûlant d'un amour infini ; et, d'un autre côté, comment croire que la pieuse, la douce, la tendre Marie, devenue plus pieuse, plus tendre et plus douce encore depuis qu'elle est la mère de celui qui est la bonté, l'amour et la tendresse même, n'ait pas clé touchée des désirs si Saints, si purs et si légitimes des Mages? Comment croire qu'elle ait refusé cette consolation à des âmes si généreuses, qui étaient venues avec une foi héroïque chercher de si loin Jésus-Christ, pour lui rendre les premiers hommages du Paganisme, et ouvrir la route aux peuples et aux rois qui devaient suivre leurs traces ?
Considérons un instant Marie prenant dans ses mains très-pures son divin Fils, le donnant successivement aux Mages, le reprenant et le leur redonnant ; car cet acte renferme un mystère plein de joie.
Le Fils unique de Dieu fait homme a été un don ineffable que Dieu le Père a fait au monde pour lui montrer l'excès de sa miséricorde et de son amour (Joann., III, 16). Mais cette donation, pour avoir été spontanée, généreuse et gratuite de la part de Dieu, ne diminue en rien les droits de propriété que le monde a acquis par suite de cette donation. En vertu de cette donation Jésus-Christ est à nous, est absolument à nous, non à cause de nos mérites, mais par un effet de la donation irrévocable que son Père a stipulée avec le monde (Joan., III, 35).
C'est pour cela que huit cents ans avant que cette donation ne s'accomplît, Isaïe annonçait la venue de ce Dieu sauveur par des termes qui expriment une propriété acquise, en disant : « Un enfant nous est né, un enfant nous a été donné » (IX, 6). Et l'Ange qui manifesta sa naissance aux pasteurs s'exprima de la même manière : « Je vous annonce une nouvelle qui doit vous remplir de la plus grande joie, car le Sauveur est né aujourd'hui pour nous » (Luc., II, 10, 11).
Ainsi Jésus-Christ est à nous ; Marie ne l'a conçu et ne l'a enfanté que pour nous. Nous avons sur lui un véritable droit de propriété, et nous pouvons le réclamer comme un bien qui nous appartient. Marie, en le donnant aux Mages, ne l'a pas seulement donné à des particuliers, mais aux Pères de l'Église, aux représentants du monde ; elle ne l'a pas seulement livré aux Mages pour condescendre à leurs pieux désirs, mais pour accomplir en eux le mystère de la bonté divine du Père, qui donnait son Fils à l'univers entier.

La mère de Moïse est une belle figure de ce mystère.
Pour obéir aux ordres cruels de Pharaon, cette mère infortunée mit son enfant dans une corbeille et l'exposa sur les eaux du Nil. Termute, fille du Roi, se baignant alors dans le fleuve, ordonne qu'on lui apporte la corbeille, et, voyant un enfant d'une rare beauté, elle en eut compassion : Elegans (Exod. II, 2). Elle le prit entre ses bras, le serra contre son cœur, le combla de caresses, et, l'arrachant au cruel destin qui l'attendait, elle le donna à élever à sa véritable mère, que la princesse regarda et prit seulement pour une nourrice. « Prends cet enfant, lui dit-elle, je te le confie comme mon propre fils ; tu dois le nourrir pour moi, et je te récompenserai » (—, 9). On ne pouvait donner à Jacobède une charge plus douce que celle d'élever son propre fils, arraché miraculeusement à une mort certaine ; mais cette joie ne fut pas sans mélange de douleur. Elle était la vraie mère de Moïse, et cependant elle ne devait être regardée que comme la nourrice de son fils : Mulier (ibid.). Elle l'avait véritablement enfanté, et cependant elle devait se montrer comme une femme étrangère ; c'était son enfant, et cependant elle devait le nourrir et l'élever pour une autre : Nutri mihi (ibid.). Et, en effet, lorsqu'il fut devenu grand, elle dut en être privée pour toujours, elle dut le remettre à la princesse qui le lui avait confié et qui l'adopta pour son fils (ibid.). Or, quel est cet enfant d'une rare beauté : Elegans, si ce n'est Jésus-Christ, dont il est écrit : « Sa beauté surpasse toute celle des enfants des hommes » (Psalm. XLIV, 3)? Quelle est cette femme qui, quoique véritablement mère de l'enfant, porte seulement le titre de femme : Suscepit mulier, si ce n'est Marie, mère de Jésus-Christ, auquel Jésus-Christ lui-même ne donna que le titre de femme (Joann., II, 4) ? Quelle est cette princesse qui recueille l'enfant, se l'approprie, le serre contre son sein, le comble de caresses et de bénédictions, si ce n'est l'église des Gentils, que l'Église appelle fille du Roi (Psalm. XLIV, 15), et qui, dans la personne des Mages, prémices et figure de cette Église, reçut Jésus enfant dans ses bras, se l'appropria comme son trésor en bénissant le Seigneur (Isaï., LX, 6) ?
Pour obéir aux ordres sévères du Père éternel, Marie, depuis le moment qu'elle a conçu Jésus, l'offre à la passion et à la mort pour le salut du monde. L'Église, dans la personne des Mages, le prend comme sa propriété, et ses saints personnages, ainsi que la fille de Pharaon, en le redonnant à Marie après l'avoir caressé, ne le lui rendent pas comme à une mère, mais comme à une gardienne. Ce n'est pas pour elle-même que Marie doit l'élever, mais pour nous à qui il a été donné et pour qui il est né : « Natus est nobis, datus est nobis (ibid., îIX, 6). Accipe puerum istum, et nutri mihi » (Exod., II, 9).
Ainsi Marie, en reprenant Jésus des bras des Mages, ne l'élève que pour le réserver à la croix. Depuis ce moment elle le regarde comme notre bien, elle l'élève pour nous, pour nous le redonner un jour, lorsqu'il devra accomplir sur le Calvaire le mystère de notre salut : « Suscepit millier et nutrivit puerum, adultumque tradidit filioe Pharaonis » (ibid.).

Ici deux réflexions se présentent : la première, c'est que la donation de Jésus-Christ, qui nous a été faite par son Père, est ratifiée aujourd'hui par l'acte de sa tendre Mère qui le remet aux Mages ; donc Jésus-Christ est à nous, et nous pouvons le demander avec confiance au Père et à la Mère, sans craindre qu'il nous soit refusé ou que notre demande soit regardée comme téméraire.
La seconde, c'est que les Mages, n'ayant trouvé Jésus qu'avec Marie : Cum Maria matre ejus, ne l'ayant reçu que de Marie, nous apprennent, dit saint Bonaventure, qu'on ne peut trouver Jésus qu'avec Marie, ni le recevoir que de Marie ; que pour aller à Jésus, il n'y a pas d'autre voie, d'autre moyen que Marie ; que sans Marie, enfin, nous nous flatterions vainement de pouvoir le trouver, le reconnaître et le posséder (Serm, xxv de Epiph.).
Voilà pourquoi, dès les premiers jours de l'Église naissante, Marie a toujours été représentée tenant Jésus dans les bras. Cet usage antique, qui s'est conservé toujours dans l'Église, prouve que, depuis l'arrivée des Mages, qui trouvèrent Jésus avec Marie, les fidèles avaient toujours conservé comme une vérité de tradition qu'il ne faut jamais séparer Marie de Jésus ; que ce divin Enfant ne se trouve qu'avec sa mère, et qu'on ne le reçoit que par ses mains (Matth., II, 11).
Ô Marie, donnez-nous donc ce cher Enfant ! Il est à nous, puisque c'est pour nous qu'il est né, qu'il nous a été donné par son Père, par lui-même et par vous : « Natus est nobis, datus est nobis » (Is., ix, 6).
C'est à vous que nous le demandons, puisque vous en êtes la dépositaire, la dispensatrice, et que c'est par vous seule que nous pouvons l'obtenir. Ô Marie, nous sommes ces pauvres enfants dont parle le Prophète, qui ont besoin de pain et qui mourraient de faim s'ils n'avaient une tendre mère pour leur rompre le pain de vie (Thren., iv, 4). Oui, nous avons faim de ce pain divin, qui est descendu du ciel, qui donne la force et la grâce, et qui n'est autre chose que l'Enfant que vous tenez dans vos bras. Tendre Mère, faites-nous éprouver les effets de votre amour maternel et de votre douceur, en nous donnant le pain que vous avez eu la gloire de nous apporter de si loin (Prov., xxxi, 14). Donnez-le-nous pour guérir nos infirmités, pour soutenir notre faiblesse, pour nous consoler et nous fortifier dans les souffrances de cette misérable vie ! Donnez-le-nous sur cette terre, surtout à l'heure de notre mort, afin qu'arrivés au terme de ce triste exil, nous puissions encore mériter que vous nous le montriez, que vous nous donniez ce même Jésus, fruit béni de vos entrailles, qui doit nous rendre éternellement heureux (Salve Regina).


SACRIFICE DE L'ESPRIT EN HOMMAGE DE LA VRAIE FOI

« Et entrant dans la maison, ils trouvèrent l'Enfant avec Marie sa mère. » (Matth., II, 11)


PRIÈRE

Ô saints rois Mages, qui, entrant dans la grotte fortunée de Bethléem, ne fûtes pas scandalisés de trouver le Messie, à la recherche duquel vous alliez, dans un pauvre petit enfant à peine couvert de pauvres langes, dans les bras de sa pauvre mère, entouré seulement de pauvres bergers ; mais qui, captivant votre intelligence devant la foi, avez reconnu dans celte apparence de misère, d'humiliation et de faiblesse de l'homme, le Roi de gloire, le Sauveur du monde et le vrai Fils de Dieu : nous vous remercions de ce bel exemple que vous nous donnez de la manière dont l'intelligence humaine doit se soumettre et croire aux mystères incompréhensibles de Dieu. Ah ! obtenez-nous aussi cette force d'esprit et cette fermeté de cœur, afin que ni les artifices de l'erreur, ni les désordres des passions, ni aucune tentation intérieure ou extérieure ne nous fassent jamais vaciller dans la sainte foi. Ainsi soit-il.

Pater, Ave, Gloria.


ORAISON

Ô Dieu, qui avez fait connaître aujourd'hui votre Fils unique aux Gentils, par une étoile dont la lumière les a conduits à lui, accordez-nous, par votre bonté, que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons élevés jusqu'à la contemplation de votre gloire ineffable : par le même Jésus-Christ, etc.




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