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vendredi 21 mai 2021

Le malheur du Monde dans ses honneurs



Malheur au monde dans ses honneurs ; car la divine parole nous assure que le Seigneur, qui est le Très-haut, regarde les choses basses, et voit de loin celles qui sont hautes ; que les personnes puissantes souffriront puissamment. L'élévation dans le siècle sert d'occasion à l'élévation d'esprit et de cœur. Et il est écrit en Isaïe : Malheur à la couronne d'orgueil, aux ivrognes d'Ephraïm, à la fleur passagère, qui fait leur faste et leur joie, à ceux qui habitent au haut de la vallée grasse. Le Seigneur fort et puissant sera comme une grêle impétueuse : il sera comme un tourbillon qui brise tout, comme un déluge d'eau qui se répand sur une grande campagne et qui l'inonde. La couronne d'orgueil sera foulée aux pieds. J'humilierai, dit Dieu, les grands de la terre. C'est lui qui précipite l'orgueil dans les Enfers. Il a fait descendre les grands et les puissants de leur trône, dit la très-sainte Vierge en son divin Cantique, et a élevé les petits. Et quand elle prophétise que toutes les nations dans la succession de tous les siècles la diront bienheureuse, elle déclare que c'est parce qu'il a regardé la bassesse de sa servante. C'est de la manière, remarque son dévot saint Bernard, que celle qui est Mère de Dieu se qualifie.
Mais il faut bien dire que l'élévation où les honneurs du monde mettent les hommes, est quelque chose de très-dangereux pour le salut ; puisque le Sauveur de nos âmes, pour nous apprendre combien leur éloignement est nécessaire, a voulu opérer tous les Mystères de notre Rédemption par l'anéantissement. C'est ce que nous enseigne son Apôtre du premier de ses divins Mystères. Ha ! s'écrie cet homme de Dieu, il s'est anéanti soi-même en prenant l'être d'un esclave, en se rendant semblable aux hommes. Il assurait de lui-même pendant sa vie, qu'il n'était pas venu pour être servi, mais pour servir. Étonnant et admirable état d'un Dieu qui appelle les choses qui ne sont pas, comme si elles étaient, dont la voix est entendue par ce qui n'a pas de sentiment, à qui la mer et les vents obéissent, devant qui les puissances des cieux tremblent. Il a fini sa vie par l'anéantissement épouvantable de la croix. Il est anéanti d'une manière qui jettera de l'admiration dans les esprits les plus sublimes de la gloire éternellement, dans le Mystère de la divine Eucharistie en autant de lieux que nous avons d'Églises dans toute l'étendue de la terre ; et il demeurera dans cet anéantissement incompréhensible jusqu'à la consommation des siècles. Ô terre ! ô poudre ! ô cendre ! ô chétif néant ! après cela comment peux-tu vouloir de l'élévation, et comment peux-tu la souffrir ?
Ô Chrétiens, qui avez peu de l'esprit du Chrétien, qui tend à s'humilier en toutes choses. Poursuivre l'honneur, dit la séraphique sainte Thérèse, et penser imiter Jésus-Christ, c'est tenir un chemin égaré. L'adorable Jésus connaissant que les peuples avaient dessein de le faire Roi, s'enfuit tout seul, et se cacha dans une montagne. Saül ayant été choisi Roi par Samuel, selon l'ordre qu'il en avait reçu de Dieu, se cacha dans sa maison, comme il est écrit dans le premier Livre des Rois. Heureux s'il eût persévéré dans la voie de l'humilité. Il s'appelait, lorsqu'il fut élu, le fils de Jemini qui était son grand-père, et non pas le fils de Cis qui était son père ; parce que Jemini était dans un état plus abject et plus ravalé. Il s'appliquait à s'abaisser, lorsque par l'ordre de Dieu même il était élevé. Aussi l’Écriture dit que pour lors il n'y avait point d'homme parmi tous les Israélites, qui fût meilleur que lui. Il demeura dans l'humilité et dans la piété deux ans. C'est pourquoi dans le premier Livre des Rois il est écrit qu'il a régné deux ans, quoique dans le même Livre on trouve dans un autre lieu qu'il en a régné quarante deux. Il y a du mystère. C'est que, comme nous venons de le remarquer, il n'a régné que deux ans, persévérant dans ses premiers sentiments. Les honneurs le changèrent malheureusement.
C'est ce qui arrive souvent aux personnes, qui non seulement y sont attachées, mais à celles qui en connaissant la vanité s'y trouvent engagées. Comment pourraient persister dans le dégagement chrétien, ceux qui les estiment et qui les poursuivent ; puisque ceux qui ont eu une véritable connaissance de leur néant, y font de si grandes chutes ? Nous écrivons ce que nous connaissons. Nous avons vu des personnes d'une rare piété, qui ayant été introduites auprès des grands de la terre, par l'estime que l'on avait de leur vertu, s'y sont relâchées d'une manière bien capable de donner de la crainte, de l'élévation. L'air du grand monde a je ne sais quoi de contagieux, dont il est difficile de se préserver. On a écrit dans la vie d'un illustre Prélat, Prince de naissance, qu'étant quelquefois obligé d'aller à la Cour de son Souverain, il en revenait toujours avec quelque sorte de diminution de la ferveur de sa dévotion. Et on rapporte du saint homme le Père Caraffe, Général de la Compagnie de Jésus, que dans cette vue on ne l'a pu obliger de se reposer un jour entier, passant en faisant voyage, chez ses plus proches parentes, parce qu'elles étaient Princesses. Ces illustres personnes disaient qu'il fallait fuir le mauvais air. Moïse, dit l'Apôtre, étant devenu grand, déclara qu'il n'était point fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être affligé avec le peuple de Dieu, que de jouir du plaisir du péché qui passe si-tôt. Il appelle la félicité du monde, sa joie, son repos, ses honneurs, le péché qui passe si-tôt, parce que la jouissance, l'amour et l'attachement à ces choses n'est pas sans péché. Saint Thomas remarque que sa vertu fut admirable ; car il méprisa les deux choses que les hommes aiment le plus, l'aise et les honneurs ; et il préféra les deux choses contraires, l'affliction et la pauvreté. Il ne jugea pas, comme nous l'apprend la divine parole, les trésors des Égyptiens comparables aux richesses de l'opprobre de Jésus-Christ. Philon écrit qu'il devait succéder à Pharaon. Ainsi il quitta de grandes richesses et de grands honneurs pour se réduire à la condition de ses frères qui étaient tous esclaves et cruellement traités ; et c'est ce qu'il appelle l'opprobre de Jésus-Christ, qu'il considérait en ce peuple comme dans sa figure.
Nous devons ici considérer que l'Apôtre appelle l'opprobre de Jésus-Christ les richesses à qui les trésors des Égyptiens ne sont pas comparables. Et ces trésors dont il s'agit, étaient la succession d'un Royaume, à laquelle Moïse préfère les plus basses humiliations, une pauvreté extrême, les traitements les plus cruels ; parce que, dit le même Apôtre, il en considérait la récompense : et c'était par la foi qu'il faisait un si généreux mépris de tous les premiers honneurs du siècle. C'est par la foi, dit encore le même homme Apostolique, que les Saints, dont le monde n'était pas digne, ont méprisé les Royaumes, qu'ils se sont retirés quittant leur patrie, en cherchant une meilleure, qui est celle du Ciel.
Certainement il serait très-difficile de s'arrêter à la terre et à ses honneurs, si l'on avait une foi vive du Ciel et de ses grandeurs. Tout Chrétien doit convenir que la gloire du Ciel surpasse infiniment tous les honneurs du monde, et qu'elle ne finira jamais. Et le Saint-Esprit nous enseigne dans la première Épître aux Corinthiens, que comme la clarté du soleil est autre que celle de la lune, et que les étoiles ne sont pas égales en lumière, qu'il en sera de même quand les corps ressusciteront. Il y aura une différence inexplicable parmi les Bienheureux dans la gloire. Quelle différence entre la gloire de l'humanité sainte de la très-heureuse Vierge, des Apôtres, et du reste des Bienheureux ! Sainte Thérèse assure qu'elle a connu clairement par une révélation divine, qu'il y a plus de différence entre les premiers Anges et les autres, qu'il n'y en a entre un Roi et un homme du commun : et l'on a écrit du saint homme Alphonse Rodriguez de la Compagnie de Jésus, ce n'est pas celui dont les Livres de piété sont en édification, c'était un Frère Coadjuteur, ou Frère Lai, qu'apparaissant après sa mort, il avait révélé qu'il surpassait autant dans la gloire Philippe II, Roi d'Espagne, que ce Roi l'avait surpassé en sa qualité, pendant qu'ils vivaient en terre. Toujours est-il très-certain qu'un pauvre Charpentier comme Saint Joseph, qu'un pauvre Solitaire, qui a vécu dans une privation générale de tout ce que le siècle estime et recherche, comme Saint Jean-Baptiste ; que des gens qui ont été les balayeurs et l'ordure du monde, comme les Apôtres, seront les premiers de l'éternité.
Si donc, disent les Pères de l'Église, on aime véritablement l'honneur, comment ne pas travailler pour des grandeurs incompréhensibles, et qui n'auront point de fin ? Comment pourra-t-on dire que l'on se met peu en peine si l'on est des derniers dans la gloire du Ciel, pendant que l'on n'oublie rien pour être plus élevé dans les faux honneurs de la terre, qui disparaissent comme l'ombre, et dont il ne restera rien à la mort ?
Voilà le malheur, s'écrie Saint Jean Chrysostome, de la plupart des grands du siècle : ils sont dans un évident péril de leur damnation ; et quand ils sont sauvés, des derniers dans le Paradis. Ainsi s'accomplissent les paroles du Fils de Dieu en Saint Matthieu : Plusieurs qui étaient les premiers, deviendront les derniers, et les derniers deviendront les premiers.
En vérité, c'est être vraiment malheureux, que de se trouver dans des états à qui conviennent tous les malheurs que Jésus-Christ a prononcés dans l'Évangile : car si c'est un malheur, selon cet Homme-Dieu, que d'être riche, les grands du monde abondent en richesses ; si c'est un malheur que de rire et d'être à son aise, ce sont eux qui ont les délices de la vie présente ; si c'est un malheur d'être approuvé du monde, et d'en recevoir des bénédictions, il n'y a point de personnes qui en soient plus applaudies. On leur donne toutes sortes de louanges ; le moindre bien qu'il font est préconisé de tous côtés, on les flatte dans toutes leurs actions.
Mais y a-t-il malheur pareil à leur manière de vie ? À peine sont-ils sortis du lit, qu'ils sont assiégés de gens qui les attendent, et ils passent les jours entiers toujours en des compagnies qui ne les quittent point. Tous leurs entretiens sont de la terre, leurs desseins terrestres. On parle ou de nouvelles, ou de parties de chasse, et l'une de leurs occupations est de courir après des bêtes. Souvent leurs conversations sont de chiens et de chevaux ; et parmi les Dames, on s'occupe d'habits et de bagatelles. Une grande Princesse de nos jours étant touchée vivement de Dieu, déplorait les misères de sa condition ; et disait qu'ordinairement ce qui en faisait l'occupation, n'était pas seulement indigne d'un Chrétien, mais de l'homme raisonnable.
Cependant le temps qui nous est donné, est d'un prix infini, puisqu'il a coûté le sang d'un Homme-Dieu ; et il ne s'en passe pas un seul instant dans lequel on ne puisse plus gagner ou perdre que toutes les Couronnes de la terre ; puisque dans tous les moments nous pouvons, ou mériter de nouveaux degrés de grâce, ou les perdre, et que le moindre de ces degrés est quelque chose de plus précieux que tout l'univers ensemble. Il n'y a donc personne qui n'ait de plus grandes choses à acquérir, que toutes les prétentions des grands du siècle. Et après tout, que faisons-nous pour ces grandes choses, par rapport à ce qu'ils sont ? Nos soins, nos travaux approchent-ils de leurs applications, et de toutes les peines qui suivent leurs entreprises ? Le feu Père de Condren, l'un des hommes le plus divinement éclairés de ces derniers temps, disait qu'il s'étonnait comme il n'était pas né Prince, reconnaissant que ses fautes le méritaient. Comme il voyait les choses dans la lumière de Dieu, il était pénétré du malheur des honneurs du monde. Ah, qu'il fait bon n'y avoir point de part ! La servitude et l'esclavage est ce qui en éloigne davantage ; et néanmoins l'Apôtre, dans sa première Épître aux Corinthiens, adressant ses paroles à un homme de cet état, lui dit : Avez-vous été appelé étant esclave, n'en soyez pas en peine ; et quand vous pourriez même acquérir votre liberté, préférez-lui votre servitude. Il savait que le divin Maître avait choisi la condition de serviteur venant au monde, et il n'ignorait pas ce qu'il avait enseigné à ses Apôtres, lorsque n'ayant pas encore reçu le Saint-Esprit, ils eurent contestation lequel d'entr'eux ils devaient tenir pour le plus grand : car après leur avoir appris qu'il n'en devait pas être parmi eux comme parmi ceux qui ont autorité sur les peuples, il leur déclara que celui qui est le plus grand, doit être comme le plus petit, et celui qui est le premier, comme le serviteur.
Les grands honneurs qui ont été attachés dans la succession des temps aux premières charges de l'Église les ont rendues redoutables aux Saints. Ils ont tremblé dans la vue du compte qu'ils devaient rendre de toutes les âmes qui sont commises à leurs soins. Donc la négligence, dit saint Jean chrysostome, leur attira d'effroyables châtiments : mais ils ont eu encore peur de l'élévation qui les accompagne. De là vient que plusieurs ont fui, et qu'ils se sont cachés quand ils y ont été élus. Ils savaient la chute de Lucifer pour avoir été élevé ; celle d'Adam, quoiqu'ils eussent été créés dans la justice et dans la sainteté, et qu'ils n'eussent rien en eux qui les portât au dérèglement, quoique leur élévation fût de Dieu. Ils savaient la perte de Judas dans la compagnie du Fils de Dieu, instruit immédiatement de ses paroles sacrées, et de ses divins exemples, choisi par notre seigneur Jésus-Christ, et appelé à l'Apostolat. Hélas, que doivent craindre ceux qui s'introduisent eux-mêmes, qui briguent, qui poursuivent les dignités ecclésiastiques, et souvent par des motifs temporels et intéressés ; qui vivent au milieu de la corruption du siècle, où tout est plein de tentations et de périls. On rapporte sur ce sujet quelque chose de bien terrible de Godefroi, Prieur de Clairvaux : c'était un personnage d'un si grand mérite, que Saint Bernard, homme rempli de lumières divines, crut qu'il glorifierait beaucoup Dieu, et rendrait de grands services à l'Église, s'il acceptait l'Évêché de Tournay. Il l'en pressa donc ; et de plus le souverain Pontife Eugène voulut l'y obliger. Cependant ce saint Religieux s'en excusa toujours, et ne l'accepta point. Il demeura dans sa retraite. Or apparaissant après sa mort, il dit : La très-sainte Trinité m'a fait connaître, que si j'eusse été du nombre des Évêques, j'eusse été du nombre des réprouvés. Le jugement de ceux qui sont en charge, dit le Saint-Esprit dans le Livre de la Sagesse, sera très-sévère.
Après tout cela le monde ne respire qu'après les honneurs ; on y court de tous côtés ; c'est le piège où les démons prennent plus de personnes ; c'est leur tentation la plus ordinaire, et c'est la tentation dont le diable osa tenter même notre Seigneur Jésus-Christ, lui promettant tous les Royaumes du monde avec leur gloire. Voilà ce qu'il promet au monde malheureux, les choses temporelles. Les Saints ont remarqué que lorsqu'il voulut tenter notre Seigneur Jésus-Christ, il l'éleva, l'ayant mis au haut du frontispice du Temple, et sur une très-haute montagne ; et que c'est une figure de ce qu'il fait à ceux à qui il prépare des chutes plus funestes : il les élève bien haut, pour les faire tomber plus malheureusement.
Cependant le désir déréglé de l'honneur est si commun, qu'il n'y a pas, comme les Saints le remarquent encore, jusqu'à ceux qui font profession de le fouler aux pieds, comme les Religieux, les Religieuses, d'autre part d'une vie austère et mortifiée, qui n'y soient pris. Ceux-là même s'y laissent prendre, qui le combattent publiquement dans les chaires. Sainte Thérèse, dont la doctrine est qualifiée de céleste par l'Église, considérant un si grand mal, a écrit qu'il fait des ravages, qu'il n'y a point de venin qui donne la mort si irrémissiblement ; que le moindre petit point de ce maudit honneur est une peste ; que la personne qui va par là, tient un chemin égaré ; qu'il lui est impossible d'être unie à Jésus-Christ, qu'elle a sujet de craindre d'être un Judas ; et qu'enfin elle prie Dieu de la vouloir délivrer de ces gens qui le veulent servir, et avoir soin de leur honneur, craignant l'infamie. Je n'ajoute rien en cela aux sentiments et aux termes de la Sainte : mais ce qu'il faut encore considérer, est l'avis qu'elle donne, que le pis est, que le diable fait croire que l'on est obligé d'avoir ce désir déréglé de l'honneur. Elle était étonnée comment on pouvait s'en mettre en peine, voyant Jésus-Christ Dieu outragé d'injures ; de faux témoignages ; et crucifié au milieu de deux larrons, comme le plus criminel. Est-il possible que nous croyions ces choses, et que nous vivions comme nous faisons ?

(Extrait de Le malheur du Monde, par M. Henri-Marie Boudon)


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