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dimanche 31 mars 2019

Confiance de sainte Thérèse d'Avila en saint Joseph



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :



Quoique vous honoriez plusieurs saints comme vos protecteurs, ayez cependant une dévotion toute particulière à saint Joseph dont le crédit est si grand auprès de Dieu. (Avis 65 de Sainte Thérèse)


Une des gloires de la mission providentielle de sainte Thérèse dans ces derniers temps, a été de propager le culte de saint Joseph dans toute l'Église catholique. Sainte Thérèse, dit Patrignani, a été une des étoiles les plus resplendissantes, un des plus beaux diamants de la couronne de saint Joseph. Elle a été suscitée par Dieu pour répandre la dévotion au chaste Époux de Marie dans le monde entier, et pour mettre en quelque sorte la dernière main à ce grand ouvrage.
Par cette page céleste où sa plume séraphique a tracé l'éloge de saint Joseph, et montré son pouvoir auprès de Dieu, elle a ranimé la confiance de tous les chrétiens pour ce bienheureux Patriarche qu'on n'implore jamais en vain. Mais pour goûter davantage les paroles de sainte Thérèse, rappelons le jugement qu'a porté l'Église sur le mérite de ses immortels écrits. En la plaçant au nombre des Bienheureux, elle proclame la doctrine contenue dans ses ouvrages une doctrine céleste dont elle souhaite que les âmes des fidèles se nourrissent (Oraison de la Messe pour la fête de sainte Thérèse). Dans l'office composé en son honneur, l'Église s'exprime ainsi : « Cette vierge nous a laissé plusieurs écrits remplis d'une sagesse céleste, dont la lecture excite puissamment les âmes des fidèles au désir de l'immortelle patrie (Cinquième leçon). » Enfin dans la Bulle de canonisation, Grégoire XV, s'adressant à toute l'Église, prononce ce jugement solennel : « Le Tout-Puissant la remplit de l'esprit d'intelligence, afin que non-seulement elle laissât dans l'Église de Dieu les exemples de ses vertus, mais qu'elle l'arrosât en même temps par autant de sources fécondes de la divine sagesse, quelle nous a légué d'écrits sur la théologie mystique et sur d'autres sujets, écrits empreints de la plus haute piété, dont les fidèles retirent les fruits les plus abondants et qu'ils ne sauraient lire sans sentir s'allumer dans leurs âmes un désir ardent de la céleste patrie. »
Après des témoignages si précieux, c'est avec la plus vive confiance que nous devons lire et méditer les belles pages que sainte Thérèse nous a laissées sur le pouvoir et la bonté de saint Joseph (nous avons extrait m passage de la belle traduction des Œuvres de sainte Thérèse par le P. Bouix) :
« Je pris pour avocat et pour protecteur le glorieux saint Joseph, et je me recommandai très-instamment à lui. Son secours éclata de la manière la plus visible. Ce tendre père de mon âme, ce bien-aimé protecteur se hâta de me tirer de l'état où languissait mon corps, comme il m'a arrachée à des périls plus grands d'un autre genre, qui menaçaient mon honneur et mon salut éternel. Pour comble de bonheur, il m'a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. Je ne me souviens pas de lui avoir rien demandé jusqu'à ce jour, qu'il ne l'ait accordé. Quel tableau je mettrais sous les yeux, s'il m'était donné de retracer les grâces insignes dont Dieu m'a comblée, et les dangers, tant de l'âme que du corps, dont il m'a délivrée par la médiation de ce grand Saint ! Le Très-Haut donne seulement grâce aux autres saints pour nous secourir dans tel ou tel besoin. Mais le glorieux saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous. Notre-Seigneur veut nous faire entendre par là que, de même qu'il lui fut soumis sur cette terre d'exil, reconnaissant en lui l'autorité d'un père nourricier et d'un gouverneur ; de même il se plaît encore à faire sa volonté dans le Ciel, en exauçant toutes ses demandes. C'est ce qu'ont vu comme moi, par expérience, d'autres personnes auxquelles j'avais conseillé de se recommander à cet incomparable protecteur ; aussi le nombre des âmes qui l'honorent commence-t-il à être grand, et les heureux effets de sa médiation confirment tous les jours la vérité de mes paroles. Je déployais pour sa fête tout le zèle dont j'étais capable, plus par vanité que par esprit intérieur. Je voulais qu'elle se célébrât avec la pompe la plus solennelle et avec la plus élégante recherche. En cela, mon intention était droite, il est vrai, mais voici le côté fâcheux : au moindre petit bien accompli avec le secours de la grâce divine, je mêlais des imperfections et des fautes sans nombre, tandis que pour le mal, la recherche et la vanité, je trouvais en moi une adresse et une activité admirables. Plaise au Seigneur de me le pardonner (nous avons cru devoir citer ces touchants aveux qui sont une preuve de l'humilité de sainte Thérèse et de la bonté de saint Joseph, puisque, malgré ces imperfections, il ne laissait pas d'accorder tous les ans à sa chère fille les grâces spéciales qu'elle lui demandait le jour de sa fête) ! »
« Connaissant aujourd'hui par une si longue expérience l'étonnant crédit de saint Joseph auprès de Dieu, je voudrais persuader à tout le monde de l'honorer d'un culte particulier. Jusqu'ici j'ai toujours vu les personnes qui ont eu pour lui une dévotion vraie et soutenue par les œuvres, faire des progrès dans la vertu ; car ce céleste protecteur favorise d'une manière frappante l'avancement spirituel des âmes qui se recommandent à lui. Déjà depuis plusieurs années, je lui demande, le jour de sa fête, une faveur particulière, et j'ai toujours vu mes désirs accomplis. Si par quelque imperfection ma demande s'écartait tant soit peu du but de la gloire divine, il la redressait admirablement dans la vue de m'en faire retirer un plus grand bien.
« Si j'avais autorité pour écrire, je goûterais un plaisir bien pur à raconter, dans un récit détaillé, les grâces dont tant de personnes sont comme moi redevables à ce grand Saint. Je me contente donc de conjurer pour l'amour de Dieu, ceux qui ne me croiront pas, d'en faire l'épreuve : ils verront par expérience combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche et de l'honorer d'un culte particulier. Les personnes d'oraison surtout devraient toujours l'aimer avec une filiale tendresse. Je ne comprends pas comment on peut penser à la Reine des Anges et à tout ce qu'elle essuya de tribulations durant le bas âge du divin Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph du dévouement si parfait avec lequel il vint au secours de l'un et de l'autre. Que celui qui ne trouve personne pour lui enseigner oraison, choisisse cet admirable Saint pour maître, il n'aura pas à craindre de s'égarer sous sa conduite. Plaise au Seigneur que je ne me sois pas égarée moi-même en portant la témérité jusqu'à oser parler de lui ! » (Voici des paroles bien remarquables du docte et pieux P. Gratien, directeur de sainte Thérèse :
« Je pourrais ajouter encore beaucoup d'autres choses sur les rapports de cette mère avec saint Joseph. Je les sais certainement, car je l'ai confessée et j'ai été longtemps son supérieur Non-seulement j'ai connaissance des grâces et des faveurs qu'elle reçut de lui, mais encore de nombres d'autres en cet ordre. Personnellement, je puis dire que j'étais tout jeune lorsqu'on me donna pour la première fois les saints du mois selon la coutume. Le glorieux saint Joseph m'échut en partage, et je suis demeuré son dévot et celui de la très-sainte Vierge. J'ai reçu beaucoup de grâces de lui, tant en l'intérieur que dans les choses du dehors, étant séculier, et depuis que je suis religieux, gouvernant les autres et leur étant sujet, à la fondation de cet Ordre et particulièrement dans mes peines, exils, voyages, naufrages, captivité chez les Turcs et rançon ; je ne veux pas faire plus particulière mention de ces choses ; je n'aurais pas même exposé ce qui est écrit en ce chapitre, si d'autres livres approuvés et examinés ne l'avaient dit avant moi. Cependant je suis heureux de l'avoir fait. Cela donne à entendre que le fruit de cette réforme est à la louange de notre glorieux Saint. Je voudrais que tous les Religieux du Carmel crussent en ferveur et dévotion pour lui. »)
Âmes pieuses, à l'exemple de sainte Thérèse, malgré toutes vos misères et vos imperfections, adressez-vous à saint Joseph avec confiance, demandez par sa médiation puissante les grâces dont vous avez besoin : grâce de conversion, grâce de renouvellement spirituel, grâce d'une bonne mort. Lorsque les peuples, pressés par la faim, s'adressaient au roi d'Égypte pour avoir du froment, ce prince les envoyait à Joseph, qu'il avait établi le dispensateur de toutes les richesses de son royaume. C'est encore à Joseph, son premier ministre, que le Sauveur nous adresse pour obtenir plus sûrement par son entremise les grâces qui nous sont nécessaires : Ite ad Joseph. Allons donc à ce grand Saint, approchons-nous de lui, avec un respect plein d'espérance d'en rapporter ce que nous lui demanderons : c'est le favori du Roi du Ciel auquel nous devons plaire, si nous voulons être bien reçus par sa divine Majesté ; c'est le Père que nous devons nous rendre favorable afin de pouvoir obtenir quelques faveurs du Fils, c'est l'intendant de la maison, qui doit présenter nos supplications et les faire agréer au Maître ; c'est le meilleur et le plus charitable Avocat que nous puissions employer, après son Épouse, pour plaider notre cause auprès de Jésus-Christ, afin de nous réconcilier avec lui, et de nous remettre en ses bonnes grâces, jusqu'à notre dernier soupir.
Allez donc à Joseph, afin qu'il intercède pour vous. Tous les chrétiens trouvent dans la vie de ce grand Patriarche des motifs de confiance. Les nobles et les riches doivent considérer, en le priant, que saint Joseph est le petit fils des patriarches et des rois ; les pauvres, qu'il a vécu comme eux dans l'indigence, qu'il a travaillé continuellement comme un simple artisan ; les vierges, qu'il a conservé toute sa vie la plus parfaite virginité, et qu'il a été choisi de Dieu pour être le gardien et le protecteur de la Reine des vierges ; les personnes mariées, qu'il a été le chef de la plus auguste famille qui puisse jamais être ; les enfants, qu'il a été le père nourricier de Jésus, le conservateur et le gouverneur de son enfance ; les prêtres, qu'il a eu si souvent le bonheur de tenir Jésus entre ses bras ; qu'il a même offert au Père éternel les prémices du sang du Sauveur au jour de sa Circoncision ; les personnes religieuses, qu'il a sanctifié sa solitude de Nazareth par la pratique des vertus les plus parfaites, et par des entretiens intimes avec Jésus et Marie ; enfin, les âmes pieuses et ferventes, que jamais cœur, après le cœur de Marie, n'a aimé Jésus avec plus d'ardeur et de tendresse (Saint Bernard).
Depuis le sceptre jusqu'à la houlette, depuis les cèdres jusqu'à l'hyssope, il n'y a personne qui ne ressente la salutaire influence de sa charité et de sa protection. Tous les sexes, toutes les conditions, tous les états, trouvent dans son crédit de quoi espérer, dans ses grandeurs de puissants motifs de l'honorer, et dans ses vertus de quoi l'imiter.


EXEMPLE

Le zèle que sainte Thérèse avait montré pendant toute sa vie pour la gloire de saint Joseph, elle le manifesta même après sa mort. Voici à quelle occasion. Plusieurs des maisons de Carmélites qu'elle avait fondées elle-même au prix de mille sacrifices, éprouvèrent une si grande joie de la canonisation de leur bien-aimée Mère, qu'elles voulurent placer leurs églises sous l'invocation de sainte Thérèse, et substituer son nom et son pieux Patronage à ceux des Saints auxquels elles étaient dédiées. Elles manifestèrent leurs désirs au Père Provincial des Carmes, qui, ayant une grande dévotion à l'illustre Réformatrice du Carmel, approuva leur résolution. Mais il n'en fut pas de même de sainte Thérèse : ayant apparu à une Religieuse du Monastère d'Avila, elle lui commanda d'aller dire de sa part au Père Provincial de rendre aux Couvents le nom de saint Joseph, qu'ils portaient avant qu'on leur eût donné le sien. Si donc on veut faire une chose agréable à cette grande Sainte, on doit s'appliquer à aimer saint Joseph comme elle l'a aimé, et si on a de la dévotion et de la confiance pour elle, on doit en avoir encore davantage pour le chaste Époux de Marie.
Ces deux saintes âmes, si étroitement unies en Dieu, doivent l'être de même dans le culte qu'on leur rendra, dans les vœux qu'on leur adressera, dans l'espérance enfin de tout obtenir de saint Joseph, qui ne saura rien refuser de ce qu'on lui demandera au nom de sa fidèle servante, sainte Thérèse, et de sainte Thérèse, qui donnera tout pour l'amour de saint Joseph, son bien-aimé Patron.


PRATIQUE

Demander aujourd'hui à Dieu, par saint Joseph, la grâce dont on a le plus besoin.



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Invocations et prières à Saint Joseph pour chaque jour de la semaine



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :



INVOCATIONS ET PRIÈRES A SAINT JOSEPH


POUR CHAQUE JOUR DE LA SEMAINE




Le Dimanche

Je vous salue, bienheureux saint Joseph, Dépositaire des trésors incomparables du Ciel et de la terre, Père nourricier de Celui qui nourrit toutes les créatures, vrai et fidèle Époux de la Mère de Dieu, qui avez été choisi de toute éternité pour un tel office, qui avez eu l'honneur d'élever, de conduire, d'embrasser Celui que tant de prophètes et de rois avaient désiré de voir. Ô saint Joseph ! obtenez-moi le pardon de mes offenses et la grâce que désormais, à votre exemple, je sois humble et simple de cœur, afin que je trouve une place dans la gloire céleste. Ainsi soit-il.


Le Lundi

Je vous salue, bienheureux saint Joseph, qui avez été fait digne de jouir tant d'années de la Conversation familière du Fils de Dieu sur la terre, lequel, par une humilité admirable, vous a été soumis en toute chose. Obtenez-moi, je vous supplie, le don d'oraison ; soyez-y mon maître et mon directeur, afin que, conversant humblement avec Dieu, je me détache des choses de la terre, attentif à faire la volonté de Celui qui nous a créés pour lui, et qui veut toujours opérer en nous ses saintes grâces, si nous y disposons nos cœurs. Ainsi soit-il.


Le Mardi

Je vous salue, très-chaste Époux de la Vierge Marie, qui seul avez eu l'honneur et la prérogative d'être son gardien fidèle et de vivre tant de temps comme époux et compagnon de Celle qui est Reine du Ciel et de la terre, qui a mérité d'être vraie Mère du Fils de Dieu, obtenez-moi une entière pureté de cœur, d'âme et d'esprit, et suppliez la Reine du Ciel qu'elle me prenne sous sa protection maternelle comme l'un de ses humbles enfants. Ainsi soit-il.


Le Mercredi

Je vous salue, aimable saint Joseph, qui avez servi et assisté le Fils de Dieu de tout votre pouvoir en ses besoins et dans le voyage laborieux d'Égypte sans jamais manquer à aucun devoir qui fut de votre charge; obtenez-moi de ressentir tout ce que notre divin Rédempteur a enduré pour notre salut, afin que jamais la mémoire ne s'en perde en mon âme, ni le fruit en mon cœur, et rendez-moi fervent en toutes mes œuvres de charité et envers mon prochain. Ainsi soit-il.


Le Jeudi

Je vous salue, élu de Dieu, bienheureux saint Joseph, qui cherchâtes dans l'amertume de votre cœur, avec la sainte Vierge, l'aimable Jésus, séparé de vous pour quelque temps à Jérusalem, où vous le retrouvâtes avec joie au temple. Depuis vous avez vécu avec lui familièrement, le nourrissant du travail de vos mains. Je vous supplie humblement que, par votre intercession et par celle de votre très chère Épouse, je recouvre toutes les grâces que j'ai perdues par lé péché, et que jamais plus je ne sois séparé de mon Dieu par aucune offense. Ainsi soit-il.


Le Vendredi

Je vous salue, saint Joseph, miroir de toutes les vertus, qui partîtes plein de mérites et de bonnes œuvres de ce monde, rendant et recommandant votre esprit à celui que vous nourrissiez comme votre Fils, et qui régnez maintenant avec lui, glorieux an Ciel ; je vous prie, par vos intercessions, que je sois délivré de toute mauvaise et soudaine mort, et que vous m'obteniez que, muni des saints sacrements de l'Église, je parte de ce monde avec la foi, l'espérance et la charité, et avec une vraie contrition de mes péchés, afin que je trouve grâce et miséricorde devant la face de Dieu, mon Seigneur et mon juge. Ainsi soit-il.


Le Samedi

Je vous salue, bienheureux saint Joseph, mon cher Protecteur, qui avez eu sur la terre un si grand crédit auprès de Dieu fait homme pour notre salut, et l'avez maintenant encore plus grand au Ciel où vous régnez, et où rien ne vous est refusé par Celui qui s'est rendu votre sujet en ce monde, qui a accompli tous vos désirs, et qui donne sa grâce a ceux pour qui vous la demandez ; regardez-moi, grand Saint, moi qui me suis voué à votre service, et obtenez-moi la charité, la dévotion et le recueillement intérieur, avec toutes les vertus nécessaires pour l'accomplissement de mes bons désirs, une vie pieuse, une mort bien préparée, et enfin la vie éternelle. Ainsi soit-il.




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vendredi 29 mars 2019

Union admirable de Jésus, Marie et Joseph



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :




Jésus, Marie, Joseph, Trinité merveilleusement recommandable et digne d'être honorée. (S. François de Sales)


Les trois augustes personnes qui habitent l'humble demeure de Nazareth nous représentent admirablement les perfections divines, et l'union indissoluble des trois personnes adorables de la Trinité céleste et éternelle.
Nous contemplons dans la Trinité incréée unité d'essence en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit ; et dans cette union une admirable identité de pensées, d'affections et de désirs ; de même nous voyons dans la Trinité créée (on appelle communément les trois personnes qui composent la sainte Famille : la Trinité créée, quoiqu'en effet elle soit incréée dans la personne de Jésus) union d'amour et de grâces en trois essences et trois personnes, Jésus, Marie et Joseph ; et dans cette union une entière conformité de désirs et de volontés. Nous remarquons en celle-là, que Dieu le Père engendre son Fils unique dans l'éternité ; et en celle-ci, que Jésus donne au milieu des siècles, l'être spirituel à Joseph, son Père, et à Marie, sa Mère, par un ordre admirable, quoiqu'il semble renversé. Dans la Trinité incréée, le Père et le Fils, en unité de principe, produisent le Saint-Esprit ; et dans la Trinité créée, Jésus et Marie, en unité d'esprit, font croître Joseph en grâce et en mérite.
Enfin, il est difficile de parler et d'écrire de l'une des personnes appartenant à l'une et à l'autre Trinité, sans que les deux autres interviennent en même temps, à cause des habitudes et des liaisons très-étroites qui sont entre elles : et c'est ce qui nous a fait une douce obligation de tracer quelques traits de Jésus et de Marie, en parlant de Joseph, que nous ne pouvons pas séparer d'eux sans lui ravir les plus belles fleurs de sa couronne.
Nous trouvons dans la sainte Écriture d'admirables figures des rapports qui devaient exister entre ces trois augustes personnes. Si Jésus est l'arbre de vie, Marie est le paradis terrestre, arrosé par les eaux de la grâce, au milieu duquel il est planté, et Joseph, le Chérubin, gardien du paradis et de l'arbre. Si Marie est la Colombe mystique, Jésus n'est-il pas le rameau d'olivier, symbole de la paix, et la Paix même du monde (Ipse est pax nostra - Ephes., II, 14) qu'elle porte dans son sein immaculé ; et Joseph, le véritable Noé qui introduit chez lui la Colombe, et reçoit d'elle l'Auteur de la réconciliation entre Dieu et les hommes ! Si Joseph est la racine de Jessé, Marie n'est-elle pas la tige, et Jésus, la fleur que la tige a portée ? Si Jésus est la fontaine sortie du paradis terrestre, Marie n'est-elle pas le bassin qui en reçoit- les eaux, et Joseph celui qui les répand ? Si Marie est plus belle que la lune, et Joseph, plus brillant qu'une étoile, Jésus n'est-il pas le divin Soleil de justice duquel ils reçoivent la lumière ? Si Jésus est l'Arche du Nouveau Testament, Marie n'est-elle pas le Saint des Saints où cette arche est cachée, et Joseph le voile qui couvre aux yeux des Juifs les mystères que l'un et l'autre renferment ? Si Jésus est le propitiatoire de la loi évangélique, Marie et Joseph ne sont-ils pas les deux chérubins, l'un ayant la figure d'une femme, et l'autre celle d'un homme, qui étendant les ailes de leurs affections et se regardant mutuellement, contemplent le Sauveur, l'admirent et l'adorent sans cesse ?
Voilà de belles figures de l'union qui existait entre ces trois saintes personnes. La mort qui divise tout ne put rompre le nœud de leur amour que Dieu avait formé lui-même. Si elle les sépara quant au lieu et pour un temps, ce ne fut que pour les réunir éternellement dans le séjour de la gloire.
Nous pouvons donc affirmer, sans crainte de nous tromper, que comme il y a dans le Ciel une Trinité ineffable, Père, Fils et Saint-Esprit, il y a sur la terre une autre Trinité, Jésus, Marie et Joseph dont parle l'Évangile. Le docte et pieux Gerson, ravi d'admiration en contemplant, ce mystère, s'écriait dans un transport d'amour : Ô belle, ô aimable, ô honorable Trinité, Jésus, Marie, Joseph, que la Divinité a unis par le lien d'une inviolable charité, vous êtes véritablement dignes des vœux, des offrandes et des adorations de tous les enfants de Dieu. Il n'y avait rien au monde de si excellent, de si auguste que vous ; notre terre ne méritait pas de vous posséder, et le Ciel a pu justement lui envier et lui ravir un trésor si précieux et un si saint dépôt.
Âmes pieuses, soyez fidèles à honorer cette auguste Trinité : faites de votre cœur une crèche a Jésus, autour de laquelle vous inviterez Marie et Joseph ; si vous n'aimez mieux encore en faire un temple a trois autels, ou bien un mont de pureté, sur lequel vous élèverez trois tabernacles : le premier dédié à Jésus, le second à Marie, le troisième à Joseph ; et si vous voulez qu'ils y établissent leur demeure, ornez-les, suivant le conseil du dévot saint Bernard, de mortification, de justice et de piété ; de mortification, à l'égard de vous-même, usant sobrement des biens et des plaisirs de la vie présente ; de justice à l'endroit du prochain, rendant à chacun ce qui lui est dû selon sa condition, et de piété envers Dieu, vous portant avec ferveur à tout ce qui intéresse sa gloire.
Je trouverais encore très-bon, dit un pieux auteur, que les serviteurs de saint Joseph le priassent quelquefois de venir en leur âme et d'y amener le petit Jésus avec sa sainte Mère pour les y faire honorer, comme il fit en Égypte, les engageant doucement à détruire et à briser les vaines idoles de l'amour-propre, de la vanité, de la sensualité, et des autres passions déréglées que la nature corrompue y a dressées à leur grand déplaisir.
Âmes pieuses, prononcez souvent avec confiance ces noms sacrés : Jésus, Marie, Joseph ; noms de paix et d'amour, noms de salut et de bénédiction, noms de majesté et de gloire, noms d'admiration et de joie, noms de bonheur et de vénération, noms agréables aux Anges, avantageux aux hommes et terribles aux démons. Étant saints comme ils sont, dit le dévot Eckius, et capables de remplir de consolation l'esprit de ceux qui les profèrent, les chrétiens devraient les avoir toujours dans le cœur et sur les lèvres.
Prenez, la pieuse habitude d'invoquer tous les matins à votre réveil ces trois noms sacrés, en disant : Bénie soyez-vous à jamais très-sainte et très-auguste Trinité, Jésus, Marie, Joseph : nous vous louerons, nous vous glorifierons des grâces que vous avez daigné nous accorder et nous obtenir de Dieu.
La vertueuse princesse Marguerite de Lorraine, duchesse d'Alençon, pour remercier Dieu de la guérison du prince Charles, son fils, réduit à la dernière extrémité, éleva une belle chapelle à la Trinité créée, où elle faisait célébrer tous les mois trois messes, la première en l'honneur de Jésus-Christ pour la conversion des pécheurs, la seconde en l'honneur de Marie pour les âmes du purgatoire, et la troisième en l'honneur de saint Joseph pour l'extirpation des hérésies.
Auguste Trinité, qui représentez si parfaite ment l'union des trois personnes divines, et qui désirez si vivement le salut de tous les hommes, aidez-moi efficacement à faire le mien. Jésus, mon Sauveur, présentez à votre Père vos plaies sacrées et le précieux Sang que vous avez répandu par amour pour moi ; Marie, ma tendre Mère, montrez à Dieu en ma faveur le sein immaculé qui a porté le Verbe Incarné ; Joseph, montrez vos mains qui ont tant travaillé et les sueurs que vous avez versées pour nourrir le Fils unique de Dieu. Que Jésus répande sur moi en abondance les bénédictions du Ciel et les trésors de grâce qu'il a acquis par sa vie et par sa mort. Que Jésus, Marie et Joseph sanctifient mes pensées, mes paroles et mes actions, afin que je sois agréable au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Ô adorable et glorieuse Trinité du Ciel, qui nous avez donné sur la terre la Trinité admirable, Jésus, Marie et Joseph, et qui l'avez prévenue des douceurs de vos bénédictions, établissant Jésus comme la fontaine, Marie et Joseph comme les deux canaux par lesquels vous nous communiquez les eaux abondantes de la grâce qui vivifient et fertilisent nos âmes. Donnez-nous de pouvoir honorer dignement cette aimable Trinité, afin qu'elle daigne nous recevoir un jour au Ciel dans son éternelle et bienheureuse compagnie, où il nous sera permis de jouir à jamais de la Trinité adorable, de vivre en elle et de la louer et bénir dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.


EXEMPLE

Le Bienheureux Gaspar Bon, de l'Ordre des Mineurs, mérite à juste titre d'être compté parmi les pieux serviteurs de saint Joseph, les plus empressés à lui faire leur cour, puisqu'il ne cessait de converser en esprit, avec la sainte Famille, dans la maison de Nazareth. Et comme la bouche parle de l'abondance du cœur, ce saint Religieux avait toujours sur les lèvres ces noms sacrés, Jésus, Marie, Joseph. Ces trois noms étaient pour lui comme trois rayons du miel le plus doux ; aussi il n'est pas étonnant qu'il ne sortît de sa bouche que des paroles de la plus suave dévotion. C'était en effet quelque chose de bien doux que d'entendre ce bon Religieux, soit qu'il fit une demande, soit qu'il donnât une réponse, toujours commencer et finir par les noms de Jésus, Marie, Joseph, qu'il prononçait avec le plus grand respect. Ces trois noms lui servaient d'introduction, de parenthèse, d'admiration. Jésus, Marie, Joseph, mon Frère, ouvrez-moi la porte, disait-il au portier quand il était sur le point de sortir du couvent, Jésus, Marie, Joseph, mon Père, soyez le bienvenu, disait-il, en le saluant, au Religieux qui arrivait : ainsi, dans toutes les occasions, son Jésus, Marie, Joseph, était toujours sur ses lèvres.
Quand il toucha à sa dernière heure, il désira que les Religieux qui l'assistaient lui répétassent continuellement ces noms bénis, si propres à inspirer la plus vive confiance, afin de lui adoucir par cette harmonie toute céleste les douleurs de l'agonie et les angoisses de la mort. En effet, au moment où sa langue achevait d'invoquer encore une fois Jésus, Marie, Joseph, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur, laissant tous ses Frères pénétrés de la plus vive admiration pour sa tendre confiance en la sainte Famille.


PRATIQUE

Invoquer soir et matin, avec confiance, Jésus, Marie et Joseph.




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Délices de Nazareth



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :




Il est bon pour nous d'habiter dans ce lieu ; faisons-y trois tentes pour y demeurer (S. Évangile)


Que tu es heureuse, petite bourgade de Bethléem ! s'écrie un naïf et pieux auteur (cette méditation si touchante est tirée, en grande partie, d'un auteur ancien ; nous avons cru devoir lui laisser toute la naïveté de son style et de ses pensées). Tu mérites bien le premier rang parmi les villes de la Judée, puisque tu as vu naître dans ton sein celui qui gouverne le peuple d'Israël. Mais, ô mille fois plus fortunée, petite Nazareth, d'où Jésus a tiré le beau et riche nom de Nazaréen que les prophètes lui avaient imposé longtemps avant sa naissance, parce qu'il habiterait dans ton enceinte un grand nombre d'années ! Mais que dirais-je de toi, chère et sainte Maison, patrimoine sacré de l'aimable Joseph, pieuse retraite des vrais adorateurs de Jésus, séjour mille fois préférable aux palais des rois, depuis que tu as servi de demeure particulière au Dieu de toute majesté ? Que tu es grande et spacieuse, depuis que tu renfermes Celui que la vaste étendue des cieux ne saurait contenir ! Que tu es glorieuse depuis que tu possèdes Celui qui fait la félicité des bienheureux ! Que tu es resplendissante, depuis que tu portes dans ton sein la belle Aurore naissante et le Soleil levant de la grâce ! Meilleure me serait une journée passée dans ton sanctuaire, que mille ans sous les riches pavillons des grands de la terre. Tu as seule plus de beauté que les Tabernacles de Jacob et les tentes d'Israël. Tu es comme l'abrégé de la Cité de Dieu, de laquelle on a dit des choses glorieuses et admirables : tu appartiens au véritable Obededom, au vrai serviteur de l'Homme-Dieu, l'incomparable Joseph ; aussi seras-tu comblée de bénédictions recevant chez toi l'Arche du Nouveau Testament et de l'alliance entre Dieu et les hommes.
Mais dites-moi, s'il vous plaît, ô mon doux Jésus ! quelles grâces accordez-vous au maître d'une si aimable solitude, où vous demeurez si paisiblement avec votre Mère, où vous avez accompli le mystère adorable de votre incarnation, où vous traitez en secret avec votre Père des affaires de notre salut, où vous êtes élevé avec tant de soin et de tendresse ? N'en doutons pas, Jésus donne à Joseph pour récompense mille baisers innocents, mille regards amoureux, les faveurs les plus précieuses qu'il a dans ses trésors.
Loue donc ton Seigneur et ton maître, petite habitation de Nazareth, bénis Joseph, puisqu’à sa considération tu es devenue la sainte chapelle de Dieu conversant avec les hommes, le temple dédié à la seconde personne de la très sainte Trinité, l'oratoire ordinaire de l'Enfant-Jésus et de ses parents, le parterre délicieux où Jésus, abeille mystique, se nourrit parmi les fleurs des vertus de Joseph et de Marie ; la terre bénie où l'on a vu germer la fleur des champs et le lis des vallées ; la fontaine scellée, où le Sauveur remplit secrètement des eaux de sa grâce, le cœur de Marie et de Joseph ; le vrai paradis terrestre, où Joseph, semblable à un Chérubin, conserve l'arbre et le fruit de l'immortalité ; le saint lieu où la paix, la douceur et la dévotion triomphent nuit et jour ; la maison de Dieu et la porte du ciel ; le tabernacle des justes et l'asile des affligés.
Qui pourrait dire, ô bienheureux Joseph ! quelle était la douceur de vos pensées, les abaissements de votre esprit, quand Jésus vous appelait son bon père et que vous l'appeliez votre cher fils ? Quels étaient les sentiments de votre cœur, pendant les nuits entières que vous passez auprès de son berceau, tantôt l'agitant pour rendormir, tantôt reposant votre tête sur son humanité sainte, pendant que le Cœur de sa divinité veillait ? De quelles célestes ardeurs ne brûlait pas votre âme, quand il vous arrivait de promener, de servir ou de porter entre vos bras Jésus, votre Isaac, votre Benjamin, votre tout, et que ce divin Enfant vous rendait mille baisers, vous caressait avec ses petites mains, vous souriait amoureusement, et s'attachait à votre cou aussi étroitement qu'au sein de sa Mère ! Quels ravissements étaient les vôtres, quand vous contempliez la beauté et la majesté de son visage, la douceur de son naturel, la ferveur de sa dévotion, l'affabilité de sa conversation ? Quelle était votre modestie, quand vous donniez à manger à Celui qui n'a qu'à ouvrir la main pour remplir tous les êtres des bénédictions nécessaires à la vie, ou lorsque, pour réparer vos forces, vous preniez les repas que Marie, la Reine des Anges, vous avait elle-même apprêtés, et que Jésus avait bénits de sa divine main ! Quelles étaient vos réflexions, quand vous appreniez à marcher à Celui qui était descendu du Ciel sur la terre à pas de géant, pour visiter les hommes ! Quel fut le premier mot que vous fîtes prononcer à la Parole substantielle et éternelle, revêtue dans le temps d'un corps formé du plus pur sang de Marie votre chaste Épouse ? Quelle était votre attention lorsque Jésus discourait avec vous du royaume de son Père céleste, du sujet de sa venue en ce monde, et de l'Église qu'il devait établir ! Quelles étaient vos joies et vos tendresses, chaque fois qu'au sortir du logis, il vous disait adieu, et qu'au retour, il vous donnait le bonjour, ou que, passant devant vous, il vous saluait avec respect (1) !


(1) À l'extérieur, Jésus n'avait rien qui le distinguât d'un enfant ordinaire ; il ne prévint point, par un miracle, l'âge où les enfants commencent à marcher, à parler, à donner des signes d'une raison naissante. Tout cela paraissait suivre en lui les progrès de l'âge. II était donc vrai de dire d'un Dieu, qui est la toute puissance même, qu'il était réduit à la faiblesse des enfants ; de Celui qui est la Parole éternelle du Père, qu'il ne pouvait exprimer ses pensées ; de Celui qui est la raison suprême, qu'il semblait la tenir enveloppée dans les ténèbres et dans l'ignorance du premier âge.
L'Évangéliste se contente de dire que l'Enfant croissait et se fortifiait ; qu'il était rempli de sagesse, et que la grâce de Dieu était en lui Jésus avançait en sagesse et en âge, et en grâce aux yeux de Dieu et des hommes (Luc, II, 40, 52). Ce qui signifie évidemment qu'encore qu'il eût en soi la plénitude de la sagesse et de la grâce, il ne produisit l'une et l'autre au-dehors qu'avec mesure, proportionnant ses discours et ses actions à son âge, et ne songeant qu'à édifier, sans penser à se faire admirer. (P. Grou)



Jamais aucun saint n'a reçu du Sauveur des témoignages d'affection et de tendresse, comme ce bienheureux Patriarche (2). Le débonnaire Jésus permit à son Précurseur, au jour de son baptême, de lui toucher la tête ; au Disciple bien-aimé, de prendre un peu de repos sur sa poitrine sacrée ; à la femme malade, de toucher la frange de sa robe ; à Madeleine, de lui oindre les pieds ; et à saint Thomas, après sa résurrection, de porter le doigt dans les ouvertures de ses plaies. Sans doute ces privilèges furent la source des faveurs les plus précieuses : le premier fut rempli de grâces, le second de science céleste, la troisième de santé, la quatrième d'amour divin, et le dernier de foi. Et cependant que sont tous ces témoignages en comparaison de ceux que Joseph recevait, tous les jours, de son bien-aimé Fils dans sa pieuse retraite de Nazareth ?
Non-seulement Joseph reposa sur la poitrine adorable de Jésus, mais encore bien souvent Jésus dormit sur la sienne ; posant alors sa bouche sacrée sur le cœur de Joseph, il le ravissait à lui, le brûlait, le blessait d'amour, et Joseph gardien de son sommeil en contemplait les mystères, sa ferveur devenant plus vive, son amour grandissait et son âme était ravie en extase.
Quel ravissant sujet de contemplation pour les Anges, de voir ce pauvre artisan, ayant pour apprenti et pour ouvrier le Roi du Ciel, le Verbe par qui tout a été fait ! Heureuses les sueurs du Père qui furent mêlées avec celles du Fils ! Heureux les travaux qui furent sanctifiés par des intentions très-pures et très-relevées ! Heureuses les sueurs qui furent offertes au Père Éternel pour le service du Verbe incarné ! Heureux les travaux qui furent souvent interrompus par les baisers et les caresses de l'Enfant-Dieu ! Heureuses les sueurs qui furent souvent essuyées de ses adorables mains ! Mais surtout heureux et précieux tout ensemble les travaux et les sueurs qui ont acquis à saint Joseph le titre et la qualité de coopérateur avec Jésus et Marie à la Rédemption du monde ! Il y contribua en effet, non-seulement par ses prières, mais beaucoup plus encore en fournissant à cet Agneau immaculé de quoi nourrir et augmenter le sang qu'il répandit pour nous sur la croix et que le prince des Apôtres a appelé le prix de notre rachat.
C'est ainsi que Joseph, dans la compagnie de Jésus et de Marie, reçut dans sa bienheureuse retraite de Nazareth comme un avant-goût des délices célestes ; c'est ainsi que nous trouverons nous-mêmes dans la sainte communion et au pied des saints tabernacles le seul bonheur qui puisse remplir noire cœur et nous faire attendre en paix les joies immortelles de la véritable patrie.


(2) Nous rapporterons ici quelques paroles de Marie à sainte Brigitte, qui nous donnent à entendre que le divin Sauveur lui accorda, ainsi qu'à Joseph, des faveurs qui surpassaient toutes celles qu'il avait faites à Moïse, à Élie et aux trois disciples sur le Thabor :
« Mon divin Fils obéissait si parfaitement à Joseph, que quand celui-ci lui commandait une chose, elle était aussitôt faite. Il cachait ainsi sa divinité. Excepté Joseph et moi, nul ne voyait rien en son extérieur qui ne fût d'un homme ordinaire. Mais il nous était donné de contempler souvent les lumières resplendissantes dont il était environné. Nous entendions les cantiques des Anges qui le glorifiaient ; beaucoup de démons qui ne pouvaient être chassés par les prêtres, fuyaient du corps des possédés à la présence de mon Fils. » (Liv. VI, c. 28)




EXEMPLE

Pendant la peste qui désola la ville de Lyon en 1658, plusieurs guérisons miraculeuses furent obtenues par l'intercession de saint Joseph. Nous nous contenterons de rapporter la suivante, racontée par un témoin oculaire et digne de foi, dans un ouvrage qui fut imprimé à cette époque.
« Le P. Melchior du Fang, de la Compagnie de Jésus, occupé depuis un mois à servir ceux qui étaient en la Quarantaine, fut atteint de la peste ; la maladie fit des progrès si rapides qu'on ne conserva plus aucun espoir de le sauver. À l'agonie depuis trois jours, il était au moment d'expirer, lorsqu'un de ses confrères, avec qui il était lié, fit vœu d'inviter le moribond dans le cas où il guérirait, à célébrer neuf messes en l'honneur de saint Joseph dans l'église qui lui était consacrée, s’engageant à les lui servir. À peine ce vœu était-il fait, qu'aussitôt le malade recouvra la parole, se trouva beaucoup mieux, et fut dans peu de jours entièrement guéri. »
C'est à cette occasion que le P. de Barry composa son ouvrage sur la Dévotion à saint Joseph, qui, quoique médiocre et rempli de choses extraordinaires, arriva en peu de temps à la 26e édition, tant était grande la confiance des habitants de Lyon pour saint Joseph. (De Barry, p. 246)


PRATIQUE

Mettre au commencement de ses écrits les initiales J. M. J. en l'honneur de la sainte Famille.



Reportez-vous à Litanies de la Sainte Famille, Prééminence de saint Joseph dans le Ciel, Saint Joseph élevé au-dessus de tous les saints, L'obéissance est la fille et l'inséparable compagne de l'humilitéPouvoir de Saint Joseph, Union admirable de Jésus, Marie et Joseph, Saint Joseph, patron et modèle des âmes intérieures, Saint Joseph à Nazareth, Saint Joseph choisi de Dieu pour être le chef de la Sainte-Famille, Tendresse de saint Joseph pour Jésus, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Neuvaine de prières à Saint Joseph, Neuvaine à Saint Joseph, pour se préparer à ses Fêtes, et obtenir quelque grâce spéciale pendant la vie et une bonne mort, Les Sept Dimanches de Saint Joseph, Excellence du saint nom de Joseph, Saint Joseph patron et modèle des religieux, Hymne en l'honneur de Saint Joseph, Prière pour obtenir la pureté, Litanies de la paternelle protection de Saint Joseph, Litanies des souffrances de Saint Joseph, Litanies de Saint Joseph, Prière efficace en l'honneur de Saint Joseph, Courtes prières à Saint Joseph, Chapelet de Saint Joseph, Acte de consécration au glorieux Saint Joseph, Prière de Saint Pie X au glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs, Sermon pour la Fête de Saint Joseph, Marie est donnée en mariage à Saint Joseph, Litanies de l'amour de Marie, Supplique à Saint Joseph, Oraison pour présenter son cœur à saint Joseph et Méditations et Exemples pour le Mois de Saint Joseph.
















mercredi 27 mars 2019

Saint Joseph, patron et modèle des âmes intérieures



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :




Saint Joseph pouvait-il faire autre chose que méditer les choses du Ciel ? (S. Athanase)


La vie intérieure consiste essentiellement dans le recueillement de l'esprit, dans la vigilance sur tous les mouvements du cœur et dans une constante union de l'âme avec Dieu ; c'est l'heureuse disposition d'une âme qui, retirée des objets extérieurs et sensibles, s'occupe continuellement des grands objets de la foi, et met toute son application à s'avancer dans les voies de la perfection. Telle a été la vie de saint Joseph et les dispositions habituelles de son âme. Il eut au plus haut degré le don de contemplation, dit saint Bernardin de Sienne.
« Dieu semble avoir confié spécialement aux soins de saint Joseph toutes les âmes recueillies, en récompense de la vie cachée et tout intérieure qu'il a menée dans la maison de Nazareth. Vous toutes, âmes chrétiennes, qui tendez à la vie intérieure, abandonnez-vous à la direction de ce grand Saint, et soyez assurées qu'il vous conduira au terme de la carrière où vous êtes entrées. »
Ce saint Patriarche ayant eu plus de part que les autres saints au mystère ineffable de l'Incarnation, il a reçu une communication plus abondante des douceurs et des richesses cachées dans cet adorable mystère, et le pouvoir d'y introduire les âmes intérieures. Grand Dieu, ouvrez-nous l'intérieur admirable de Joseph ; introduisez vos enfants dans cette École de silence, de recueillement, de prière et d'amour, afin que, dégoûtés de tout ce qui est extérieur, ils reviennent pour jamais de ce malheureux enchantement des choses de ce monde, qui les éloigne de vous, qui vous bannit de leur cœur, et qui les prive des richesses ineffables de votre royaume intérieur. Conduit par vous-même, ô mon Dieu ! je pénètre dans le cœur du plus cher et du plus familier de vos amis. Quel calme de toutes les passions ! Quel silence de toutes les puissances de l'âme ! Quelles lumières se répandent dans son esprit ! Quel torrent de délices inonde son cœur !
Sa vie est une oraison continuelle : il s'élève sans peine à la contemplation de vos plus sublimes mystères. Toujours uni à vous par la pensée de votre présence et le vif sentiment de votre amour, il vous voit, il vous connaît, il vous adore et tout le reste disparaît à ses yeux.
Sainte Thérèse, cette âme si éclairée dans les voies de Dieu, cette âme formée par saint Joseph à la vie intérieure, nous dit que l'humanité de Jésus-Christ est la porte qui nous introduit dans le sanctuaire de la divinité. S'il en est ainsi, qui pénétrera jamais plus avant que Joseph dans cet océan de lumière et d'amour, lui qui n'a cessé d'admirer, de contempler et d'aimer ce Verbe incarné, qui l'a vu de ses yeux, touché de ses mains, nourri du fruit de ses sueurs ! Oh ! combien a-t-il profilé de l'avantage qu'il eut de converser si longtemps et si familièrement avec Jésus et Marie, et de se trouver à la source des grâces ! Quels furent les merveilleux effets de la présence visible de Dieu sur le cœur de Joseph ? En cela plus heureux que ne le fut jamais aucun saint, ses sens et les objets extérieurs dont ils étaient frappés, ne servaient qu'à augmenter son recueillement et à lui inspirer une nouvelle ferveur. S'il voyage, c'est avec Jésus, dont il dirige tous les pas ; s'il prend un repas frugal, c'est en la présence de Jésus, qui mange lui-même à la table de Joseph, et le nourrit intérieurement de sa Divinité ; s'il exerce sa profession, c'est dans la compagnie de Jésus, c'est en partageant son travail avec Jésus, c'est en recevant même les services de Jésus ; s'il parle, c'est à Jésus et à sa sainte Mère ; s'il écoute, ce sont les accents de la voix de Jésus qui lui donne le doux nom de Père.
Saint Joseph fut élevé au plus haut degré de foi, puisqu'il eut une connaissance presque expérimentale des plus profonds secrets de Dieu, conversant familièrement avec Jésus et sa très-sainte Mère. La vue continuelle de ses divins objets le tenait dans un profond recueillement, le séparait de toutes les choses de la terre et servait de fondement et de matière à cette sublime contemplation, à ce doux ravissement dans lequel son esprit était toujours absorbé ; de telle sorte qu'il n'avait d'application aux choses extérieures, qu'autant qu'il en fallait pour vaquer aux soins de sa sainte Famille.
Ses lumières et ses connaissances allaient toujours croissant, à la vue des merveilles dont il était témoin. Tout ce qu'il voyait, tout ce qu'il entendait élevait sa foi, et nourrissait sa piété d'une viande plus exquise que celle des patriarches et des prophètes, des apôtres et des autres saints. Il pénétrait dans l'intérieur de sa très sainte Épouse et dans celui du divin Enfant. Il avait entre ses mains le plus précieux trésor que le Ciel puisse confier à un homme. Son emploi le mettait dans un rang supérieur au ministère des Anges, et le pouvoir qu'il avait sur le Fils unique de Dieu lui donnait un avantage le plus glorieux et le plus doux qu'une créature puisse désirer.
Cette abondance de lumières dont son esprit était rempli, produisait dans son cœur un amour ardent qui le consumait ; l'amour égalait la connaissance. Il était élevé : Joseph le puisait dans la source même de la miséricorde, de la charité et de la pureté. Il était véhément : tout contribuait à redoubler son ardeur ; la présence de Jésus et de Marie, leurs regards, leurs paroles y ajoutaient à tous moments de nouvelles flammes. Et qui pourrait dire ce qu'opérait dans l'âme de Joseph le saint Enfant, lorsqu'il le portait entre ses bras, qu'il l'embrassait avec autant de respect que de tendresse, qu'il le faisait reposer sur son sein (Les embrassements de Jésus ont une vertu Inestimable. Que j'aime à contempler saint Joseph rentrant le soir, fatigué des travaux de la journée, et le très doux Enfant-Jésus allant au-devant de son Père bien-aimé ! Par un mouvement plein d'amour et de gratitude, il passait ses bras autour de son cou, et lui donnait mille baisers. Une seule de ces rencontres qui furent si nombreuses, eût suffi pour élever son âme à un degré plus sublime que n'auraient pu le faire trente ans de contemplation dans le désert. P.J. Gratien) ? Qui pénétrera dans les profondeurs de ces deux âmes mêlant dans un même foyer les flammes de leur charité ! Les eaux de deux fleuves qui viennent se joindre et couler dans un même lit jusqu'au moment où elles iront se perdre dans le même océan , ne nous donneraient qu'une image imparfaite de l'union de l'âme de Jésus avec celle de son bien-aimé Père. L'amour de Joseph était intime, il jouissait de la plus parfaite familiarité que l'on puisse avoir avec Jésus et Marie, et il avait avec eux des communications et des privautés que personne n'a jamais eues et n'aura jamais. C'est pour cela qu'il est le Père de la vie intérieure et le protecteur spécial des âmes qui ont le courage de se dégager de tout pour ne s'occuper que de Dieu.
Toutes ces faveurs ne servaient qu'à le rendre plus humble et plus rempli de bas sentiments de lui-même. Découvrant parfaitement les grâces dont Dieu l'avait comblé, et ne pouvant ignorer le haut degré où il se voyait élevé, il empruntait les paroles de sa chaste Épouse pour rendre gloire à Celui qui l'avait tiré de sa bassesse, et il redisait, avec la plus vive reconnaissance : Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses.
C'est ainsi que ce saint Patriarche éprouvait le besoin de s'humilier à la vue des anéantissements du Fils de Dieu. Et comme il est impossible de trouver sur la terre un homme qui ait reçu des honneurs plus solides et plus grands que saint Joseph, il faut avouer aussi que l'amour extrême qu'il a eu pour l'humilité, l'a rendu digne de l'admiration des hommes et des Anges.
Qu'il est rare de voir un homme chargé d'emplois si sublimes, être au-dessus des surprises presque inévitables de l'orgueil, conservant toujours des sentiments très-bas de lui-même, et recherchant autant qu'il le peut la pratique des actions les plus humiliantes ! Et parce qu'il est impossible de trouver un saint sur la terre qui ait reçu des honneurs plus solides et plus grands que saint Joseph, il faut avouer que l'amour extrême qu'il a eu toute sa vie pour l'humilité l'a rendu digne de l'admiration des hommes et des Anges. Car être humble sans mérite, c'est une nécessité, dit saint Bernard ; être humble avec quelque mérite, c'est une vertu, mais être humble avec les prérogatives et la gloire de saint Joseph, c'est un prodige qui l'élève au-dessus de sa propre élévation. De même que l'humilité de la très-sainte Vierge l'a élevée à la dignité de Mère de Dieu, on peut dire aussi, avec saint Bernard, que cette même vertu a élevé Joseph à la dignité d'Époux de Marie. Il convenait en effet d'unir la plus humble des femmes avec le plus humble de tous les hommes.
Il ne nous appartient pas de parvenir au degré sublime de perfection où fut élevé saint Joseph ; mais nous devons tâcher de l'imiter, autant que notre faiblesse nous en rend capables, dans ce culte intérieur et parfait, dans toutes ses dispositions envers Jésus et Marie ; nous devons imiter sa tendre piété, sa ferveur, son recueillement, l'esprit de foi dont il était animé, son esprit d'oraison.
« Un jeune berger, simple et sans lettres, passait sa vie à faire paître ses troupeaux, et il trouvait dans cette humble occupation mille moyens d'avancer dans la perfection. Malgré qu'il ne fît rien d'extraordinaire, et qu'il n'eût pas l'occasion de converser avec des personnes distinguées par leur savoir et leur vertu, il était rempli de toutes sortes de grâces et de dons intérieurs si relevés, qu'il ravissait d'admiration ceux qui le connaissaient.
« Ce jeune berger avait une dévotion toute particulière à saint Joseph , qu'il appelait son protecteur, son maître et son directeur ; il disait que saint Joseph était le maître des âmes qui aiment la vie humble et cachée, comme la sienne l'avait été. »
Âmes pieuses, efforcez-vous, à l'exemple de saint Joseph , de vous sanctifier en remplissant tous les devoirs de votre état avec une grande pureté d'intention, ne cherchant que Dieu seul. Pour obtenir cette grâce si précieuse, adressez-vous à saint Joseph : il vous réserve l'héritage infiniment précieux de la vie intérieure ; il a, suivant l'expression d'un pieux auteur, l'intendance générale sur les âmes dont la vertu est cachée en ce monde. Allez à l'école de Joseph : instruites par ce grand Maître, vous ferez bientôt des progrès rapides dans cette science qui est la vraie science des saints. Il vous servira de guide, il vous introduira dans cette terre promise, où coulent des ruisseaux de délices spirituelles ; vous apprendrez de lui que les moyens d'y parvenir sont : le silence, le recueillement, la prière, la pureté du cœur, la garde des sens, et surtout la mortification des passions et de l'amour-propre.


EXEMPLE

Monsieur Augery, avocat au parlement du Dauphiné, se trouvait à Lyon pendant la peste qui affligea cette ville, dans l'année 1638. Il vit un de ses enfants, Théodore Augery, âgé de sept ans, atteint du fléau, avec tous les signes qui présageaient une mort prochaine et inévitable. Dans sa douleur extrême, ce père affligé s'adressa à saint Joseph avec la plus vive confiance, et lui promit, s'il sauvait son fils, d'aller pendant neuf jours entendre la sainte messe en son honneur, dans l'église qui lui était consacrée, d'y faire brûler des cierges devant son image, et enfin, d'y placer un ex-voto, dont l'inscription rappellerait le bienfait dû à son intercession. Cependant, les médecins visitèrent le jeune pestiféré ; ils le trouvèrent dans un état si déplorable, qu'ils le firent porter sur-le-champ au lazaret, ne lui donnant plus que deux heures de vie. L'ordre fut exécuté ; mais à peine arrivé au lazaret, l'enfant se trouve subitement guéri ; et le père, plein de reconnaissance pour son glorieux bienfaiteur, accomplit son vœu, avec de grands sentiments de piété. C'est lui-même, dit le P. de Barry, qui m'a donné un procès-verbal écrit de sa main, et dans lequel sont constatées toutes les circonstances de cette guérison miraculeuse. (De Barry)


PRATIQUE

Invoquez souvent saint Joseph comme le maître et le modèle de la vie intérieure.



Reportez-vous à Miracle de guérison obtenu par Saint Joseph, Prééminence de saint Joseph dans le Ciel, Saint Joseph élevé au-dessus de tous les saints, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie intérieure, et de la familiarité avec Jésus-Christ, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Pouvoir de Saint Joseph, Confiance de sainte Thérèse d'Avila en saint Joseph, Invocations et prières à Saint Joseph pour chaque jour de la semaine, Union admirable de Jésus, Marie et Joseph, Saint Joseph à Nazareth, Saint Joseph choisi de Dieu pour être le chef de la Sainte-Famille, Tendresse de saint Joseph pour Jésus, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Neuvaine de prières à Saint Joseph, Neuvaine à Saint Joseph, pour se préparer à ses Fêtes, et obtenir quelque grâce spéciale pendant la vie et une bonne mort, Les Sept Dimanches de Saint Joseph, Excellence du saint nom de Joseph, Saint Joseph patron et modèle des religieux, Hymne en l'honneur de Saint Joseph, Prière pour obtenir la pureté, Litanies de la paternelle protection de Saint Joseph, Litanies des souffrances de Saint Joseph, Litanies de Saint Joseph, Prière efficace en l'honneur de Saint Joseph, Courtes prières à Saint Joseph, Chapelet de Saint Joseph, Acte de consécration au glorieux Saint Joseph, Prière de Saint Pie X au glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs, Sermon pour la Fête de Saint Joseph, Marie est donnée en mariage à Saint Joseph, Litanies de l'amour de Marie, Supplique à Saint Joseph, Oraison pour présenter son cœur à saint Joseph et Méditations et Exemples pour le Mois de Saint Joseph.















mardi 26 mars 2019

Saint Joseph à Nazareth



Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :






Ma maison est une maison de prière. (S. Évangile.)

La maison de Nazareth était véritablement le Ciel. (Ruppert.)



Plus heureux que les Apôtres, Joseph eut le bonheur de passer une grande partie de sa vie avec Jésus et Marie dans sa pauvre maison de Nazareth, devenue un paradis sur la terre. Qui pourrait dire les divins exemples dont il fut le témoin, les grâces abondantes qu'il reçut pendant ces années de grâces et de bénédictions ?
Le Fils de Dieu vient commencer ici-bas une vie d'homme ; il vient sanctifier la famille, ses liens et ses affections. Votre oreille mortelle, ô Joseph ! l'entendra vous nommer son père ; vos yeux le verront obéir à vos commandements. Quelles furent, ô Joseph ! les émotions de votre cœur, lorsque, pleinement instruit des grandeurs de votre Épouse et de la divinité de votre Fils adoptif, il vous fallut remplir le rôle de chef, dans cette famille au sein de laquelle le ciel et la terre se réunissaient ! Quel souverain et tendre respect pour Marie votre Épouse ! Quelle reconnaissance et quelles adorations pour Jésus, votre enfant soumis ! Ô mystère de Nazareth ! un Dieu habite parmi les hommes et il souffre d'être appelé le fils de Joseph !
Oh ! qu'il était doux pour ce saint Patriarche de travailler avec Jésus sous le regard de Marie ! Quelle paix, quel calme ! il évitait tout à la fois la précipitation et la lenteur, il imprimait à toutes ses œuvres le cachet de la perfection.
On ne sent point le poids du travail quand on le fait en union avec Dieu et en présence de Marie, ou si l'on sent quelque peine, elle de vient douce et agréable.
Voulons-nous, à l'exemple de saint Joseph, nous faire un grand trésor dans le Ciel, soyons d'abord en état de grâce comme lui : offrons ensuite notre travail à Dieu en esprit de pénitence et de prière ; unissons enfin notre travail à celui de Jésus-Christ ; ainsi tout en travaillant pour la terre nous travaillerons en même temps pour le Ciel.
Quel palais renferma jamais une si auguste famille ? Que de grandes choses il se passa dans cette humble demeure ! C'est là que se traçait le plan d'un monde nouveau, créé dans la justice et dans la sainteté de la vérité. C'est là que commençaient à s'exécuter dans le temps les projets éternels de la miséricorde de Dieu sur les hommes. C'est là que se formaient les premiers modèles du culte spirituel et intérieur qui allaient s'établir. C'est là que Jésus-Christ, tout enfant qu'il était, faisait déjà l'office de Médiateur et de Pontife, comme dans un sanctuaire, qu'il offrait à Dieu un sacrifice de prière et de pénitence, qu'il traitait de notre salut avec son Père, et qu'il avançait l'œuvre de notre réconciliation. C'est là enfin que Joseph et Marie admiraient les merveilles de Dieu, qu'ils voyaient croître l'objet de leur espérance et de leur amour. Ils recevaient son obéissance au-dehors, et lui rendaient leurs adorations au-dedans.
Le plus beau spectacle qui s'offrit jamais aux regards du Très-Haut, dit un pieux auteur, ce fut la Trinité terrestre en prière. Considérez le chef de cette Sainte Famille, à genoux auprès du Sauveur et de sa divine Mère, unissant ses vœux à leurs vœux, priant dans le recueillement le plus profond, avec une ferveur plus qu'angélique ; insensible à tout ce qui se passe dans le monde, il offre à Dieu le sacrifice de ses lèvres, mais plus encore celui de son cœur.
Le recueillement était habituel et le silence religieusement gardé, le jour était partagé entre le travail des mains (on lit dans saint Bonaventure que Notre-Dame, la Reine du monde, filait la quenouille et travaillait à l'aiguille pour subvenir à ses besoins et à ceux de son Fils. Quand elle allait par les maisons demander le lin ou le bysse qu'elle devait filer, ce divin Fils l'accompagnait ; il entendait les refus méprisants, les dures paroles qui tombaient souvent des lèvres d'une Égyptienne sur la pauvreté de sa Mère. Méditations de la vie de Jésus-Christ) et les pieux exercices de religion. Les personnes du dehors admises dans l'atelier de Joseph ne pénétraient pas dans le sanctuaire occupé par Jésus et par sa sainte Mère (selon un auteur très-versé dans les antiquités orientales, l'atelier de saint Joseph était, comme tous les ateliers du Levant, séparé de l'habitation où vivait Marie : il en était éloigné d'environ cent trente pas. Cette pièce était une salle basse de dix ou douze pieds de large sur autant de long. On en désigne encore la place sous le nom de Boutique de Joseph. Cet atelier avait été transformé en une église assez vaste. Les Turcs en ont détruit une partie, il en reste une chapelle, où on célèbre tous les jours la sainte Messe. Pèlerinage à Jérusalem, par le P. de Geramb. — Vie de la sainte Vierge, d'après la tradition, par l'abbé Begel, t. I, p. 189 ; t. II, p. 130) ; là se trouvait la pauvreté religieuse qui exclut toute superfluité ; là aussi brillait la chasteté, car il n'y avait dans ce ciel terrestre que des vierges (« Les créatures qui reçoivent en elles le plus de beauté de Dieu, dit sainte Magdeleine de Pazzi, ce sont les vierges, parce que la pureté est ce qui attire le plus les dons de Dieu ») ; l'obéissance y régnait en souveraine, car Jésus était soumis à ses parents, Marie à son chaste époux, qui était lui-même le plus obéissant des mortels ; là le Créateur demeurait sous un même toit avec ses créatures ; la paix du Ciel y avait établi son domicile en commun avec la charité qui unit si étroitement les cœurs. C'est l'heureuse retraite de Nazareth qui a servi de modèle aux communautés religieuses, on, dans la compagnie de Jésus et dans la société de Marie, on s'applique à pratiquer les conseils évangéliques.
Si Zachée qui était publicain fut sanctifié pour avoir demeuré quelques instants dans la Compagnie de Jésus ; si les Apôtres, grossiers et ignorants, sont devenus les maîtres de la terre pour avoir conversé trois ans avec le Sauveur ; ne devons-nous pas croire que Joseph, en demeurant si longtemps avec Jésus, a été comblé de toutes les richesses du Ciel ? Si le Fils de Dieu répand ses bienfaits dans tous les lieux par où il passe : Periransiit benefaciendo, que devons-nous penser de sa libéralité envers saint Joseph honoré pendant trente ans de sa divine présence ? Quelle correspondance intérieure et continuelle entre Jésus et Marie, entre Marie et Joseph !
Jésus communiquait à Joseph la sagesse et la prudence, lui laissant le soin de tout régler, de tout disposer comme il l'entendrait ; et Joseph, fidèle aux saintes inspirations qu'il recevait, s'acquittait de ses devoirs avec une sagesse admirable. Il exerçait sur Jésus et Marie son autorité de chef ; et Jésus la lui cédait tout entière, se contentant de lui être soumis en tout et de l'honorer par une exacte et religieuse obéissance. Quel honneur pour Joseph de commander à Jésus, à qui tout le Ciel obéit ! Mais ce qui lui était bien plus glorieux, c'était l'obéissance de Jésus. Être servi en tout par un Dieu, quelle gloire !
Les abaissements incompréhensibles du Fils de Dieu tenaient Joseph dans un ravissement continuel. Tobie se prosterna la face contre terre, saisi d'étonnement et hors de lui-même, au moment où l'Ange Raphaël, qui sous une figure humaine lui avait servi de guide, dévoila tout à coup le secret de sa grandeur. Mais combien plus humilié devait être Joseph, lui qui connaissait bien plus clairement encore les grandeurs de ce Dieu fait chair et revêtu d'une forme servile, lorsqu'il en recevait tous les services qu'on peut attendre d'un fils et même d'un esclave ! Plus il se voyait grand par la faveur divine, plus il avait soin de descendre dans l'abîme de son néant, selon le conseil de l'Esprit saint : « Humiliez-vous en proportion du rang sublime que vous occupez. »
Joseph, établi chef de la Sainte Famille, est devenu le patron et le protecteur des communautés religieuses et des familles chrétiennes. Heureuse la maison dont Joseph est le premier chef ! Jésus y est connu et aimé, Marie y est imitée, Dieu y est servi avec respect et amour. Elle est établie sur la pierre ; que les vents soufflent, que la pluie tombe, que les fleuves débordent, elle ne sera pas renversée, car elle est assise sur un bon fondement. Elle pourra essuyer les orages des tribulations, mais la foi y apportera toujours le calme et la résignation, jusqu'à ce que le Ciel devienne plus serein. Ô Joseph ! soyez le protecteur de ma famille. Je vous en établis aujourd'hui le patron ; et votre image, honorablement placée dans ma maison, attestera que vous en êtes le premier chef.


EXEMPLE

Voici comment Sainte Thérèse raconte elle-même, dans l'histoire de sa vie, une apparition de saint Joseph, qu'elle eut au monastère de Saint-Thomas, à Avila, l'an 1561 :
« Le jour même de l'Assomption de Notre-Dame, étant dans l'église d'un monastère du glorieux saint Dominique, et pensant aux nombreux péchés de ma vie, que j'y avais confessés autrefois, je fus tout à coup saisie d'un grand ravissement. Me trouvant presque hors de moi-même, je m'assis ; et il me sembla que je ne pus voir élever la sainte Hostie, ni être attentive à la messe, ce qui me laissa du scrupule. Durant cette extase, je me vis revêtir d'une robe éblouissante de blancheur et de lumière ; je ne vis pas d'abord par qui, mais bientôt j'aperçus la très-sainte Vierge à mon côté droit, et mon Père saint Joseph à mon côté gauche ; ils me firent connaître  « que j'étais purifiée de mes péchés. » À peine étais-je entièrement revêtue de cette robe, que, pour comble de bonheur et de gloire, la très-sainte Vierge me prenant la main, me dit : « que je lui causais un grand plaisir par ma dévotion au glorieux saint Joseph ; que je devais croire que mon dessein concernant la fondation s'exécuterait ; que Notre-Seigneur ainsi qu'elle et saint Joseph seraient très-bien servis dans ce monastère ; je ne devais pas craindre de voir jamais se refroidir la première ferveur, quoique je me misse sous une obéissance qui n'était pas de mon goût, parce qu'elle et son glorieux Époux nous protégeraient. Son Fils nous avait déjà promis d'être toujours au milieu de nous ; or, pour gage de la vérité de sa divine promesse, elle me faisait don de ce joyau. »
« En achevant ces paroles, elle me mit au cou un collier d'or, très-beau, d'où pendait une croix d'une valeur inestimable. Cet or et ces pierres différaient infiniment de tout ce que l'œil voit ici-bas, et l'imagination même ne saurait rien concevoir qui approche d'une telle beauté. Il était également impossible de comprendre de quel tissu était cette robe, et de donner la moindre idée de son incomparable blancheur : à côté d'elle, tout ce que la nature a de plus éclatant est noir comme la suie. Je ne pus saisir rien de particulier dans les traits du visage de la sainte Vierge ; je vis seulement en général qu'elle était d'une ravissante beauté. Je ne vis pas si clairement saint Joseph ; il m'était présent néanmoins, mais comme on l'est dans ces visions où nulle image ne frappe les sens. Après qu'ils eurent resté quelques moments avec moi, versant dans mon âme un bonheur qu'elle n'avait pas encore senti, et dont elle eût voulu jouir sans fin, je les vis remonter au Ciel, accompagnés d'une grande multitude d'Anges. Je me trouvai par leur absence dans une grande solitude ; mais je goûtais une consolation si pure, mon âme se sentait si élevée, si recueillie en Dieu, si attendrie, que je fus quelque temps comme hors de moi, sans pouvoir faire aucun mouvement ni proférer une parole. J'en demeurai transportée du désir de me consumer tout entière pour la gloire de Dieu : et cette vision produisit en moi de si heureux effets, que jamais je n'ai pu douter qu'elle ne vint de lui, malgré tous mes efforts pour me persuader le contraire. » (Vie de sainte Thérèse écrite par elle-même, ch. XXXIII)


PRATIQUE

Faire son Oraison, le mercredi, sur les sublimes prérogatives de saint Joseph.




Reportez-vous à Prière à Saint Joseph Artisan, Litanies de la Sainte Famille, Saint Joseph élevé au-dessus de tous les saints, Prière pour son père et sa mèreVIE CHRÉTIENNE : Travail et NégoceL'obéissance est la fille et l'inséparable compagne de l'humilitéPouvoir de Saint Joseph, Confiance de sainte Thérèse d'Avila en saint Joseph, Saint Joseph, patron et modèle des âmes intérieures, Saint Joseph choisi de Dieu pour être le chef de la Sainte-Famille, Tendresse de saint Joseph pour Jésus, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Neuvaine de prières à Saint Joseph, Neuvaine à Saint Joseph, pour se préparer à ses Fêtes, et obtenir quelque grâce spéciale pendant la vie et une bonne mort, Les Sept Dimanches de Saint Joseph, Excellence du saint nom de Joseph, Saint Joseph patron et modèle des religieux, Hymne en l'honneur de Saint Joseph, Prière pour obtenir la pureté, Litanies de la paternelle protection de Saint Joseph, Litanies des souffrances de Saint Joseph, Litanies de Saint Joseph, Prière efficace en l'honneur de Saint Joseph, Courtes prières à Saint Joseph, Chapelet de Saint Joseph, Acte de consécration au glorieux Saint Joseph, Prière de Saint Pie X au glorieux Saint Joseph modèle des travailleurs, Sermon pour la Fête de Saint Joseph, Marie est donnée en mariage à Saint Joseph, Litanies de l'amour de Marie, Supplique à Saint Joseph, Oraison pour présenter son cœur à saint Joseph et Méditations et Exemples pour le Mois de Saint Joseph.