Extrait de "Pouvoir de Saint Joseph", par le R. P. Huguet, Mariste :
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| La Sainte Famille, Paroissien romain |
L'usage des neuvaines est très-ancien dans l'Église et l'expérience fait voir qu'elles sont les sources de beaucoup de grâces et de consolations spirituelles. On a adopté le nombre neuf préférablement à tout autre, pour honorer la sainte Trinité, en consacrant trois jours à chacune des personnes divines, ou bien encore pour mettre chaque jour de la neuvaine sous la protection des neufs Chœurs des anges et obtenir plus sûrement, par leur intercession, la grâce qu'on demande.
Combien d'âmes dans la souffrance et dans le besoin qui se sont adressées à saint Joseph dans une pieuse neuvaine, ont été exaucées de Dieu, et ont heureusement obtenu ce qu'elles sollicitaient !
Pour faire saintement cette neuvaine en l'honneur de saint Joseph, et en retirer de grands avantages pour votre avancement spirituel, 1° ayez soin de bien purifier votre conscience par une bonne confession, la veille de la neuvaine ; 2° approchez-vous avec piété de la sainte Table dès les premiers jours, si vous le pouvez ; 3° faites exactement et avec beaucoup de ferveur les prières marquées pour chaque jour de la neuvaine ; 4° ajoutez-y, selon l'avis de votre directeur, quelques bonnes œuvres, quelque pénitence, mais surtout la mortification de vos passions et de votre volonté ; 5° invoquez souvent pendant le jour, par de ferventes oraisons jaculatoires, Jésus, Marie et Joseph ; 6° assignez chaque jour de la semaine à l'un des sept glorieux privilèges de saint Joseph : le premier jour, honorez-le comme chaste Époux de Marie ; le second, comme le Père adoptif de Jésus ; le troisième, comme le Modèle des vierges ; le quatrième, comme le Vicaire et le Ministre du Père éternel ; le cinquième, comme Chef et Protecteur de la sainte Famille ; le sixième, comme le plus privilégié des hommes dans sa vie et dans sa mort ; le septième, comme le plus élevé de tous les saints dans le Ciel ; 8° enfin, terminez la neuvaine, comme vous l'avez commencée, par une sainte communion.
PRIÈRE POUR TOUS LES JOURS DE LA NEUVAINE
Glorieux Patriarche de la loi nouvelle, chaste Époux de la Mère de Dieu et Père adoptif du Sauveur des hommes, tout ce que je pourrai faire en votre honneur tournera à la gloire de Jésus et de Marie. Daignez, ô grand Saint ! réchauffer ma tiédeur et me rendre désormais plus fidèle aux saintes inspirations du Ciel. Ah ! je vous en conjure, par ces neuf mois que votre Épouse immaculée porta dans son sein virginal le Fils de Dieu incarné pour me sauver de la mort éternelle, obtenez-moi, pour fruit de ma neuvaine, la grâce de travailler désormais fidèlement à l'œuvre de mon salut. Vous y avez coopéré vous-même par les services que vous avez rendus à Jésus et à Marie ; aidez-moi à m'en occuper avec un zèle semblable au vôtre, et veuillez agréer les hommages d'un cœur qui vous est tout dévoué.
Sainte Thérèse de Jésus, admirable vierge, Mère du Carmel, je voudrais pouvoir honorer dignement le glorieux Saint dont vous avez eu le bonheur de répandre le culte dans tout l'univers ; mais pour cela j'ai besoin de votre secours.
Veuillez être ma médiatrice et mon avocate auprès de lui, afin que, par votre puissante intercession, il me reçoive au nombre de ses enfants, et m'obtienne la grâce de travailler constamment sous sa protection à ma sanctification, et le bonheur de mourir en invoquant avec confiance les noms si doux et si aimables de Jésus, Marie, Joseph. Amen !
EXEMPLE
« Une personne pieuse, que je connais particulièrement, dit le Père de Barry, était tourmentée, depuis près de trois ans, par de mauvaises pensées qui ne lui laissaient pas un moment de repos ni le jour ni la nuit. Après avoir essayé de beaucoup de moyens pour se délivrer de ces tentations qui lui faisaient perdre la paix de l'âme, et qui altéraient même sa santé, elle fit avec une grande confiance une neuvaine à saint Joseph, pour obtenir par son intercession la grâce de voir finir cette guerre non moins pénible que dangereuse. À peine la neuvaine était terminée, qu'elle éprouva un grand calme intérieur qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Afin de témoigner sa reconnaissance à son saint Patron et pour mériter qu'il voulût bien continuer de la protéger, elle prit la résolution de réciter, chaque jour, les litanies composées en son honneur. Cette pieuse pratique lui a valu une paix constante ; s'il lui arrive quelquefois, soit par oubli, soit à cause de ses occupations, d'omettre cette prière, elle éprouve par suite quelques légères tentations. »
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