Le dîner chez Simon (Moretto da Brescia) |
Extrait de "Esprit du R.P. AVRILLON pour passer saintement l'Avent et le Carême" :
LE JEUDI DE LA PASSION
Jour d'amour de Dieu
PRATIQUE
À l'exemple de l'amante du Sauveur, multiplions nos actes et nos protestations d'amour pour Jésus-Christ ; que cet amour se répande sur toutes nos paroles et nos actions. Que ce soit tantôt l'acte d'un amour humilié, comme cette pécheresse aux pieds de Jésus-Christ ; tantôt d'un amour pénitent ; tantôt d'un amour généreux qui sacrifie tout pour lui ; tantôt d'un amour pur qui renonce à tous les plaisirs sensuels ; tantôt d'un amour tendre qui se laisse toucher seulement pour son Dieu ; et tantôt d'un amour constant qui n'aime que lui jusqu'à la mort.
MÉDITATION
Jésus étant à table chez un Pharisien, une femme de la ville, qui était pécheresse, y vint avec un vase d'albâtre rempli de parfum. Luc, 7.
1er point. Que cet exemple est consolant pour les pécheurs, puisqu'ils voient que, malgré l'énormité et la multitude de leurs péchés, ils peuvent encore aspirer au cœur de Dieu, c'est-à-dire l'aimer et en être aimés. La grâce prévient ici Magdeleine ; elle la touche, elle l'embrase, et elle la transporte chez le pharisien aux pieds de Jésus-Christ. Elle ne s'embarrasse pas de passer pour une extravagante, ni de s'exposer au mépris de la critique maligne des pharisiens et des conviés, ni de troubler le repas par ses larmes. Si vous aimez comme elle, vous apprendrez à tout sacrifier pour Dieu, et le respect humain et les fausses bienséances du monde, et votre propre réputation ; et il n'y aura rien de bas et d'humiliant que vous n'entrepreniez avec plaisir pour lui marquer votre pénitence et votre amour.
Beaucoup de péchés lui sont remis, dit Jésus-Christ, parce qu'elle a beaucoup aimé.
2e Point. Que ces paroles renferment un pompeux éloge de Magdeleine ! Saint Grégoire-le-Grand a eu raison de dire que son amour avait trouvé le secret de convertir tous les charmes de sa personne en sacrifices et en holocaustes ! Son esprit, son cœur, ses yeux, ses mains, sa bouche, ses pieds, ses cheveux, ses parfums, tout portera les marques de sa pénitence et de son amour. Son esprit pensera à ses péchés avec amertume ; son cœur sera en même temps et pénétré de douleur et embrasé d'amour ; ses yeux verseront des larmes ; ses mains soutiendront son corps prosterné ; sa bouche poussera des gémissements, et se collera par de chastes baisers aux pieds de Jésus-Christ ; ses pieds la porteront partout où il sera ; ses cheveux essuieront ses pieds, et ses parfums les embaumeront.
Le véritable amour sacrifie tout, et ne réserve rien de ce qui pourrait mettre le moindre partage dans son cœur ; il sacrifie ses plaisirs, ses attaches, ses vanités et ses biens.
SENTIMENTS
Je trouve en vous seul, ô mon Dieu, une beauté toujours nouvelle, une bonté toujours égale, une majesté toujours ravissante, un cœur toujours prêt à me marquer son amour, et un ami toujours constant. Adorable objet, je vous aime, et je veux vous aimer toute ma vie, sans cesser, comme Magdeleine, de pleurer mes péchés. Mon amour ne détruira pas ma douleur, et ma douleur soutiendra mon amour, persuadé que si je pleure et si je vous aime, vous couronnerez mes larmes et ma tendresse par des consolations et des joies éternelles.
SENTENCES
Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu'elle a beaucoup aimé (Luc 7).
Que vous êtes bon, ô mon Sauveur, à une âme pénitente qui vous cherche et qui veut vous aimer. Vous allez au-devant d'elle, vous l'embrassez ; et, quoique vous soyez son souverain Seigneur, vous voulez devenir son époux (Div. Bern. in cant.).
RÉFLEXIONS
Douleurs intérieures de Jésus sur la croix. Entrez en esprit dans le cœur de Jésus souffrant sur la croix ; il voit à ses côtés des voleurs avec lesquels on le compare et on l'associe. Il voit au pied de la croix et il entend les soldats et les spectateurs qui l'accablent d'injures, de reproches et de railleries sanglantes. Voilà les sujets présents des douleurs excessives de son âme ; mais la vue de nos infidélités était le glaive le plus douloureux qui lui perçait le cœur. Il savait qu'il y avait parmi les chrétiens rachetés de son sang un grand nombre d'impies qui le crucifieraient de nouveau. Ainsi le démon pouvait se joindre à ceux qui se moquaient de lui pendant qu'il était agonisant sur la croix, et lui dire : Je perdrai plus de chrétiens par les plaisirs et par la volupté, que vous n'en sauverez par toutes vos souffrances ; j'en damnerai un plus grand nombre par les tentations différentes que je leur suggérerai, que vous n'en sauverez par votre mort ; j'en gagnerai plus par la vanité et le luxe que vous par votre modestie et votre couronnement d'épines ; je trouverai moins de rebelles à mes sollicitations que vous n'en trouverez de soumis à vos grâces, quoique méritées par l'effusion de votre sang. Voilà les reproches injurieux que le démon et ses partisans font à Jésus expirant, et c'est le sujet le plus sensible de ses douleurs intérieures. Fasse le ciel que nous n'y ayons point de part !
PRIÈRE
Quelles grâces et quelles faveurs ne nous avez vous point faites, ô Seigneur tout-puissant ! Vous nous avez créés avec des avantages que nous avons eu le malheur de perdre par le péché de notre premier père. Vous avez voulu vous-même réparer nos pertes, en souffrant et en mourant pour notre amour. Nous unissons nos jeûnes et nos pénitences à vos souffrances pour les rendre plus dignes de vous être présentées, et de nous attirer votre miséricorde dans cette vie, et la gloire dans l'autre.
Jour d'amour de Dieu
PRATIQUE
À l'exemple de l'amante du Sauveur, multiplions nos actes et nos protestations d'amour pour Jésus-Christ ; que cet amour se répande sur toutes nos paroles et nos actions. Que ce soit tantôt l'acte d'un amour humilié, comme cette pécheresse aux pieds de Jésus-Christ ; tantôt d'un amour pénitent ; tantôt d'un amour généreux qui sacrifie tout pour lui ; tantôt d'un amour pur qui renonce à tous les plaisirs sensuels ; tantôt d'un amour tendre qui se laisse toucher seulement pour son Dieu ; et tantôt d'un amour constant qui n'aime que lui jusqu'à la mort.
MÉDITATION
Jésus étant à table chez un Pharisien, une femme de la ville, qui était pécheresse, y vint avec un vase d'albâtre rempli de parfum. Luc, 7.
1er point. Que cet exemple est consolant pour les pécheurs, puisqu'ils voient que, malgré l'énormité et la multitude de leurs péchés, ils peuvent encore aspirer au cœur de Dieu, c'est-à-dire l'aimer et en être aimés. La grâce prévient ici Magdeleine ; elle la touche, elle l'embrase, et elle la transporte chez le pharisien aux pieds de Jésus-Christ. Elle ne s'embarrasse pas de passer pour une extravagante, ni de s'exposer au mépris de la critique maligne des pharisiens et des conviés, ni de troubler le repas par ses larmes. Si vous aimez comme elle, vous apprendrez à tout sacrifier pour Dieu, et le respect humain et les fausses bienséances du monde, et votre propre réputation ; et il n'y aura rien de bas et d'humiliant que vous n'entrepreniez avec plaisir pour lui marquer votre pénitence et votre amour.
Beaucoup de péchés lui sont remis, dit Jésus-Christ, parce qu'elle a beaucoup aimé.
2e Point. Que ces paroles renferment un pompeux éloge de Magdeleine ! Saint Grégoire-le-Grand a eu raison de dire que son amour avait trouvé le secret de convertir tous les charmes de sa personne en sacrifices et en holocaustes ! Son esprit, son cœur, ses yeux, ses mains, sa bouche, ses pieds, ses cheveux, ses parfums, tout portera les marques de sa pénitence et de son amour. Son esprit pensera à ses péchés avec amertume ; son cœur sera en même temps et pénétré de douleur et embrasé d'amour ; ses yeux verseront des larmes ; ses mains soutiendront son corps prosterné ; sa bouche poussera des gémissements, et se collera par de chastes baisers aux pieds de Jésus-Christ ; ses pieds la porteront partout où il sera ; ses cheveux essuieront ses pieds, et ses parfums les embaumeront.
Le véritable amour sacrifie tout, et ne réserve rien de ce qui pourrait mettre le moindre partage dans son cœur ; il sacrifie ses plaisirs, ses attaches, ses vanités et ses biens.
SENTIMENTS
Je trouve en vous seul, ô mon Dieu, une beauté toujours nouvelle, une bonté toujours égale, une majesté toujours ravissante, un cœur toujours prêt à me marquer son amour, et un ami toujours constant. Adorable objet, je vous aime, et je veux vous aimer toute ma vie, sans cesser, comme Magdeleine, de pleurer mes péchés. Mon amour ne détruira pas ma douleur, et ma douleur soutiendra mon amour, persuadé que si je pleure et si je vous aime, vous couronnerez mes larmes et ma tendresse par des consolations et des joies éternelles.
SENTENCES
Beaucoup de péchés lui sont remis, parce qu'elle a beaucoup aimé (Luc 7).
Que vous êtes bon, ô mon Sauveur, à une âme pénitente qui vous cherche et qui veut vous aimer. Vous allez au-devant d'elle, vous l'embrassez ; et, quoique vous soyez son souverain Seigneur, vous voulez devenir son époux (Div. Bern. in cant.).
RÉFLEXIONS
Douleurs intérieures de Jésus sur la croix. Entrez en esprit dans le cœur de Jésus souffrant sur la croix ; il voit à ses côtés des voleurs avec lesquels on le compare et on l'associe. Il voit au pied de la croix et il entend les soldats et les spectateurs qui l'accablent d'injures, de reproches et de railleries sanglantes. Voilà les sujets présents des douleurs excessives de son âme ; mais la vue de nos infidélités était le glaive le plus douloureux qui lui perçait le cœur. Il savait qu'il y avait parmi les chrétiens rachetés de son sang un grand nombre d'impies qui le crucifieraient de nouveau. Ainsi le démon pouvait se joindre à ceux qui se moquaient de lui pendant qu'il était agonisant sur la croix, et lui dire : Je perdrai plus de chrétiens par les plaisirs et par la volupté, que vous n'en sauverez par toutes vos souffrances ; j'en damnerai un plus grand nombre par les tentations différentes que je leur suggérerai, que vous n'en sauverez par votre mort ; j'en gagnerai plus par la vanité et le luxe que vous par votre modestie et votre couronnement d'épines ; je trouverai moins de rebelles à mes sollicitations que vous n'en trouverez de soumis à vos grâces, quoique méritées par l'effusion de votre sang. Voilà les reproches injurieux que le démon et ses partisans font à Jésus expirant, et c'est le sujet le plus sensible de ses douleurs intérieures. Fasse le ciel que nous n'y ayons point de part !
PRIÈRE
Quelles grâces et quelles faveurs ne nous avez vous point faites, ô Seigneur tout-puissant ! Vous nous avez créés avec des avantages que nous avons eu le malheur de perdre par le péché de notre premier père. Vous avez voulu vous-même réparer nos pertes, en souffrant et en mourant pour notre amour. Nous unissons nos jeûnes et nos pénitences à vos souffrances pour les rendre plus dignes de vous être présentées, et de nous attirer votre miséricorde dans cette vie, et la gloire dans l'autre.
Lire aussi "Horloge de la Passion" de Saint Alphonse de Liguori, "Méditations sur les souffrances de N.S. Jésus-Christ" par l'auteur du Culte Public et "Le bon larron" de Mgr Gaume.
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