Signifer, porte-signe, porte-étendard, tel est encore le titre que lui donne la liturgie ; on pourrait même ajouter que ce mot est une épithète inséparable du nom de Michel : signifer sanctus Michael ; Michael salutis signifer. — Quel est donc ce signe ou étendard ! — Notre-Seigneur annonçant à ses disciples son dernier avènement, leur dit : « Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, et à cette vue tous les peuples de la terre pousseront des cris déchirants (Saint Matth., XXIV). Ce signe est la Croix, disent les saints Pères (Saint Chrysostome, saint Jérôme, saint Bède, etc.) ; et cette Croix qui a été l'instrument de la Rédemption, sera le royal étendard que notre grand Dieu déploiera au grand jour de son triomphe. Saint Michel le portera à la tête des légions angéliques qui accompagneront dans ce jour terrible et solennel le Juge des vivants et des morts (Ekius, Barnabé saladin, etc.). Et cette Croix, s'écrie saint Chrysostome, plus brillante que le soleil, illuminera toute la terre des rayons de sa gloire (Homél., 66, sur saint Matth.). C'est à saint Michel qu'en a été confié la garde sur cette terre. Et à cela rien d'étonnant. Dieu a préposé des anges à la garde du monde matériel ; depuis l'hysope et le brin d'herbe de la vallée jusqu'à l'astre radieux du firmament qui roule avec tant de régularité et de majesté au-dessus de nos têtes à travers des espaces infinis, il a tout confié à leur vigilante protection. Les anges sont partout dans nos églises et dans nos demeures qu'ils préservent contre les attaques de l'esprit méchant. Dieu n'a donc pu faire moins pour la relique la plus précieuse de la terre. C'est saint Michel qu'il a chargé de veiller sur ce précieux dépôt.
Cette mission est très conforme à son caractère. Il a précipité Satan du ciel ; et c'est la Croix qui sur la terre anéantit l'orgueil de Satan. C'est avec cette arme incomparable que le puissant Archange poursuit son ennemi vaincu et retire ainsi les fruits précieux de sa glorieuse victoire ; aussi le représente-t-on transperçant le dragon avec une lance au bout de laquelle est un étendard blanc comme la neige avec une croix incarnadine au milieu.
Cet arbre, cet autel du salut, rougi du sang de l'Agneau, avait été l'objet d'un choix spécial de Dieu dès le commencement. Ce que nous disent les légendes concernant la nature et les différents usages de ce bois précieux jusqu'au jour où on en forma la croix du Sauveur, est-il authentique ? Quel que soit leur peu d'autorité, elles ne servent pas moins à constater le rôle attribué à saint Michel aux différentes époques de l'histoire.
Comme ce grand Archange dut laisser éclater son allégresse et sa reconnaissance pour le choix divin qui confiait à sa garde l'instrument de la rédemption ! — Mais qui dira surtout avec quel saint tremblement il en fit apparaître la lugubre vision au Rédempteur le jeudi saint au soir dans le jardin de Gethsémani ! (C'est ainsi que les peintres représentent l'Ange du jardin de l'agonie ; il tient d'une main la croix, et de l'autre, le calice à la vue duquel l'homme-Dieu s'écrie ; Transeat a me calix iste).
Qui exprimera les sentiments dont son cœur fut rempli, alors qu'il vit reposer sur les divines épaules du nouvel Isaac, le bois du sacrifice ! Nul ne saurait redire ce qui se passa dans son cœur lorsqu'il vit cet arbre arrosé par le sang qui rachetait le monde. Mettez, ardent séraphin, mettez dans nos cours glacés une étincelle de ces flammes d'amour dont vous brûliez alors à la vue de la charité incomparable de Dieu pour nous.
Ce ne fut pas sans une providence spéciale que ce monument inestimable de l'amour infini de notre Dieu fut enseveli, pendant près de trois siècles, au sein de la terre. Il fut ainsi préservé de la main sacrilège des innombrables tyrans qui travaillèrent avec rage à anéantir tout ce qui appartenait au christianisme.
Un jour enfin, en 312, il apparut radieux dans le ciel. C'était saint Michel qui déployait cet étendard et le donnait comme un gage de victoire au célèbre Constantin. In hoc signo vinces, vous vaincrez par ce signe, était-il écrit alentour. Paroles mémorables qui renferment un sens bien profond.
À partir de ce jour, la croix teinte du sang du Rédempteur ne devait plus rester ensevelie sous terre ; elle devait être présentée à la vénération des fidèles. Saint Michel alors suscita sainte Hélène. Il lui révéla qu'elle devait retrouver cette croix dont l'image avait conduit au triomphe son fils Constantin (À Rome, Constantin se fit ériger une statue qui le représentait tenant à la main une lance terminée par un travers en forme de croix. Au bas de la statue étaient inscrites ces paroles : « Par ce signe salutaire, qui est la vraie marque de la force, j'ai délivré votre ville du joug de la tyrannie, et rétabli le sénat et le peuple romain dans leur dignité première et dans leur ancienne splendeur » (Eusébe, Vie de Constantin , liv. I, ch. XLVIII))
L'Église célèbre la mémoire de cette heureuse Invention le 3 mai. Trois siècles plus tard, cette même relique tomba au pouvoir de Chosroès, roi de Perse ; mais l'Archange la préserva de la destruction. Bientôt même il suscita un empereur chrétien, Héraclius, qui la reporta triomphalement à Jérusalem. « Comme il s'approchait de cette ville en grande pompe, un ange ferma les portes de la cité pour lui en interdire l'entrée ; et comme Héraclius en était très étonné, une voix du ciel se fit entendre qui disait que le Roi des rois n'était pas entré ainsi équipé à Jérusalem quand il y était venu afin de souffrir pour tous les hommes, mais bien avec humilité et monté sur une ânesse. Reconnaissant aussitôt son orgueil, l'empereur descendit de cheval, et s'humilia profondément; alors les portes s'ouvrirent d'elles-mêmes devant lui (Durand, Rational, liv. VII, ch. XXIX). » L'Église institua, en mémoire de ce fait, la fête de l'Exaltation de la sainte Croix, qu'elle célèbre le 14 septembre.
Ce fut pour délivrer de la possession des Turcs, cette croix si chère à toute âme chrétienne, que l'Europe catholique organisa les Croisades, œuvre de foi, que saint Michel protégea comme nous le dirons plus tard, mais dont le complet succès fut empêché par les crimes de ceux qui les entreprirent.
Aujourd'hui, après dix-huit siècles écoulés au milieu de révolutions sans nombre, la croix du Rédempteur est encore à la place où elle fut plantée le vendredi saint, alors qu'elle portait dans ses bras le salut du monde. Arbre béni, miraculeusement conservé au milieu d'un peuple ennemi du nom chrétien. « Ô croix ! ô arbre triomphal, vrai salut du monde, je te salue ! entre tous les bois, nul ne t'égale pour la feuille, la fleur et le fruit. — Les rois croient-ils ! l'ennemi cède : avec une croix, guidé par le Christ, un seul homme met en fuite des milliers d'hommes (O Crux ! lignum triumphale, Mundi vera salus, vale : Inter ligna nullum tale, Fronde, flore, germine. Règes credunt, hostes cedunt : Sola cruce, Christo duce, Unus fugat millia. Adam de Saint-Victor, prose pour l'exaltation de la sainte Croix). » Aussi la croix est l'étendard que saint Michel déploie devant les armées chrétiennes, et en même temps l'arme incomparable qu'il leur donne afin de les faire triompher. Tel il apparut aux armées portugaises alors qu'elles combattaient les Maures devant Alcazar en 1217, tel il apparaît aux âmes qui ont à supporter de rudes assauts du démon.
Un auteur (Miekow, Litanies de la sainte Vierge, t. IV, p. 705) raconte que sainte Marie-Madeleine révéla à une sainte religieuse, que tant qu'elle vécut au désert dans une solitude horrible et au milieu de rochers affreux, elle joignit à la contemplation la plus élevée de la divinité, la considération des mystères de la vie et de la Passion du Christ, ce qui lui mérita la protection miraculeuse de saint Michel contre les démons. Dans une visite que lui fit ce prince de la cour céleste, celui-ci planta à l'entrée de la caverne qui lui servait de demeure, une croix mystique, à la vue de laquelle l'esprit tentateur se retira rempli d'épouvante.
Vous viendrez à notre secours, glorieux porte-étendard de notre Dieu, quand nos âmes attiédies auront oublié leur Rédempteur ; vous déploierez à nos yeux, cette croix divine, acte authentique d'un immense amour. Explicat victor crucem, Michael salutis signifer.
(Saint Michel Archange, Protecteur de l’Église et de la France, Sa
lutte avec Lucifer dans le passé, le présent et l'avenir, ses
apparitions et son culte, Abbé Eugène Soyer, 1879)
Reportez-vous à Le Dragon, persécuteur de l'Église, Saint Michel, l'Ange de l'Eucharistie, Satan domine sur toutes les nations par l'idolâtrie, Saint Michel le combat par l'intermédiaire de Moïse, Saint Michel, ange protecteur de l'Église, Sur
la terre comme dans le ciel, saint Michel vient avec ses anges
combattre Lucifer et ses légions perverses, et prendre soin des élus, Saint Michel, premier des anges, Michael ? sens de ce mot, titre de gloire pour celui qui l'a prononcé, Les Anges dans l'épreuve, Le combat de Saint Michel contre Satan continue sur terre, Quelles sont les plus célèbres apparitions des Anges dans l'Ancien Testament ?, De l'amour que les Saints Anges portent aux hommes, L'Ange à la garde duquel nous sommes confiés, Quels sont les plus excellents parmi les chœurs des Anges ?, Les saints Anges sont-ils bien nombreux ?, Sous quels traits les saintes Écritures nous représentent-elles les saints Anges ?, Prière à saint Michel Archange, Du culte et de la vénération qui est due à l'Archange Saint Michel, Méditation pour la Fête de Saint Michel et de tous les saints Anges, Neuvaine à Saint Michel, Du combat des bons Anges contre les mauvais, Méditation pour la Fête des Saints Anges Gardiens, Pieuses invocations à l'Ange Gardien, Litanie de Saint Michel Archange, Puissance de Saint Michel au jugement dernier, Secours de Saint Michel à l'heure de la mort, Chapelet à Saint Michel Archange, Litanie de Saint Gabriel Archange, Prière à Saint Gabriel Archange, Avoir
une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël,
et aux autres quatre Anges qui sont auprès du trône de Dieu, Prière à Saint Raphaël Archange, Litanie de Saint Raphaël Archange, Neuvaine à l'Archange Raphaël, Méditation pour la Fête de Saint Raphaël Archange, Lecture
du livre de Tobie (12, 7-15) : S'il est bon de tenir cachés les secrets
des rois, c'est un honneur que de faire connaître et proclamer les
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du Saint Curé d'Ars pour la Fête des Saints Anges Gardiens : Les anges
de ces petits enfants voient sans cesse la face de mon Père céleste, Méditation pour le 2 septembre, Sur les Saints Anges Gardiens, Des exercices de piété, par le R.-P. Jean-Joseph Surin : Quels exercices de piété prescrivez-vous à l'honneur des Anges ?, Méditation pour le 1er septembre, Les Saints Anges Gardiens, Consécration à tous les Saints Anges, Prières à tous les Saints Anges, Oraison aux neuf Chœurs des saints Anges, Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du Purgatoire, en l'honneur des saints Anges, Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des Saints Anges, Avoir une grande confiance en la protection des saints Anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels et spirituels, Autres pratiques pour honorer plus spécialement les saints Anges, et célébrer les fêtes avec tous les respects possibles, Faire des neuvaines en l'honneur des neuf Chœurs des Anges, Chapelet du Saint Ange gardien, Converser intérieurement avec les saints Anges, Jésus crucifié est le Livre des Élus, La réalité des apparitions angéliques, Avoir une dévotion singulière aux Anges, Archanges et Principautés, Honorer principalement les Puissances, les Vertus et les Dominations, Avoir de profonds respects, et des amours extraordinaires pour les Trônes, les Chérubins et les Séraphins, La protection des saints Anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, Litanies de l'Ange Gardien, Et Michel et ses anges combattaient contre le Dragon, La puissance des démons réglée par la sagesse divine, Discernement des esprits : ce qu'on entend par esprits, combien on en compte et comment ils se forment, Tous les hommes sont assistés des Saints Anges, Les Saints Anges nous assistent dans les choses temporelles, Les perfections admirables de ces sublimes intelligences, Les Saints Anges font tout ce qui peut se faire pour le bien des hommes, Litanie aux Saints Anges Gardiens, Discernement des esprits, et Les Anges, princes et gouverneurs de la grande cité du bien.
vendredi 15 octobre 2021
Saint Michel, porte-étendard de Dieu
dimanche 13 décembre 2020
Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration
LETTRE AUX ENFANTS DES CATÉCHISMES DE PERSÉVÉRANCE
25 décembre, 7 heures du soir.
Sur les dix heures de la matinée, dans l'immense basilique de Saint-Pierre, le Souverain Pontife a célébré la messe solennelle du jour de Noël. En vérité, il faut avouer, mes enfants, que si, cette nuit, la messe de Sainte-Marie-Majeure exprimait la fête de la divine naissance dans ce qu’elle a de plus suave et de plus délicieux pour l'âme, ce matin, la cérémonie de Saint-Pierre l'a fait rayonner de tout l'éclat et de toute la pompe aussi bien que de toute la majesté du culte catholique. Toutefois, je ne vous dirai rien, dans cette lettre, de cette messe pontificale ; je remets à vous la décrire à la Semaine-Sainte, où elle trouvera plus naturellement sa place. Aujourd'hui, je veux que rien ne vous distraie de la pensée de la sainte Crèche du Sauveur, que Rome a le bonheur de posséder, et qu’elle conserve dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure, comme l'un de ses plus riches trésors, et je vais vous raconter sur elle tout ce qui peut vous intéresser.
Vous n'ignorez pas que l'on nomme crèche l'espèce de mangeoire où l'on met, dans les étables, le foin et la nourriture des animaux ; et ainsi, vous le voyez, il s'agit d'un objet bien misérable en apparence, mais qui est devenu plus précieux que les plus grandes richesses du monde, par le contact qu'il eut avec le Sauveur naissant.
L'on pense généralement que la crèche qui reçut Notre-Seigneur et lui servit de premier berceau était en pierre, mais qu'elle était garnie au-dedans d'une espèce de boîte en bois, qui, d'après plusieurs écrivains, aurait été construite à la hâte par saint Joseph, afin que le corps de l'enfant Jésus ne reposât pas sur la pierre. Ainsi, la crèche du Sauveur était composée de deux parties.
La première, c'est-à-dire la crèche de pierre, est encore, en partie du moins, à Bethléem ; on la vénère dans la sainte grotte de la naissance du Sauveur ; elle est entourée de marbre et décorée de riches ornements.
Quant à la crèche de bois, la plus précieuse sans contredit, puisque son contact avec le Sauveur fut plus immédiat, c'est donc dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure, comme je vous l'ai déjà dit, qu'elle est conservée ; et c'est pour cette raison que cette basilique est encore appelée : Saint-Marie ad Proesepe.
Vous me demanderez tout d'abord comment cette relique insigne est aujourd'hui à Rome ? Le voici :
Durant sept siècles, la Palestine la posséda, et il est inutile de dire comment, dès l'origine, les chrétiens de la Judée entourèrent de leurs respects cet objet sanctifié par l'attouchement du Sauveur, comment on se le transmettait de génération en génération comme un précieux héritage, comment tous les conservaient avec un culte de vénération. Il est inutile aussi de rappeler comment, à mesure que l'Évangile étendait ses conquêtes, la reconnaissance et la foi amenaient dans la Palestine, au pied du berceau du Fils de Dieu, des troupes nombreuses de pèlerins venus de toutes les contrées du monde ; et qui ne sait que, parmi ces pèlerins, l'on comptait des évêques, des princes, des empereurs, qui tous, après avoir rendu leurs hommages à la sainte relique, l'enrichissaient de leur munificence, témoin la pieuse impératrice, mère de Constantin, qui la fit entourer de lames d'argent et de pierres précieuses (Saint Jean Chrysostome, dans une de ses homélies, se plaint, en termes bien touchants, de cette espèce d'excès dans les saintes prodigalités d'Hélène pour la Crèche : « Ah ! si je pouvais voir de mes yeux le bois même de la Crèche dans laquelle a reposé le Sauveur ! Hélas ! on l'a fait disparaître sous l'argent. Mais combien ce pauvre bois que l'on a dérobé à mes regards n'est-il pas pour moi plus précieux que ce riche métal que mes yeux aperçoivent ! »).
Mais pourquoi, au VIIe siècle, la Palestine fut-elle obligée de se séparer de cette sainte Crèche, qu'elle avait gardée avec plus de respect que les Juifs n'en avaient eu pour l'arche d'alliance ; cette sainte Crèche que durant tant de siècles, comme le dit si bien l'auteur des Trois Rome, elle avait vue environnée par les générations fidèles qui se succédaient, couverte des baisers de plusieurs millions de pèlerins, arrosée de leurs larmes brûlantes ?
C'est que les sectateurs de l'Islamisme, les fougueux enfants de Mahomet, commençaient à sortir de l'Arabie, dévastant, saccageant tout ce qui se rencontrait sur leur passage, jetant aux vents les cendres des martyrs et cherchant, avec toute la ruse que leur inspirait leur haine pour le nom chrétien, à détruire tout ce qui pouvait se rattacher au souvenir du Sauveur Jésus.
À la nouvelle du danger que courait la sainte Crèche, tout l'Occident s'émut. Rome envoya ses légats vers la Palestine : le berceau de Notre-Seigneur fut sauvé. On le déposa dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure, alors appelée basilique Libérienne. C'était en l'année 642 de l'ère chrétienne, sous le pontificat du pape Théodore.
Depuis lors, la précieuse relique n'a pas quitté le sanctuaire qui lui fut assigné, il y a bientôt douze siècles et demi. Ainsi, c'est dans cette basilique que, depuis l'année 642, les princes, les rois, les empereurs, mêlés à la foule des pèlerins de tous les rangs et de toutes les conditions, sont venus la vénérer. Dire avec quel soin Rome l'a conservée serait aussi chose inutile. Si les chrétiens d'Orient, durant les sept premiers siècles de l'Église, l'entouraient de plus de respect et de plus de vigilance que les Juifs n'en eurent jamais pour l'arche d'alliance, les fidèles de Rome, et à leur tête les Souverains Pontifes, pendant la longue période qui a commencé au pontificat de Théodore, lui ont voué un culte d'amour et de sollicitude supérieur à celui dont l'ancien peuple romain honora jamais le Tugurium de son Romulus (Longtemps, les anciens Romains conservèrent avec une vénération mêlée d'enthousiasme religieux la petite maison qui avait, dit-on, appartenu à Romulus. C’était là, je crois, qu'ils avaient déposé le soc et la charrue dont Romulus, disaient-ils, s'était servi pour tracer le sillon mystérieux qui devait former la circonscription de sa nouvelle ville). Au siècle dernier, le pape Benoît XIV, l'un des plus illustres pontifes de l'Église, voulut ajouter à la gloire de la précieuse relique. Après le plus scrupuleux examen, il en proclama l'authenticité.
Quoi qu'il en soit, la sainte Crèche n'a plus aujourd'hui sa forme primitive, soit par suite de l'action du temps, soit afin que les parcelles que l'on en accordait, autrefois surtout, aux pèlerins, fussent plus facilement distraites, les petites planches qui en formaient les parois ont été désunies. Celles que l'on possède encore sont au nombre de cinq ; elles sont de différentes dimensions : les plus longues peuvent avoir soixante-dix à quatre-vingt centimètres, leur largeur moyenne est de douze à quinze. Elles sont minces, et leur couleur a cette teinte foncée et noirâtre que prend le bois en vieillissant.
Disposés les unes sur les autres et liés ensemble, les fragments de la sainte Crèche sont enfermés dans une magnifique châsse de cristal, que supporte un piédestal en argent, enrichi de pierres précieuses et d'un relief représentant la naissance du Sauveur. Ce somptueux reliquaire a été donné par un roi d'Espagne, Philippe IV, si je ne me trompe.
Toute l'année, la sainte relique est enfermée avec son reliquaire dans une des chapelles de la basilique que les Souverains Pontifes ont décorée des plus précieux ornements : on y voit, en particulier, dix colonnes et autant de pilastres en porphyre. Un coffre d'airain et une porte de fer à trois clefs, dont l'une est remise entre les mains du pape ou d'un cardinal désigné par lui, met à l'abri de toute main sacrilège ce trésor inappréciable. Ce n'est qu'en de très-rares circonstances que cette porte, si soigneusement fermée, s'ouvre pour laisser voir la sainte châsse à quelque pèlerin de distinction ; et le jour de Noël seulement, elle est offerte en public à la vénération des fidèles.
Mais en voilà assez sur tous ces détails préliminaires : venons aux particularités du triomphe que la sainte Église romaine réserve, chaque année, dans l'après-midi du jour de Noël, à cette relique insigne.
La cérémonie se fit encore, comme vous le pensez bien, dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. Elle commença sur les cinq heures, après l'office des vêpres, que le Pape avait chanté, suivant un antique usage.
Ce qui vous étonnera, c'est qu'il ne fut pas accordé à toute la nombreuse foule dont l'église avait été remplie d'y assister. Aussitôt que l'office fut terminé, la garde pontificale fit sortir tout le monde ; il ne resta dans l'église qu'un petit nombre d'élus. Pourquoi ce renvoi, me direz-vous ? Le voici : Toute la journée, la sainte Crèche a été offerte à la vénération des fidèles, sur le tabernacle du maître-autel (Après la messe de l'aurore, les chanoines de Sainte-Marie-Majeure viennent prendre la sainte Crèche qui depuis la messe de minuit a été exposée dans une chapelle voisine (la chapelle de Sixte V), et la transportent sur le tabernacle du maître-autel) ; en ce moment que les cardinaux et tous les prélats vont pour la dernière fois lui offrir leurs hommages, et la contempler plus à loisir avant que de s'en séparer, ils veulent être seuls et à l'abri des bruits de la foule. N'est-ce pas juste ?
Lors donc que l'église fut vide, la sainte Crèche fut descendue du tabernacle et déposée dans le chœur sur un autel portatif, tout brillant de lumière. Le cardinal protecteur de la basilique s'avança et vint le premier vénérer la précieuse relique : après lui se succédèrent les cardinaux présents, les prélats et les chanoines, et les heureux étrangers admis par une invitation spéciale.
Faut-il chercher à exprimer, mes enfants, ce que le cœur d'un chrétien peut ressentir, lorsqu'il contemple de ses yeux les restes divins de ce berceau où Marie, cette mère si riche et si pauvre à la fois, coucha le Sauveur Jésus, après l'avoir enveloppé de langes ? Non, ce sont de ces émotions et de ces sentiments qui ne se décrivent pas... Quant à vous, s'il ne vous est pas donné de voir de vos yeux la crèche de Jésus, n'oubliez pas que nos calices et que nos ciboires sont aussi des berceaux dans lesquels Jésus repose aussi bien qu'il a reposé dans la crèche de Bethléem... désormais, contemplez-les donc avec amour.
N'oubliez pas non plus que vos cœurs doivent être le sanctuaire de notre bien-aimé Sauveur. Plaisez-vous à lui répéter souvent cette touchante prière que lui adressait un pieux enfant :
« Ô Jésus, en venant au monde, vous n'avez pas trouvé de berceau ; en toute votre vie, vous n'avez point eu où reposer votre tête ; et vous avez voulu mourir dans le dénuement le plus complet sur une croix !... Pourquoi tout cela ; sinon parce que vous vouliez naître, vivre et mourir uniquement pour posséder nos cœurs. Ô aimable Sauveur ! que mon cœur soit donc le berceau qui vous reçoive naissant, puisque vous n'en voulez point d'autre sur la terre ; oui, qu'il soit votre berceau, votre demeure et votre sanctuaire : venez y naître, venez y vivre, venez y régner pour jamais. »
Après que tous les assistants eurent vénéré la sainte Crèche, le secrétaire du chapitre dressa un procès-verbal de la cérémonie dans lequel l'identité de la précieuse relique fut constatée ; puis la châsse fut reportée dans la chapelle d'où on l'avait tirée la veille et où elle demeure renfermée, comme je vous l'ai dit ailleurs, tout le reste de l'année, sous une porte d'airain à trois clefs.
Post-Scriptum. Je vous ai dit que l'on ne possédait plus à Bethléem qu'une portion de la crèche de pierre qui reçut l'espèce de coffre de bois que fabriqua à la hâte saint Joseph. Vous serez peut-être curieux d'apprendre où est l'autre partie de cette crèche de pierre ? — C’est encore à Rome et dans la basilique de Sainte-Marie-Majeure. Elle y arriva au VIIe siècle, peut-être ayant la crèche de bois ; le corps de saint Jérôme fut apporté en même temps de Palestine. Une chapelle souterraine, construite sur le modèle de la grotte de Bethléem, fut creusée dans la basilique de Sainte-Marie — Majeure pour recevoir ces deux reliques insignes. Cette grotte ou chapelle souterraine a deux principaux autels. Dans le premier, consacré à la nativité du Sauveur, ont été déposés les fragments de la crèche : sous le second, dédié à saint Jérôme, sont les reliques du grand docteur. Ainsi, Rome n'a pas permis que celui qui avait été le vigilant gardien de la crèche de Jésus pendant sa vie, en fût séparé après sa mort, même sur la terre d'Italie, où la Providence avait conduit ses derniers restes.
C'est dans la chapelle de Sixte-Quint, au-dessous du maître-autel, que se trouve la grotte en question. Il ne faut pas confondre cette grotte avec la chapelle dite de la Crèche, où l'on conserve la châsse de la crèche de bois. — Quoique les deux reliques de la crèche aient été apportées à Rome dans le même temps, et quoique toutes deux aient été déposées à Sainte-Marie-Majeure, on leur a donné une destination différente : la première, ayant été placée dans les profondeurs d'un autel, est soustraite à jamais aux regards ; la seconde, ayant été confiée au cristal d'une châsse, est appelée à recevoir les hommages extérieurs de tout le peuple fidèle ; ainsi les reliques de la crèche elle-même du Sauveur semblent participer à sa double vie d'humiliation et de gloire, d'abaissements et de triomphes !
(Extrait de Les Fêtes de Noël à Rome, par M. l'Abbé V. Dumax)
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à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 21e Méditation :
Cependant Marie ne perdait rien de toutes ces choses et les méditait
dans son cœur, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 22e Méditation :
Ils portèrent Jésus à Jérusalem, afin de l'offrir au Seigneur, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation :
Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils
retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion
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prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui
offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation :
Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant
eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À
la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé,
et tout Jérusalem avec lui, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation :
Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation :
Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion
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lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion
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Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils
avaient vu et entendu, Dévotion
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Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion
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Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de
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Sauveur, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation :
Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation :
Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans
la crèche, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation :
Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé
de langes et couché dans une crèche, Dévotion
à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y
avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les
uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.
jeudi 9 janvier 2020
Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui
À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. (Matth., II, 5)
1er Point. Par une secrète, mais adorable permission de Dieu, l'étoile que les Mages avaient vue en Orient, et qui les avait conduits jusqu'à Jérusalem, disparut dès qu'ils furent entrés dans cette ville. Ils ne se découragèrent point dans cette épreuve, et ne perdirent point espérance ; mais allant droit au palais d'Hérode, ils lui demandèrent sans hésiter où était celui qui était né roi des Juifs. À une question si inattendue, Hérode fut saisi de crainte ; et cette nouvelle s'étant répandue dans Jérusalem, toute la ville en fut troublée.
Quelle foi dans les Mages ! Voyez comme elle leur fait braver tous les dangers! Pour pouvoir trouver le saint Enfant, ils ne craignent point d'exciter l'ambition d'Hérode, ni de s'exposer aux ressentiments de sa jalousie ; ils se confient tellement en la puissante protection du Dieu qui les a conduits, qu'au milieu môme du palais d'Hérode, ils osent l'interroger et lui demander où est né le nouveau roi des Juifs. Car, ajoutent-ils, nous sommes venus l'adorer. Quand on aime Lieu, voilà les preuves qu'on en donne : on foule aux pieds tous les spécieux prétextes du respect humain, tous les faux raisonnements de la sagesse du monde, de la prudence du siècle. Oh ! si nous n'avions pas si souvent consulté cette prudence de la chair, si nous n'avions pas craint les qu'en-dira-t-on du monde, nous aurions aussi trouvé le lieu où habite Jésus et où il fait ses délices de converser avec les enfants des hommes : c'est à-dire que, foulant aux pieds toutes les considérations humaines, nous aurions suivi généreusement la vocation à laquelle Dieu nous appelait.
2e Point. Considérez d'où viennent la crainte et la terreur qu'inspire à Hérode la naissance du Sauveur : il craint que ce divin Sauveur ne vienne lui ravir sa couronne. Oh ! qu'a-t-il à craindre ? Le royaume du saint Enfant qui vient de naître n'est pas de ce monde ; celui qui est le roi des cieux, et qui est venu partager son royaume céleste avec nous, pourrait-il désirer et rechercher les couronnes de la terre ? mais les grands et les princes de ce monde, jaloux de leur puissance, se font ombrage de tout ce qui paraît vouloir la leur ravir. Hélas ! le saint Enfant n'est pas venu pour dominer, mais pour servir : il est venu pour donner sa vie pour la rédemption du monde. Que les souverains de la terre cherchent à étendre leur domination ici-bas, Jésus, le Roi des cieux, ne désire d'autre empire que celui des cœurs ; voilà celui dont il est jaloux, voilà celui qu'il recherche avec tant d'ardeur.
Voyez si, lorsqu'il vous a demandé votre cœur pour y régner en maître souverain, en chasser tous les vices et toutes les passions, vous n'avez pas été effrayé à la vue du sacrifice qu'il fallait faire, et si vous n'avez pas été alarmé quand il vous a dit intérieurement qu'il fallait, pour être tout à lui, vous séparer de toutes ces affections criminelles qui avaient établi leur siège dans votre âme.
ORAISON JACULATOIRE
Infans Jesu, Rex noster, miserere nobis.
Enfant Jésus, qui êtes notre roi et notre Seigneur, ayez pitié de moi.
PRIÈRE
Ô Jésus ! qui nous avez déclaré que vous étiez ne pour être roi, mais que vous vouliez régner dans nos cœurs, qu'il me tarde de vous voir maître absolu de mon âme, de toutes ses affections et de tous ses désirs, afin qu'il n'y ait rien en moi qui ne vous appartienne, et que tout en moi puisse contribuer à vous servir et à vous glorifier !
EXEMPLE
Saint Thomas d'Aquin, cette lumière de l'église, cet ange de l'école, raconte à l'endroit de ses écrits, où il parle de la nécessité de la foi, au moins implicite, au Messie, pour être sauvé, un fait, qui, tout merveilleux qu'il parait, ne doit pas être contesté par respect pour un si saint et si savant auteur. On rapporte, dit-il, qu'au temps de l'empereur Constantin et d'Hélène, sa sainte mère, on découvrit un tombeau antique, dans lequel était couché le corps d'un homme ayant sur sa poitrine une lame d'or avec cette inscription : Le Christ naîtra d'une Vierge, et moi je crois en lui. Ô soleil ! tu me reverras à ta lumière dans le temps d'Hélène et de Constantin.
PRATIQUE
Demandez la persévérance, et ne vous laissez pas décourager par les épreuves de cette vie.
Reportez-vous à Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration, Méditation sur la Nativité, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, et Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie.
samedi 28 décembre 2019
Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche
Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. (Luc, 2, 12)
1er Point. Allez dans le palais des rois, vous reconnaîtrez le prince nouveau-né par le luxe et le faste qui l'environnent ; vous verrez briller autour de lui l'or et tout ce qu'il y a de plus précieux ; son berceau sera digne du trône qu'il doit occuper un jour. Mais pour connaître le Sauveur qui vous est né, le Dieu du ciel, celui que David, tout roi qu'il est, appelle son Seigneur et son maître, on ne vous donne pour marque que la crèche où il est couché, la paille qui forme son lit, et les pauvres langes qui le couvrent ; c'est-à-dire qu'on ne vous présente qu'une nature semblable à la vôtre, des infirmités comme les vôtres, une pauvreté au-dessous de la vôtre ; car quelle mère, toute pauvre qu'elle soit, donne à son enfant une crèche pour berceau ? Quel est le nouveau-né qui n'a qu'un peu de paille pour reposer? Jésus est le seul réduit à cette extrémité, et c'est à ce signa qu'il veut être reconnu. S'il voulait faire éclater sa majesté et sa puissance, quelle brillante couronne ornerait sa tête, et quelles pierreries enrichiraient son berceau ! Mais toute cette vaine gloire était indigne de lui. C'est pourquoi il l'a méprisée, il l'a condamnée, et en la condamnant, il l'a rangée parmi ces pompes du siècle auxquelles doivent renoncer tous ceux qui veulent lui appartenir.
2e Point. L'enfance et les langes, l'étable et la crèche, sont donc les marques auxquelles nous reconnaîtrons Jésus, parce que ce sont autant de signes de son amour pour nous ; et plus ils nous paraissent indignes de sa souveraine grandeur et de son infinie majesté, plus ils nous prouvent sa tendresse et sa miséricorde. Ne demandez donc plus pourquoi Jésus venant en ce monde, a voulu naître comme un petit enfant ; saint Chrysostome vous répondra qu'il s'est fait enfant pour gagner votre amour. Et qu'y a-t-il de plus aimable qu'un enfant ? Son innocence, sa simplicité, sa candeur, ses caresses, tout parle en lui, tout attendrit nos cœurs, tout captive nos affections. Oh ! si vous considérez attentivement Jésus Enfant, couché dans sa crèche, pourrez-vous résister à ses charmes ? Les attraits de ce divin Enfant ne seront-ils pas assez puissants pour gagner votre cœur ? Quoi de plus touchant que ses larmes ! quoi de plus attendrissant que ses gémissements, qui demandent votre pardon à la justice de Dieu, son Père ?
ORAISON JACULATOIRE
Infans Jesu, frater noster, miserere nobis.
Enfant Jésus, qui êtes notre frère, ayez pitié de nous.
PRIÈRE
Ô mon divin Sauveur ! si je veux que vous me reconnaissiez pour un des vôtres, lorsque vous reviendrez sur cette terre environné de toute votre gloire, pour juger les vivants et les morts, il faut que je vous reconnaisse moi-même auparavant comme mon Sauveur dans la faiblesse de l'enfance, et dans les infirmités dont vous vous êtes chargé pour moi ; car si je rougis devant les hommes des humiliations que vous avez endurées par amour pour moi, vous rougirez aussi de moi, et vous confondrez mon orgueil devant votre Père et en présence de toute la Cour céleste. Détournez de moi un si grand malheur, ô divin Enfant ! faites que je mette ma gloire à confesser votre saint nom devant les hommes, afin qu'après vous avoir adoré et aimé comme mon Sauveur et mon Dieu, caché sous le voile de l'infirmité, je puisse vous voir et vous contempler environné de toute votre gloire et de toute votre majesté dans la bienheureuse éternité.
EXEMPLE
Constantin orna le temple que sa mère sainte Hélène avait fait bâtir sur la grotte de Bethléem avec tant d'art et de magnificence, qu'il passait pour une merveille de l'univers. On y voyait quatre rangs de colonnes de marbre disposées par cinquante à chaque rang, et d'une beauté et d'un prix inestimable ; sous la voûte resplendissaient des mosaïques dont les vives couleurs représentaient, avec un artifice admirable, toutes les plus belles histoires depuis la création du monde jusqu'à la naissance du Christ. Le pavé était de marbre, les murailles d'albâtre, et le toit de plomb. Ce temple n'eut point d'égal dans l'univers. Un sultan d'Égypte osa porter ses mains sacrilèges sur ce saint édifice ; il en voulait transporter les richesses dans son palais du Caire ; mais on raconte qu'un serpent énorme étant sorti tout à coup du milieu des lambris, ce prodige épouvanta l'audacieux profanateur, et le fit renoncer à son attentat.
PRATIQUE
Ne rougissez point de vous montrer chrétien devant le monde, et d'en accomplir les œuvres.
Reportez-vous à Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration, Méditation sur la Nativité, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, et Méditation sur l’Épiphanie.
vendredi 27 décembre 2019
Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche
4e JOUR
Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche. (Luc, 11, 17)
1er Point. Considérez quel est cet enfant si pauvre, qui n'a d'autre lit qu'une crèche et un peu de paille pour reposer ; rien ne le distingue des autres enfants, si ce n'est son extrême pauvreté. Cet enfant est cependant le Fils du Très-Haut, l'héritier universel de tous les biens de Dieu son Père, le Tout-Puissant, le Dieu fort et admirable, le Rédempteur du monde, le Sauveur des hommes. Qui a donc pu ainsi dépouiller la souveraine grandeur, et réduire celui de qui tout bien procède à une si grande misère ?... L'amour qu'il a pour vous. Car c'est pour vous qu'il est né dans cette étable, qu'il est couché dans cette crèche, qu'il repose sur cette paille. Quel excès d'amour ! quelle ineffable charité ! qui pourra jamais la comprendre ?... Et vous, qu'avez-vous fait jusqu'à présent pour correspondre à tant de bonté ? qu'avez-vous souffert pour sa gloire et pour son amour ? Croyez-vous donc mériter le ciel par le luxe, la vanité, les délices de ce monde ? Voyez si c'est là ce que vous enseigne Jésus, couché si pauvrement dans cette crèche.
Ô Jésus ! la pauvreté de votre étable me touche bien plus que toute la magnificence des palais des rois de la terre ; oh ! que mon cœur est ému en vous voyant pleurer dans cette crèche ! que vos larmes me sont précieuses ! Permettez, divin enfant, que je mêle les miennes aux vôtres ; oh ! qu'il est doux et consolant de pleurer ici-bas avec Jésus ! Tous les plaisirs du monde ne sauraient répandre dans l'âme les délices qu'y produisent les larmes que l'on verse aux pieds de Jésus.
2e Point. Considérez cette pauvre crèche, qui renferme le trésor du ciel, la rançon du monde, la joie des anges et des hommes ; voyez par quelles humiliations Jésus vient guérir votre orgueil ; voyez comment il condamne l'amour des biens de la terre, et comment il réprouve toutes les peines et tous les soins que vous avez pris jusqu'à présent pour les acquérir au détriment du salut de votre âme.
Prosternez-vous au pied de la crèche de cet aimable enfant, regardez-la comme un autel où vous devez faire à Dieu le sacrifice de tout vous-même ; offrez-lui toutes les puissances de votre corps, toutes les facultés de votre âme, pour le servir et l'aimer ; faites-lui un parfait abandon de toutes vos aises et commodités ; sacrifiez-lui toutes les vanités auxquelles vous avez été jusqu'à présent attaché ; dites-lui que vous voulez être tout à lui sans aucune réserve ni partage. Vous pouvez lui raconter confidemment tous vos égarements, lui dire en toute simplicité : Ô Jésus, ô mon Sauveur ! jusqu'à présent je n'avais pas jugé des choses d'ici-bas comme vous ; j'avais estimé et recherché les biens de la terre : mais aujourd'hui vous m'apprenez à les mépriser ; j'avais établi mon bonheur dans ces biens et ces jouissances terrestres, et vous m'apprenez que toute ma félicité consiste à en détacher mon cœur pour l'unir à vous. Oh ! je comprends maintenant que tout cela n'est qu'un pesant fardeau, qui a retardé ma course vers la céleste patrie ; mes pensées et mes sentiments sont bien changés ; je ne dirai plus avec le monde : Bienheureux ceux qui possèdent les biens d'ici bas, mais j’aimerai à dire avec vous : Bienheureux les pauvres, bienheureux ceux dont le Seigneur est le seul bien et l'unique trésor !
ORAISON JACULATOIRE
Infans Jesu, matris divitiae, miserere nobis.
Enfant Jésus, qui êtes toute la richesse de votre sainte Mère, ayez pitié de nous.
PRIÈRE
Ô Jésus ! qui malgré votre extrême pauvreté, comblez tous les vœux et remplissez tous les désirs de votre sainte Mère, faites que je ne désire et ne recherche que vous seul, et que je ne perde jamais votre saint amour, pour acquérir les biens de la terre et devenir riche dans ce monde.
EXEMPLE
L'impie Adrien entreprit dans son délire de soustraire l'étable de Bethléem au culte religieux des chrétiens, et pour mieux réussir dans ce dessein, il y fit placer une statue de l'infâme Adonis, afin qu'on vînt offrir de l'encens à ce favori de Vénus, sur l'hôtel même où les chrétiens venaient adorer le Christ naissant. Crime honteux, sacrilège horrible ; la statue d'Adonis resta debout sur son piédestal cent quatre-vingts ans, tant est grande la patience divine. Enfin, sous le règne de Constantin, sainte Hélène, sa mère, renversa l'idole impure et fit bâtir en ce lieu un temple magnifique. Ainsi tout ce que l'impiété d'Adrien avait inventé pour ensevelir dans l'oubli la crèche si pauvre de notre Roi, et pour éteindre les souvenirs chrétiens en profanant les lieux qui les rappellent, tourna à la honte et à la confusion de l'enfer qui le lui avait suggéré, et c'est ainsi que s'accomplit cette prédiction du prophète Isaïe : Le Seigneur montera sur la nuée légère, il entrera en Égypte, et toutes les idoles tomberont devant sa face, et le cœur de l'Égypte séchera en sa présence.
PRATIQUE
Honorez Jésus dans la personne des pauvres, et faites en ce jour quelques œuvres de charité.
Reportez-vous à Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration, Méditation sur la Nativité, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, et Méditation sur l’Épiphanie.

vendredi 16 novembre 2018
Par son nom, le cimetière prêche la résurrection de la chair
VINGT-ET-UNIÈME LETTRE
Quatrième sermon du cimetière : La résurrection de la chair, — Comment il la prêche. — Par son nom. — Ce nom signifie dortoir. — Belle explication de ce nom par saint Chrysostôme. — Divins exploits de N.-S. — Enchaînement du démon, — Enlèvement de ses trésors. — Deux autres noms du cimetière : Le champ saint. — Histoire. Le champ de Dieu. — Transformation du grain de blé dans le sein de la terre : Image de la transformation de notre corps. — Condition de cette transformation glorieuse.
Mon cher Frédéric,
La sainteté de notre chair, la fraternité indissoluble de tous les hommes en deçà et au-delà du tombeau, l’immortalité de l'âme : tels sont les trois premiers sermons du cimetière. Nous venons, toi et moi, de les entendre. Que dis-je ? tous les peuples les ont entendus, compris et pratiqués. Gravées au plus intime de l’âme, les vérités qu'ils annoncent forment, on peut le dire, une partie intégrante de la nature humaine. C’est au point que ni le déchaînement des passions, ni la barbarie des mœurs, ni les sophismes de l’impiété n’ont pu les faire oublier.
L’éloquent prédicateur nous en réserve un quatrième plus consolant que les autres, dont il est le complément et comme le magnifique bouquet : il va nous parler de la Résurrection de la chair. Recueillons-nous pour l’entendre.
Comment le cimetière prêche-t-il la résurrection de la chair ? Le cimetière lui-même s’empresse de répondre : « Je la prêche par mon nom : je m’appelle dortoir. Le dortoir suppose le sommeil, et le sommeil suppose le réveil. Je ne suis pas une terre qui dévore ses habitants, je suis un reliquaire qui les conserve. Tous ceux qui reposent dans mon sein, sont endormis, aucun n’est mort. Le père dont vous voyez la place n’est pas mort ; il dort. Votre mère n’est pas morte, elle dort. La sœur bien-aimée que vous pleurez n’est pas morte, elle dort : non est mortua puella, sed dormit. »
Dortoir, nom divin, nom révélateur, nom digne d’éternelles bénédictions !
À peine est-il prononcé que le plus éloquent des pères de l’Église s’en fait l’interprète. « Oh ! le beau nom, s’écrie la Bouche de l’Orient, comme il est plein de consolation et de philosophie, et comme il est juste ! II est donc vrai, la mort n’est pas la mort, mais un sommeil et un assoupissement passager (Mors non est mors, sed somnus et dormitio temporaria. Ad Popul. Antioch. Homil. XXI). En souvenir du jour (le vendredi saint), où Notre-Seigneur est descendu chez les morts, nous sommes assemblés en ce lieu, et ce lieu s’appelle cimetière, afin que vous sachiez que les morts, et ceux qui reposent ici ne sont pas morts, mais seulement endormis (Cum igitur hodie Dominus ad mortuos descendent, ea de causa hic colligimur ; oh id ipse etiam locus coemeterium nominatus est, ut discas mortuos, et eos qui hic siti sunt, non mortuos sed somnopitos esse et domire. De coemet. et cruce, Opp. t. II, p. 469, n. 1, édit. Gaume).
« Avant la venue du Rédempteur, la mort s’appelait mort ; mais depuis que le fils de Dieu est venu et que, pour donner la vie au monde, il a souffert la mort, la mort ne s’appelle plus mort, mais sommeil et assoupissement. C’est lui-même qui lui a donné ce nom, et ses apôtres l’ont imité. La preuve en est dans les paroles de ce divin Maître : Notre ami Lazare dort : Lazarus amicus noster dormit (Joan, xi, 11). Il ne dit pas : il est mort, bien qu’il le fût réellement. Afin que vous sachiez que ce nom de sommeil, pour désigner la mort, était nouveau, voyez comme les apôtres en sont troublés et prenant le change, disent : Seigneur, s’il dort, il est sauvé : si dormit, salvus erit (Ibid). »
Même langage dans la bouche de saint Paul. Dans ses différentes épîtres, il appelle la mort un sommeil et les défunts des endormis (I Cor., xv, 18 ; 1 Thessal., iv, 14 ; Eph.,v, 14).
Nulle part le grand Apôtre n’est plus explicite que dans sa première lettre aux Thessaloniciens. « Nous ne voulons pas, frères, que vous ignoriez ce qu'il en est des endormis, afin que vous ne vous attristiez pas comme ceux qui n’ont point d’espérance. Si, en effet, nous croyons que Jésus est mort et ressuscité ; ainsi Dieu lui réunira ceux qui se sont endormis avec Jésus (1 Thess., xv, 12, 13). »
« Voyez, continue saint Chrysostome, comme partout la mort est appelée un sommeil. C’est pour cela que le lieu où reposent les défunts est appelé cimetière, ce qui veut dire dortoir ; nom plein de consolation et de philosophie. Lors donc que vous conduisez ici un mort, ne vous désolez pas ; vous ne le conduisez pas à la mort, mais au sommeil : ce nom suffit pour vous consoler. Souvenez-vous oh vous le conduisez : au dortoir ; et quand vous le conduisez, c’est après la mort du Christ, alors que tous les liens de la mort ont été coupés (Vide quomodo ubique mors nominatur somnus; quâde causa et locus coemeterii, quasi dicas, dormitorii nomen, invenit. Utile enim hoc nomen est, et philosophiæ multæ plenum. Quando igitur huc mortuum ducis, ne ipse te concidas. Non enim ipsum ad mortem, sed ad somnum ducis, sufficit tibi nomen hoc ad calamitatis solatium et levamen. Disce quo ducas: in coemeterium; et quando ducis, post mortem Christi, postquam nervi mortis excisi sunt. Ibid.). »
Comment et par qui ces liens de la mort ont-ils été coupés, sa prison non-seulement ouverte et forcée, mais détruite ? Comment, en un mot, le cimetière a-t-il conquis son aimable nom ? L’éloquent patriarche va nous le dire. Prête l’oreille, mon cher Frédéric, à ce langage auquel le paganisme n’a rien à comparer.
« Aujourd’hui Notre-Seigneur a parcouru tous les enfers ; aujourd’hui il a brisé les portes d’airain ; aujourd’hui il a fait voler en éclats les verrous de fer (Ps., CVIII ; Is., XLV, 2). Voyez la justesse de ce langage ! Il ne dit pas : Il a ouvert les portes d’airain, mais il les a brisées, afin que la prison soit désormais inutile. Il ne dit pas : il a enlevé les verrous, mais il les a mis en pièces, afin que la réclusion soit désormais impossible. Là où il n’y a plus ni porte ni verrous, nul ne peut être enfermé. Quand donc le Fils de Dieu a brisé, qui pourra réparer ? Jusqu’au Messie, nul ne put persuader à la mort de relâcher un seul de ses captifs ; mais le Fils de Dieu, descendu dans son ténébreux empire, l’a forcée de se soumettre à sa toute-puissance (Is., XLV, 2). »
Par quelle succession de victoires, le vainqueur de la mort est-il arrivé à la délivrance des captifs ? Écoute encore saint Chrysostome, que je ne me lasse pas de citer. « Le Sauveur du genre humain commença par enchaîner le Fort armé, puis il lui enleva ses trésors. Voilà pourquoi le prophète nous parle de trésors ténébreux, invisibles (Ibid., XLV, 3). Ils étaient vraiment enveloppés de ténèbres, jusqu’à la descente du soleil de justice qui les éclaira de sa lumière, et de l’enfer fit le ciel. Car là où est le Christ, là est le ciel. Or, le prophète appelle l’enfer un trésor ténébreux, avec raison ; car d’immenses richesses y étaient déposées.
« Toute la nature humaine, vrai trésor de Dieu, volée par le démon séducteur du premier homme, était là prisonnière sous l’empire de la mort. De même qu’un monarque, libérateur de ses sujets, après s’être emparé d’un chef de brigands qui parcourt les villes et pille partout, puis va cacher ses rapines dans des cavernes, enchaîne le malfaiteur, le livre à la justice et fait transporter son injuste butin dans le trésor royal ; ainsi a fait Jésus-Christ. Après avoir, par sa mort, enchaîné le chef des brigands et le gardien de son antre, le démon et la mort, il lui a enlevé tous ses trésors, c’est-à-dire le genre humain, et les a transportés dans son royal trésor. C’est là ce que saint Paul nous dit par ces paroles : « Il nous a arrachés à la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume de son amour (Coloss., I, 13. Ibid., n. 2). »
Quel beau mot, mon cher Frédéric, que le mot de cimetière ! Les solidaires eux-mêmes ne peuvent le prononcer sans condamner leur doctrine, et sans exprimer l’article le plus consolant du symbole des nations civilisées.
Dans la langue catholique, le cimetière a encore deux autres noms par lesquels le grand prédicateur prêche également le dogme de la résurrection. Il s’appelle le champ saint Campo Santo, et le champ de Dieu, Campus Dei.
Campo Santo est le nom qu’il porte généralement en Italie ; et ce nom est pris au sérieux. Tu sais que l’ancienne République de Pise, une des grandes puissances maritimes du moyen âge, organisa une expédition en Orient, pour apporter chez elle de la terre de Judée, sanctifiée par les pas de Notre-Seigneur. C’est avec cette terre qu’elle composa son cimetière, son Campo Santo, admirable monument que tu as vu comme moi.
Pourquoi tant de dépenses ? Demandons-le à la foi de ces âges héroïques. Ils nous répondront : À nos yeux rien n’est plus noble, plus saint que le corps de l'homme, destiné à une gloire immortelle, et à nos yeux nulle terre n’est plus digne de lui servir de dortoir passager, que la terre que foula de ses pieds et arrosa de ses larmes le divin Rédempteur. Voilà pourquoi nous n’avons reculé devant aucune dépense, devant aucune fatigue pour en faire notre lit, le lit de nos enfants et de nos concitoyens.
Dans cette sublime profession de foi au dogme de la résurrection, les Pisans avaient été précédés par sainte Hélène. Tu n’as pas oublié que la grande Impératrice, dans son voyage réparateur en Palestine, fit creuser le champ du sang, l’Haceldama, dont les galères impériales apportèrent la terre jusqu’à Rome.
Le champ avait été acheté par les Juifs pour les trente deniers de Judas, et destiné à la sépulture des étrangers. Afin que cette destination, en quelque sorte prophétique, fût littéralement accomplie, cette terre saintement historique forme encore aujourd’hui le cimetière des pèlerins. Qui n’a vu, près du Vatican, ce dortoir digne de tant de vénération ?
Non moins éloquent est l’autre nom du cimetière : Campus Dei, le champ de Dieu. Le créateur, le conservateur, le restaurateur de toutes choses, Dieu est un semeur, lui-même s’appelle de ce nom : Exiit qui seminat seminare... nonne bonum semen seminasti ? Tout semeur a son champ. Dieu a le sien : c’est le cimetière régulièrement contigu à l’église, maison du grand Père de famille. Le laboureur ordinaire sème plusieurs espèces de grains dans son champ. Dieu n’en sème qu’une et toujours la même.
Que fait le grain dans la terre ? Il commence par se déformer et par pourrir.
Ce grain est nu, il n’a plus ni paille, ni feuilles, ni tiges, ni enveloppes protectrices.
À peine est-il couvert d’une pellicule légère, qu’il dépouillera bientôt. Ainsi réduit à sa plus simple expression, le laboureur, par un acte de foi inébranlable à la résurrection, le confie résolument à la terre, dans le sein de laquelle il va subir une glorieuse transformation.
Sa foi ne le trompe pas. Après quelques mois, le champ se couvre de merveilles. Ce grain mort ressuscite. D’un seul grain en naissent plusieurs. Ces grains ne sont pas nus comme leur père, enfouis comme lui dans le sein de la terre. Au contraire, ils se montrent aux rayons du soleil, s’élèvent vers le ciel. Ils apparaissent richement vêtus, entourés de feuilles, ornés de fleurs, et gracieusement portés sur des tiges légères, que le vent fait ondoyer, comme la mère qui ébranle en sens divers le berceau de son enfant (Seritur solummodo granum sine folliculi veste, sine fundamento spicae, sine munimento aristae, sine superbia culmi. Exurgit autem copia foeneratum, compagine aedificatum, ordine structum, cultu munitum et usquequaque vestitum. Hæc sunt ei corpus a Deo aliud, in quod non abolitione, sed ampliatione mutatur. Tertull., De resurr. car., c. LII).
Quel est le grain que Dieu sème dans son champ ? le plus beau, le plus précieux, le plus aimé de tous les grains : le corps de l’homme, formé à son image, racheté de son sang, héritier de son bonheur et de sa gloire. Dans le respect universel pour les tombeaux, nous avons vu avec quel soin jaloux Dieu veille sur son champ et sur le grain qu’il renferme. La saison des semailles humaines est le temps. Au premier jour de l’éternité, le genre humain se lèvera comme une immense moisson : surget messis generis humani.
C’est alors que le corps de l'homme, après avoir subi dans le sein de la terre, les mêmes transformations que le grain de blé, apparaîtra à nos yeux glorieux des mêmes prérogatives et reformé sur le corps du nouvel Adam ressuscité, lumineux, agile, subtil, impassible. Comme le grain de blé doit les siennes à l’éternel principe de vie, déposé dans son sein par la parole créatrice ; ainsi notre corps devra sa résurrection et ses gloires éternelles, au germe divin déposé en nous par le Rédempteur, dans notre union avec lui par la communion in re vel in voto.
Mais souvenons-nous, mon cher ami, que, pour ressusciter, il faut mourir. Mourons donc au vieil homme, afin de ressusciter à l’homme nouveau. Comme le grain de blé, déposé dans le sein de la terre, se dépouille de tout ce qui n’est pas le principe divin de sa transformation, dépouillons-nous de tout ce qui n’est pas Dieu, de Dieu et pour Dieu. C’est la condition indispensable de notre glorieuse immortalité ; car telle est la loi de notre union avec le nouvel Adam. « Si nous mourons avec lui, dit l’Apôtre, nous ressusciterons avec lui (Rom., vi, 5 — Sicut ramus in arbore insitus, moriente quasi per hiemem arbore ; ille pariter etiam ipse commoritur ; et rursum, arbore tempore veris quasi resurgente, una quoque ramus resurgit : sic qui Christo consitus peccato commoritur in hieme hujus vitæ et passionis : et hic Christo quoque, in vere illo universali resurrectionis, cum novum coelum et terra nova repupullascent, consurget ad gloriam. Orig., apud. Cor. a Lap., in Hom., vi, 5). »
En attendant ce jour, le plus désirable des jours, dépouillons-nous, mourons, traversons les choses du temps, comme l’oiseau traverse les airs sans être arrêté par les vents ni par la pluie : Sic transeamus per bona temporalia ut non amittamus oeterna.
Tout à toi.
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