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dimanche 12 juin 2022

Action du Saint-Esprit dans l'Église



C'est en lui (Jésus-Christ) que vous êtes formés tous ensemble comme un édifice, pour être la demeure de Dieu par le Saint-Esprit. (Ephés., II, 22)

Le règne visible du Saint-Esprit a succédé au règne visible de Jésus-Christ. « Avant l'Incarnation, le Saint-Esprit a instruit et édifié les individus, et parlé par les prophètes, en vertu de sa lumière et de sa puissance, mais avec un exercice intermittent de ses manifestations : maintenant, il est personnellement et substantiellement présent dans le corps de Jésus-Christ, tout à la fois enseignant et sanctifiant sans interruption, avec une voix divine perpétuelle et une puissance sanctifiante perpétuelle. Nous sommes, par conséquent, sous la direction personnelle de la troisième personne, aussi réellement que les Apôtres étaient sous la direction de la seconde (Mgr Manning, Mis. temp. du Saint-Esprit, p. 94, 69). »

« Le mystère de l'Ascension forme la limite entre les deux règnes divins ici-bas, le règne visible du Fils de Dieu et le règne visible de l'Esprit-Saint (Pour que la mission du Saint-Esprit s'accomplît de manière à donner plus de gloire au Fils, il était juste qu'elle n'eût lieu qu'après l'intronisation du Verbe incarné à la droite du Père, et il était souverainement glorieux, pour la nature humaine, qu'au moment de cette mission, elle fût indissolublement unie à la nature divine dans la personne du Fils de Dieu, en sorte qu'il fût vrai de dire que l'Homme-Dieu a envoyé le Saint-Esprit sur la terre. D. Guéranger, An. lit. p. 327) Et afin que nous connaissions quelle est la majesté de ce maître nouveau qui va régner sur nous, Jésus nous déclare la gravité des châtiments qu'attireront sur eux ceux qui l'offenseront : Quiconque, dit-il, aura proféré une parole contre le Fils, elle lui sera pardonnée ; mais celui qui aura parlé contre le Saint-Esprit, il n'en obtiendra le pardon ni en ce monde ni en l'autre. (S. Matth. XII, 32) (D. Guéranger, An. lit., p. 301. — Le péché contre le Saint-Esprit ne se borne pas au blasphème ni à un acte passager ; il s'étend à plusieurs prévarications et constitue même un état permanent. Suivant les Pères, les théologiens et S. Thomas en particulier, le désespoir du salut, la prétention de se sauver sans mérite ou d'être pardonné sans pénitence, l'attaque de la vérité connue, l'envie de la grâce d'autrui, l'obstination dans le péché, l'impénitence finale, sont autant de péchés contre le Saint-Esprit. La raison en est que ces péchés sont des péchés de pure malice, surtout le troisième, qui est proprement le péché foudroyé par le Sauveur. Comment faut-il entendre que le péché contre le Saint-Esprit est irrémissible ? S'il s'agit de l'impénitence finale, il demeure rigoureusement vrai que le péché contre le Saint-Esprit est irrémissible. S'agit-il des autres péchés contre le Saint-Esprit ? l'irrémissibilité doit s'entendre, non de l'impossibilité absolue, mais de l'extrême difficulté d'en obtenir le pardon. Mgr Gaume, t. II, ch. XLIII))

Le corps de Jésus-Christ, qui est l'Église, est constitué par le Saint-Esprit. "Avant le jour de la Pentecôte, les membres n'étaient pas unis à la tête, ni les uns aux autres, ni comme corps au Saint-Esprit. Or, ce sont ces trois unions divines qui constituent l'organisation du corps mystique. Et ces trois unions furent constituées par la mission que reçût le Saint-Esprit du Fils incarné, par sa venue et pas son habitation dans les membres de Jésus-Christ. Par l'esprit d'un homme, dit saint Augustin, esprit par lequel je suis moi-même un homme, je tiens ensemble tous les membres ; je leur commande de se mouvoir. Les fonctions des membres sont divisées ; mais un esprit les tient tous en un. Ce que notre esprit, c'est-à-dire notre âme, est à nos membres, le Saint-Esprit l'est aux membres de Jésus-Christ, au corps de Jésus-Christ, qui est l'Église (Mgr Manning, p. 86, 63). »
Le Saint-Esprit manifeste d'une manière visible sa présence et son opération par l'Église visible de Jésus-Christ. « Avant l'Incarnation, il opérait en restant invisible, et sans révéler la loi de ses opérations. Maintenant il a pris le corps mystique, comme l'incorporation visible de sa présence, et le canal révélé de sa grâce. L'Église visible est une création si purement divine et ses dons sont si visiblement surnaturels, qu'on ne peut la faire remonter à aucune cause ou origine inférieure. L'Église une et visible est maintenant ce que les langues de feu étaient le jour de la Pentecôte, le témoin de la mission de la venue et de la présence perpétuelle de l'Esprit du Père et du Fils. Elle est, en outre, l'instrument de sa puissance et l'organe de sa parole (Ibid., p. 87, 89). »
Les perfections de l'Église dérivent de l'union indissoluble du Saint-Esprit avec elle. « L'union de l'Esprit avec le corps est un acte divin analogue à l'union hypostatique. De même que, dans l'Incarnation, il y a une communication des perfections du Saint-Esprit deviennent les dons du corps. L'Église est impérissable, parce que celui qui l'anime est Dieu ; indivisiblement une, parce qu'il est numériquement un ; sainte, parce qu'il est la source de la sainteté ; infaillible dans sa croyance et dans son enseignement, parce que sa lumière et sa voix sont immuables. Ce que l'Église était dans le commencement, elle l'est maintenant et elle le sera toujours dans toute la plénitude de ses dons divins, parce que l'union entre le corps et l'Esprit est indissoluble (Mgr Manning, p. 83). »

L'Église, sa hiérarchie et son gouvernement sont évidemment et sans conteste l'ouvrage du Saint-Esprit. (Saint Basile)

Le concile de Constantinople, dans son symbole, qui est le même que celui de Nicée, dit seulement que le Saint-Esprit procède du Père ; les mots et du Fils n'y furent pas ajoutés, parce qu'alors on n'avait pas encore mis en question ce point de croyance. Mais, depuis l'année 447, les Églises d'Espagne, et, dans la suite, d'autres Églises d'Occident ajoutèrent au symbole ces autres paroles, comme étant les expressions mêmes dont l'Écriture se sert.
Photius, archevêque de Constantinople en 866, et Michel Cérulaire en 1043, aussi archevêque de Constantinople, profitèrent de cette addition pour se séparer de l'Église. En 1098, les Grecs abjurèrent leur erreur, et se réunirent à l'Église romaine. Toutefois, la joie que ce retour causa à l'Église fut de courte durée ; le schisme recommença quelque temps après. Dans le concile de Florence, tenu en 1439, les Grecs reconnurent de nouveau que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, et ils signèrent avec les Latins la même profession de foi. Mais bientôt ils retombèrent dans leur erreur, renouvelèrent le schisme, et ils y persistent encore. C'est à ce schisme, et ils y persistent encore. C’est à ce schisme qu'on doit attribuer leur asservissement au joug odieux du musulman. Il y a une étonnante ressemblance entre le châtiment de Jérusalem, qui n'avait pas voulu reconnaître le Fils, et celui de Constantinople, blasphématrice du Saint-Esprit (lire ce frappant parallèle longuement développé dans Mgr Gaume, ch. XLVIII).

(Les sept dons du Saint-Esprit)


Reportez-vous à Nature et excellence des sept dons du Saint-Esprit, Moyens pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du Saint-Esprit et de ses opérations en général : Ce qu'est le Saint-Esprit, sa mission temporelle, Prière pour demander au Saint-Esprit la victoire sur le respect humain, Promesse d'observer plus fidèlement à l'avenir les maximes de l'Évangile, Prière pour demander les douze fruits du Saint-Esprit, Prière pour demander la grâce de devenir parfait chrétien, Prière pour demander au Saint-Esprit l'abondance de ses grâces, Quelles résolutions prendre au jour de la Pentecôte ?, La Pentecôte : Quel est l'événement dont l'Église célèbre la mémoire en ce jour ?, Méditation pour le Samedi d'après la Pentecôte : Jésus sortant de la synagogue entra dans la maison de Simon, Méditation pour le Vendredi d'après la Pentecôte : Jésus prêchant dans la synagogue, voilà que des hommes apportent un paralytique dans son lit, Méditation pour le Jeudi d'après la Pentecôte : Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons, Méditation pour le Mercredi d'après la Pentecôte : Quiconque écoute mon Père et se rend docile pour apprendre ce qu'il lui enseigne, vient à moi, Méditation pour le Mardi d'après la Pentecôte : Je suis la porte ; celui qui entrera par moi sera sauvé, Méditation pour le Lundi d'après la Pentecôte : La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, Méditation pour le Dimanche de la Pentecôte : Le Saint-Esprit que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera, Instruction sur le Saint-Esprit, Mission du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Pentecôte, Méditation sur la Fête de la Pentecôte : ils furent tous remplis du Saint-Esprit, Méditation pour la veille de la Pentecôte, Veille de la Pentecôte : Je prierai mon Père, et il vous donnera, pour demeurer éternellement avec vous, un autre consolateur, qui est l'Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, Méditation pour le Jour de la Pentecôte, Preuves directes de la divinité du Saint-Esprit : noms, attributs et œuvres, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte Trinité, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit, Le Saint-Esprit dans l'Ancien Testament, promis et figuré, Le Saint-Esprit prédit, Le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, première création : La Sainte Vierge Marie, Seconde création du Saint-Esprit : Notre Seigneur Jésus-Christ, Troisième création du Saint-Esprit : l’Église, Méditation pour le Dimanche de la Sainte Trinité, Neuvaine préparatoire à la Fête de la Pentecôte : Prière pour demander les sept Dons du Saint-Esprit, Méditation pour le Mercredi après la Pentecôte, Méditation pour le Mardi après la Pentecôte, Méditation pour le Lundi de Pentecôte, XIe Dimanche après la Pentecôte : Réflexions pratiques, Accueillir le Saint Esprit de Dieu, Litanie du Saint-Esprit, Méditation pour la Fête de l'Ascension, Instruction sur la Fête de l'Ascension, Méditation pour le Jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, Le Seigneur Jésus fut élevé dans le ciel, et il est maintenant assis à la droite de Dieu, Les Apôtres et les Disciples ayant adoré Jésus-Christ, s'en retournèrent remplis de joie à Jérusalem, Quand le Consolateur que je vous enverrai de la part de mon Père, l'Esprit de vérité qui procède de mon Père, sera venu, il rendra témoignage de moi, Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi, Je vous ai dit toutes ces choses, afin que vous ne vous scandalisiez point, Un temps viendra où quiconque vous fera mourir, pensera faire un sacrifice à Dieu, Ils vous traiteront de la sorte, parce qu'ils ne connaîtront ni mon Père ni moi, Je vous ai dit ces choses, afin que lorsqu'elles arriveront, vous vous souveniez que je vous les ai prédites, Actes avant la Confirmation : Prière au Saint-Esprit et Acte de demande, Méditation que les enfants peuvent faire avant de recevoir le sacrement de la Confirmation au Jour de la Pentecôte et Prière pour demander ou pour renouveler en soi la grâce du sacrement de Confirmation.















vendredi 4 mars 2022

Le malheur du monde en ce qu'il n'est point du Royaume de Dieu


Rencontre de Sainte Thérèse d'Avila et de Saint Jean de la Croix

C'est notre Seigneur Jésus-Christ lui-même qui nous enseigne cette vérité. Il déclare hautement et publiquement en saint Jean, que son Royaume n'est pas de ce monde ; et il veut si fortement que les hommes le sachent, qu'il le répète deux fois. Il dit à son Père, que ses Disciples ne sont pas de ce monde, comme il n'en est pas. Et il le faut bien, puisqu'ils ont l'honneur d'être ses membres : car les membres d'un corps ne sont pas où le chef ne se rencontre point. Au contraire il disait aux Juifs : Vous êtes de ce monde, et je ne suis pas de ce monde.
Malheur au monde donc, puisque Jésus-Christ n'en est point. Il est donc sans Jésus-Christ, il demeure donc en lui-même. Et que fera-t-il, que deviendra-t-il dans sa faiblesse, dans sa misère, dans son rien ? Que profite à l'homme, dit notre Maître, de gagner tout le monde, s'il perd son âme ? Posséder tous les Empires, avoir toutes les Couronnes, jouir de tous les honneurs, de tous les plaisirs, de tous les biens de la terre, c'est ce qui ne sert de rien, si avec toutes ces choses on perd malheureusement son âme. Or sa perte est bien assurée sans notre Seigneur Jésus-Christ. Il n'y a point de salut en aucun autre, nous dit le Saint-Esprit dans les Actes des Apôtres ; car il n'y a point sous le ciel d'autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés. Malheur au monde, parce que les Disciples de Jésus-Christ n'en sont point, comme leur divin Maître n'en est pas. Malheur au monde, puisque les Juifs, les Gentils, les Infidèles en sont. Voilà ses disciples, ses sectateurs. Être du monde, c'est être comme les Juifs et comme les païens. Étrange état donc de ces gens, dont l'on dit qu'ils sont du monde, et qu'ils sont même bien du monde, c'est-à-dire, que non seulement ils sont malheureux, mais qu'ils sont plongés dans un extrême malheur. Héla, s'ils le connaissaient, et si les hommes trompés par l'estime qu'ils en font, le savaient ! Mais les paroles de Jésus-Christ font peu d'impression dans la plupart des esprits.
Comme cet adorable Sauveur voit que ses Disciples ne sont pas du monde, il s'adresse à son Père, et il lui fait une grande prière de les en séparer en vérité. Tous les Chrétiens en sont séparés par la sainteté de la grâce de leur Baptême, dans lequel ils y renoncent, et à toutes ses pompes. Mais ils en sont si séparés, que l'Apôtre nous déclare nettement, que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, avons été baptisés dans sa mort ; parce que nous avons été ensevelis avec lui par le Baptême, pour mourir avec lui : afin que comme Jésus-Christ est ressuscité par la gloire et par la puissance de son Père, de même aussi nous marchions dans une nouvelle vie. Étant certain que si nous sommes entés en lui par la ressemblance que nous avons eue à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection ; car nous savons que notre vieil homme a été crucifié avec lui. Si nous sommes donc tous morts par le Baptême avec Jésus-Christ, nous ne devons avoir aucune part avec le monde, de même que les morts n'y en ont plus. Il faut que la grâce du détachement nous en sépare aussi véritablement, que la mort nous en prive généralement. Il faut y être, comme si l'on n'y était pas. Il faut s'y regarder toujours comme mort ; y vivre au milieu de sa contagion, sans en contracter rien de sa corruption. L'Apôtre, qui était l'un des véritables Disciples de notre Seigneur Jésus-Christ, assure ensuite que le monde lui est crucifié, et qu'il est crucifié au monde ; parce qu'étant mort avec Jésus-Christ, tout était mort pour lui en même temps. Il n'avait ni de vie, ni de considération pour aucune des choses pour lesquelles Jésus-Christ ne vit plus ; car il n'est point ressuscité pour vivre dans ce monde, et selon la vie de ce monde, c'est comme parle un pieux Interprète de ces paroles de l'Apôtre ; mais en Dieu et pour Dieu. De la même sorte ce grand Apôtre était mort à l'égard du monde, et il ne pouvait rien trouver en lui, que la privation de la vie qui est selon lui, et que l'opprobre et l'infamie des personnes crucifiées. Il était à l'égard du monde, comme les personnes qui meurent sur un gibet ; aussi il déclare qu'il en était traité, comme les ordures de toute la terre.
Le véritable caractère de tous ceux qui sont à notre Seigneur Jésus-Christ, est d'être morts au monde, et par suite de n'en être plus : c'est ce qui les distingue d'avec les Juifs et tous les infidèles, dont le caractère au contraire est d'être du monde. Cependant grand nombre de Chrétiens ne laissent pas d'être du monde. C'est pourquoi le Fils de Dieu priant pour ses Disciples, il demande à son Père qu'il les en sépare en vérité, et non seulement par des apparences extérieures. C'est à quoi les personnes du Cloître doivent prendre garde particulièrement ; puisqu'ils ne sont pas du monde, dit notre Maître à son Père, comme je n'en suis pas : séparez-les du monde en vérité. Votre parole est la vérité ; c'est-à-dire, cette doctrine est votre vérité, dans laquelle ils doivent être sanctifiés, non selon le monde, mais selon vous ; non selon les sens, mais selon leur régénération par le Baptême.
Ensuite il dit : Je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'ils soient aussi sanctifiés dans la vérité. C'est donc pour nous que cet aimable Sauveur s'est sanctifié, ou séparé dus son entrée au monde. Il s'en est séparé par sa naissance pauvre dans une étable ; dans toute la vie, vivant dans la pauvreté, le mépris et la douleur, caché dans la boutique d'un Charpentier ; dans sa vie convertissante, par les contradictions, humiliations qu'il a souffertes ; à sa mort, expirant ignominieusement sur une croix. Voilà ce qu'il a fait en notre nom, afin qu'au moins le détachement de toutes les choses de la terre fût dans nous dans la vérité. Car ce n'a pas été seulement pour ses Apôtres qu'il a prié de la manière ; car il dit encore à son Père : Ce n'est pas seulement pour eux que je vous prie, mais c'est aussi pour ceux qui croiront en moi par leurs paroles. Voyez, mon cher Lecteur, si vous en êtes vraiment du nombre, si la prière du Fils de Dieu est accomplie en vous. Êtes-vous séparé du monde en vérité ? n'y tenez-vous plus ? y êtes-vous mort ?
Y avez-vous la grâce d'y souffrir beaucoup de traverses et de contradictions ? Le feu Père Condren, l'un des plus illustres morts au monde de notre siècle, dont Dieu seul était son ciel, sa terre, tous ses honneurs, tous ses plaisirs, et tous ses biens ; qui n'a vécu que de l'esprit du sacrifice de tout l'être créé à la grandeur de Dieu, disait qu'il y avait grand sujet de craindre pour ceux qui possèdent leur repos en ce monde, et grand sujet d'espérer pour ceux dont les affaires sont toujours traversées. Le serviteur n'est pas plus grand que le maître, nous enseigne le Sauveur de tous les hommes. Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï le premier. Si vous eussiez été du monde, le monde eût aimé ce qui était à lui ; mais le monde vous hait, parce que vous n'êtes pas du monde. Grand sujet donc de joie d'en être haï, et délaissé, et méprisé ; et c'est ce qui arrive ordinairement à ceux qui sont particulièrement à notre Seigneur : ni leurs paroles, ni leurs conversations, ni leur manière de vie ne plaisent pas au monde, qui se retire d'eux, qui ne les fréquente pas. Il faut être du monde pour lui plaire, y éclater, y faire bruit, avoir équipage, du train. Ceux-là ne manquent pas de visites, d'honneurs, de respects. Ils sont même recherchés par ceux qui par état sont séparés du monde, et dont l'esprit n'en étant pas entièrement détaché, ne considèrent pas beaucoup ceux qui ne font pas grande figure. C'est assez à un Ecclésiastique de n'avoir pas de biens, de vivre ne pauvreté, de n'avoir pas de train, pour n'être pas considéré dans les compagnies, pour ne recevoir pas de visites, pour être au rebut, et de ceux mêmes qui d'autre part font profession de pauvreté. Mais bienheureux ceux qui n'ont point de part en un monde dont le Fils de Dieu n'est pas, dont tous ses véritables Disciples n'en sont pas.
Malheureux ceux qui sont du monde, puisqu'il déclare que son Royaume n'en est pas. Il ne faut qu'avoir des yeux et les ouvrir pour découvrir pleinement cette vérité. Les Rois de la terre y sont obéis, y sont respectés, ils y ont leurs Officiers, et il y en a que l'on appelle pour ce sujet les Gens du Roi, ils font exécuter ponctuellement leurs ordres ; et si quelqu'un était assez misérable pour parler contre l'obéissance et le respect qui leur son dûs, à plus forte raison si l'on se révoltait contre eux, aussitôt on se saisirait de ces personnes, et on le doit faire, on les punirait. Dieu cependant est blasphémé par quelques-uns, il est offensé de tous côtés, les crimes deviennent publics, les scandales éclatent ; on attaque Dieu jusque dans sa propre maison, dans ses Églises par les irrévérences qui s'y commettent, tout demeure impuni. L'un des premiers Princes du Royaume, qui s'était donné à Dieu spécialement dans les dernières années de sa vie, voyant quantité de personnes qui lui faisaient la cour, dit à ceux qui étaient proches de lui : Si j'offensais Dieu, par une de ces personnes n'en dirait mot ; si l'on me faisait la moindre insulte, toutes seraient dans l'émotion, mes Officiers mettraient l'épée à la main pour ma défense, on arrêterait aussitôt la personne qui m'aurait voulu insulter.
Ce Prince disait une vérité, qui n'a pas seulement lieu à l'égard des personnes de sa haute qualité, dont la crainte pourrait empêcher ceux qui ne sont pas encore morts au siècle, de prendre la liberté de les faire souvenir de leurs offenses contre Dieu. Mais ce qui est incompréhensible, on garde même le silence à l'égard des personnes les plus viles de la terre. Que l'on entende blasphémer un homme de rien dans les rues, on ne dit mot ; que l'on entende proférer des paroles déshonnêtes, on se tait. Dans les Églises où l'on a assez d'insolence pour y traiter avec peu de respect la Majesté infinie d'un Dieu, on n'a pas assez de hardiesse pour s'y opposer : dans les compagnies on y rougit pour l'Évangile, on n'oserait en soutenir les maximes.
Il y a encore plus : les Rois de la terre envoyant des ordres, donnant des déclarations pour empêcher les crimes publics, les scandales, les blasphèmes, les irrévérences dans les Églises, enjoignant à leurs Officiers d'y tenir la main, les menaçant même de peines ; tous ces ordres demeurent sans exécution, on les néglige. Si l'on y veille un peu de temps, comme on a fait il y a peu, au sujet des irrévérences dans les Églises, ensuite des ordres du Roi, et sur les plaintes que les nouveaux convertis faisaient, qui s'étonnaient du peu de respect que l'on avait pour la présence du Corps d'un Dieu dans nos Temples, dont on leur faisait un article de Foi ; et qui disaient que l'on était beaucoup plus modeste dans ceux qu'ils quittaient, où l'on ne croyait pas cette présence. Si l'on a veillé quelque temps pour faire observer les ordres de notre grand Monarque sur ce sujet, ils ont été bientôt négligés.
Disons encore que le Royaume de notre Seigneur Jésus-Christ, bien loin d'avoir quelque lieu dans le monde, y trouve des oppositions de toutes parts. Il suffit souvent d'y proposer quelque dessein pour sa gloire, pour y rencontrer des contradictions. Les plus grandes œuvres pour son honneur sont celles qui sont les plus combattues. Les personnes qui travaillent le plus pour l'établissement de ses divins intérêts, sont celles que l'on persécute. Chose étonnante parmi des Chrétiens ! que le relâchement s'introduise, soit dans le Clergé, soit parmi les Religieux, on ne fait pas grand bruit, on le tolère ; et c'est ce qui est cause de tous les désordres qui en arrivent. Que l'on travaille pour le rétablissement de la discipline ecclésiastique, ou l'observance régulière, on y aura des difficultés inexplicables. Sainte Thérèse dans ces derniers siècles, et ce Séraphin terrestre le bienheureux Jean de la Croix s'appliquèrent avec un zèle divin pour rétablir le premier esprit du Carmel : quand ils auraient conspiré contre l'État, et qu'ils auraient pris des desseins de perdre les villes et les Provinces, on n'en aurait pas été plus ému. Quelles persécutions n'ont-ils pas souffertes, les prisons, les calomnies, et toutes sortes d'opprobres !

(Le malheur du monde, M. Boudon)


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mercredi 16 février 2022

ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, DEUXIÈME PARTIE, Leçon XLVIII : Deuxième Commandement


ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE

DEUXIÈME PARTIE

Contenant l'histoire et l'explication de la Religion

depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension


XLVIIIe LEÇON


DE NOTRE UNION AVEC NOTRE-SEIGNEUR,

LE NOUVEL ADAM, PAR LA CHARITÉ.

SECOND COMMANDEMENT.


Les trois enfants dans la fournaise louant Dieu (Doré)

Q. Quel est le second commandement de Dieu ?
R. Voici le second commandement de Dieu : Dieu en vain tu ne jureras ni autre chose pareillement.

Q. Que nous ordonne-t-il ?
R. Il nous ordonne d'honorer le nom de Dieu par nos paroles, et nous défend de le déshonorer : le nom de Dieu, c'est la puissance, la sagesse, la bonté, la majesté de Dieu et Dieu lui-même.

Q. Quels sont les moyens d'honorer Dieu par nos paroles ?
R. Les moyens d'honorer Dieu par nos paroles sont : la prononciation respectueuse du nom de Dieu, le serment, la louange et le vœu.

Q. Qu'est-ce que prononcer le nom de Dieu avec respect ?
R. Prononcer le nom de Dieu avec respect, c'est le prononcer en se rappelant et en honorant les divines perfections qu'il exprime ; on le déshonore quand on le prononce avec légèreté et à tout propos.

Q. Qu'est-ce que jurer ou faire serment ?
R. Jurer ou faire serment, c'est prendre Dieu à témoin de ce qu'on assure : le serment honore Dieu, parce que c'est un hommage rendu à la vérité, à sa justice et à sa majesté souveraine.

Q. Comment le serment doit-il être fait pour honorer Dieu ?
R. Pour honorer Dieu, le serment doit être fait avec vérité, c'est-à-dire seulement pour assurer une chose vraie ; avec justice, pour promettre une chose permise ; avec discernement, pour assurer une chose importante.

Q. Quel est le péché opposé au jurement ?
R. Le péché opposé au jurement, c'est le parjure ou le faux serment.

Q. Qu'est-ce que louer le nom de Dieu ?
R. Louer le nom de Dieu, c'est le bénir et l'invoquer ; à la louange de Dieu sont opposés le silence, qui consiste à ne pas invoquer, à ne pas bénir le nom de Dieu, puis le blasphème et les imprécations.

Q. Qu'est-ce que le blasphème ?
R. Le blasphème est une parole injurieuse à Dieu ou aux Saints, ou à la Religion : par exemple, c'est un blasphème d'ôter à Dieu, aux Saints, à la Religion, ce qui leur appartient, et de leur attribuer ce qui ne leur convient pas : le blasphème est un très grand péché.

Q. Que faut-il faire quand on entend blasphémer ?
R. Quand on entend blasphémer, il faut bénir intérieurement le nom de Dieu et prier pour le blasphémateur.

Q. Qu'est-ce que les imprécations ?
R. Les imprécations sont des paroles blasphématoires, par lesquelles on souhaite du mal aux autres ou à soi-même.

Q. Qu'est-ce que le vœu ?
R. Le vœu est une promesse faite à Dieu par laquelle on s'oblige, sous peine de péché, à faire quelque bonne œuvre.

Q. Quelles sont les principales espèces de vœux ?
R. Les principales espèces de vœux sont les vœux solennels, qu'on fait par la réception des ordres sacrés, ou par la profession religieuse dans un ordre approuvé de l'Église ; les vœux simples, qu'on fait en particulier ou dans une congrégation, non érigée en ordre religieux.

Q. Quels sont les vœux de Religion ?
R. Les vœux de Religion sont les trois vœux ; de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Ils sont opposés aux trois grandes passions de notre cœur, ils obligent celui qui les fait à la perfection et ils sont une source de biens pour le monde.

Q. Comment doit-on accomplir ses vœux ?
R. On doit accomplir ses vœux comme on les a faits, dans le temps et de la manière indiqués, à moins qu'on n'en soit dispensé; c'est pourquoi il est très prudent de ne pas faire de vœux sans avoir consulté son confesseur,

Q. Quels sont les avantages du second commandement ?
R. Voici quelques-uns des avantages du second commandement : 1° en nous obligeant à respecter Dieu, il protège en nous son amour ; car on cesse bientôt d'aimer ce qu'on peut mépriser impunément ; 2° il garantit les conventions et la bonne foi parmi les hommes ; ce qui est la base de la société.


Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et, en témoignage de cet amour, je ne prononcerai jamais le nom de Dieu en vain.


Deuxième Partie : Leçon I : État du monde à la venue du Messie, Leçon II : Naissance du Messie, Leçon III : Vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon IV : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon V : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VI : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon VIII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon IX : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon X : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XI : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XII : Passion de Notre-Seigneur, Leçon XIII : Passion de Notre-Seigneur, Suite, Leçon XIV : Sépulture et Résurrection de Notre-Seigneur, Leçon XV : Vie glorieuse de Notre-Seigneur, Leçon XVI : Notre-Seigneur Réparateur du monde, Leçon XVII : Notre-Seigneur, Nouvel Adam, Leçon XVIII : Union de notre esprit avec Notre-Seigneur, le nouvel Adam, par la Foi, premier et deuxième articles du Symbole, Leçon XIX : Troisième, quatrième et cinquième articles du Symbole, Leçon XX : Le Purgatoire, Leçon XXI : Sixième et septième articles du Symbole, Leçon XXII : Huitième article du Symbole, Leçon XXIII : Neuvième article du Symbole, l'Église, Leçon XXIV : Neuvième article du Symbole, Leçon XXV : Dixième article du Symbole, Leçon XXVI : Onzième article du Symbole, Leçon XXVII : Douzième article du Symbole, Leçon XXVIII : Espérance et Grâce, Leçon XXIX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière, Leçon XXX : Premier moyen d'obtenir la grâce, la prière : l'Oraison dominicale, Leçon XXXI : L'Ave Maria ou Salutation angélique, Leçon XXXII : Les sacrements, Leçon XXXIII : Le Baptême, Leçon XXXIV : Le Baptême (Suite), Leçon XXXV : La Confirmation, Leçon XXXVI : L'Eucharistie, Leçon XXXVII : L'Eucharistie (Suite), Leçon XXXVIII : De la Pénitence, Leçon XXXIX : De la Pénitence (Suite), Leçon XL : De la Pénitence (Suite), Leçon XLI : Des Indulgences et du Jubilé, Leçon XLII : De l'Extrême-Onction, Leçon XLIII : Du Sacrement de l'Ordre, Leçon XLIV : Du Sacrement de l'Ordre (Suite), Leçon XLV : Du Sacrement de Mariage, Leçon XLVI : De la Charité, Leçon XLVII : Premier Commandement, Leçon XLIX : Troisième Commandement.

Première Partie :
Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie, Leçon XXIX : Les sacrifices et le serpent d'airain, Dixième et onzième Figure du Messie, Leçon XXX : Moïse, Douzième Figure du Messie, Leçon XXXI : Josué, Treizième Figure du Messie, Leçon XXXII : Gédéon, quatorzième Figure du Messie, Leçon XXXIII : Samson, Quinzième Figure du Messie, Leçon XXXIV : Sixième Promesse du Messie, Leçon XXXV : David, Seizième Figure du Messie, Leçon XXXVI : Salomon, Dix-septième Figure du Messie, Leçon XXXVII : Jonas, Dix-huitième Figure du Messie, Leçon XXXVIII : Le Messie prédit, Prophéties de David, Leçon XXXIX : Le Messie prédit, Prophéties d'Isaïe, Leçon XL : Le Messie prédit, Prophéties d'Osée, de Michée, de Joël et de Jérémie, Leçon XLI : Le Messie prédit, Prophéties d'Ézéchiel, Leçon XLII : Le Messie prédit, Prophéties de Daniel, Leçon XLIII : Le Messie prédit, Prophéties d'Aggée, de Zacharie et de Malachie, Leçon XLIV : Résumé général et application des promesses, des figures et des prophéties, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XLV : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Leçon XLVI : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Histoire de Judith, Leçon XLVII : Le Messie préparé, Histoire de Tobie, Leçon XLVIII : Le Messie préparé, Monarchie des Perses, Histoire d'Esther, Leçon XLIX : Le Messie préparé, Monarchie des Grecs et des Romains, Leçon L : Le Messie préparé, Histoire des Machabées, Leçon LI : Unité de la Religion et de l’Église.













dimanche 10 octobre 2021

Comment il faut se comporter dans les Tentations contre la foi et Contre la Pureté


Il y a des âmes simples, que les pensées contre la foi et contre la pureté jettent dans l'accablement : comme si ce qui se passe alors en elles, était une marque de réprobation, et une preuve que Dieu les eût abandonnés. Il est bon d'avertir ici que c'est une illusion et une erreur. Gerson rapporte à ce sujet, qu'un Solitaire, tourmenté de ces pensées affligeantes, fut vingt ans sans oser jamais les découvrir à personne, s'imaginant que l'état ou il se trouvait, était une disposition si affreuse et si horrible, qu'elle scandaliserait celui à qui il pourrait en faire la confidence. Enfin, après une épreuve si longue et si pénible, il se résolut de s'adresser a un de ses anciens ; et encore n'osa-t-il pas lui faire verbalement ce détail, mais par un écrit qu'il lui remit entre les mains. Le saint Vieillard, après l'avoir lu, se mit à sourire, et lui dit : Mon fils, mettez votre main sur ma tête. Le solitaire ayant obéi : Je prends sur moi votre péché continua le saint homme : ne vous en mettez plus désormais en peine. Comment, mon père, lui répliqua le Solitaire, il me semble que j'ai déjà un pied dans l'enfer, et vous me dites que je ne m'en mette point en peine ? Mais, mon fils, reprit le Vieillard, prenez-vous quelque délectation à ces sortes de pensées ? Le Solitaire ayant répondu qu'au contraire elles lui avaient toujours causé beaucoup de chagrin et de douleur.
Puisque cela est ainsi, répliqua l'homme de Dieu, c'est une marque que vous n'y avez nulle part, et que c'était le démon qui excitait en vous ces pensées pour vous porter au désespoir.
Écoutez-moi donc, mon fils, ajouta-t-il, et suivez mon conseil : Si ces sortes de pensées viennent encore vous importuner, dites au démon qui en est l'auteur : Malheur à toi, esprit d'orgueil et d'impureté! que tes impuretés et tes blasphèmes retombent sur toi! je ne veux point y participer ; je me tiens à ce que l'Église croit ; et je mourrais plutôt mille fois que d'offenser mon Dieu. Les paroles du saint Vieillard consolèrent et fortifièrent ce Solitaire, qu'il ne fut Plus attaqué dans la suite de pareilles tentations. Sur quoi il est à propos, pour l'instruction de ceux qui ont de la répugnance à découvrir ces sortes de tentations à leurs directeurs, de remarquer ici en passant, qu'il en coûte beaucoup plus de les tenir cachées, qu'il n'en coûte d'en faire l'aveu.
Voyons maintenant ce qu'il faut faire en de pareilles occasions ; car il y a des Chrétiens qui s'y prennent tout autrement qu'il ne faut. Quand ces sortes de pensées viennent à les tourmenter, Ils se pressent fortement les tempes avec les mains, froncent le sourcil, ferment les yeux ; et secouent la tête, comme pour leur dire qu'ils ne les laisseront point entrer : quelquefois même, s'ils ne parlent effectivement, ils croient n'avoir rien fait, et se persuadent d'y avoir consenti. Ils se font alors plus de mal par de pareils efforts et ces sortes de contentions, que la tentation même ne leur en pourrait faire.
Mais que faut-il donc pratiquer pour les vaincre ? Il n'est point question, disent les Maîtres de la vie spirituelle, de faire de grands efforts d'imagination, ni de se rompre la tête pour repousser ces tentations : il faut les mépriser et ne s'y point arrêter. Il en est de ces pensées, disent-ils, comme de ces petits chiens qui aboient après un homme qui passe : si cet homme continue son chemin, sans se mettre en peine de les chasser, ils cessent bientôt de crier ; mais s'il s'amuse à les vouloir éloigner, ils se mettent alors à redoubler leurs aboiements et à le poursuivre. On peut encore faire comme un homme qui marche dans un chemin où le vent souffle, et lui porte la poussière au visage : cet homme ferme alors les yeux, et poursuit promptement sa route, sans s'embarrasser ni du vent ni de la poussière. En un mot, le remède contre ces sortes de pensées, et le moyen d'en être promptement délivré, est de ne s'en pas inquiéter. Il y a même plus (et cela doit bien engager ceux qui en sont attaqués à se servir de ce remède, et à leur mettre l'esprit en repos), c'est disent les Saints, que plus ces tentations semblent horribles et détestables, moins il les faut craindre ; parce qu'elles sont déjà moins dangereuses par l'horreur qu'elles inspirent.
Le combat contre les tentations, dit Saint Bernard, est un combat pénible, mais il est utile ; car la récompense y est proportionnée à la peine, et le sentiment qu'elles causent ne peut nuire, si l'on n'y donne son consentement : et, au contraire : plus la résistance est pénible, plus la récompense qui nous est promise est grande. Blosius est du même avis : il assure qu'une pensée de vaine complaisance de soi-même, où l'on se laisse aller une seule fois, est plus désagréable à Dieu que les pensées les plus honteuses qui nous attaquent, mais auxquelles on ne consent point. Il ne faut donc ni s'en affliger, ni s'en mettre en peine, et regarder ces tentations comme si elles se passaient hors de nous.
Les Directeurs les plus expérimentés dans la conduite des âmes, donnent encore un avis très sage sur cette matière, c'est, disent-ils, qu'il est dangereux de trop craindre ces sortes de tentations, et de s'en trop inquiéter : parce que cette crainte ne sert qu'à les augmenter, et leur donner plus de force par l'attention que l'on y porte.
J'ajoute un dernier préservatif qui nous est extrêmement recommandé par les Saints, et qui peut servir de remède général contre toutes les tentations intérieures : c'est que, quand il se présente à l'esprit quelque mauvaise pensée, il faut essayer de s'en distraire, en portant aussitôt son attention sur quelque autre objet : telle est la considération de la mort et des souffrances de Jésus-Christ, ou sur quelqu'une des vérités effrayantes de la Religion. Au reste, il ne faut pas employer, pour cela de grands efforts d'imagination, ni se donner la torture à l'esprit : mais il faut seulement faire en sorte d'éviter adroitement le coup que le démon nous porte, et parer cette attaque avec quelque bonne pensée, ou quelque utile occupation. Les uns, pour cet effet, cherchent un asile dans les plaies de Jésus-Christ, et principalement dans celle de son sacré côté, ils se retirent en esprit dans les trous de cette pierre, et dans les ruines de cette muraille : les autres ont recours à la méditation salutaire de la mort et de l'enfer, et disent avec Job : « Qui m'accordera, Seigneur, que vous me protégiez contre les attaques de l'enfer, et que vous me cachiez jusqu'à ce que votre fureur soit passée ? » Que chacun s'attache donc à ce qu'il connaîtra lui être le plus utile, et qui lui paraîtra le plus propre à faire ces sortes de diversions contre l'ennemi du salut ; et lorsqu'il aura trouvé un sujet frappant de méditation, qu'il fasse tous ses efforts pour le bien approfondir et le bien pénétrer, afin que dans le besoin il puisse y avoir recours, et y trouver un rempart assuré contre les attaques de l'ennemi de son salut.

(Abrégé de la Pratique de la Perfection Chrétienne)


Reportez-vous à Prière pour demander à Dieu la victoire des tentations, Gémissements en la présence de Dieu et de ses Anges d'une âme éprouvée par les tentations, Autre prière pour demander la pureté de l'âme et du corps, Qu'il faut se conduire différemment, selon la différence des Tentations dont on est attaqué, Des Tentations qui se présentent à nous sous l'apparence du bien, Autres remèdes contre les Tentations, La prière est encore un puissant remède contre la Tentation : Prières courtes et ferventes dont on se peut servir dans le temps des Tentations, La défiance de soi-même et la confiance en Dieu, sont des moyens salutaires pour vaincre les Tentations, Ce qui peut surtout nous rassurer dans les Tentations, c'est que Dieu ne permet pas que nous soyons tentés au-dessus de nos forces, Remède contre les Tentations ; premièrement, il ne faut pas se décourager quand elles nous arrivent, Que les tentations sont une leçon salutaire, et pour nous et pour les autres, Les tentations servent à nous mieux faire connaître notre faiblesse, et à nous faire sentir le besoin de recourir à Dieu, Pourquoi Dieu permet que l'on soit tenté ; Avantages réels qui résultent de ces tentations, Que les uns sont tentés au commencement de leur conversion ; et les autres après leur retour à Dieu, Les Tentations sont inévitables en cette vie mortelle, Des tentations, Conduite à tenir à l'égard des tentationsDes tentations et des illusions, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Avis le plus utile de tous : Priez !, Aspiration dans les tentations, De quelques remèdes contre les tentations de l'impureté, et Quelques autres remèdes contre les tentations d'impureté.














dimanche 6 juin 2021

Dans quels sentiments un enfant chrétien doit-il assister à la procession du très-saint Sacrement ?



La foi la plus ferme à cet adorable mystère, la plus vive reconnaissance pour un si divin bienfait, le plus tendre et le plus généreux amour pour Jésus-Christ, tels sont les sentiments qui doivent en ce jour se presser dans le cœur d'un enfant chrétien. Il n'oubliera pas surtout les prodigieux abaissements du Sauveur, plus grands dans ce mystère que dans tous les autres ; et même dans ce malheureux siècle, qui ne veut plus croire ni à l'existence ni au prodige de la charité d'un Dieu pour les hommes, qui blasphème un adorable bienfait qu'il ignore, et blâme l'Église de lui décerner un triomphe public, l'enfant chrétien cherchera à force d'adorations et d'hommages à réparer les insultes des méchants et leurs outrages impies envers le Roi de gloire caché dans l'Eucharistie. Et tandis que sur son passage ils branleront fièrement la tête, l'enfant chrétien aimera à fléchir humblement le genou devant lui ; tandis qu'ils lui prodigueront des railleries insultantes, l'enfant chrétien répandra des fleurs sur ses pas ; tandis qu'ils outrageront peut-être sa majesté sainte par de révoltantes immodesties, l'enfant chrétien redoublera en sa présence l'ardeur de ses vœux et la ferveur de ses prières.

(Manuel des petits séminaires)


Reportez-vous à Résolutions que peuvent prendre les enfants qui doivent assister à la procession du très-saint Sacrement, Ce qu'il y a de plus beau et de plus touchant dans la Procession du très-saint Sacrement, La Fête Dieu attire sur nous les plus abondantes bénédictions, Fête Dieu : Depuis quand l'Église a-t-elle institué cette fête solennelle ?, Fête Dieu : Pourquoi l'Église déploie-t-elle tant de pompe en cette fête ?, Méditation sur la Fête du Saint Sacrement : Prenez et mangez, ceci est mon Corps, Instruction sur la Fête du Saint Sacrement, Amende honorable à Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la communion, Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus, Sur les excellences et sur les avantages de la sainte Communion, Sur la Chair adorable de Jésus-Christ dans la sainte Communion, Méditation sur la Communion, Litanies du Saint-Sacrement, Poème dogmatique sur l'Eucharistie, de Saint Thomas d'Aquin, Prière à réciter quand on ne peut assister à la messe les dimanches et fêtes d'obligation, Méditation sur la Victime du Sacrifice de la Messe, Méditation sur le Sacrifice de la Messe, De quels religieux respects nous devons entourer le Saint-Sacrement, Quo Primum tempore, du Pape (Saint) Pie V, sur la célébration du Saint Sacrifice de la Messe, Mystici Corporis Christi du Pape Pie XII, Méditation pour le Jeudi Saint, La communion indigne de Judas, Médiator Dei, sur la Sainte liturgie, du Pape Pie XII, Les Communions sans action de grâces, La communion spirituelle, et Communier saintement et trouver refuge et salut en Jésus-Christ au Saint-Sacrement.













samedi 12 septembre 2020

Bienfaisantes initiatives de Don Sarto, vicaire à Tombolo, pour mettre fin aux blasphèmes dans son église




On ne s'étonnera pas qu'il ait été très populaire auprès du peuple laborieux de Tombolo.
Tout ardeur pour le salut des âmes, il causait volontiers avec les gens, écoutait leurs propos, notait leurs tendances et leurs besoins. Un jour, comme d'aucuns se lamentaient de ne savoir ni lire ni écrire :
— Menons sur pied une école du soir ! suggéra don Joseph qui cherchait le moyen de remédier à l'affreuse manie de blasphème, si répandue dans le village.
— Parfait, répondirent-ils d'une voix unanime.
— Mais comment faire ? objecta un jeune homme. Certains d'entre nous possèdent déjà quelques rudiments et d'autres ne savent rien.
— Qu'à cela ne tienne, dit le vicaire. Ceux qui savent quelque chose, nous les confierons à l'instituteur. Les autres, je m'en chargerai, car l'alphabet est plus difficile à enseigner.
— Et que vous donnerons-nous en échange ? lui demande-t-on.
— Pas un centime, mais une chose plus importante : que vous cessiez de profaner le nom de Dieu, conclut avec force don Sarto.
Ils le promirent tous, et de vigoureuses poignées de main scellèrent le pacte (Mgr CAVALLIN, Ord. Trev., pp. 706-707. — Mgr MARCHESAN, op. cit., ch. v, p. 119). Ils avaient compris que le vicaire avait voulu, par l'école du soir, mettre fin à leurs jurons. Que de fois il s'était indigné contre les blasphémateurs, allant même jusqu'à leur administrer un soufflet ! Il ne cédait pas à la colère, mais appliquait un châtiment alors préconisé comme méthode d'éducation (G. BEGHETTO, Ord. Trev., p. 168. — S . PILOTTO, ib., p. 183. — A. RINALDI, ib., p. 194. — LUCIA SARTO, ib., pp. 408-409. — L. ANDRETTA, ib., p. 721. — V. PIVATO. ib., p. 737. — G. PILOTTO, ib., P- 749).
Les Tomboliens avaient, d'autre part, une fâcheuse habitude : à peine avaient-ils reçu la bénédiction du Saint Sacrement, les fidèles s'échappaient de l'église sans attendre que l'officiant eût replacé l'Hostie dans le tabernacle. Don Costantini n'avait jamais réussi à les retenir. Un jour qu'il s'en plaignait, don Sarto lui dit :
« Ce n'est rien, Monsieur le curé. Laissez-moi faire, et les choses s'arrangeront. »
Don Sarto avait remarqué la grande dévotion des Tomboliens pour la Madone qu'on vénérait dans l'église. Dévotion qui confinait un peu à la superstition. On ne pouvait soulever le voile qui recouvrait la Madone sans allumer d'abord quatre cierges, et quand elle était découverte, tout le monde s'agenouillait. Rester debout eût ressemblé à un sacrilège. Un dimanche, il fit allumer les cierges de l'autel de la Madone. Le curé ayant donné la bénédiction, les gens, selon leur habitude, se lèvent pour sortir. À cet instant, don Sarto écarte le voile qui recouvrait la Madone. Aussitôt les assistants se précipitent à genoux; ils ne se redressent qu'une fois l'Hostie replacée dans le Tabernacle.
Don Sarto renouvela l'expérience que sa chaude parole mit en valeur, et le vieil abus disparut à jamais.


(Extrait de la biographie de J. Dal-Gal)


Reportez-vous à Saint Pie X et le don des miraclesSaint Pie X, toujours avec Dieu, Saint Pie X, toujours avec Marie, Saint Pie X, pauvre et riche, Saint Pie X et l'Esprit de pauvreté, Fermeté invincible de Saint Pie X, Extrait de la Lettre au Clergé du Cardinal Sarto, nommé Patriarche de Venise, Neuvaine à Saint Pie X, Litanies de Saint Pie X, Haerent animo, Exhortation apostolique du Pape Pie X, au Clergé catholique, Celui qui est saint ne peut être en dissentiment avec le Pape, Saint Pie X, côté mystique d'une élection papale, E supremi du Pape Pie X, Acerbo nimis du Pape Pie X, Editae saepe Dei du Pape Pie X, Vehementer nos du Pape Pie X, Notre charge apostolique du Pape Pie X, Pascendi du Pape Pie X, Décret Lamentabili du Pape Pie X, Il fermo proposito, du Pape Pie X, sur l'Action catholique ou Action des catholiques, Ex Quo Nono, du Pape Pie X, sur la question du retour des Églises à l'unité catholique, Vi ringrazio du Pape Pie X, Le progrès religieux, et Vehementer nos du Pape Pie X.