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dimanche 17 juillet 2022

Effets des sept dons du Saint-Esprit



Vous enverrez votre Esprit, et tout sera créé, et vous renouvellerez la face de la terre. (Ps. 103, 30)


Les sept dons sont les sept Esprits envoyés par toute la terre contre les sept esprits mauvais dont parle l'Évangile. « Par le don de crainte, l'Esprit-Saint chasse l'orgueil du cœur de l'homme, et y introduit Dieu par l'humilité. Par le don de piété, il lui fait fouler aux pieds la honte de l'envie, et invite avec douceur le prochain à s'approcher de lui. Par le don de la science, il apaise totalement sa colère, et l'établit dans une douce paix et un calme parfait avec lui-même. Par le don de la force, il dissipe sans retard sa paresse, et excite ardemment les puissances de son âme à agir. Par le don de conseil, il comprime puissamment son avarice, et le porte sagement à acquérir des trésors pour le ciel. Par le don d'intelligence, il met un frein violent à sa gourmandise, et nourrit son âme de délices célestes. Par le don de la sagesse, il lui inspire un mépris courageux de la luxure, le soumet tout entier au joug de la chasteté, et le rend ainsi à la liberté (S. Bonav., liv. I, ch. III). »

Les sept dons du Saint-Esprit donnent secours aux trois vertus théologales et aux quatre vertus cardinales, et par conséquent à toutes les vertus, dans les rencontres difficiles où elles pourraient succomber. « Le don d'intelligence soutient la foi. Le don de science vivifie notre espérance, et nous fait voir comme nous sommes lourdement trompés de nous fier aux hommes et aux choses créées. Le don de sagesse, donnant à la charité la saveur de Dieu et des choses divines, la met tout en flammes. La prudence serait trop courte et s'abuserait souvent sans le don de conseil. La piété tempère les rigueurs de la justice. La force dans certains périls rendrait assurément les armes à l'ennemi, si le don qui porte son nom ne la soutenait dans le combat. Le don de la crainte est nécessaire à la tempérance, pour réprimer les violentes impétuosités de la concupiscence. »

« De tout cela nous pouvons conclure que les dons du Saint-Esprit, possédés en un haut degré, et non-seulement comme ils se trouvent ordinairement dans les justes avec la grâce, ne nous sont point seulement utiles pour faire excellemment notre salut et arriver à la perfection, mais qu'ils y sont même nécessaires ; que ce sont eux qui font les hommes vraiment spirituels ; que sans eux on ne peut bien se défaire de ses vices, dompter absolument ses passions, arracher les mauvaises habitudes, résister aux rudes assauts de la chair, du monde et du démon, remporter des victoires signalées, faire de grandes choses pour son avancement et pour la gloire de Dieu, et parvenir à la sainteté. »

« Les roues neuves d'un chariot ne tournent qu'avec bruit et avec peine ; mais quand elles sont ointes et huilées, elles vont paisiblement et avec promptitude. C'est ainsi que le Saint-Esprit fait aller les roues de notre âme, c'est-à-dire ses puissances, l'entendement et la volonté, avec l'onction et le baume de ses dons, que l'Église qualifie du nom d'onction spirituelle (Saint-Jure, ch. III, sect. 16, art. 2). »

L'Esprit-Saint, par ses dons, répand en nous la lumière d'une vraie connaissance et la ferveur du saint amour. (Saint Bonaventure)

L'empereur Julien, voulant rendre son apostasie solennelle, fit préparer dans un temple un grand sacrifice aux idoles. Mais, au moment de commencer la cérémonie, le feu de l'autel s'éteignit tout à coup ; les couteaux des prêtres des faux dieux ne purent couper les chairs des victimes, et le sacrificateur, effrayé, s'écria : « Il y a ici quelque Galiléen qui a été nouvellement ou lavé d'eau, ou oint de baume. » (Il voulait dire : ou baptisé, ou confirmé). Alors un jeune page chrétien qui venait de recevoir le sacrement de Confirmation, élevant la voix, lui dit : « C'est moi qui ai fait le signe de la croix et invoqué le nom de Jésus pour attirer cette honte à vos idoles. » L'empereur, qui avait été chrétien, et qui était bien instruit du pouvoir de Jésus-Christ, fut saisi de frayeur. Il appréhenda les effets de la vengeance divine, et sortit du temple couvert de confusion, sans proférer une seule parole. Le courageux soldat de Jésus-Christ rapporta aux chrétiens ce qui venait d'arriver, et ils reconnurent combien ceux en qui habite la vertu de Jésus-Christ par le sacrement de Confirmation, quand on le reçoit dans des dispositions saintes, sont redoutables au démon.

(Les sept dons du Saint-Esprit)


Reportez-vous à Nature du don de Crainte, Nature et excellence des sept dons du Saint-Esprit, Action du Saint-Esprit dans l'Église, Moyens pour obtenir les sept dons du Saint-Esprit, Du Recueillement, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du Saint-Esprit et de ses opérations en général : Ce qu'est le Saint-Esprit, sa mission temporelle, Prière pour demander au Saint-Esprit la victoire sur le respect humain, Promesse d'observer plus fidèlement à l'avenir les maximes de l'Évangile, Prière pour demander les douze fruits du Saint-Esprit, Prière pour demander la grâce de devenir parfait chrétien, Prière pour demander au Saint-Esprit l'abondance de ses grâces, Quelles résolutions prendre au jour de la Pentecôte ?, La Pentecôte : Quel est l'événement dont l'Église célèbre la mémoire en ce jour ?, Méditation pour le Samedi d'après la Pentecôte : Jésus sortant de la synagogue entra dans la maison de Simon, Méditation pour le Vendredi d'après la Pentecôte : Jésus prêchant dans la synagogue, voilà que des hommes apportent un paralytique dans son lit, Méditation pour le Jeudi d'après la Pentecôte : Jésus ayant assemblé ses douze Apôtres, leur donna une puissance et un empire sur tous les démons, Méditation pour le Mercredi d'après la Pentecôte : Quiconque écoute mon Père et se rend docile pour apprendre ce qu'il lui enseigne, vient à moi, Méditation pour le Mardi d'après la Pentecôte : Je suis la porte ; celui qui entrera par moi sera sauvé, Méditation pour le Lundi d'après la Pentecôte : La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, Méditation pour le Dimanche de la Pentecôte : Le Saint-Esprit que mon Père enverra en mon nom, vous enseignera, Instruction sur le Saint-Esprit, Mission du Saint-Esprit, Instruction sur la Fête de la Pentecôte, Méditation sur la Fête de la Pentecôte : ils furent tous remplis du Saint-Esprit, Méditation pour la veille de la Pentecôte, Veille de la Pentecôte : Je prierai mon Père, et il vous donnera, pour demeurer éternellement avec vous, un autre consolateur, qui est l'Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, Méditation pour le Jour de la Pentecôte, Preuves directes de la divinité du Saint-Esprit : noms, attributs et œuvres, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte Trinité, Preuves directes de la Trinité et de la divinité du Saint-Esprit, Le Saint-Esprit dans l'Ancien Testament, promis et figuré, Le Saint-Esprit prédit, Le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, première création : La Sainte Vierge Marie, Seconde création du Saint-Esprit : Notre Seigneur Jésus-Christ, Troisième création du Saint-Esprit : l’Église, Méditation pour le Dimanche de la Sainte Trinité, Neuvaine préparatoire à la Fête de la Pentecôte : Prière pour demander les sept Dons du Saint-Esprit, Méditation pour le Mercredi après la Pentecôte, Méditation pour le Mardi après la Pentecôte, Méditation pour le Lundi de Pentecôte, XIe Dimanche après la Pentecôte : Réflexions pratiques, Accueillir le Saint Esprit de Dieu, Litanie du Saint-Esprit, Méditation pour la Fête de l'Ascension, Instruction sur la Fête de l'Ascension, Méditation pour le Jour de l'Ascension de Notre-Seigneur, Le Seigneur Jésus fut élevé dans le ciel, et il est maintenant assis à la droite de Dieu, Les Apôtres et les Disciples ayant adoré Jésus-Christ, s'en retournèrent remplis de joie à Jérusalem, Quand le Consolateur que je vous enverrai de la part de mon Père, l'Esprit de vérité qui procède de mon Père, sera venu, il rendra témoignage de moi, Et vous aussi, qui avez été dès le commencement en ma compagnie, vous rendrez témoignage de moi, Je vous ai dit toutes ces choses, afin que vous ne vous scandalisiez point, Un temps viendra où quiconque vous fera mourir, pensera faire un sacrifice à Dieu, Ils vous traiteront de la sorte, parce qu'ils ne connaîtront ni mon Père ni moi, Je vous ai dit ces choses, afin que lorsqu'elles arriveront, vous vous souveniez que je vous les ai prédites, Actes avant la Confirmation : Prière au Saint-Esprit et Acte de demande, Méditation que les enfants peuvent faire avant de recevoir le sacrement de la Confirmation au Jour de la Pentecôte et Prière pour demander ou pour renouveler en soi la grâce du sacrement de Confirmation.












vendredi 18 mars 2022

Le malheur du monde dans les peines de cette vie, et dans les tourments de l'autre


Mort du pécheur

Il y a trois sortes de personnes dans la terre ; il y en a qui sont uniquement à Dieu seul par le renoncement à tout ce qui n'est pas Dieu. Ces personnes, dit Saint François de Sales, sont très-rares ; et il s'en trouve si peu, que le divin Époux, quand il parle de quelqu'une de ces heureuses personnes, il l'appelle son unique colombe, comme si elle était seule. Or l'on voit dans ces personnes quelque image du Paradis, où Dieu étant toutes choses en tous, un bonheur achevé et parfait, s'y rencontre toujours. Ces personnes sont le peuple béni de Dieu, dont la bénédiction l'accompagne à la ville et aux champs, et entre et sort avec lui. Sur lequel, comme nous l'enseigne l'Écriture, il étend ses ailes comme l'Aigle sur ses petits ; dont il porte le nom écrit en ses mains, dont il conserve le souvenir que les siècles ne pourront effacer ; dont la paix est comme une puissante rivière dans son abondance, dont la joie est continuelle, au moins dans la suprême partie de l'âme, qui sera durable et affermie, qui passera par les eaux, et surnagera ; qui sera au milieu des flammes sans en être brûlé : car toutes les eaux des contradictions des hommes, des afflictions de la vie, des tourments des tyrans et des Démons ne pouvant éteindre la simplicité et pureté de son amour de Dieu seul, y demeurant incessamment uni, il y repose comme dans son centre, dans une plénitude de paix si abondante, que sainte Catherine de Gènes, pour donner quelque idée de la félicité de ces personnes, assure que si on en faisait un précis, que si on les pressait fortement, il n'en sortirait autre chose qu'une paix divine.
Il y en a d'autres qui sont à Dieu, mais qui tiennent encore imparfaitement à une autre chose qu'à Dieu ; qui ne peuvent pas dire comme Saint François d'Assise : Mon Dieu et mon Tout. Ces personnes ne jouiront jamais de la paix divine des premiers. Pour peu que le cœur de l'homme se repose autre part que dans son centre qui est Dieu seul, il est tourmenté : ainsi ces personnes, quoique vertueuses, sont sujettes à bien des chagrins, ont bien des mécontentements. C'est ce qui est cause que l'on en rencontre peu qui soient dans une joie continuelle, à laquelle l'Apôtre exhorte ; qui ne contient jamais que des moments d'une paix divine, même au milieu de tout ce qu'il y a de plus affligeant en la vie ; parce qu'il y en a peu qui se contentent de Dieu seul.
Mais enfin il y en a d'autres, et c'est ce que l'on appelle le monde, qui sont vides de Dieu, plongées dans l'amour d'elles-mêmes et des autres créatures, toutes pleines des désirs du siècles et de ses vanités ; et celles-là sont malheureuses en cette vie et en l'autre. Bienheureux est l'homme, dit le Psalmiste, qui ne s'est point laissé aller au conseil des impies, qui ne s'est point arrêté dans la voie des pécheurs, et qui ne s'est point assis dans la chaire de contagion et de la peste ; mais qui au contraire met tout son affect ou en la Loi du Seigneur, et qui la médite le jour et la nuit. Il sera semblable à un arbre planté sur le bord des eaux courantes, qui portera son fruit en son temps. Sa feuille ne tombera point ; et tout ce qu'il fera, réussira heureusement. Après cela ce saint Roi s'écrie : Il n'en est pas ainsi des impies, il n'en est pas ainsi ; mais ils seront semblables à la poussière que le vent emporte de dessus la terre.
Ils seront le jouet des Démons dont ils sont les esclaves, comme nous l'avons remarqué dans le Chapitre précédent, ils les mèneront selon leur volonté ; et comme le diable est leur chef, qu'ils en sont les membres, ils seront animés de son esprit turbulent, inquiet, furieux, agité, troublé et toujours dans la peine. Les pécheurs, dit saint Pierre, tenant des discours pleins d'orgueil et de folie, promettent la liberté, quoiqu'ils soient eux-mêmes esclaves de la corruption ; parce que chacun est esclave de celui qui l'a vaincu, comme nous l'avons encore dit. Ce droit, dit un Interprète, est le droit de la guerre, et ce droit se trouve dans le péché et dans la concupiscence, et dans les démons à l'égard des pécheurs ; et pour peu que l'on cède à ces maîtres, ils augmentent leur domination, en sorte que le monde pécheur ayant pour maître le péché, la concupiscence et le démon, il est étrangement tyrannisé, tantôt par ses passions qui l'emportent comme le vent la poussière ; quelquefois en des agitations furieuses de dépit, de colère et de haine ; quelquefois en des soins inquiets et pleins de troubles, des biens et des richesses ; d'autres fois en des désirs des satisfactions sensuelles qui ne les laissent jamais en repos.
Le pécheur, dit l'Écriture, sera revêtu au-dehors, et rempli au-dedans de malédictions. car n'est-il pas bien juste, que celui qui a Dieu pour ennemi, ait pour partage l'horreur et la désolation ? Et comme les plus grands maux deviennent de grands biens à ceux qui aiment Dieu, les plus grands biens lui deviennent de grands maux.
Les impies ont beau crier : La paix, la paix. Le Seigneur a dit : Il n'y a point de paix pour les impies ; car le véritable repos ne se trouve qu'en Dieu seul, dont ils sont privés du divin amour. Et comment pourraient-ils se reposer entre les bras de celui à qui ils font une cruelle guerre ? Leurs prospérités sont pour eux de grandes peines. Ils trouvent la douleur dans leurs plaisirs ; et tous les efforts qu'ils font à se procurer de la satisfaction, leur causent mille inquiétudes.
Le monde a beau faire, qu'il aille où il voudra, qu'il prenne des ailes, pour parler avec le Psalmiste, pour voler vers l'orient, et qu'il habite vers l'extrémité de la mer, qu'il parcoure toute la terre et toutes les mers, qu'il jouisse de toutes les grandeurs qui s'y trouvent, des plaisirs que l'on y peut rencontrer, qu'il soit en pouvoir d'y prendre toutes les satisfactions que l'on y peut goûter, et qu'il ne se dénie rien de ce qui lui est agréable, il ne sera pas encore content, et il y aura bien des choses qui le feront peine. Aussi depuis la création de l'Univers, il n'a pu encore faire un homme parfaitement content. Qu'on lise toutes les Histoires, et on n'y trouvera pas une seule personne entièrement satisfaite. Il n'a point de richesses sans épines, il n'a point de douceurs sans amertume, il n'a point de grandeurs sans tourment.
Il n'y a nul âge ; nul sexe, nulle condition, qui soient exempts de souffrances : mais si le monde souffre dans ce qu'il a de plus doux et de plus agréable, quelle sera son affliction au milieu des maux qui l'environnent de toutes parts ! Quelles tristesses, quelles désolations dans la perte des biens, des charges, des femmes, des enfants, et des autres personnes que l'on aime ! Comme il est sans vue de Dieu, et sans son divin amour, sans la vue des vérités qui servent à modérer les maux de la vie, qu'il ne médite pas, il se donne en proie à la douleur, et il boit un fiel bien amer, sans le mélange des douces consolations des serviteurs de Dieu. Il demeure sans secours, et il boit de la coupe du vin de la colère du Seigneur jusqu'au fond de la lie. S'il est malade, il est dans des impatiences furieuses, il est dans des chagrins insupportables, et des inquiétudes assommantes, quand il lui arrive des maux qui l'affligent. Il est tourmenté pendant le jour ; et la nuit qui est destinée pour le repos, ne le laisse pas sans peines.
Mais qui pourrait dire les amertumes du monde, quand il faut sortir de cette vie ? Il voit que son heure est venue, il voit qu'il faut partir. Il regarde que ses attachements, dont il a dit tant de fois qu'il ne pouvait se déprendre, vont être rompus. Il connaît qu'une nécessité indispensable l'oblige de se séparer de ce qui l'arrêtait et l'empêchait d'aller à Dieu. Quelle horreur de quitter par force ce que jamais on n'a voulu lui donner par amour ! On lui arrache tout d'entre les mains, ses biens, ses amis ; il faut entrer dans une privation générale de toutes choses sans la moindre réserve. Mais quels saisissements de frayeur et d'horreur, s'il n'est point dans l'insensibilité dont nous parlerons, à la vue de l'éternité où il va entrer ? Il est certain qu'il y a un Paradis et un Enfer dans cette éternité : mais quelle espérance peut-il avoir du bonheur éternel du Paradis, après s'être écarté du chemin qui y conduit ? Toutes les apparences ne sont-elles pas qu'il s'en va dans le malheur infini de l'Enfer, après avoir tenu la voie de la perdition ? Ô quels transissements pour lors, quelles terreurs, quelle désolation !
Ces peines du monde durant la vie présente seront suivies des tourments dans la malheureuse éternité, qui ne se peuvent ni expliquer, ni être comprises. Hélas ! cela est bientôt dit, être damné ; mais c'est ce qui passe toute pensée. Ô monde ! ô monde ! il faut bien dire que ton malheur est bien grand, puisqu'il est incompréhensible.

(Le malheur du monde, M. Boudon)


Reportez-vous à Le malheur du Monde dans son insensibilité, Le malheur du Monde en ce que le démon en est le Prince, Prière pour demander à Dieu la victoire des tentations, Le malheur du monde en ce qu'il n'est point du Royaume de Dieu, Le malheur du monde, en ce qu'il ne peut recevoir le Saint-Esprit, Le malheur du Monde dans son opposition à Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans ses occupations, Des divertissements, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'emploi du temps, De la conversation, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Des amitiés, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, VIE CHRÉTIENNE : Travail et Négoce, VIE CHRÉTIENNE : Repas, Récréations, Conversations et Visites, Méditation sur les règles que l'on doit suivre dans l'usage des divertissements permis, Méditation sur les divertissements du monde, Méditation sur la passion du jeu, Du Devoir des Pères de famille, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur les devoirs des pères à l'égard de leurs enfants, Méditation sur la fidélité que la Religion nous inspire à l'égard des devoirs de notre état, Méditation sur l'Autorité, Le Malheur du monde pour les scandales, Méditation sur le péché de scandale, Excellence de la chasteté, Le malheur du monde dans les dangers où il se trouve, Le malheur du Monde dans ses honneurs, Le malheur du Monde dans ses plaisirs, Le malheur du Monde dans ses richesses, Le malheur du Monde, en ce qu'il ne connaît point Dieu, et son Fils Jésus-Christ, Le malheur du Monde dans les ténèbres, Ce que l'on entend par le Monde, Aveuglement de l'homme, Du vrai Religieux, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie mixte, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph SurinCe qui s'est observé dans un Ordre Religieux durant le premier siècle depuis son établissement, doit être regardé comme meilleur que tout ce qu'on peut inventer dans la suite, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Sur les trois mots qui furent dits à saint Arsène : Fuyez, taisez-vous, reposez-vous, Instruction sur les Conseils évangéliquesDu mondeMéditation sur les dangers du mondeMéditation sur l'amour de la retraiteMéditation sur les moyens de se sanctifier dans le mondeMéditation sur le détachement des biens de ce monde, Litanie pour se détacher des biens de ce monde, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur les obstacles que le monde oppose à notre salut, Méditation sur le renoncement au monde, Méditation sur deux règles qu'un Chrétien doit toujours observer pour faire son salut dans le monde, Méditation sur les affaires du monde comparées à celles du salut, Méditation sur l'affaire du salut, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Premièrement, consulter Dieu, Que faut-il pour connaître sa vocation ? Deuxièmement, consultez-vous, vous-même, Que faut-il considérer dans le choix de la vocation ?, Quelle est ma vocation ?, Prière pour demander la grâce de connaître et d'accomplir la volonté de Dieu, Prière pour la vocation, Prière à Marie pour connaître sa vocation, Prière à Saint Joseph pour lui demander la grâce de connaître sa vocation, N'embrassez un état que par des motifs dignes d'une Chrétienne, En quelque état que vous soyez, rendez respectable, par vos sentiments et votre conduite, votre titre de Chrétienne, et Méditation sur ce qu'un Chrétien doit penser des richesses et des grandeurs du monde.














mardi 20 juillet 2021

Moyens pour conserver la chasteté : la garde des sens, et surtout celle des yeux


Job rétabli dans sa propérité (Laurent de la Hyre)

Nous proposerons ici quelques moyens qui peuvent servir plus particulièrement à faire acquérir et conserver la perfection de la chasteté : le premier et un des plus essentiels, consiste à garder soigneusement toutes les avenues de notre âme, et principalement nos yeux ; parce que c'est ordinairement par cet organe que le mal entre dans le cœur.
David, quoiqu'accoutumé à s'élever à Dieu comme vers son centre, et à ne s'occuper que de la contemplation des choses célestes, se laissa néanmoins aller à des désirs criminels, pour avoir arrêté ses regards sur un objet dangereux. La mort est montée par nos fenêtres, dit Jérémie, et mon âme est devenue la proie de mes yeux. Saint Grégoire, Pape, nous avertit qu'il ne faut pas regarder ce qu'il n'est pas permis de désirer, parce qu'il est à craindre que ces objets n'attirent à eux notre cœur par le moyen de nos regards indiscrets, et que malheureusement nous ne nous trouvions surpris, lorsque nous y pensons le moins.
C'est par cette raison que Job se précautionnait de telle sorte contre ce dangereux écueil, qu'il avait fait un pacte avec ses yeux, pour ne pas même penser à aucune femme. Le même Saint Grégoire, en expliquant ce passage, se fait une objection à laquelle il donne une réponse très solide : « Quelle sorte de pacte est cela, dit-il, de traiter avec ses yeux pour n'avoir aucune pensée ? Il semble que s'il y a quelque traité à faire pour éviter la pensée, c'est avec l'entendement et avec l'imagination qu'il le faut faire, et que si l'on veut faire un pacte avec ses yeux, C'est de les contraindre à ne fixer aucun objet. C'est avec raison néanmoins, répond ce Père, que Job dit, qu'il a fait un pacte avec ses yeux pour ne penser pas même à aucune femme : car il n'ignorait pas que c'est par les yeux que les mauvaises pensées entrent dans le cœur ; qu'en réprimant avec soin le mouvement de ses yeux et les avenues de ses sens, il pouvait répondre de conserver purs son cœur et son esprit. Si vous voulez donc, poursuit ce Saint Pape, n'être pas exposé à aucune mauvaise pensée, tenez vos yeux dans une grande modestie et une grande retenue, faites avec eux la convention, qu'ils ne porteront jamais leurs regards sur ce qu'il vous est défendu de désirer. »
Saint Éphrem dit que trois choses contribuent particulièrement à conserver la chasteté dans toute sa perfection ; la tempérance, le silence et la retenue des yeux. Quelque soin que vous ayez d'observer les deux premiers moyens, si vous négligez le troisième, votre chasteté sera en un très-grand péril.
Nous lisons que Saint Bernard s'étant un jour arrêté à regarder une femme, sans avoir aucune attention à ce qu'il faisait ; dès qu'il vint à s'apercevoir de sa distraction, il en fut si indigné contre lui-même, qu'il alla se plonger dans un étang glacé, et y demeura jusqu'à ce que son corps eût presque entièrement perdu sa chaleur naturelle.

(Abrégé de la Pratique de la Perfection Chrétienne)


Reportez-vous à Du Silence : Ses avantages et son utilité, Excellence de la chasteté, Prière à Saint Jean, disciple que Jésus aimait, Prière à Saint Louis de Gonzague pour obtenir la pureté d'esprit et de corps, Prière pour obtenir la pureté, Prière pour demander la pureté, et Prière à Sainte Maria Goretti.












samedi 17 juillet 2021

ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, DEUXIÈME PARTIE, Leçon XVI : Notre-Seigneur Réparateur du monde


ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE

DEUXIÈME PARTIE

Contenant l'histoire et l'explication de la Religion

depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension


XVIe LEÇON

NOTRE-SEIGNEUR RÉPARATEUR DU MONDE



Q. Pourquoi le Messie devait-il venir sur la terre ?
R. Suivant les Prophètes, le Messie devait venir sur la terre pour ôter le péché du monde ; c'est-à-dire : 1° pour expier le péché ; 2° pour en réparer les suites ; 3° pour nous fournir les moyens de ne plus le commettre et d'arriver au bonheur éternel.

Q. Notre-Seigneur a-t-il expié le péché par rapport à Dieu ?
R. Notre-Seigneur a expié le péché par rapport à Dieu, puisqu'il s'est humilié jusqu'à l'anéantissement, et qu'il a pleinement satisfait à la justice de Dieu son Père.

Q. Notre-Seigneur a-t-il réparé les suites du péché ?
R. Notre-Seigneur a réparé les suites du péché.

Q. Quelles sont-elles ?
R. La première suite du péché, par rapport à l'homme, c'est l'ignorance. Dans la personne de Notre-Seigneur, l'homme a recouvré toutes ses connaissances primitives ; car Notre-Seigneur, en tant qu'homme, a possédé toutes les connaissances du premier Adam, et même de plus grandes.

Q. Quelle est la seconde suite du péché ?
R. La seconde suite du péché, c'est la concupiscence ou le penchant au mal, et l'amour de nous-mêmes et des créatures. Notre-Seigneur a réparé cette seconde suite du péché, c'est-à-dire qu'en tant qu'homme, il a été parfaitement affranchi de la concupiscence.

Q. Quelle est la troisième suite du péché ?
R. La troisième suite du péché, c'est la mort, les maladies, tous les maux temporels. Notre-Seigneur a réparé cette troisième suite du péché, parce que, après avoir porté nos infirmités et souffert la mort, il est devenu, en tant qu'homme, immortel, impassible, glorieux, triomphant dans le ciel pour toute l'éternité.

Q. Notre-Seigneur a-t-il ôté le péché par rapport à Dieu et à l'homme tout ensemble ?
R. Notre-Seigneur a ôté le péché par rapport à Dieu et à l'homme tout ensemble, puisque Dieu et l'homme, séparés par le péché, se sont réunis dans la personne de Notre-Seigneur de la manière la plus étroite.

Q. Notre-Seigneur a-t-il ôté le péché par rapport aux créatures ?
R. Notre-Seigneur a ôté le péché par rapport aux créatures ; car dans sa personne toutes les créatures ont été ramenées à leur fin, puisque Notre-Seigneur les a toutes fait servir à la gloire de Dieu.

Q. Notre-Seigneur a-t-il réparé pour lui seul le péché et les suites du péché ?
R. Notre-Seigneur n'a pas réparé pour lui seul le péché et les suites du péché, mais encore pour nous, en nous procurant les moyens de ne plus le commettre.

Q. Que faut-il faire pour profiter de ces moyens de salut ?
R. Pour profiter de ces moyens de salut, il faut nous unir à Notre-Seigneur ; car c'est notre union avec le premier Adam qui nous a rendus coupables et malheureux, et c'est notre union avec le Sauveur, qui est le second Adam, qui nous rendra justes et heureux.

Q. Que faut-il conclure de tout cela ?
R. Il faut conclure de tout cela : 1° que Notre-Seigneur a fait tout ce que le Messie devait faire, qui était d'ôter le péché du monde ; 2° que nous devons faire tous nos efforts pour nous unir à lui.


Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et, en témoignage de cet amour, je veux faire toutes mes actions en union avec Notre-Seigneur.


Deuxième Partie : Leçon I : État du monde à la venue du Messie, Leçon II : Naissance du Messie, Leçon III : Vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon IV : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon V : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VI : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon VIII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon IX : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon X : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XI : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XII : Passion de Notre-Seigneur, Leçon XIII : Passion de Notre-Seigneur, Suite, Leçon XIV : Sépulture et Résurrection de Notre-Seigneur, Leçon XV : Vie glorieuse de Notre-Seigneur, Leçon XVII : Notre-Seigneur, Nouvel Adam.

Première Partie :
Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie, Leçon XXIX : Les sacrifices et le serpent d'airain, Dixième et onzième Figure du Messie, Leçon XXX : Moïse, Douzième Figure du Messie, Leçon XXXI : Josué, Treizième Figure du Messie, Leçon XXXII : Gédéon, quatorzième Figure du Messie, Leçon XXXIII : Samson, Quinzième Figure du Messie, Leçon XXXIV : Sixième Promesse du Messie, Leçon XXXV : David, Seizième Figure du Messie, Leçon XXXVI : Salomon, Dix-septième Figure du Messie, Leçon XXXVII : Jonas, Dix-huitième Figure du Messie, Leçon XXXVIII : Le Messie prédit, Prophéties de David, Leçon XXXIX : Le Messie prédit, Prophéties d'Isaïe, Leçon XL : Le Messie prédit, Prophéties d'Osée, de Michée, de Joël et de Jérémie, Leçon XLI : Le Messie prédit, Prophéties d'Ézéchiel, Leçon XLII : Le Messie prédit, Prophéties de Daniel, Leçon XLIII : Le Messie prédit, Prophéties d'Aggée, de Zacharie et de Malachie, Leçon XLIV : Résumé général et application des promesses, des figures et des prophéties, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XLV : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Leçon XLVI : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Histoire de Judith, Leçon XLVII : Le Messie préparé, Histoire de Tobie, Leçon XLVIII : Le Messie préparé, Monarchie des Perses, Histoire d'Esther, Leçon XLIX : Le Messie préparé, Monarchie des Grecs et des Romains, Leçon L : Le Messie préparé, Histoire des Machabées, Leçon LI : Unité de la Religion et de l’Église.













vendredi 16 avril 2021

Ce que l'on entend par le Monde



Le Monde, dont parlent les divines Écritures avec horreur, n'est pas l'Univers, les éléments, la terre, ni une société civile de personnes dans les différents états et conditions qui s'y rencontrent. Ce n'est pas de ce monde dont le Fils de Dieu assure qu'il n'est point, ni ses Disciples ; mais c'est le monde qui vit selon la sensualité, l'orgueil et la curiosité : c'est de ce monde dont le Saint-Esprit nous déclare en la première Épître de saint Jean, que tout ce qui s'y trouve, est, ou concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie ; ce qui ne vient point du Père, dit le saint Évangéliste, car les inclinations corrompues du corps et de l'âme qui nous portent à user des choses avec dérèglement, ne viennent pas de Dieu ; c'est le péché qui en est la cause.
Par ces trois concupiscences le bien-aimé Disciple entend les trois sources de tous les péchés, lesquels selon la doctrine des Saints, sont les voluptés des sens, le désir des honneurs, et la curiosité de savoir ; c'est de ce monde dont il crie, que si quelqu'un l'aime, la charité du Père n'est pas en lui ; car son amour et celui de Dieu ne peuvent pas compatir ensemble. Il ne faut pas penser à les accorder l'un avec l'autre, ce qui fait dire à l'Apôtre : N'aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde ; et le grand et puissant motif qu'il en suggère, est que le monde passe, et sa concupiscence aussi, qu'il périt avec ses plaisirs, que nous touchons déjà à sa fin. C'est un motif dont le Saint-Esprit se sert en plusieurs lieux de l'Écriture pour nous déprendre de son malheureux attachement. Et saint Paul animé de cet Esprit divin a jugé qu'il était si fort et si efficace, qu'il le propose pour être dans le monde comme si on n'y était point ; ce qui lui fait dire aux Corinthiens : Je vous déclare, mes Frères, que le temps est court, et qu'il faut désormais que ceux qui sont mariés, vivent comme ne l'étant point ; ceux qui pleurent, comme ne pleurant point ; ceux qui se réjouissent, comme ne se réjouissant point ; ceux qui achètent, comme ne possédant point ; ceux qui usent de ce monde, comme n'en usant point, parce que la figure du monde passe.
Ici je me sens pressé de crier avec le Prophète Roi : Hommes sans jugement, revenez à vous : insensés, devenez enfin sages. Avec le Saint-Esprit : Souvenez-vous que la mort ne tardera guère à venir. En ce jour-là que deviendront vos pensées, vos inclinations, vos attaches pour le siècle ? Est-ce la peine de s'embarrasser, de s'inquiéter, de s'arrêter à ce qui passe si vite pour ne revenir jamais ? Hé que vous restera-t-il de ces faux biens de la terre, de ces honneurs trompeurs, de ces malheureux plaisirs ? Nous mourons tous les jours, nous approchons de notre dernière heure ; et l'enchantement où le péché nous met, et dont le Diable se sert, est si étrange, que nous vivons comme si nous ne devions jamais mourir. Le conçoive qui pourra ; car c'est ce qui paraît inconcevable, quand nous devrions éternellement demeurer en la terre, on ne pourrait pas s'y attacher davantage ; et quand on ne ferait que passer en l'autre vie pour quelques heures, on ne pourrait pas s'en mettre moins en peine.
Cependant, répétons-le avec l'homme Apostolique, le temps est court, la figure de ce monde passe ; mais l'expérience nous laisse-t-elle le lieu d'en douter. Que reste-t-il donc désormais, sinon que ceux qui usent de ce monde, y soient comme n'en usant point ? J'ai connu une jeune Demoiselle, riche, fille unique, et de qualité, qui étant pressée par sa mère de se marier, qui était demeurée veuve fort jeune, peut-être dans la pensée de faire trouver à sa fille un parti plus avantageux, elle lui demanda pour combien de temps elle pourrait espérer de demeurer dans le mariage. Sa mère lui ayant répondu que dans l'âge où elle était, elle pouvait bien demeurer dans cette condition quarante ou cinquante ans. Ha ! ma mère, répliqua-t-elle, ce n'est pas la peine de se marier ; et elle ne s'est point mariée, et ces années sont présentement passées. Au contraire j'ai connu un Ecclésiastique, qui avait bien de l'esprit humain, qui était d'une condition à entrer dans les premières dignités de l'Église, et qui ayant été touché particulièrement de Dieu, vivait d'une manière édifiante. Mais comme la mortification du corps et de l'esprit, qui est inséparable du véritable Chrétien, lui était dure, le démon s'en servit dans la pensée qu'il lui donna, qu'étant encore jeune il aurait longtemps à souffrir. Il adhéra aux illusions du malin Esprit, et il se relâcha beaucoup de sa manière de vie. Il me disait qu'il avait considéré que la vie était longue, et qu'il lui faudrait souffrir longtemps. J'appris peu de temps après sa mort, qui fut terrible. Le monde passe, et sa concupiscence aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement, parce qu'il s'attache à celui qui est éternel.
C'est de ce monde et de la concupiscence que nous parlons dans ce petit Traité, nous laissant à l'esprit de notre bon Sauveur Jésus-Christ, sous la protection de son immaculée Mère Vierge, qui nous sert, par une miséricorde inénarrable, de Protectrice et de Mère continuellement en toutes choses, des bons Anges et des Saints, pour en découvrir dans sa divine lumières les malheurs.
Cependant il nous faut remarquer qu'il y a des personnes dans le siècle, qui ne sont point de ce monde, et qu'il y en a qui en ont tout l'esprit, et qui en sont véritablement, quoiqu'elles en soient séparées par le Cloître, comme les personnes Religieuses, ou par la sainteté de leur état, comme les Ecclésiastiques. Combien y a-t-il eu de personnes qui, au milieu des embarras du siècle, ont usé du monde comme n'en usant point ? Que l'iniquité se ferme la bouche ; que le pécheur ne s'égare point en cherchant des excuses dans ses péchés. Les Rois et les Princes sont ceux sans doute qui sont plus dans le monde ; et il y en a eu plusieurs qui y ont été comme n'y étant point. Saint Louis Roi de France, saint Édouard Roi d'Angleterre, saint Étienne Roi de Hongrie, et un grand nombre d'autres Rois, de Princes et de Princesses y ont paru comme des morts par leur dégagement parfait, et un entier renoncement à eux-mêmes. On a vu un saint Henry Empereur, grand dans le siècles par ses victoires, par ses conquêtes, par des actions dignes d'une éternelle mémoire, se prosterner aux pieds d'un saint Abbé en plein Chapitre, en la présence de tous ses Religieux, lui demandant avec une humilité presque sans exemple l'habit de la Religion, étant dans le dessein de quitter l'Empire, si on lui eût permis, pour se soumettre à un simple Moine ; et cet incomparable Empereur passait les nuits en oraison, souffrait les injures avec une patience angélique, et est demeuré Vierge avec sainte Cunegonde son épouse, soutenu par la vertu de notre Seigneur Jésus-Christ, et le secours de la Reine des Vierges, la très-digne Mère de Dieu, à qui il avait une dévotion toute singulière. Que les Justes en voyant ces choses se réjouissent ; que la confusion couvre le pécheur ; que l'homme sage les observe, et que tous ensemble nous chantions les miséricordes du Seigneur.
Mais d'autre part il a des personnes séparées du monde par leur état et par leur profession, qui y sont bien plongées en esprit et par leurs attachements. Un Religieux est un mauvais riche devant Dieu, qui après avoir fait vœu de pauvreté, a encore l'esprit de propriété, soit en se réservant des choses particulières : car parmi les personnes religieuses, tout à l'imitation des premiers Chrétiens, doit être mis en commun, et on doit distribuer ce qui est nécessaire à chacun selon son besoin. L'usage des pensions que l'on a introduit, et qui n'entre point entièrement dans le commun, a introduit un grand relâchement dans les Communautés régulières, d'autre part fort réglées, lorsqu'on en laisse la disposition aux particuliers. Si l'on considère l'esprit et la vie de tous les saints Fondateurs de chaque Ordre, et de tous leurs premiers Religieux, on verra quelle horreur ils auraient eue de ce dérèglement. Certainement saint François de Sales dans ces derniers temps où la concupiscence du monde règne, quoiqu'il ait donné à ses Religieuses des Constitutions d'une douceur admirable, comme les appelle l'Église, a bien pensé à remédier à ce désordre, lorsqu'il veut même que l'on change aux Religieuses leurs chapelets de temps en temps, de peur que la propriété ne s'y glisse. S'il ne veut pas qu'une Religieuse garde un chapelet, ce qui est d'un prix si modique, comment aurait-il permis de disposer d'une pension que les gens du siècle disent être accordée pour les menus plaisirs, à des personnes qu'il a voulu porter toutes extérieurement à une croix, pour les faire souvenir que leur vie doit être crucifiée ?
Les Ecclésiastiques qui sont séparés du monde par la sainteté de leur état, à même temps qu'ils reçoivent, en prenant la Tonsure, le saint habit de la Religion du Clergé, car c'est ainsi que l'Église l'appelle en conserve l'esprit, lorsque s'étant dépouillé de l'ignominie de l'habit séculier, c'est encore comme l'Église parle, ils le portent de telle manière, qu'à peine le peut-on distinguer d'avec les personnes séculières. Comment pourrait-on même penser que les Ecclésiastiques ne sont pas du monde, qui sont tout pleins des désirs des ses biens temporels, de ses honneurs, et de ses faux plaisirs, après cependant qu'ils ont déclaré au pied des Autels devant l'Évêque, et à la face de l'Église, qu'ils ont pris le Seigneur pour leur portion et héritage ? Ô combien il y a de personnes qui étant séparées du monde par leur état et profession, y demeurent d'esprit et de cœur, y vivent et y meurent !

(Extrait de Le malheur du Monde, par M. Henri-Marie Boudon)


Reportez-vous à Le malheur du Monde dans les ténèbres, Sur les trois mots qui furent dits à saint Arsène : Fuyez, taisez-vous, reposez-vous, Instruction sur les Conseils évangéliquesDu mondeMéditation sur les dangers du mondeMéditation sur l'amour de la retraiteMéditation sur les moyens de se sanctifier dans le mondeMéditation sur le détachement des biens de ce monde, Litanie pour se détacher des biens de ce monde, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur les obstacles que le monde oppose à notre salut, Méditation sur le renoncement au monde, Méditation sur deux règles qu'un Chrétien doit toujours observer pour faire son salut dans le monde, Méditation sur les affaires du monde comparées à celles du salut, Méditation sur l'affaire du salut, et Méditation sur ce qu'un Chrétien doit penser des richesses et des grandeurs du monde.














vendredi 12 mars 2021

Ce n'est pas mener la vie d'un Chrétien, ni même d'un homme, que de ne se point mortifier



Saint Augustin dit que la vie des bêtes, que celle des Anges et celle des hommes sont d'une nature ou d'une espèce bien différente. La vie des bêtes est toute terrestre, et n'est occupée que de l'assouvissement de leurs appétits ; celle des Anges est toute céleste, et ne s'attache qu'à Dieu : celle des hommes tient le milieu entre l'une et l'autre nature. S'il vit selon l'esprit, il se rend égal aux Anges, s'il vit selon la chair, il devient semblable aux bêtes. Ce raisonnement s'accorde parfaitement avec ce que dit Saint Ambroise : que celui qui vit selon les désirs du corps, n'est que chair, et que celui qui vit selon les Commandements de Dieu, est tout esprit. Concluons de là, que celui qui vit selon les appétits de la chair, non-seulement ne vit pas d'une vie spirituelle, mais qu'il ne vit pas même de la vie d'un homme raisonnable ; il ne vit que de la vie animale des bêtes. Cette seule considération devrait suffire pour nous porter à la pratique de la plus austère mortification ; car que peut-il y avoir de plus indigne de la grandeur et de la noblesse de l'homme qui a été créé à l'image de Dieu pour jouir éternellement de lui, que de devenir semblable aux bêtes, en se rendant esclave de la chair et de la sensualité, en ne suivant que les désirs de la chair, en se laissant emporter à l'impétuosité de la concupiscence brutale ? C'est un étrange abus, dit Saint Bernard, et un singulier renversement d'ordres et lorsque celle qui doit être la maîtresse obéit, et que l'esclave commande : c'est proprement le désordre dont parle Salomon, quand il dit : « J'ai vu des esclaves aller à cheval, et des Princes aller à pied comme des esclaves. » Ne trouveriez-vous pas, dit le Père Avila, que ce serait une chose monstrueuse, et dont tout le monde serait effrayé, si l'on voyait une bête traîner un homme garrotté, et le faire marcher Partout où elle voudrait le conduire ? Cependant il y a tant d'hommes de tous les états qui se laissent entraîner à la brutalité de leurs appétits, qu'on n’y fait presque plus d'attention ; on ne s'étonne plus d'une chose si monstrueuse, tant le nombre en est grand. On rapporte que Diogène se promenant en plein jour avec une lanterne allumée dans la place publique d'Athènes, comme pour chercher quelque chose, un de ses amis l'ayant rencontré, lui demanda ce qu'il cherchait : Je cherche un homme, répondit-il. Mais ne voyez-vous pas, reprit celui-ci, que toute la place en est pleine ? Vous vous trompez, répliqua-t-il, ce ne sont pas des hommes, ce sont des bêtes : ils ne vivent pas comme des hommes, ils vivent comme des bêtes ; parce qu'ils se laissent conduire par la brutalité de leurs appétits.

(Abrégé de la pratique de la perfection chrétienne)


Reportez-vous à Qu'il en coûte beaucoup moins à se mortifier, qu'à ne se mortifier pas, De deux sortes de Mortifications, Que de la pratique de la mortification dépend absolument notre avancement, De la violence qu'il faut se faire à soi-même, De la haine de soi-même, et de l'Esprit de Mortification qui en est inséparable, Un des plus grands châtiments que Dieu puisse exercer contre l'homme, c'est de l'abandonner à ses passions, et aux désirs déréglés de son cœur, De la nécessité de la Mortification : En quoi elle consiste, De l'union étroite qui doit être entre la Mortification et l'Oraison, De la Mortification, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la nourriture du corps, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur le combat de la chair contre l'esprit, Moyens pour persévérer dans la sobriété et dans l'abstinence, De l'anéantissement, Méditation sur le Carême : Jésus ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite, Instruction sur le Carême, Méditation sur le véritable jeûne, Méditation sur la Loi du jeûne, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin, Prière pour demander la victoire sur ses passions, De l'activité naturelle, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, et Sur la vaine curiosité.













mardi 9 mars 2021

Que de la pratique de la mortification dépend absolument notre avancement



La connaissance des vérités que nous venons de proposer, a fait dire aux Maîtres de la vie spirituelle, que de la mortification dépendait notre avancement et notre perfection. Vous ne ferez de progrès, dit Saint Jérôme, qu'autant que vous vous ferez de violence. Voulez-vous savoir quel progrès vous avez fait dans la vertu ? Examinez ce que vous avez fait pour vous mortifier : quelle victoire vous avez remportée sur vos passions, dans quelle disposition vous êtes à l'égard de l'humilité et de la patience ; si vous êtes entièrement détaché des choses de la terre ; si les affections de la chair et du sang sont bien mortes en vous ; c'est par-là, et non par les consolations et les douceurs de l'oraison, que vous pourrez juger du progrès que vous avez fait dans la vertu. Saint Ignace était de ce sentiment ; il faisait plus de cas de la mortification que de l'oraison ; et c'était par la mortification qu'il jugeait de l'avancement de ceux dont il avait la conduite. Saint François de Borgia en portait le même jugement ; et lorsqu'on lui parlait de quelqu'un comme d'un Saint : Il le sera en effet, répondait-il, s'il est véritablement mortifié.
Il est vrai que la perfection du Chrétien ne consiste pas essentiellement dans la mortification, mais dans l'amour de Dieu, et que l'homme n'est parfait qu'autant qu'il est uni à Dieu par le lien de cet amour : mais si, par le moyen de la mortification, nous parvenons à nous détacher de l'amour des plaisirs sensuels, l'amour du Créateur prédominera en nous ; ce sera là notre pente, et alors notre cœur s'élèvera à Dieu avec plus d'activité et de vitesse que la pierre ne tombe vers son centre. « Vous nous avez faits pour vous, ô mon Dieu, et notre cœur ne saurait trouver de repos qu'en vous ! » Voilà pourquoi les Saints disent que la mortification est la mesure de l'avancement et de la perfection du Chrétien : car celui qui sera extrêmement mortifié, sera aussi également touché de l'amour de Dieu, et sera par conséquent très parfait : d'où il s'ensuit, conclut Saint Augustin, que nous ne pouvons avancer dans la perfection et dans l'amour de Dieu, qu'à proportion que nous avancerons dans la mortification. « La diminution de la concupiscence, dit-il encore, est l'augmentation de la charité ; et la souveraine perfection est d'avoir entièrement éteint la concupiscence. »

(Abrégé de la pratique de la perfection chrétienne)


Reportez-vous à De deux sortes de Mortifications, De la nécessité de la Mortification : En quoi elle consiste, De l'union étroite qui doit être entre la Mortification et l'Oraison, De la violence qu'il faut se faire à soi-même, De la haine de soi-même, et de l'Esprit de Mortification qui en est inséparable, Un des plus grands châtiments que Dieu puisse exercer contre l'homme, c'est de l'abandonner à ses passions, et aux désirs déréglés de son cœur, De la Mortification, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la nourriture du corps, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur le combat de la chair contre l'esprit, Moyens pour persévérer dans la sobriété et dans l'abstinence, De l'anéantissement, Méditation sur le Carême : Jésus ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite, Instruction sur le Carême, Méditation sur le véritable jeûne, Méditation sur la Loi du jeûne, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin, Prière pour demander la victoire sur ses passions, De l'activité naturelle, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, et Sur la vaine curiosité.












jeudi 4 mars 2021

Un des plus grands châtiments que Dieu puisse exercer contre l'homme, c'est de l'abandonner à ses passions, et aux désirs déréglés de son cœur



Pour mieux connaître la nécessité de la mortification, et pour nous encourager davantage à en embrasser la pratique, il importe infiniment que nous comprenions combien il est à craindre de suivre ses appétits déréglés. Malheur à vous, si vous venez à tomber entre les mains d'un si dangereux ennemi, et si vous vous livrez à la discrétion d'une bête si cruelle et si indomptable ! Savez-vous comment vous en serez traité ? Écoutez Saint Ambroise, et il vous l'apprendra : Celui, dit ce Père, qui ne sait pas commander à ses désirs, se trouve bientôt emporté par ces mêmes désirs, comme par un cheval fougueux qui à pris le mors aux dents, qui court à toutes jambes par des lieux inaccessibles, et qui ne s'arrête point qu'il ne soit tombé, avec celui qui le monte, dans le précipice. Voilà ce qui vous arrivera, si vous ne travaillez sans cesse à réprimer les saillies de concupiscence. Si vous ne vous appliquez sans relâche à la dompter, elle vous emportera de désordre en désordre, elle vous entraînera de vice en vice, elle ne s'arrêtera point qu'elle ne vous ait précipité dans des péchés énormes, et de-là dans les abîmes de l'enfer. « Ne vous laissez point aller à votre concupiscence, dit l'Ecclésiastique, et gardez-vous bien de suivre votre propre volonté : si vous donnez à vos désirs ce qu'ils vous demandent, vous deviendrez un spectacle de joie et de risée à vos ennemis. » C'est dans la crainte de ce châtiment qu'il est dit dans le même Livre : « Seigneur, qui êtes mon Père et mon Dieu, détournez de moi toute sorte de pensées impures ; ne permettez point que je sois possédé par les désirs de la chair, et ne me livrez point à l'égarement d'un esprit sans honte. »

(Abrégé de la pratique de la perfection chrétienne)


Reportez-vous à De la haine de soi-même, et de l'Esprit de Mortification qui en est inséparable, De la nécessité de la Mortification : En quoi elle consiste, De l'union étroite qui doit être entre la Mortification et l'Oraison, De la Mortification, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'Oraison, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la nourriture du corps, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Méditation sur le combat de la chair contre l'esprit, Moyens pour persévérer dans la sobriété et dans l'abstinence, Des Vertus, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'anéantissement, Méditation sur le Carême : Jésus ayant jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ensuite, Instruction sur le Carême, Méditation sur le véritable jeûne, Méditation sur la Loi du jeûne, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph Surin, Prière pour demander la victoire sur ses passions, De la violence qu'il faut se faire à soi-même, De l'activité naturelle, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, et Sur la vaine curiosité.