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mercredi 26 août 2020

Comment M. Vianney fut persécuté par les démons

 

 

C'est une pensée de Bossuet, dans son Discours sur les Démons, que ce que nous perdons pour la chair, nous le gagnons pour l'esprit. « Le jeûne fortifie et engraisse l'âme, et autant nous assujettissons nos corps par la mortification et la pénitence, autant diminuons-nous les forces de notre irréconciliable ennemi. Il ajoute que c'est aussi ce qui augmente la rage des démons ; car c'est une envie furieuse qui les enflamme contre nous. Ils voient qu'étant leurs inférieurs par nature, nous les passons de beaucoup par la grâce ; ils ne sauraient considérer sans un extrême déplaisir que, dans des membres mortels, approcher la pureté des substances incorporelles (Bossuet, Sermon sur les Démons, pour le premier Dimanche de Carême). »

La vie de M. Vianney confirme cette doctrine d'une manière éclatante. On eût dit que plus il remportait d'avantages sur le démon, plus il l'excitait contre lui. « Quand vous le surmontez, remarque Tertullien, vous ne domptez pas son audace, mais vous enflammez son indignation (de Poenit., n. 7). » C'est-à-dire que cet esprit superbe, qui a entrepris de s'égaler à Dieu, ne croira jamais qu'une simple créature soit capable de lui résister, et, plus une grande âme fait d'efforts pour échapper à son empire, plus il dresse contre elle ses redoutables batteries. Considérant que la majesté de Dieu est inaccessible à sa colère, il décharge sur l'homme, qui en est la vivante image, toute l'impétuosité de sa rage ; comme on voit un ennemi impuissant, lorsqu'il ne peut atteindre celui qu'il poursuit, repaître en quelque sorte son esprit d'une fantaisie de vengeance, en déchirant sa peinture.
De là, ces luttes si fréquentes dans la vie des saints, où les puissances infernales, servant d'instrument à la divine Providence, concourent à la perfection des élus de Dieu par les tentations qu'elles leur suscitent et les victoires qu'elles leur ménagent.
On ne peut prononcer le mot de tentation, sans que le souvenir de la Thébaïde et de saint Antoine se présente aussitôt à l'esprit ; car les tentations de cet homme célèbre sont devenues proverbiales. Pendant qu'il habitait cette montagne de Kolsim d'où il régna sur le désert et sur plusieurs générations de cénobites, les visiteurs qui affluaient en si grand nombre dans sa terrible solitude, n'y venaient presque jamais sans entendre autour de lui un mélange confus et formidable de vois de toutes sortes, un bruit d'armes et de chevaux, comme s'il avait été assiégé par une armée d'esprits invisibles. Saint Hilarion n'était pas plus tôt en prière, qu'il entendait des aboiements de chiens, des mugissements de taureaux, des sifflements de serpents et plusieurs autres cris épouvantables de divers monstres qui tâchaient de l'effrayer. Les démons faisaient autour de la cellule de saint Pacôme un tel vacarme qu'ils semblaient vouloir la détruire de fond en comble. Ils apparaissaient à saint Abraham une hache à la main, comme pour démolir sa cabane ; d'autres fois ils mettaient le feu à la natte sur laquelle il priait.
La vie de saint Benoît, de saint François d'Assise, de saint Antoine de Padoue, de saint Jean de Dieu, de saint Vincent Ferrier, de saint Pierre d'Alcantara, de saint Nicolas de Tolentino, pour ne nommer que les plus illustres ; celle de saint Madeleine de Pazzi, de sainte Catherine de Gênes, de sainte Marguerite de Cortone, de saint Françoise Romaine, de sainte Rose de Lima, de sainte Hedwige, de saint Lidwine, de sainte Thérèse, et, à une époque plus rapprochée de nous, celle de Jean de Castillo et de Sébastien del Campo, jésuites, de Dominique de Jésus-Marie et de Franc, carmes déchaussés, de Christine de Stumbèle, de sainte Crescence de Kauffbeyern, de Christine l'admirable, de la Solitaire des rochers, de Benoîte, la petite bergère du Laus, celle enfin de Marie de Moerl, l'extatique du Tyrol, offrent des similitudes frappantes avec ce que nous allons raconter (voir les légendes du Bréviaire Romain, Surius, les Bollandistes, Papebroch, Ribadéneira, la Mystique de Görres, liv. V, c. XXV, XXVI et XXVII).
Il y avait six ans que M. Vianney était à Ars ; il venait d'ouvrir aux petites orphelines du pays sa chère maison de refuge, quand des bruits étranges commencèrent à troubler le repos de ses nuits et le silence de son presbytère. Voici comment on lui a entendu raconter à lui-même l'origine de ces persécutions : « La première fois que le démon est venu me tourmenter, c'était à neuf heures du soir, au moment où j'allais me mettre au lit. Trois grands coups retentirent à la porte de ma cour, comme si on avait voulu l'enfoncer avec une énorme massue. J'ouvris aussitôt ma fenêtre et je demandai : “Qui est là ?...”, mais je ne vis rien, et j'allai tranquillement me coucher en me recommandant à Dieu, à la très-sainte Vierge et à mon bon ange. Je n'étais pas endormi que trois autres coups plus violents, frappés non plus à la porte extérieure, mais à celle de la montée d'escalier qui conduit à ma chambre, me firent ressauter. Je me levai et m'écriai une seconde fois : “Qui est là ?...” Personne ne répondit.
Lorsque ce bruit commença, je m'imaginai que c'étaient des voleurs qui en voulaient aux beaux ornements de M. le vicomte d'Ars, et je crus qu'il était bon de prendre des précautions. Je priai deux hommes courageux de coucher à la cure pour me prêter main-forte, en cas de besoin. Ils vinrent plusieurs nuits de suite ; ils entendirent le bruit mais ne découvrirent rien et demeurèrent convaincus que ce vacarme avait une autre cause que la malveillance des hommes. J'en acquis moi-même bientôt la certitude ; car, pendant une nuit d'hiver qu'il était tombé beaucoup de neige, trois énormes coups se firent entendre, vers le milieu de la nuit. Je sautai précipitamment à bas de mon lit ; je pris la rampe et descendis jusque dans la cour, pensant trouver cette fois les malfaiteurs en fuite et me proposant d'appeler au secours. Mais, à mon grand étonnement, je ne vis rien, je n'entendis rien, et, qui plus est, je ne découvris sur la neige aucune trace de pas... Je ne doutai plus alors que ce ne fût le démon qui voulait m'effrayer. Je m'abandonnai à la volonté de Dieu, le priant d'être mon défenseur et mon gardien, et de s'approcher de moi avec ses anges, quand mon ennemi viendrait de nouveau me tourmenter. »
Si le but du démon était de frapper de terreur le pauvre Curé, il n'avait que trop réussi ; car M. Vianney a avoué que dans les premiers temps, alors que la cause de ces bruits mystérieux, qui se renouvelaient toutes les nuits pendant des heures entières, n'était point connue, il mourait de peur dans son lit ; sa santé ne pouvait manquer d'en être profondément altérée ; on le voyait sécher et dépérir. Des personnes charitables s'offrirent à faire le guet autour de la maison et à coucher dans la chambre voisine de la sienne. Quelques jeunes gens armés s'établirent en embuscade au clocher, afin de mieux surveiller les abords de la cure.
Il y en eut parfois qui furent très-effrayés, entre autres le charron du village, André Verchère. Une nuit que son tour de faction était venu, il s'installa, avec son fusil, dans un chambre du presbytère. Quand vint minuit, un bruit effroyable se fit entendre à côté de lui, dans la pièce même ; il lui sembla que les meubles volaient en éclats sous une grêle de coups. La pauvre sentinelle de crier au secours, et M. le Curé d'accourir. On regarde, on examine, on fouille les coins et les recoins, mais inutilement.
Quand M. Vianney se fut bien assuré que ces bruits n'avaient aucune cause humainement assignable, il prit le parti de congédier tous ces gardiens dont la présence lui était inutile. Il eut moins peur et finit par s'y habituer.
Il nous a confié qu'avant cette période de luttes extérieures, il y en avait eu une autre, pendant laquelle il avait été tourmenté intérieurement de la manière la plus persistante et la plus pénible par des pensées de désespoir. Il voyait continuellement l'enfer sous ses pieds, et une voix lui disait qu'il y avait sa place marquée d'avance. La crainte d'être damné l'obsédait jour et nuit. Après avoir combattu et surmonté cette tentation, la résistance extérieure était plus facile. que de constance néanmoins, que de force d'âme il lui fallut ! Car ce martyr ne fut pas de quelques nuits ; il dura trente-cinq ans, avec des phases et sous des formes diverses, mais sans qu'il y eût presque jamais d'intermittence.
Ordinairement, à minuit, trois grands coups contre la porte du presbytère avertissaient le Curé d'Ars de la présence de son ennemi ; et, suivant que son sommeil était profond ou léger, d'autres coups plus ou moins rudes se succédaient en approchant. Après s'être donné le divertissement d'un horrible tintamarre dans l'escalier, le démon entrait ; il se prenait aux rideaux du lit et les secouait avec fureur, comme s'il avait voulu les arracher. Le pauvre patient ne pouvait comprendre qu'il en restât un lambeau.
Il arrivait souvent que l'esprit malin heurtait comme quelqu'un qui veut entrer ; un instant après, sans que la porte fût ouverte, il était dans la chambre remuant les chaises, dérangeant les meubles, furetant partout, appelant M. le Curé d'une voix moqueuse : « Vianney ! Vianney ! » et ajoutant à son nom des menaces et des qualifications outrageantes : « Mangeur de truffes ! Nous t'aurons bien, va, nous t'aurons bien !... nous te tenons ! nous te tenons ! » D'autres fois, sans se donner la peine de monter, il le hélait du milieu de la cour, et, après avoir longtemps vociféré, il imitait une charge de cavalerie ou le bruit d'une armée en marche. Tantôt il enfonçait des clous dans le plancher, à grands coups de marteau ; tantôt il fendait du bois, rabotait des planches, sciait des lambris, comme un charpentier activement occupé dans l'intérieur de la maison ; ou bien il taraudait toute la nuit, et il semblait à M. Vianney qu'il allait, le matin, trouver son plafond criblé de trous ; ou bien encore il battait la générale sur la table, sur la cheminée et principalement sur le pot à eau, cherchant de préférence les objets les plus sonores.
Quelquefois le Curé d'Ars entendait, dans la salle basse au-dessous de lui, bondir comme un grand cheval échappé, qui s'élevait jusqu'au plafond et retombait lourdement, des quatre fers, sur le carreau. D'autres fois, c'était comme si un gendarme chaussé de grosses bottes en eût fait résonner le talon sur les dalles de l'escalier. D'autres fois encore, c'était le bruit d'un grand troupeau de moutons qui paissait au-dessus de sa tête. Impossible de dormir avec ce piétinement monotone. Une nuit que M. Vianney était plus agacé que de coutume, il dit : « Mon Dieu, je vous fais volontiers le sacrifice de quelques heures de sommeil pour la conversion des pécheurs. » Sur-le-champ, l'infernal troupeau s'en alla ; le silence se fit, et le pauvre Curé put reposer un instant. Nous tenons tous ces détails de M. Vianney lui-même.
Pendant plusieurs nuits consécutives, il entendit dans la cour des clameurs si fortes et si menaçantes qu'il en tremblait d'effroi. Ces voix parlaient dans une langue inconnue et avec la plus grande confusion, en sorte qu'elles réveillaient en lui le souvenir encore récent de l'invasion. Il comparait leur tumulte au bruit qu'aurait fait une armée d'Autrichiens, ou bien il se servait d'un autre mot non moins caractéristique, disant que des troupes de démons avaient tenu leur parlement dans sa cour.
Ces histoires, on le pense bien, firent grand bruit ; elles excitèrent, comme il arrive toujours, des rumeurs en sens divers et de vivres contradictions. Elles avaient le tort de se passer dans les ténèbres. La nuit est complice de l'erreur. Il se mêle aux choses qu'elle couvre de ses ombres une bague incertitude, dont la critique peut aisément s'armer et l'incrédulité se prévaloir ; tandis que la solitude profonde dans laquelle le Curé d'Ars ensevelissait sa vie rendait cette critique difficile. Toutefois il n'est pas permis de supposer que M. Vianney se soit trompé ni qu'il ait voulu tromper. Certes, ceux qui l'ont connu savent que la mort eût été pour lui préférable au mensonge. Il n'avait pas le tempérament d'un visionnaire ; il n'était point du tout crédule ; il possédait toutes les qualités d'un bon témoin, de bons yeux, de bonnes oreilles, un bon jugement. Ces choses ne se passèrent pas une fois, mais cent et cent fois par an, pendant trente ans ; elles furent attestées par lui des milliers de fois ; il n'y avait rien dont il parlât plus volontiers.
Ainsi, nous trouvons dans les notes de Catherine de nombreuses confidences, recueillies, jour par jour, de la bouche même du saint Curé, et contemporaines des premières persécutions qu'il eut à subir. Qu'on nous permette de les rapporter ici textuellement.
« M. le Curé nous a dit plusieurs fois, ces jours passés : « Je ne sais pas si ce sont des démons ; mais ils viennent par grosses bandes. On dirait un troupeau de moutons. Je ne peux quasi pas dormir. » À quelque temps de là, il nous a dit : « Cette nuit, quand j'étais sur le point de m'endormir, le grappin (Nom de guerre que M. Vianney donnait au démon dans ses moments de belle humeur, et sous lequel il prit l'habitude de le désigner ensuite. C'est chose assez frappante que ce rapport qu'ont eu entre elles quelques âmes saintes, en adoptant, pour qualifier l'ennemi commun, des mots d'une énergie singulière. Le Curé d'Ars appelait Satan le Grappin. Mademoiselle de Montmorency, dans la Solitaire des rochers, l'appelle le Teigneux) s'est mis à faire du bruit, comme quelqu'un qui relie un tonneau avec des cercles de fer. »
On peut se convaincre, en lisant le savant livre de Görres, qu'il n'est pas un seul des phénomènes que nous venons de mentionner qui n'ait ses analogues dans l'histoire de la mystique diabolique : coups frappés aux portes, chants entendus dans la cheminée, hurlements de bêtes féroces, bruits de toute nature... Il faut voir en particulier les chapitres XXI et XXII du livre V, où il est question d'un esprit qui grattait à la porte, chantait dans la cheminée, battait du tambour, se logeait sous le lit ou derrière la taie de l'oreiller, imitait des cris d'animaux sauvages, haletait comme un chien essoufflé... Mais continuons.
« 15 septembre. — M. le Curé nous a recommandé d'élargir sa paillasse parce que le démon le jetait hors de son lit. « Je ne l'ai pas vu, a-t-il ajouté, mais plusieurs fois il m'a saisi et m'a précipité de mon lit. »
« 18 octobre. — M. le Curé nous a dit hier que le démon voulait le tuer.
« 4 décembre. — Ce soir, M. le Curé est venu nous voir et il nous a dit : « Je vais vous raconter quelque chose. Le grappin m'a fait sa visite ; il soufflait si fort que j'ai cru qu'il voulait me renifler. Il semblait vomir du gravier ou je ne sais quoi dans ma chambre. Je lui ai dit : “Je m'en vais là-bas (à la Providence) dénoncer tes intrigues, afin de te faire mépriser.” Il s'est tu tout de suite. »
« Mais voici qui est plus extraordinaire, et c'est le cas de s'écrier avec Bossuet : « Qui pourrait dire la profondeur de Satan, et par quels artifices ce serpent coule (Sermon sur les Démons) !...»
Un soir, c'est Catherine qui parle, M. le Curé était venu chez nous voir un malade. À mon retour de l'église, il me dit : « Vous aimez les nouvelles ; eh bien ! je vous en apporte une toute fraîche. Écoutez ce qui m'est arrivé ce matin. J'avais quelque chose sur ma table ; vous savez ce que c'est ?... » — c'était sa discipline, — « Elle s'est mise à marcher comme un serpent !... Cela m'a un peu effrayé. Vous savez qu'il y a une corde au bout : j'ai pris cette corde ; elle était aussi raide qu'un morceau de bois : je l'ai remise sur ma table ; elle a recommencé à marcher jusqu'à trois fois. — Vous faisiez peut-être branler votre table, objecta une des maîtresses présentes à la conversation ? — Non, reprit M. le Curé, je ne la touchais pas. »
Voilà des témoignages bien nets, bien précis, et dont le Curé d'Ars n'était pas avare : n'importe ! les démentis persévérèrent. Ils partaient surtout des rangs du clergé, qu'on a tort, soit dit en passant, de supposer crédule. La crédulité est en raison inverse de la foi. Philosophe ! race crédule ! a dit un ancien (Sénèque). Il faut croire à quelque chose : ce besoin est si fort, si impérieux dans l'homme, qu'il préfère croire trop, croire tout, plutôt que de ne rien croire. Il préfère abdiquer toute raison plutôt que de renoncer à toute foi. Qui ne croit pas en Dieu est d'autant plus près de croire au diable. Mais quand on a soumis sa raison aux divins enseignements de la foi, qu'a-t-on besoin de croire à autre chose qu'à ce que Dieu a révélé et que l'Église enseigne ?
Les confrères du Curé d'Ars se montraient donc, en général, peu disposés à admettre la réalité de ces manifestations diabolique ; ils leur cherchaient des causes naturelles et physiologiques, et croyaient en trouver dans les jeûnes et les veilles immodérés du saint homme : explication sommaire et commode plus que satisfaisante. « Si le Curé d'Ars vivait comme les autres, disaient-ils, s'il prenait sa dose de sommeil et de nourriture, cette effervescence d'imagination se calmerait, son cerveau ne se peuplerait pas de spectres, et toute cette fantasmagorie infernale s'évanouirait.*

* Nous n'avons qu'un mot à dire touchant les soi-disant explications physiologiques des phénomènes de ce genre. Si ces explications peuvent être admises, lorsqu'il s'agit de se rendre compte de faits entourés de circonstances pathologiques concomitantes qui en décèlent la nature, et qui, d'habitude, ne font jamais défaut, il devient impossible de leur attribuer la même cause, quand ils se trouvent unis, comme chez M. Vianney, à l'accomplissement si régulier de toutes les fonctions de l'organisme, à cette sérénité d'idées, à cette délicatesse de perception, à cette sûreté de jugement et de vue, à cette plénitude de la possession de soi-même, au maintien de cette miraculeuse santé qui ne connaissait presque pas de défaillances, au milieu de l'incessante série de travaux qui absorbaient l'existence du vénérable Curé d'Ars. Et, du reste, ces phénomènes extraordinaires, sensibles pour lui, ne l'étaient-ils pas, en bien des circonstances, également pour les autres ? Les témoignages ici ne manquent pas. Faudra-t-il, pour se donner le vain plaisir de douter, mettre sans motif en suspicion des dépositions respectables et désintéressées ? Disons-le : un scepticisme obstiné à l'endroit des faits d'ordre surnaturel, tels que ceux dont nous retraçons l'histoire, impliquerait, chez des catholiques surtout, une infirmité morale autrement certaine que la créance raisonnée à laquelle de prétendus esprits forts veulent bien donner le nom d'aveugle crédulité.

Ainsi a-t-on coutume de raisonner quand on juge avec des idées préconçues ; ainsi a raisonné tout le dix-huitième siècle, et encore aujourd'hui, dans un certain monde, on ne sait pas raisonner autrement. Le sens des choses surnaturelles s'est tellement affaibli parmi nous, que nous ne pouvons nous décider à croire aux phénomènes qui dépassent la sphère naturelle où nous respirons habituellement. Nous aimons mieux nier ces faits, les attribuer à l'illusion et à la supercherie, que de nous donner la peine de les examiner sérieusement et de nous exposer ainsi à rencontrer quelque agent invisible et supérieur dont nous redoutons la présence. Le merveilleux effraye autant qu'il attire : nous voulons le connaître, et n'osons l'approcher.
Au plus fort de ces préventions, voici ce qui arriva : — ce drame infernal a été raconté de la même manière par les différentes personnes qui en furent témoins ; un de ces témoins vit encore et s'est offert à en signer les détails. — C'était dans l'hiver de 1826, il y avait à Saint-Trivier-sur-Moignans un vénérable curé, nommé M. Granger, qui s'était mis en rapport avec l'abbé Vianney, dès les premiers jours de son ministère à Ars ; il avait su l'apprécier et il le voyait souvent. Jaloux de procurer à ses paroissiens le bienfait de la présence au milieu d'eux d'un prêtre si mortifié et si zélé, il le pria de se joindre aux missionnaires qui donnaient alors les exercices du grand jubilé. M. Vianney consentit à tout ce que son voisin voulut : il resta trois semaines à Saint-Trivier, prêcha de temps en temps et confessa beaucoup.
Comme les vexations auxquelles il était en butte, de la part du démon, faisaient alors grand bruit, ses confères s'en amusaient et lui disaient sur le ton du badinage : « Allons ! allons ! cher Curé, faites comme les autres ; nourrissez-vous mieux : c'est le moyen d'en finir avec toutes ces diableries. »
Un soir, on le prit sur une gamme plus haute ; la discussion s'anima du côté des contradicteurs, et leur raillerie s'échappa en jets plus amers et moins contenus. Il fut convenu que toute cette mystique infernale n'était que rêverie, délire, hallucination, et le pauvre Curé fut traité, en toutes lettres, de visionnaire et de maniaque. Il ne répondit pas un mot à ces savantes diatribes ; il se retira dans sa chambre, insensible à tout, sauf à la joie d'avoir été humilié. Un instant après, Messieurs les rieurs se souhaitaient une bonne nuit et gagnaient leur appartement respectif, avec l'insouciance de philosophes qui, s'ils croyaient au démon, n'avaient du moins qu'une foi très-médiocre à son intervention dans les affaires du Curé d'Ars.
Mais voilà qu'à minuit ils sont réveillés en sursaut par un affreux vacarme : la cure est sens dessus dessous ; les portes battent ; les vitres frissonnent ; les murs chancellent ; de sinistres craquements font craindre qu'ils ne s'écroulent. En un instant, tout le monde est debout. On se souvient que le Curé d'Ars a dit : « Vous ne serez pas étonnés si, par hasard, vous entendez du bruit cette nuit. » On se précipite dans sa chambre... il reposait tranquillement. « Levez-vous, lui crie-t-on, la cure va tomber ! — Oh ! je sais bien ce que c'est, répond-il en souriant. Il faut aller vous coucher ; il n'y a rien à craindre. » On se rassure, et le bruit cesse. À une heure de là, quand tout est redevenu silencieux, un léger coup de sonnette retentit. L'abbé Vianney se lève et trouve à la porte un homme qui avait fait plusieurs lieues pour venir se confesser à lui. Il se rend aussitôt à l'église et y reste jusqu'à la messe, occupé à entendre un grand nombre de pénitents.
Un des missionnaires, M. l'abbé Chevalon, de pieuse mémoire, ancien soldat de l'Empire, demeura si frappé de cette étrange aventure qu'il disait, en la racontant : « J'ai promis au bon Dieu de ne pus plaisanter sur ces histoires d'apparitions et de bruits nocturnes ; et quant à M. le Curé d'Ars, je le tiens pour un saint. »
Le lecteur aura remarqué, sans doute, la coïncidence des événements de la nuit avec l'arrivée soudaine d'un pécheur venu de loin pour se confesser. C'était chose ordinaire, qui, après de nombreux précédents avait fini par devenir un indice presque infaillible. Chaque fois que les taquineries du démon redoublaient de fréquence et d'intensité, le Curé d'Ars prévoyait que la grâce lui amènerait bientôt quelque grand pécheur à convertir : ses pressentiments étaient rarement trompés. Si bien que par la suite, au lieu de se troubler de cette recrudescence de colère infernale, il l'accueillait comme le signe avant-coureur des miséricordes de Dieu et des consolations réservées à son ministère. Souvent, quand il se levait après une nuit de lutte et d'insomnie cruelles, il trouvait, à la porte, des étrangers qui avaient marché toute la nuit et qui le priaient d'entendre leur confession.
L'esprit du mal variait ses moyens d'attaque : il ne se contentait plus de frapper aux portes et de troubler le repos de M. Vianney par des bruits effrayants, il était sans cesse à imaginer de nouveaux tours dont l'audace déguisait mal la faiblesse. Souvent il se cachait sous son lit, voire sous son chevet, et faisait, toute la nuit, retentir à son oreille tantôt des cris aigus, tantôt des gémissements lugubres, des plaintes étouffées, de faibles soupirs ; quelquefois il l'entendait geindre bruyamment comme un homme qui se livre à un travail pénible, d'autres fois râler comme un malade à l'agonie.
'Le démon est bien fin, disait-il un jour, dans son catéchisme, mais il n'est pas fort. Un signe de croix le met en fuit. Tenez, il n'y a pas encore trois jours qu'il faisait un grand tapage au-dessus de ma tête. On aurait dit que toutes les voitures de Lyon roulaient sur le plancher... Pas plus loin qu'hier soir, il y avait des troupes de démons qui secouaient ma porte ; ils parlaient comme une armée d'Autrichiens ; je ne comprenais pas un mot de leur jargon. J'ai fait le signe de la croix ; ils sont tous partis. »
Il y eut une nuit où il fut réveillé en sursaut et se sentit soulevé en l'air : « Peu à peu je perdais mon lit, dit-il ; je m'armai vitement du signe de la croix, et le grappin me laissa. »
Une autre nuit, le diable imagina de prendre la forme d'un coussin très-doux, très-moelleux, dans lequel la tête du pauvre Curé enfonçait voluptueusement comme dans de la ouate ; en même temps il en sortait un gémissement plaintif. Il avoua que cette fois il eut grand peur ; il lui sembla que ce nouveau genre de piège mettait son âme en péril. Il invoqua le secours du ciel, et l'illusion disparut.
Ayant été appelé à Montmerle, après la mission de Saint-Trivier, le démon le suivit sur ce nouveau théâtre de son zèle, et comme il devait y faire beaucoup de bien, le mauvais esprit s'apprêta lui-même à lui faire le plus de mal qu'il pourrait : c'est pourquoi il le molesta de son mieux et sans répit. Dès la première nuit, il le traîna dans son lit tout autour de sa chambre, en sorte qu'il ne put pas fermer l'œil. Le lendemain, M. Vianney s'étant rendu à l'église de bonne heure, suivant son habitude, trouva la foule entourant son confessionnal ; mais à peine y fut-il entré, qu'il se sentit soulevé et ballotté comme s'il avait été emporté dans une frêle barque sur un courant rapide.
Il a souvent cité ce fait, et la première fois que M. l'abbé Toccanier, alors vicaire de Montmerle, vit le saint prêtre, dont il devait être plus tard le compagnon et l'ami, M. Vianney lui dit : « J'ai fait une mission chez vous, anciennement, et je m'en suis bien vu avec le grappin. Il s'amusait, la nuit, à me promener dans ma chambre sur un lit à roulettes. »
Les effets que nous avons mentionnés jusqu'ici semblent indiquer que la malice et la lutinerie ne sont pas étrangères au royaume des esprits. « Leurs manifestations, dit le savant Görres, ont quelque chose d'indéterminé, de singulier, quelquefois de bruyant et d'espiègle. On dirait qu'ils aiment à regarder de temps en temps à travers ces masques comiques, et à voir les pauvres mortels se pavaner dans leur sotte gravité et s'enorgueillir de leur vaine civilisation, qui ne croit pas, mais qui tremble ; qu'ils aiment à descendre parmi eux, dans un moment de bonne humeur, pour les agacer et se moquer d'eux. Toutefois, on voit qu'ils redoutent ceux qui ne badinent pas avec eux. L'ironie a une certaine affinité avec l'esprit malin. Aussi y a-t-il quelque chose de déréglé et de désagréable dans le comique de ces esprits, et, à travers leurs plaisanteries, nus avons vu plus d'une fois percer comme un éclaire de lumière équivoque du feu qui les dévore (Mystique, 2e part., liv. V, c. XXIII). »
C'est ainsi que nous avons entendu M. le Curé se plaindre de ce que le démon avait voulu le tuer... Quand il alla à Saint-Trivier pour y prêcher le jubilé, il partit à pied, avant le jour, et sans être accompagné ; il marchait en récitant son chapelet ; l'atmosphère était comme embrasée, et, de chaque côté de la route, les buissons lui paraissaient en feu. C'était Satan qui, prévoyant les heureux fruits que M. Vianney allait faire dans les âmes, enveloppé du fluide ardent qui le dévore, le suivait pas à pas, cherchant à l'effrayer et à le décourager. Lui, cependant, n'en continuait pas moins son chemin, confiant en la très-efficace protection de la Mère de Dieu et de son bon ange, et ne voyant dans ces nouvelles manœuvres de l'ennemi que le présage des bénédictions de Dieu sur ses travaux. En effet, son passage à Saint-Trivier fut marqué par les plus consolants triomphes de la grâce.
Une des fantaisies les plus bizarres du démon, celle qui trahit le mieux ses ignobles instincts, est l'histoire du tableau contre lequel il s'est acharné si longtemps. M. le Curé avait sur son palier, à la place même où l'on voit encore aujourd'hui une image grossière de la sainte Vierge, une toile qu'il aimait beaucoup, bien que ce fût une œuvre très-médiocre. La vue de cette peinture parlait à son âme et l'attendrissait en lui rappelant le plus chaste et le plus divin de nos mystères : c'était une Annonciation.
Voyant que M. le Curé honorait cette sainte image d'un culte particulier, que faisait ce méchant grappin ? Tous les jours il la couvrait outrageusement de boue et d'ordure. On avait beau la laver, on la retrouvait, le lendemain, plus noire et plus contaminée que la veille. Ces lâches insultes se renouvelèrent jusqu'à ce que M. Vianney, renonçant aux consolations qu'elle lui donnait, prit le parti de la faire enlever. Beaucoup ont été témoins de ces odieuses profanations, ou du moins en ont pu observer les traces sensibles. M. Renard dit avoir vu ce tableau indignement maculé : la figure de la sainte Vierge n'était plus reconnaissable.
Ce fait doit être mis au rang de ceux dont il est le moins permis de douter. Nous avons entendu M. le Curé y faire publiquement allusion, et, parmi ses auditeurs assidus, il n'en est point qui n'en sache les détails par cœur.
Nous n'en finirions pas si nous voulions rapporter la série entière de ces persécutions et de ces combats qui durèrent autant que la vie de notre héros. Il y avait peu de sujets de conversation sur lesquels il fût plus fécond et plus intarissable que sur celui-là. Il ne faisait aucune difficulté de répondre aux questions sans nombre qu'on lui adressait à ce propos ; quelquefois, il ne les attendait même pas : c'était lui, le premier, qui racontait sur un ton aimable et plaisant ses plus récentes aventures avec le grappin.
« Monsieur le Curé, lui disaient ses missionnaires, le démon nous laisse bien tranquilles. Nous avons beau vivre près de vous, nous ne voyons rien, nous n'entendons rien ; c'est apparemment que nous n'en valons pas la peine. » — « Oh ! répondait-il, c'est que vous êtes bien sages. » — « Ces bruits, ces voix que vous entendez dans la nuit, tout ce tintamarre ne vous fait pas peur ? — « Oh ! non, je sais que c'est le grappin : ça me suffit. Depuis le temps que nous avons affaire ensemble, nous nous connaissons ; nous sommes camarades... D'ailleurs, le bon Dieu est meilleur que le diable n'est méchant ; c'est LUI qui me garde. Ce que Dieu garde est bien gardé. »
Que de fois, dans cette courte visite d'une heure après midi, où, pendant plusieurs années, il nous a été donné de voir de si près la sainteté, que de fois M. Vianney nous a dit gaîment à mes confrères et à moi, — il me semble l'entendre encore avec sa petite voix si faible et si douce : " « Aujourd'hui, le grappin est venu gratter à ma porte ; il ne m'a pas laissé dormir... » ou bien : « Aujourd'hui, il était bien en colère : c'est bon signe. Il soufflait comme un bœuf !...» Et, en disant cela, M. le Curé imitait la respiration forte et bruyante du grappin.
Sur la fin de sa vie, les attaques du démon furent moins vives et moins continuelles : elles cessèrent tout à fait les six derniers mois. Auparavant déjà, ses malices étaient moins noires et ses menées plus timides : c'étaient comme les derniers traits d'un ennemi qui se retire, désespérant de vaincre, ou comme les voix confuses d'une armée en déroute, qui se perdent et s'éteignent dans le lointain. Le prince des ténèbres ne venait plus gère l'importuner la nuit ; il se contentait de troubler l'instant de repos que le Curé d'Ars prenait après son repas, et dont il avait un extrême besoin. Tantôt il lui donnait le charivari à sa porte, contrefaisant tour à tour le grognement d'un ours, le hurlement d'un loup, l'aboiement d'un chien, tantôt il l'appelait de sa voix rude et insolente : « Vianney ! Vianney ! viens donc ! » lui donnant à entendre que de nombreux pénitents l'attendaient.
C'est très-souvent que le saint homme nous a confié, soit aux uns, soit aux autres, le désappointement qu'il eut un jour, lorsque le diable, détachant un précieux bénitier qui était à la tête de son lit, le mit en pièces sous ses yeux, et le broya comme avec un pilon. Il en fut de même d'un pot d'onguent servant à des liniments pour sa jambe malade, après la chute qu'il fit au mois de novembre 1858.
Plus tard, une statue de sainte Philomène avait été entreposée dans une des salles basses du presbytère, jusqu'à ce qu'elle fût bénite par M. Vianney et envoyée dans une paroisse de l'Auvergne, en reconnaissance des bienfaits obtenus par l'intercession de la chère et glorieuse thaumaturge. Le jour où cette bénédiction eut lieu, le Curé d'Ars dit à son missionnaire et aux personnes présentes à la cérémonie : « Pendant tout le temps que sainte Philomène a été ici, le démon a fait des siennes... Cette statue l'ennuyait ; il a bataillé autour d'elle tant qu'il a pu ; mais il s'attaquait à forte partie. »
Après cet ensemble prodigieux de faits et cette masse imposante de preuves et de témoignages, on a moins de peine à croire que l'incendie du lit de M. Vianney, survenu trois ans avant sa mort, soit l'œuvre du démon, comme on est autorisé à l'inférer de plusieurs propos très-claires et de l'opinion générale de la population (Görres, dans sa Mystique diabolique, 2e part., liv. V, c. XXIII, cite plusieurs cas d'incendie allumé par le démon).
Voici le fait dans toute sa simplicité, et ici, je n'ai qu'à évoquer mes souvenirs personnels, car j'étais présent. Plusieurs mois du plus intime et du plus doux tête-à-tête me mirent en position d'apprendre beaucoup de choses, qui devaient plus tard entrer dans la composition de cet ouvrage.
Un matin, on était aux jours gras et on célébrait, pour la première fois, les quarante heures à Ars : la foule était énorme, le travail de Dieu dans les âmes plus profond et plus éclatant que jamais. En sortant de très-bonne heure pour me rendre à l'église, je fus saisi, sur le seuil de la porte, d'une odeur de roussi si infecte et si pénétrante que je faillis être renversé. Je traversai rapidement la place. La sainte messe, le catéchisme et quelques confessions me conduisirent jusqu'à sept heures. Quand j'eus fini, je trouvai tout le village attroupé autour de la cure,. J'aurais pu croire à un événement tragique, s'il n'avait été manifeste, en regardant cette foule, que l'impression générale était la gaîté ; on riait, on plaisantait, on s'interpellait d'un bout de la place à l'autre, et les mots de lit et de grappin étaient tout ce que je pouvais saisir dans ce brouhaha.
« Qu'est-ce ? demandai-je en m'approchant d'un groupe. » — « Comment ! vous ne savez pas que le diable a mis le feu, cette nuit, au lit de M. le Curé ? Voyez, voyez !...» Je vis, en effet, à traves la porte entrebâillée de la cour, quelques hommes passer en emportant des débris à demi consumés. J'entrai et allai droit à la chambre de M. Vianney, où je trouvai tout le désordre et toutes les traves d'un incendie à peine éteint. Le lit, le ciel de lit, les rideaux et ce qui était à l'entour, quelques tableaux qui tiraient leur valeur de la dévotion de M. le Curé, les vieilles peintures sur verre qu'il aimait tant et dont il nous disait, quelques jours auparavant, que « ses bons sains  étaient la seule chose en ce monde à laquelle il tînt encore un peu, et qu'il n'avait pas consenti à les vendre, parce qu'il voulait les laisser en héritage aux missionnaires, » tout avait été consumé. Le feu ne s'était arrêté que devant la châsse de sainte Philomène, et, à partir de ce point littéralement pris, il avait tracé du haut en bas une ligne droite et d'une précision géométrique, détruisant tout ce qui était en deçà de la sainte relique, épargnant tout ce qui était au delà. Comme il s'était allumé sans cause apparente, il s'est éteint de même : et c'est chose vraiment remarquable et en quelque façon miraculeuse, qu'il ne se soit pas communiqué, par les épais rideaux de serge, au plancher si noir et si enfumé, qui aurait dû flamber comme de la paille. Ce qu'il y eut aussi de très particulier, c'est que M. le Curé, qui était survenu au milieu de ce déménagement et de ce pêle-mêle, n'eut pas l'air de s'en apercevoir. Il croisa plusieurs personnes chargées de débris ; il ne leur fit aucune question. Je le trouvai à la sacristie, et je voulus lui dire quelques mots de l'accident qui mettait le pays en émoi ; il se contenta de faire une petite moue accompagnée d'un geste d'indifférence. Ce ne fut qu'après la sainte messe, en signant les images, qu'il s'interrompit tout à coup : — je le vois encore, la plus levée, son regard doux et profond arrêté sur moi : — « Il y a longtemps, me dit-il, que je demandais cette grâce au bon Dieu ; il m'a enfin exaucé... Je pense que, cette fois, je suis bien le plus pauvre de la paroisse : ils ont tous un lit, et moi, grâce à Dieu, je n'en ai plus... » Puis, sans autre réflexion, il se remit à signer les images que la foule lui présentait.
« Pauvre monsieur le Curé ! dis-je avec un accent tel qu'il crut voir de le pitié là où il n'y avait que de l'admiration. — Oh ! reprit-il, il y a moins de mal que si c'était le plus petit péché véniel. » Une fois déjà, il avait exprimé la même pensée, dans une circonstance que l'on connaîtra plus tard.
À midi, quand il vint me voir, nous causâmes un peu plus au long de l'événement de la nuit. Je lui dis qu'on s'accordait généralement à le considérer comme une mauvaise plaisanterie du démon, et je lui demandai s'il croyait vraiment que l'esprit malin y fût pour quelque chose. Il me répondit très positivement, avec le plus grand sang-froid : « Oh ! mon ami, c'est bien visible ! Ne pouvant pas brûler l'homme, il a voulu se donner le plaisir de brûler son lit... Il est en colère, ajouta-t-il, c'est bon signe : il va nous venir de l'argent et des pécheurs. »
C'est alors qu'il me fit cette belle et profonde réflexion : « Le démon n'est jamais plus fâché que lorsqu'il voit que, de ce même argent dont il se sert pour corrompre et perdre les âmes, nous faisons sortir leur salut. » En effet, M. Vianney reçut dans la semaine des sommes importantes pour son œuvre des missions, et il y eut un mouvement extraordinaire à Ars, durant quelques jours.
Il me parla aussi des quarante heures, des bienfaits de cette sainte institution, des joies que la présence visible de l'adorable eucharistie ajoutait aux joies ordinaires du pèlerinage. Ses yeux étaient pleins de larmes ; son âme débordait dans chacune de ses paroles. « C'est bien une autre flamme, disait-il, et un autre incendie !... C'est un incendie d'amour. »
On est tenté de se demander si Satan a quelquefois pris un corps pour tourmenter sa victime, s'il lui est apparu visiblement et sous quelle forme. Nous ne pouvons répondre que par deux faits. M. Vianney vit, un jour, à trois heures du matin, un gros chien noir, les yeux flamboyants, le poil hérissé, grattant la terre du cimetière, à l'endroit où avait été déposé, quelques semaines auparavant, le corps d'un homme mort sans confession. Cette vue l'effraya beaucoup. On lit dans la légende de saint Stanislas de Kostka que, pendant une maladie qui vint à la suite de ses mortifications, l'angélique jeune homme vit aussi le démon sous la forme d'un horrible chien prêt à s'élancer sur lui. L'affreuse vision se renouvela trois fois; et trois fois il la mit en fuit avec le signe de la croix.
M. Vianney a encore raconté que le diable lui était apparu sous la forme de chauves-souris qui remplissaient sa chambre et voltigeait autour de son lit ; les murailles en étaient toutes noires.
Il est une autre question que le lecteur se sera faite sans doute. M. le curé a-t-il été seul à entendre les bruits dont nous avons parlé, ou bien a-t-on des exemples que d'autres personnes aient été témoins immédiats de ces manifestations surnaturelles ? Les exemples, il est vrai, ne sont pas très-nombreux. Il en est pourtant d'assez remarquables, sans parler de ceux que nous avons mentionnés en commençant.
En 1829, au plus fort de cette lutte, un jeune prêtre du diocèse de Lyon, le fils de la bonne veuve d'Écully avec laquelle nous avons fait connaissance, dès les premières pages de ce livre, et qui rendit de si touchants services à M. le Curé, l'abbé Bibost, vint à Ars faire une retraite auprès de l'homme de Dieu. M. Vianney, qui avait encouragé et guidé ses premiers pas dans la carrière sacerdotale, le reçut avec une extrême bonté, et voulut qu'il logeât chez lui.
Je connaissais particulièrement ce prêtre, dit M. l'abbé Renard, et la Providence me favorisa en faisant coïncider avec le sien un voyage que je fis dans ma paroisse natale. « Dès notre première entrevue, la conversation tomba sur les choses extraordinaires qui se passaient à Ars, et dont la rumeur remplissait le pays : « Vous couchez à la cure, lui dis-je, eh bien ! vous allez me donner des nouvelles du diable. Est-il vrai qu'il y fait du bruit ? l'avez-vous entendu ? — Oui, me répondit-il, je l'entends toutes les nuits. Il a une voix aigre et sauvage qui imite le cri d'une bête fauve. Il s'attache aux rideaux de M. le Curé et les agite avec violence. Il l'appelle par son nom ; j'ai saisi très-distinctement ces paroles : “Vianney ! Vianney ! que fais-tu là ? Va-t'en ! va-t'en !” — “Ces bruits et ces cris ont dû vous effrayer ?” — “Pas précisément. Je ne suis pas peureux, et, d'ailleurs, la présence de M. Vianney me rassure. Je me recommande à mon ange gardien, et je viens à bout de m'endormir. Mais je plains sincèrement le pauvre Curé ; je ne voudrais pas demeurer toujours avec lui. Comme je ne suis ici qu'en passant, je m'en tirerai tant bien que mal, à la garde de Dieu !” — Avez-vous questionné M. le Curé là-dessus ? » — « Non, la pensée m'en est venue plusieurs fois, mais la crainte de lui faire de la peine m'a fermé la bouche. Pauvre Curé ! pauvre saint homme ! comment peut-il vivre au milieu de ce tapage ? »
En 1842, il vint à Ars un ancien militaire attaché, dans ce temps-là, à une brigade de notre gendarmerie départementale. Ce brave homme s'était levé à minuit, et, mêlé à un groupe de pieux fidèles, il attendait, à la porte de l'église, l'arrivée de M. Vianney. Comme le saint Curé tardait à paraître, il avait senti le besoin de s'isoler, et, pour vaincre le sommeil, il avait fait quelques pas autour de la cure. Cet homme était triste : il avait eu de récents chagrins. Il lui en restait un sentiment vague d'inquiétude et de terreur religieuse dont il ne se rendait pas compte. Ce sentiment le poussait vers Dieu, mais il hésitait sur le seuil du confessionnal. La vérité l'attirait et elle lui faisait peur. Beaucoup d'âmes ont connu ces combats. Pour l'amener à faire le pas décisif, il fallait une force plus grande que celle de ses réflexions aidées du silence de la nuit.
Tout à coup, il est arraché à sa rêverie par un bruit étrange qui semblait partir de la fenêtre du presbytère. Il écoute... une voix forte, aigre et stridente répète, à plusieurs reprises, ces mots qui arrivent très-distinctement à son oreille : « Vianney ! Vianney ! viens donc ! viens donc !... » Ce cri le glace d'horreur. Il s'éloigne, en proie à la plus vive agitation. Une heure sonnait en ce moment à la grande horloge du clocher. Bientôt M. le Curé paraît, une lumière à la main. Il trouve cet homme encore tout ému ; il le rassure, le conduit à l'église, et, avant de l'avoir interrogé et d'avoir entendu le premier mot de son histoire, il le renverse par ces paroles : « Mon ami, vous avez des chagrins ; vous venez de perdre votre femme, à la suite de ses couches. Mais ayez confiance ; le bon Dieu viendra à votre aide... Il faut d'abord mettre ordre à votre conscience ; vous mettrez ensuite plus facilement ordre à vos affaires. » — « Je n'essayai pas de résister, dit le gendarme, je tombais à genoux comme un enfant, et je commençai ma confession. Dans mon trouble, je pouvais à peine lier deux idées ; mais le bon Curé m'aidait. Il eut bientôt pénétré le fond de mon âme ; il me révéla des choses dont il ne pouvait avoir connaissance et qui m'étonnèrent au delà de toute expression. Je ne croyais pas qu'on pût lire ainsi dans les cœurs. »
A la Providence, au dire de Catherine et des autres directrices que nous avons interrogées, on entendait, la nuit, des bruits de pas dans les escaliers et dans les dortoirs. On faisait enquête sur enquête, et l'on ne découvrait rien.
En 1857, un missionnaire d'Ars, que de cruelles douleurs tenaient éveillé, entendit, à minuit, des coups violents frappés contre le mur de son alcôve, à un endroit où personne ne pouvait avoir accès. La religieuse qui le soignait les a entendus comme lui.
Parmi tant d'âmes bourrelées qui ont trouvé le repos à Ars, nous savons deux malheureux qui, la veille du jour où sont tombées leurs chaînes criminelles, ont entendu toute la nuit des bruits affreux, des coups frappés à la porte et contre le mur de l'appartement où ils avaient leur dernière entrevue. Le moment était grave et solennel : il décidait de leur éternité.
Nous omettons beaucoup d'autres traits, parfaitement avérés, pour ne pas étendre hors de toute mesure un chapitre déjà long. Toutefois, cette étude serait incomplète si nous ne rappelions qu'il est venu à Ars, à diverses époques et de divers lieux, plusieurs personnes donnant des marques plus ou moins évidentes de possession. Deux de ces malheureux, un homme et une femme, sont connus de tous les habitants d'Ars ; ils y ont fait de fréquentes apparitions, et ont presque toujours trouvé, aux pies de M. Vianney, un peu de soulagement et de réconfort, dans un état des plus extraordinaires et des plus effrayants.

Sans se prononcer d'une manière ouverte et sans consentir, pour des raisons fondées sur la prudence et l'humilité, à pratiquer les exorcismes, M. Vianney les traitait au saint tribunal, l'un comme si le corps seulement, l'autre comme si l'âme et le corps eussent été possédés. Au milieu des crises les plus violentes, nous les avons vus se calmer instantanément sous la bénédiction et la parole du saint prêtre de Jésus-Christ. Mes confrères et moi avons assisté à des scènes d'un caractère à tout le moins fort étrange. Nous pourrions redire ici des choses prodigieuses que nous avons entendues si elles se rapportaient plus directement à notre sujet, et si elles n'impliquaient, de notre part, la prétention de résoudre une question que nous ne pouvons ni ne voulons préjuger, manquant à la fois de lumière et d'autorité pour cela. Mais nos lecteurs ne nous pardonneraient pas de leur avoir dérobé la connaissance d'une pièce que nous trouvons dans des manuscrits très-authentiques, et qui se présente avec tous les signes de la plus incontestable sincérité, sous le titre de Dialogue entre une possédée des environs du Puy-en-Velay et le Curé d'Ars. Ce colloque a eu lieu, l'après-midi du 23 janvier 1840, dans la chapelle de Saint-Jean-Baptiste, en présence de huit témoins. Voici le résumé ou plutôt la reproduction littérale qui en a été faite sous la dictée de M. le Curé.

LA POSSÉDÉE. — Je suis immortelle.
M. LE CURÉ. — Vous êtes donc la seule personne qui ne mourrez pas ?
LA POSSÉDÉE. — Je n'ai fait qu'un péché dans ma vie, et je fais part de ce beau fruit à tous ceux qui veulent. Lève la main, absous-moi ! tu la lèves bien quelquefois pour moi.
M. LE CURÉ, lui parlant latin. — Tu quis es ?
LA POSSÉDÉE, lui répondant dans la même langue. — Magister Caput. Et continuant en français, mais en français diabolique : Vilain crapaud noir, que tu me fais souffrir !... Nous nous faisons mutuellement la guerre ; c'est à qui vaincra l'autre. Mais, quoi que tu en aies, il t'arrive bien de temps en temps de travailler pour moi : tu crois ton monde disposé, et il ne l'est pas... Pourquoi fais-tu l'examen de conscience de tes pénitents ? à quoi bon tant de recherches ? est-ce que celui que je leur fais faire ne suffit pas ?
M. LE CURÉ. — Tu dis que tu fais l'examen de conscience de mes pénitents ? Ils ont pourtant recours au bon Dieu avec de s'examiner.
LA POSSÉDÉE. — Oui, du bout des lèvres. Je te dis que c'est moi qui fais leur examen. Je suis plus souvent dans la chapelle que tu ne penses : mon corps s'en va, mais mon esprit demeure... J'aime bien quand on y cause... Tous ceux qui y viennent ne sont pas sauvés... Tu es un avare.
M. LE CURÉ. — C'est difficile que je sois un avare. J'ai peu, et le peu que j'ai, je le donne de bon cœur.
LA POSSÉDÉE. — Ce n'est pas de cette avarice que je parle, c'est d'une autre. Tu es avare des âmes ; tu m'en arraches tant que tu peux ; mais je tâcherai bien de les ravoir. tu m'as arraché une robe noire ; à moi maintenant de la rattraper... Tu es un menteur. Il y a longtemps que tu dis que tu veux t'en aller, et tu restes toujours. Que fais-tu donc là ? Tant d'autres se retirent pour se reposer ! que ne fais-tu comme eux ? Tu as bien assez travaillé. Tu voulais aller à Lyon (C'était vrai ; M. le Curé, dans ce temps-là, songeait beaucoup à Fourvières). À Lyon, tu serais aussi avare qu'ici. Tu voulais te retirer dans la solitude (C'était vrai encore ; il était combattu entre ces deux idées d'une retraite à Fourvières ou à la Trappe). Pourquoi ne le fais-tu pas ?
M. LE CURÉ. — Qu'as-tu encore à me reprocher !
LA POSSÉDÉE. — Je t'ai bien interloqué, dimanche dernier, pendant la messe. Hein ! te rappelles-tu ?... (Ce dimanche était le deuxième après l'Épiphanie. M. le Curé a avoué que, jusqu'à l'évangile, il avait ressenti un trouble intérieur extraordinaire). Ta robe violette (Mgr Raymond Devie, évêque de Belley) t'a écrit dernièrement. Mais j'ai si beau et si bien fait, qu'elle a oublié une chose essentielle : ce qui l'a fort contrariée (M. Vianney avait effectivement reçu ce jour-là une lettre de son évêque).
M. LE CURÉ. — Monseigneur me laissera-t-il partir ?
LA POSSÉDÉE. — Il t'aime trop. Sans cette... (Ici la possédée a désigné la très-sainte Vierge sous un nom que notre respect pour la glorieuse Mère de Dieu nous défend même d'insinuer), tu serais déjà loin. Nous avons bien fait tout ce que nous avons pu auprès de la robe violette pour te faire déguerpir, nous n'avons pas réussi à cause de... (la sainte Vierge). Ta robe violette est aussi avare que toi : elle me fait également bien souffrir. N'importe, nous l'avons endormie sur un abus qui est dans son diocèse... Allons ! lève la main sur moi, comme tu le fais sur tant d'autres qui viennent ici tous les jours. Tu crois les convertir tous, tu te trompes. C'est bon pour un moment, mais je les retrouve ensuite. J'ai bien aussi quelques-uns de tes paroissiens sur mon catalogue.
M. LE CURÉ. — Que dis-tu d'un tel ? (Un prêtre d'une vertu éprouvée).
LA POSSÉDÉE. — Je ne l'aime pas (ces mots furent prononcés avec une rage concentrée et accompagnée d'effroyables grincements de dents).
M. LE CURÉ. — Et un tel ?
LA POSSÉDÉE. — À la bonne heure, celui-là ! il nous laisse faire ce que nous voulons. Il y a des crapauds noirs qui ne me font pas tant souffrir que toi. Je sers leur messe. Ils la disent pour moi...
M. LE CURÉ. — Sers-tu la mienne ?
LA POSSÉDÉE. — Tu m'ennuies !... Ah ! si la... (la sainte Vierge) ne te protégeait pas !... Mais, patience ! nous en avons fait tomber de plus forts que toi... Tu n'es pas encore mort... Pourquoi te lèves-tu si matin ? Tu désobéis à la robe violette qui t'a ordonné d'avoir soin de toi... Pourquoi prêches-tu si simplement ? tu passes pour un ignorant. Pourquoi ne prêches-tu pas en grand, comme dans les villes ? Ah ! comme je me plais à ces grands sermons qui ne gênent personne, qui laissent les gens vivre à leur mode et faire ce qu'ils veulent ! À tes catéchismes, il y en a bien qui dorment, mais il y en a d'autres à qui ton simple langage va jusqu'au cœur.
M. LE CURÉ. — Que penses-tu de la danse ?
LA POSSÉDÉE. — J'entoure une danse comme un mur entoure un jardin.

Dans une autre circonstance, une malheureuse donnant aussi des marques de possession dit à M. Vianney : « Que tu me fais souffrir !... S'il y en avait trois comme toi sur la terre, mon royaume serait détruit... Tu m'as enlevé plus de quatre-vingt mille âmes. » Le Curé d'Ars, se tournant vers son missionnaire, lui dit : « Entendez-vous, monsieur le missionnaire, le démon prétend qu'à nous deux nous détruisons son empire, et que nous lui avons enlevé vingt mille âmes ?...» Le chiffre de quatre-vingt mille avait été prononcé d'une manière très-distincte : l'humilité seule du saint Curé le lui faisait réduire des trois quarts. Il s'adressa ensuite à la fille de la possédée : « Vous commencerez aujourd'hui une neuvaine à sainte Philomène, et vous m'amènerez votre mère demain, à la sacristie : j'entendrai sa confession, après que j'aurai dit la sainte messe. En attendant, faites-la mettre à genoux : je vais lui donner ma bénédiction. » La pauvre enfant suppliait le saint Curé de vouloir bien délivrer sa mère. Il s'en défendit, prétextant qu'il n'y était pas autorisé.
Le lendemain, la jeune fille parla de réunir sept hommes qui devaient porter sa mère à l'église. Il ne fallait, assurait-elle, rien moins que ce nombre-là pour exécuter cette périlleuse manœuvre. On lui répondit : « Le saint Curé vous a dit de lui amener votre mère : cela suffit ; vous n'aurez besoin de personne » L'énergumène se laissa, en effet, conduire comme un agneau, sans opposer la moindre résistance.
Cette femme passa dix jours à Ars, fit une confession générale, reçut Notre-Seigneur et partit beaucoup plus calme. Elle avait dit devant plusieurs personnes, dans un moment où le mauvais esprit l'inspirait : « Quel sale pays que votre Ars ! comme il y sent mauvais ! tout le monde sent mauvais ici... Parlez-moi de la Rotonde (lieu de plaisir très-connu des mauvais quartiers de Lyon) : c'est là qu'il sent bon la rose, le jasmin et l'œillet !...» Puis, s'adressant à ceux qui l'entouraient : « Ah ! si les damnés pouvaient venir à Ars, ils en profiteraient mieux que vous tous ! »
Quelqu'un lui demanda : « Qui est-ce qui fait tourner les tables ? » Elle répondit : « C'est moi... le magnétisme, le somnambulisme : tout cela est mon affaire. »
Les faits qui viennent de passer sous nos yeux dans leur effrayante réalité, n'étonneront que ceux qui sont demeurés systématiquement étrangers à l'histoire de la sainteté dans le monde. Les légendes du bréviaire en sont pleines. Il est peu de monuments hagiographiques qui n'en offrent les traces*. La tradition de ces faits n'a jamais cessé dans le monde. Plus nombreux et plus éclatants aux temps privilégiés, où la foi était plus vive et la piété plus tendre, ils deviennent plus rares et plus obscurs en nos jours de défaillance et d'affadissement. À aucun moment ils ne disparaissent tout à fait.

* Il y a un livre dont nul ne peut, sans abjurer sa foi, décliner le témoignage et la compétence : c'est le rituel romain, l'organe le plus pur et le plus autorisé de la doctrine orthodoxe, le monument le plus authentique de la tradition. Non-seulement l'existence des démons est affirmée à chaque page, mais les ruses de Satan, ses manœuvres tortueuses, ses noires entreprises contre les hommes y sont signalée minutieusement, je dirai presque, décrites.
Qu'on lise ces exorcismes : « Créature de l'eau, sois exorcisée !... Seigneur, que cette eau qui sert à vos mystères ait la puissance de chasser les démons !... Partout où tu seras jetée, que l'esprit immonde soit mis en fuite, que tout caprice, que toute ruse, que toute malice ténébreuse du diable s'évanouisse !... »
Dans la magnifique préface que l'Église chante le samedi saint, à la bénédiction solennelle des fonts, les diverses opérations diaboliques sont clairement dénoncées. Le prêtre ordonne à tout esprit immonde, au nom du Dieu vivant, de s'éloigner de cette eau qui doit servir à la régénération des âmes. Les termes qu'il emploie sont très-remarquables. Il veut que « la méchanceté de la fraude diabolique disparaisse sans laisser de traces, tota nequitia diabolicea fraudis absistat ; qu'il ne reste dans cette eau aucun mélange d'une vertu contraire, nihil hic loci habeat contrarioe virtutis admixtio... Il parle de circonvolutions insidieuses, de subreptions latentes et hypocrites, d'infection corruptrice : non insidiando circumvolet, non latendo subrepat, non inficiendo corrumpat... S'il y a quelque chose d'étrange, c'est l'inattention avec laquelle des chrétiens, soumis pourtant de cœur et d'esprit à la sainte Église, passent à côté de ces formules si claires, si positives, sans être frappés des conclusions qu'elles renferment.


Quelques-uns nous accuseront d'avoir bravé, en écrivant ce chapitre, les règles du simple bon sens. Ils auraient raison, s'il s'agissait de choses renfermées dans le domaine du bon sens ; mais celles que nous venons d'exposer dépassent de beaucoup ses limites. Trop étroit pour les comprendre, il ne peut exiger qu'elles se raccourcissent pour se mettre à sa portée : c'est à lui de s'étendre et de se proportionner à elles, en complétant par l'expérience les lois qu'il s'est faites, et en se mettant ainsi en état de saisir ce qui lui échappait auparavant. Car de nier simplement serait ici comme ailleurs un procédé par trop puéril et antiphilosophique. C'est serait fait alors de toute vérité : nous ne pourrions plus croire à notre propre témoignage.
Une fois que la critique s'est emparée de ces faits et a rempli son devoir en les discutant sincèrement, il faut se résigner à les adopter tels qu'ils se présentent ; il ne s'agit plus dès lors que de savoir comment la raison doit les comprendre. Or, il en est de l'explication de ces faits comme de leur acceptation : il ne s'agit pas de ce qui a dû être, mais de ce qui a été réellement. Vouloir rejeter complètement ce qu'il y a d'objectif dans ces phénomènes, s'obstiner à n'y voir que la création fantastique et les jeux d'une imagination frappée, sous l'unique prétexte que cela ne peut pas être autre chose, c'est évidemment sacrifier le monde extérieur et ses lois. Si des perceptions aussi claires, aussi fréquentes, ne sont que des rêves, rien n'empêche de regarder comme un songe la vie tout entière.
On aura beau faire et beau dire, il y aura toujours des choses qui resteront inexplicables autrement que par l'intervention d'une puissance au-dessus et en dehors de la nature. Et ce n'est pas une des moindres preuves de la grandeur de l'homme que le ciel et l'enfer se disputent ainsi sa conquête, et l'estiment assez pour entrer directement en lutte à cause de lui.

(Vie de J.-M.-B. Vianney par Alfred Monnin)


Reportez-vous à Le Saint Curé d'Ars et les contradictions, Neuvaine au Saint Curé d'Ars pour notre Temps, La Providence d'Ars, ses humbles commencements, les miracles que Notre-Seigneur fit pour la soutenir, Le style du Saint Curé d'Ars, Le Saint Curé d'Ars et l'apostolat de la conversation, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Comment M. Vianney parlait des saints, Vie domestique de M. Vianney : Depuis sa naissance jusqu'à sa nomination à la cure d'Ars (1786-1818) (1/2), Vie domestique de M. Vianney : Depuis sa naissance jusqu'à sa nomination à la cure d'Ars (1786-1818) (2/2), De la vie Apostolique, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du bon Directeur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Du vrai Religieux, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la vie mixte, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De l'homme intérieur, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, De la conduite des âmes, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur les souffrances, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Pensées de M. Vianney sur l'abnégation et la souffrance, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Aimables reparties de M. Vianney, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Foi de M. Vianney, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Espérance de M. Vianney, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Pensées de M. Vianney sur les joies de la vie intérieure, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Amour de M. Vianney pour les pauvres, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Humilité de M. Vianney, Le Saint Curé d'Ars dans sa conversation : Pensées de M. Vianney sur l'abnégation et la souffrance, L'Esprit du Saint Curé d'Ars, Le Saint Curé d'Ars dans ses homélies, Comment M. Vianney abolit les danses à Ars, Réflexions spirituelles du serviteur de Dieu, J. M. B. Vianney, le Saint Curé d'Ars, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur le Salut, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'amour de Dieu, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur les prérogatives de l'âme pure, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur le Saint-Esprit, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la Sainte Vierge, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la sanctification du dimanche, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la parole de Dieu, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la prière, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur le Saint Sacrifice de la Messe, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la présence réelle, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la communion, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur le péché, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'orgueil, Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur l'espérance, Les saints et le combat spirituel : Saint Jean-Marie-Baptiste Vianney, le Curé d'Ars, Litanies du Saint Curé d'Ars, Litanies de Sainte Philomène, Sermon sur l'Enfer, par M. J.-M.-B. Vianney, et Sermon du Saint Curé d'Ars sur l'Enfer des Chrétiens.















 

samedi 26 septembre 2015

Lieux dits hantés ou comment le Démon se cache derrière la superstition


Non, l'oncle Charles n'est pas resté hanter la maison dont vous êtes aujourd'hui l'héritier, parce que dans les dernières années de sa vie, vous lui avez confisqué ses biscuits préférés pour ménager son taux de cholestérol ! (rire)

Saint Georges
Saint Georges
Lorsque vous entendez de folles histoires sur de prétendus lieux hantés, s'il ne s'agit pas d'un moyen sournois pour augmenter sa fréquentation touristique et faire du chiffre... sachez qu'il n'est nullement question ici de fantômes comme la plupart des shows télévisés et les médias aiment à le faire croire. Si les phénomènes se précisent, il s'agit certainement d'une infestation démoniaque.

Si dans un lieu, des activités occultes ont été pratiquées, s'il a été habité par des gens mauvais, qui se sont adonnés à des vices en tous genres (poker, jeux d'argent, débauche...), s'il a été la scène de drames, de violences (parfois aussi s'il est isolé), s'il est situé sur des vestiges antiques, s'il est délabré, désordonné (les démons aiment le désordre et l'anarchie), si l'habitation (ou une toute autre bâtisse) a été construite frauduleusement (voir notre billet sur la fraude), le terrain est propice à une infestation démoniaque.

Et quand les démons ont gagné du terrain, ils ne supportent pas qu'on essaye de leur reprendre.

« Une multitude sans ordre est la confusion : tel ne peut être l'état des anges. Toutes les œuvres de Dieu, dit l'Apôtre, sont ordonnés ; ou comme il est écrit ailleurs : Dieu a fait toutes choses avec nombre, poids et mesure, c'est-à-dire avec un ordre parfait (Rom. XIII. 1). L'ordre est la première chose qui nous frappe dans le monde matériel. L'ordre produit l'harmonie, et l'harmonie suppose la subordination mutuelle de toutes les parties de l'univers. À son tour, cette harmonie révèle une cause intelligente qui l'a créée et qui la maintient.
Évidemment, la même harmonie doit exister, plus parfaite s'il est possible, dans le monde des esprits, archétype du monde des corps et chef-d’œuvre de la sagesse créatrice. La subordination, par conséquent la hiérarchie des êtres qui la composent, est donc la loi du monde invisible, comme elle est la loi du monde visible. Tels sont l'enseignement de la foi et l'affirmation invariable de la raison. » ("Traité du Saint Esprit" de Mgr Gaume)


Il est à noter également qu'il existe des démons de lieux, assignés comme dans une armée — ici de démons — à tourmenter une ville, un quartier, etc. Certains lieux (ville, quartier...) sont dédiés au démon par le symbole choisi pour les représenter : divinités mythologiques, monstres comme emblème, etc. Les activités démoniaques y seront plus intenses.

Dans son infinie bonté, Dieu a donné à chaque royaume, à chaque ville, à chaque homme un ange tutélaire, chargé de veiller sur eux et de les diriger vers leur fin dernière, qui est l'amour éternel du Verbe incarné. De même, dans son implacable malice, Satan députe à chaque nation, à chaque ville, à chaque homme dès qu'ils existent, un démon particulier, chargé de les pervertir et de les associer à sa haine du Verbe incarné. (Rf. Corn. a Lap., in Dan., X, 13 dans "Traité du Saint Esprit" de Mgr Gaume)

Les lieux d’idolâtrie sont un trône où siègent les démons. Que chacun fasse les conclusions qui s'imposent.

De nombreux clichés où l'on voit apparaître des "esprits" sur les lieux de catastrophes ou à diverses occasions, sont partagés sur les différents médias. Les auteurs de ces images ou les internautes ou téléspectateurs s'imaginent avoir affaire à des esprits protecteurs... et cela malgré l'aspect lugubre et hostile de la figure présentée. Il s'agit pour toute personne avisée bien entendu de démons qui dans la fin des temps où nous sommes aiment à se montrer pour revendiquer un méfait, un incendie, un accident, etc. Une silhouette sombre et un visage menaçant apparaissant sur les photographies d'un volcan en activité n'est clairement pas "l'esprit du volcan qui protège les âmes des randonneurs", mais un démon. Cela compris, vous comprendrez aussi bien des choses sur ce qui régit ce monde.

Toute personne qui utilisera les armes de la foi, les prières de l'Église, qui sera abandonnée à Jésus-Christ, dévouée à Notre si bonne Mère, la Sainte Vierge Marie, qui invoquera avec amour et confiance Saint Michel Archange, et sera fervente dans la prière et la pratique religieuse, pourra chasser ces forces maléfiques.

Nous vous recommandons de contacter un prêtre-exorciste de l'Église catholique afin qu'il vienne libérer votre lieu d'habitation par des prières d'exorcisme et qu'il vérifie s'il s'agit d'une infestation de lieu ou de la personne ou s'il n'y a pas par ailleurs un cas de possession démoniaque. 
Dans le cas d'une infestation du lieu, il est fort probable qu'il doive renouveler ses visites jusqu'à libération totale de celui-ci, et selon l'importance, célébrer une ou plusieurs messes au sein même du lieu infesté pour le purifier. La présence réelle du Christ dans l'Eucharistie est terrible aux démons.
Il faut par contre que le prêtre soit légitime, ferme dans sa fidélité à Notre-Seigneur Jésus-Christ, sans compromis avec les pratiques démoniaques, qu'il ne prenne aucune liberté avec la doctrine catholique, qu'il soit mortifié et pratique les vertus chrétiennes, qu'il soit ni mondain ni orgueilleux, mais de bonne volonté. Le démon montre davantage de résistance ou peut plus facilement tromper si le prêtre qui vient le chasser est soumis en bien des points à son empire. 
S'il y a donc infestation démoniaque, les tentations du Démon seront nombreuses et violentes, et celui qui n'est pas armé de la foi y cèdera plus facilement et plus violemment. Les lieux deviennent invivables, les tourments plus importants, les rapports humains s'obscurcissent, donnant souvent naissance à de sordides faits divers... 

Les démons se joueront de vous en entraînant de fausses croyances, des superstitions, afin que vous vous éloigniez plus encore de Dieu et que vous n'ayez jamais recours à Lui. Satan et ses suppôts mettront toute leur hargne en effet à mener les habitants au péché mortel en inspirant des pensées destructrices, des mauvaises actions, et si vous cédez et que vous vous laissez manipuler, la descente aux enfers et la mort sont la finalité. C'est ainsi que les lieux dits hantés sont souvent le théâtre de scènes macabres.

Chasser les démons n'est pas de tout repos, mais le Christ veille et a donné pouvoir à ses disciples de chasser le Mal en son nom. Gardez bien à l'esprit que les forces du Mal, si organisées qu'elles puissent être, sont misérables au regard de la Toute-puissance divine. Même là où elles semblent grouiller, Dieu reste Maître !


« Il n'est pas hors de propos de raconter ici ce qui m'arriva à Bourges, à la fin de la quatrième année de théologie. J'étais chargé de faire le catéchisme à nos domestiques. Ces derniers se plaignaient de ce que leur dortoir était hanté par des fantômes et s'apprêtaient à le quitter. Le recteur m'ordonna d'y passer une nuit pour juger de la situation. Je force chacun à dormir dans son lit, ferme les portes à double tour et garde les yeux ouverts. Vert onze heures, sans qu'aucune porte se soit ouverte, un bruit de feuilles froissées traverse la chambre. Je fais l'appel des domestiques : ils n'ont pas quitté leur couche. Le fantôme poursuit son manège habituel, renverse le mobilier, entre ensuite dans l'atelier de cordonnerie, pourtant fermé, et, heurtant les formes les unes contre les autres, cause un immense vacarme ; puis, semant la terreur, il revient dans la chambre, l'arpente lentement à grands pas, et enfin, d'un violent coup de pierre, brise en mille morceaux une urne d'eau bénite. À ce geste, je flaire le démon. Je demande de l'eau bénite aux domestiques et récite à genoux le psaume Qui habitat in adjutorio Altissimi etc. Les domestiques entendent alors le fantôme lancer sur moi une barre de fer, me croient perdu et poussent un cri. Mais moi, qui ne m'étais rendu compte de rien au passage du psaume Non timebis à timore nocturno, j'entends près de mon visage un bruit effrayant : comme si des lions déchiraient leur proie avec leurs griffes. Je prononce un exorcisme et inonde le fantôme d'eau bénite, sa rage diminue aussitôt, et plus je l'asperge, plus il s'affaiblit. Il semblait qu'il s'en allât avec les gouttes d'eau tombant sur le plancher de la chambre. Il disparut enfin complètement, pour ne plus revenir. » (Miracles et Sabbats, Journal du Père Maunoir)


Il se peut cependant, que par la volonté de Dieu, des âmes du Purgatoire puissent apparaître miraculeusement aux vivants pour réclamer leurs prières ou pour qu'une messe soit célébrée, afin qu'elles soient délivrées de ce lieu d'expiation, et qu'elles puissent enfin jouir des joies éternelles. Mais ces miracles de Dieu portent des fruits de conversion ou d'augmentation des vertus théologales (Foi, Espérance et Charité). Ces rares apparitions que Dieu permet présentent un parfait respect des Dogmes de la Foi catholique. (Voir le Musée des Âmes du Purgatoire)

Par ailleurs, si vous avez un jardin non entretenu, arrangez-le et remplissez-le de fleurs et de plantes colorées pour l'honneur de Dieu. Aménagez si possible un Jardin du curé. Ne gardez pas ce qui porte de mauvais fruits ou ce qui est mort. Plantez des rosiers, une Belle-étoile (Gaillet odorant) et des Cœurs de Marie (Dicentra spectabilis) en l'honneur de notre Sainte Mère, des Passiflores (notamment la Passiflora Edulis) en l'honneur de la Passion de Notre Seigneur (Attention : la Passiflore est une plante grimpante qui pousse très rapidement, à faire courir par exemple sur une pergola), des violettes (ou herbes de la Trinité), etc. La nature reflète la beauté de la création divine. Les démons n'apprécieront certainement pas le changement...
Voir aussi cette vidéo qui offre pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris en observant la nature, une magnifique preuve de l'existence du Créateur, et qui nous montre qu'il est plus salutaire de s'en remettre à Dieu qu'aux hommes.


Cœur de Marie

Passiflora edulis

Selon la légende la passiflore doit son nom à Jacomo Bosio, un moine scolastique italien, qui pour illustrer son traité consacré à la croix et au calvaire du Christ, prit pour modèle les illustrations d'une fleur fabuleuse qu'un moine mexicain en voyage à Rome, Emmanuel de Villegas, lui fit découvrir.

Cette fleur (qui était alors parfaitement inconnue en Europe) était supposée rappeler la Passion du Christ : Les 72 filaments au centre représenteraient la couronne d'épines (72 étant le nombre supposé d'épines qui ornaient la couronne du Christ). Le pistil avec ses trois styles représenterait les trois clous de la crucifixion. Les cinq étamines teintées de rouge symboliseraient les cinq plaies. La feuille à la pointe aiguë serait la lance. Et les taches rondes foncées sur la face inférieure de la feuille, les 30 pièces d'argent que Judas reçut pour avoir trahi Jésus.

La passiflore aurait des vertus thérapeutiques :

Les feuilles en cataplasmes soigneraient les blessures et les ecchymoses. Le jus du fruit, les douleurs oculaires. Les feuilles broyées avaient la réputation de soulager les hémorroïdes, les brûlures et les éruptions cutanées.
La Passiflore aurait des propriétés sédatives et calmantes : elle est utilisée contre l'insomnie, les états nerveux (angoisse, hystérie, palpitations), la neurasthénie, l'excitation cérébrale, voire l'épilepsie. Elle a également servi à soigner des troubles de la ménopause et l'extrême anxiété causée par le sevrage du cannabis, des opiacées ou de l'alcool.
Antispasmodique et anodine, elle soulage les névralgies et l'asthme spasmodique.

Il existe plus de 500 espèces de Passiflore (toutes ne sont pas comestibles).

Nous ajouterons à cette analyse que la Passiflore semble déplaire aux démons...



Faites également de votre foyer une petite église,
et non un nid à démons en accumulant ce qui leur plaît. Et surtout, ne stockez pas ! Le désir de stocker est inspiré par le Démon. Priez pour que le Seigneur vous aide à vous détacher des biens matériels (Reportez-vous à Litanie pour se détacher des biens de ce monde). C'est un sentiment de paix que vous ressentirez après vous être débarrassé de tout ce que vous avez accumulé d'inutile (ou de mauvais) chez vous.

Par ailleurs, souvenez-vous que le Démon déteste la lumière et le beau et aime l'obscurité et le laid.



Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. (Jn 14, 23)





Écoutez Le diabolique secret des OVNI, Les extraterrestres et les Crop Circles (1/4, 2/4, 3/4, 4/4), Le démon et la superstition, Évolution : science ou croyance ? et L'Arche de Noé et le Déluge : les preuves historiques et scientifiques.


Un petit exemple ici illustrant notre billet.


Reportez-vous à Élévation à Dieu à la vue de ses créaturesLa réalité des apparitions démoniaques, Prières à dire en temps de maladies ou de calamités, Méditation sur les moyens d'acquérir la connaissance de Dieu, Le Dogme de l'unité de Dieu et de la Sainte Trinité, Culte de la pierre, de l'arbre, de la source : traditions et origines magiques de ces dieux, Fabriquer un oratoire en bois en l'honneur de Marie, Les Anges, princes et gouverneurs de la grande Cité du bien, Les princes de la Cité du Mal, La communication de Satan avec l'homme, Histoire religieuse des deux cités, Satan veut déformer l'homme afin d'effacer en lui l'image de Dieu, Les efforts incessants de Satan pour se reformer une Cité, Médiums et faux exorcistes : disciples de Satan, Méditation transcendantale, hypnose et forces démoniaques, Kit de survie des victimes du Diable, Symptômes d'infestation ou de possession démoniaques, Phénomènes possibles en cas de possession et signes de délivrance, Par quelles armes battre le Tentateur ?, Dévotion aux saints anges : les perfections admirables de ces sublimes intelligences, Litanie de Notre Dame de la délivrance, Les embûches du Démon, Les âmes du Purgatoire ont besoin de nos prières, La nature, création de Dieu, arme contre les démons, Les Saint Anges font tout ce qui se peut faire pour le bien des hommes, Les Saints Anges nous assistent dans les choses temporelles, et Combattre ses phobies pour combattre le Démon.




Lire "Des rapports de l'homme avec le démon" de Joseph Bizouard, "La magie au XIXe siècle", "Les moyens et médiateurs de la magie", "Pratique et mœurs des démons", "Les hauts-phénomènes de la magie" de Gougenot des Mousseaux, "Des esprits et leurs manifestations diverses" du Marquis de Mirville (Voir dans cette liste),















samedi 28 février 2015

Symptômes de possession ou infestation démoniaques


Les personnes vexées, infestées ou possédées par le Démon le sont :


Saint François de Borgia procédant à un exorcisme
- parce qu'elles vivent dans le péché,
- parce qu'un traumatisme (ou un deuil) a ouvert une brèche,
- parce qu'elles ont pactisé,
- parce qu'elles sont victimes (ou adeptes) de sorcellerie, de maléfices ; pratique plus actuelle que jamais puisque permise et même incitée par notre société (Reportez-vous à Les pièges du Diable) : superstition des horoscopes, films et livres mettant en scène de sympathiques sorciers ou vampires et faisant passer le mal pour le bien, valorisant même le Diable ; films d'horreur ; mangas (Voir cet exemple) et films d'animation inspirés du satanisme (on se garde bien de vous le dire), du shintoisme, etc. ; monstres ou démons gentils que l'on peut aussi retrouver dans les dessins animés que regardent tous les jours nos enfants (prudence, les dessins-animés renferment bien souvent des messages subliminaux pour manipuler l'esprit de vos enfants : satanisme, sexe, symboles illuminati, symboles d'initiation satanique en arrière-plan ou sur des objets, rituels d'initiation, chiffre de la Bête, personnages faisant à tout-va le signe du diable, symbolisme du contrôle mental, etc. Voir les films Disney (pour le reste, tapez dessins-animés et messages subliminaux sur le web et vous pourrez constater les faits), par exemple, la parade des éléphants roses dans le film d'animation Dumbo (représentation du corps mystique de l'Antéchrist, symboles illuminati, représentation de Satan, endoctrinement, les fils de Satan orchestrant la corruption des mœurs, l'humanité déformée par le péché - observez les détails -, etc.), Brain zapped, le pacte satanique de La petite sirène, Fantasia, etc. Voir cette vidéo, et celle-ci) ; BD, Comic books inspirés du satanisme et du contrôle mental (Voir cette vidéo, lire cet ouvrage) : Nous avons reçu le témoignage d'une personne qui a été somnambule à la suite du visionnage d'un film dont certaines scènes s'inspirent d'expériences sur le contrôle mental (un point à approfondir qui peut ne pas être isolé) ; Pub et défilés de mode sataniques (ex. : Défilé luciférien) ; littérature subversive (Consultez cet article et reportez-vous à notre billet) ; Décrédibilisation du rituel d'exorcisme par les médias et la télévision en faisant du spectaculaire et en faisant croire que ceux qui sont persécutés par le Diable doivent s'adresser à des médiums (les médiums font appel aux démons pour expulser des démons et vous font ainsi croire à une délivrance. Seuls les prêtres-exorcistes de l’Église et une conversion profonde à la foi catholique permettent une délivrance totale > Lire Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance) ; jeux vidéo dans lesquels le joueur est immergé dans un univers satanique ; jeux de rôle ; utilisation pour signifier la paix (éphémère) du sigle Peace and love dit la croix de Néron qui est un symbole satanique (symbole maçonnique) ; Rock, Hard-Rock, Black-Metal - sans parler des messages subliminaux d'invocations sataniques - (Rf. "Le Rock’n’roll, viol de la conscience par les messages subliminaux" du Père Regimbal), musique électro composée à partir de mantras, chanteurs ou autres groupes de musique faisant partie de sectes qui incitent par leurs textes à se livrer à Satan (ceux-ci ont fait un pacte pour réussir et chantent à la gloire du Diable), souvent par la répétition d'une parole d'invocation passant inaperçue (ils maudissent alors leur public) Lire cet article qui en parlera mieux que nous et voir cette vidéo ; banalisation d'un geste satanique qui consiste à symboliser les cornes du Diable (geste de salut maçonnique) souvent reproduit lors de concerts rock (par ailleurs, concernant les gestes sataniques, certains francs-maçons qui se disent catholiques font le signe de croix à l'envers, c'est-à-dire qu'ils terminent de bas en haut, blasphémant en se signant d'une croix renversée) ; Tatouages (un simple tatouage peut invoquer Satan) ; Télévision et médias en constante dégradation morale ; ésotérisme en tous genres et développement dans notre société de thérapies occultes et de pratiques telles que le Reiki, le chamanisme, le zen, ayant pour origine la magie ou pour source l'invocation d'esprits démoniaques que l'on ferait passer pour bons ; la mode du spiritisme et la manipulation par le jeu (lire ici l'extrait de Harry Potter et l'Ordre des Ténèbres ouvrage dans lequel l'auteur aborde ce grave problème) pour faire de nos enfants de dociles satanistes (de grandes enseignes du jouet vendent même des tables ouija pour les gamins - précisons qu'il s'agit d'une planche d'invocation démoniaque -, les témoignages sont effrayants ; également l'on peut à présent trouver à la vente, en grande-surface, des poupées vaudou), reportez-vous à La possession démoniaque chez les enfants est-elle possible ? ; Des enseignes culturelles, des bibliothèques ou des grandes surfaces dont le rayon Religion/Catholicisme est seulement représenté par des gourous et des individus reconnus (chez les catholiques) pour être de dangereux imposteurs distillant des notions ésotériques ; Halloween (qui représente la plus grande fête pour les satanistes) ; Festivals sataniques ; l'appartenance à une secte, à la Franc-Maçonnerie : rituels occultes réguliers et lors de l'intégration des nouveaux membres, rituel pour les lier à Lucifer, et pour les hauts degrés, rituels sataniques et sacrifices ; invocations de forces démoniaques à prendre possession de la personne, prêche contre l’Église, satanisme dissimulé sous un pseudo humanisme... (Celui qui veut réussir n'a pas d'autres choix que d'intégrer la Franc-maçonnerie - qui dirige notre société et fait nos lois... - car les Frères le porteront dans toutes ses entreprises au prix de son âme) : lire La conjuration antichrétienne de Mgr Delassus, reportez-vous à In Eminenti du Pape Clément XII, Décryptage d'une peinture maçonnique, Franc-maçonnerie et schizophrénie ; Les magiciens qui ont fait un pacte et trompent par des prodiges démoniaques, etc. Bref, une société qui fabrique des possédés. En Floride, le satanisme est aujourd'hui enseigné aux écoliers au nom de la liberté de choix et de la variété de religions (on donne ainsi les mêmes droits au vrai et au faux, au bien et au mal). Jusqu'où ce monde ira-t-il au nom de la (fausse) liberté ? Nous sommes entrés dans le règne social du démon.
- parce que par un mystère, Dieu l'a permis. Peut-être pour que celles-ci se convertissent entièrement ou qu'elles grandissent dans l'épreuve. Tout ce que nous savons, c'est que Dieu sait tirer le bien du mal. Même les saints sont persécutés. Ils sont les serviteurs de Dieu et donc, quoi de plus normal pour le Diable que d'essayer de les faire chuter. Dieu veut aussi que les saints participent à sa gloire et témoignent. Cette épreuve permettra aux saints d'être plus proches de lui. Ils remettront leurs souffrances à Dieu pour la conversion des pécheurs. Ils seront choisis comme victimes (parfois volontaires) en réparation des péchés des hommes, participant ainsi à la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ.


Le démon veut entraîner tous les hommes à leur ruine, mais il ne les attaque pas de la même manière. Pour vous dévoiler les moyens d'attaque et les artifices qu'il emploie, il faut que je vous mette sous les yeux les divers états où les hommes peuvent se trouver :

- Les uns sont esclaves du péchés et ne songent nullement à sortir de leur esclavage.
- Les autres voudraient bien en sortir, mais ils reculent devant les difficultés de l'entreprise.
- D'autres, croyant marcher dans le chemin de la vertu, ne font que s'en éloigner.
- D'autres enfin, après avoir atteint un haut degré de perfection, font une chute plus dangereuse que jamais. ("Le combat spirituel" de Lorenzo Scupoli)

(Reportez-vous à Lorenzo Scupoli et le combat spirituel)




Voici les différents symptômes que peuvent avoir à subir les personnes possédées ou infestées par des esprits impurs :

- Voix dans la tête, maux de tête persistant, sensation de pression ou de chaleur dans le crâne,
- Sensation de brûlure, d’électricité à la surface de la peau et de palpation,
- Sensation de grande fatigue sans cause,
- Sensations d'angoisses qui peuvent se propager dans tout le corps,
- Apparition de Kystes, de verrues, de boules étranges (là où les démons sont positionnés), de grosseurs dans le cou qui se déplacent, œdèmes...

« Le 22 août, dans la même ville, on nous présente, après le sermon, une jeune fille victime d'un maléfice. Elle dut, pour s'en débarrasser livrer au Démon une lutte acharnée. L'envoûtement consistait dans une paralysie totale de la main. À peine avons-nous versé de l'huile bénite sur le membre malade, qu'un tressaillement se produit. À l'aide du signe de croix, nous tentons d'extirper la douleur de ses doigts, mais celle-ci se déplace rapidement, passant d'un doigt à l'autre, d'une articulation à une autre, sautant de la main au bras où elle forme une boule de la grosseur d'un crapaud. Ainsi, en un quart d'heure, changea-t-elle d'emplacement plus de cinquante fois. Nous avions beau menacer le Démon des foudres du protecteur de la Bretagne, il soumettait la jeune fille à une telle torture que nous n'avions pas trop d'un homme robuste pour la faire tenir en place. La douleur étant enfin redescendue dans la main, nous entourons son poignet d'une bandelette imbibée d'huile et interdisons au Démon de franchir cette barrière. Puis, nous nous plongeons dans une profonde méditation, et, au bout d'une demi-heure, grâce à l'intercession de l'archange de la Bretagne et de saint Corentin, la jeune fille fut délivrée de tout mal. » (Miracles et Sabbats, Père Maunoir)

- Apparition d'hématomes sans raison, de marques...
- Vibrations qui se déplacent dans le corps et au niveau des organes, réflexes des membres inférieurs (jambes qui sautent dans le lit durant la nuit par exemple)...
- Troubles respiratoires, hoquet persistant (boire de l'eau bénite et manger un bout de pain avec dessus de l'huile d'olive exorcisée), respiration caverneuse (surtout quand quelque chose dérange le démon), sinusite chronique, maux de gorge, glaires abondantes... En cas d'asthme, le démon peut accentuer les symptômes. Prudence à ne pas négliger de vous soigner en cas de raclement de gorge ou de toux chroniques. Bien tenir compte de la maladie existante. Auquel cas le démon va s'en donner à cœur joie...
- Troubles hormonaux, pour les femmes disparition des règles pendant plusieurs mois ou, au contraire, apparition des règles plus d'une fois dans le mois.
- Sensation de gonflements au niveau du sternum, de l'estomac, de la gorge, impression que quelque chose bouge, remonte.
Les démons peuvent se positionner partout dans le corps. Les plus forts (ou les plus anciens, ceux qui sont là depuis plus longtemps) s'accrochent généralement à la gorge, à la tête et à l'estomac.
- Visage et corps qui enflent et se déforment, on vous dit souvent que vous avez gonflé d'un seul coup d'une manière inquiétante...
- Visage qui se fige, symptômes faisant penser à un A.V.C...
- Sensation de froid et de chaud, changement brutal de la température du corps, frissons, organes glacés,
- Engourdissements, fourmillements, picotements, démangeaisons, irritations de la peau...
- Le sens du toucher est atteint, vous ressentez une gêne au bout des doigts et ne supportez plus le contact avec quoi que ce soit...
- Douleurs aiguës (parfois extrêmement sensibles au toucher), sensations de déchirement dans le corps, courbatures, dorsalgies, piqûres...
- Symptômes similaires au Syndrome Gilles de la Tourette.
- Pulsions de suicide,
- Troubles de la santé continus ou subis brutalement, maux étranges et incohérents sur lesquels les médecins ne réussissent pas à poser un diagnostic clair (attention, le stress a bon dos...). En cas de présence démoniaque, les traitements médicamenteux ne produiront aucun effet.

Il n'est pas une seule faiblesse, morale ou physique, dont le rusé serpent ne tente de profiter. S'ils ne les provoquent pas toujours, il semble néanmoins que les démons accentuent toutes les maladies. Ils se nourrissent du mal et de la souffrance (comme les mouches des plaies), pour les exacerber, faire pécher ou se révolter le malade, et lui faire perdre ainsi les mérites qui y sont attachés ("Pour se défendre du Malin" de Don Fusco, par Mgr Tournyol du Clos).

(Reportez-vous à Méditation transcendantale, hypnose et forces démoniaques)

- Dépression, angoisses, irritabilité, agressivité, changement brutal de comportement...
- Troubles de la personnalité,
- Échecs à répétition, impossibilité à entreprendre, à subvenir aux besoins du foyer malgré le travail que vous fournissez (toutes les conditions sont réunies pour que vous puissiez obtenir du travail, mais vos tentatives, vos efforts, n'aboutissent jamais), pertes fréquentes d'argent (impossibilité d'économiser), perte de la clientèle, impression que tout et tous s'acharnent contre vous, perturbation de la vie sociale, affective, éloignement des relations amicales... ce sont des effets de la sorcellerie : Les maléfices peuvent s'accumuler, pratiqués en une fois ou régulièrement. Le sorcier peut utiliser des objets, de la nourriture, des personnes, mais il peut également directement envoyer des démons posséder la personne-cible (et déposer le maléfice dans le corps de celle-ci). Les sorciers sont avertis par les démons de la guérison de leur victime afin qu'un nouveau maléfice soit pratiqué. Plusieurs maléfices peuvent être pratiqués au même moment, et dans ce cas, le second maléfice se déclenchera lorsque la victime aura su éliminer le premier. Les sorciers peuvent également utiliser la date de naissance de la victime, afin que le maléfice se réactive à chaque anniversaire (il est assez simple de vérifier cela, en observant les événements ce jour-là : attaques surnaturelles, sensation de piqures violentes dans le corps, manifestation du démon dans le corps de la victime et par sa bouche, paralysie temporaire, perte d'énergie brutale, etc.). C'est surtout par la perfection chrétienne, le jeûne, la mortification et la pénitence que vous régurgiterez les maléfices.

Reportez-vous à Summis desiderantes affectibus, Bulle apostolique du Pape Innocent VIII, contre l'hérésie des sorcières.

Voici les symptômes susceptibles d'indiquer qu'on a avalé un maléfice : difficulté à digérer, sensation d'estomac gonflé, anorexie, douleurs ou pesanteurs, tentatives de vomissements répétées ou même violentes, mais non suivies d'effet sauf un peu de salive. D'autres fois sortent des choses étranges, ce qui est signe de délivrance. Un symptôme particulier, et qui peut sembler curieux consiste en une onde d'angoisse partant du sternum et qui monte jusqu'àla tête en passant par la gorge. ("Pour se défendre du Malin", Mgr Tournyol du Clos)

- Obsessions, apparition de tics (tics et réflexes physiologiques tels que les mouvements d'un oeil de haut en bas, de gauche à droite, etc. sont caractéristiques de la présence d'un démon, sa marque de fabrique en quelque sorte), défauts exacerbés, crises d'hystérie...
- Éructation, bâillement ou rire durant la prière, fatigue durant la messe...
- Aversion du sacré, difficulté à rester dans une église, angoisse ou malaise à l'approche d'un lieu saint, aversion de la Sainte Vierge Marie, Crainte de Saint Michel et des saints qui ont combattu le Démon (pour donner quelques exemples), Syncope au contact de reliques, etc. Les possédés (qui ignorent bien souvent qu'ils le sont) ont tendance à cacher (ils le font de manière inconsciente) les images de Saint Michel en posant soit quelque chose devant, soit en les retournant, etc. Certains vont s'offusquer (de façon extrême) qu'il y ait trop de statues ou de tableaux dans une église que l'on dirait plutôt dépouillée. D'autres vont avouer avoir un blocage et ne pas réussir à prier, ou trouveront toutes les excuses possibles pour ne pas mettre un pied dans une église. Mais surtout, aux mots qui rappellent la foi et la prière, ou quand vous dénoncerez l'existence du diable, une personne possédée aura une réaction disproportionnée et des mouvements du corps de crainte ou de répulsion. C'est que le démon commence à paniquer lorsqu'il sait que la vérité peut sauver une âme qu'il a sous son emprise depuis des années. Dès que vous tenterez d'aiguiller la personne, dès que vous l'inciterez à prier ou à réfléchir sur l'enfer, celle-ci pourra devenir de plus en plus agressive en raison des mouvements du démon en elle.

Attention : Les démons feront tout ce qu'il faut pour que vous refusiez l'existence de Dieu et du Diable. Ils savent par ailleurs fort bien se cacher. Certains possédés vont régulièrement à l'église, font en sorte d'arriver juste après le "Je confesse à Dieu" (pour ne pas avoir à Lui demander pardon), ne se signent pas, ne communient pas, ne restent pas jusqu'à la fin de la messe, ne s'impliquent pas dans leur religion, ne participent pas durant la messe, ne supportent pas le chapelet, et peuvent pourtant avoir beaucoup d'amis prêtres. Les prêtres eux-mêmes peuvent l'être.
Si tous les jours, en prenant ton crucifix, tu peux embrasser le Corps de Celui que tu sers et que tu serres en lui disant : "Mon amour", dis-toi que tu vas bien ! Sinon, vite, cherche l'intrus. ("Au diable la tiédeur" de Michel-Marie Zanotti-Sorkine)

- Troubles du sommeil, apnée du sommeil, somnambulisme, cauchemars éprouvants à répétition : des êtres étranges, monstres ou un animal vous poursuivent pour vous tuer, des personnes connues ou inconnues ou des parents vous font manger de la nourriture ou versent dans votre plat de la poudre noire (signe que les sorciers sont à l’œuvre et que le germe de la sorcellerie vous a peut-être été donné en nourriture), vous rêvez que vous êtes possédé et que le démon parle à travers votre bouche (il s'agit d'une des conséquences de la manifestation du démon durant votre sommeil), etc. Vous vous réveillez épuisé, courbaturé, ballonné, le dos bloqué, etc. Le démon peut également vous empêcher de vous réveiller (lors d'une attaque violente durant votre sommeil, vous ne réussissez pas à réagir et restez paralysé). La sorcellerie peut être annoncée en rêve, et peuvent apparaître alors dans ce rêve, les responsables du maléfice dont vous êtes victime. Il se peut que vous eprouviez un harcèlement de la part des sorciers durant votre sommeil. La sorcellerie a pu être : pratiquée à distance, mangée, piétinée ou déposée dans le corps.

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PRIÈRE à dire en cas d'ingestion de nourriture maléfique
 
Cette prière concerne les personnes qui durant leur sommeil rêvent qu'elles mangent et qui à leur réveil s'en trouvent plus ou moins gravement incommodées parce que la nourriture qu'elles ont prises relève de l'attaque d'un sorcier ou d'une sorcière qui cherche à leur nuire, voire même à les faire mourir.

Ô Seigneur Dieu, Créateur du ciel et de la terre, je vous adore et me prosterne devant votre infinie grandeur, et je vous loue pour votre immense gloire. Soyez béni pour la création, la rédemption et la sanctification de chaque être humain.

Vous avez fait de moi votre enfant par la grâce du baptême, et vos pensées pour moi sont des pensées de paix et de bonheur éternel.

Je glorifie votre Nom trois fois saint et je me fie à votre toute-puissance pour être délivré(e) de la servitude de la nourriture maléfique que l'on me fait prendre durant mon sommeil afin de me nuire.

Par le Précieux Sang de Jésus versé sur la Croix pour mon salut, je détruis toute alliance avec le monde des ténèbres destinée à me faire manger des aliments empoisonnés et sataniques tandis que je dors.

Que tout ce qui, en moi ou dans ma lignée ascendante, donne prise à la réception d'une alimentation diabolique et favorise l'action de la sorcellerie soit maintenant détruit par le Feu de l'Esprit-Saint. Et que ce même Feu divin tombe sur mes adversaires afin de les conduire au repentir et à la conversion ! Que leur pouvoir sur ma vie soit définitivement anéanti au Nom de Jésus-Christ !

Par la puissance incomparable du Précieux Sang de Jésus, j'efface et détruis toutes les marques de la sorcellerie dans mon corps qui attirent en moi les aliments maléfiques.

Au Nom de Jésus-Christ, que soient refoulés en enfer tous les démons chargés de me tourmenter en raison de la prise de ces aliments !

Au Nom de Jésus-Christ, j'annule toute malédiction liée à cette nourriture maléfique que l'on m'a fait prendre !

Que l'Esprit-Saint purifie mon cœur et mon corps, et soit un feu dévorant pour tout esprit malfaisant qui voudrait me nuire en me faisant ingurgiter des aliments empoisonnés durant mon sommeil !

Au Nom de Jésus-Christ et par la puissance de son Précieux Sang, maintenant je me déclare libéré(e) de l'influence de la sorcellerie dans ma vie.

Père Céleste, envoyez vos saints anges, spécialement saint Michel Archange, pour me protéger et chasser de ma vie tout esprit d'échec, de pauvreté, de honte, de culpabilité et de malheur contracté par la nourriture maléfique.

Merci, Seigneur, pour ma délivrance. Je vous aime, vous qui m'avez créé(e), recréé(e), me sanctifiez et ne cessez de m'appeler à votre gloire éternelle. Amen !

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- Insomnies : vous vous réveillez régulièrement après minuit, mais surtout aux alentours des trois heures du matin (souvent 3h30), heures propices à l'action des ténèbres et aux actes de sorcellerie.
Il sortit et se rendit comme d'habitude au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu'il fut arrivé à cet endroit, il leur dit : « Priez pour ne pas céder à la tentation. » Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria en disant : « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » Alors un ange lui apparut du ciel pour le fortifier. Saisi d'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient par terre. Après avoir prié, il se releva et vint vers les disciples, qu'il trouva endormis de tristesse. Alors il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez pour ne pas céder à la tentation. » Il parlait encore quand une foule arriva. Celui qui s'appelait Judas, l'un des douze, marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu trahis le Fils de l'homme ! » Voyant ce qui allait arriver, ceux qui étaient avec Jésus dirent: « Seigneur, devons-nous frapper avec l'épée ? » Et l'un d'eux frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l'oreille droite. Mais Jésus prit la parole et dit: « Laissez faire, arrêtez ! » Puis il toucha l'oreille de cet homme et le guérit. Jésus dit ensuite aux chefs des prêtres, aux chefs des gardes du temple et aux anciens qui étaient venus pour l'arrêter : « Vous êtes venus comme pour un brigand, avec des épées et des bâtons. J'étais tous les jours avec vous dans le temple et vous n'avez pas mis la main sur moi. Mais c'est maintenant votre heure et celle du pouvoir des ténèbres. » Après avoir arrêté Jésus, ils l'emmenèrent et le conduisirent dans la maison du grand-prêtre. Pierre suivait de loin. (Lc 22, 29-54)

(Saint François d'Assise) fut certain alors que c'était bien le diable qui l'avait empêché de dormir et de se tenir debout pour prier. Et il dit à son compagnon : « Le démon est plein d'astuce et de ruse. Voyant que, par la miséricorde et la grâce de Dieu, il ne peut nuire à mon âme, il s'en prend à mon corps afin de m'empêcher et de dormir et de rester debout pour prier. Il désire en effet tarir ma dévotion et la joie de mon cœur pour me faire murmurer contre ma maladie. » ("Saint François d'Assise raconté par ses premiers compagnons")


Prudence : Veillez à faire tous les examens médicaux nécessaires pour éliminer les causes naturelles de vos maux.

- Paralysie temporaire, paralysie au réveil, vision du diable,
- Vertiges, acouphènes, déséquilibre vestibulaire (oreille interne), mouvements oculaires anormaux, cécité, yeux brûlants, mutisme, surdité, dysphasie temporaire...
- Pertes de mémoire sans justification médicale (vous ne vous souvenez ni du mal que vous avez pu faire, ni de vos bons souvenirs, il ne vous reste que les mauvais, ainsi, vous ne pourrez pas vous confesser correctement et vous passerez votre temps à vous morfondre...), tendance à se réinventer le passé, mythomanie...
Prudence, le Diable cherchera à corrompre votre intelligence en supprimant de celle-ci les choses importantes pour les remplacer par des choses secondaires.
- Odorat exacerbé, haleine âcre,
- Stérilité (par exemple, trompes bouchées), fausses couches (souvent à répétition), Enceinte, il arrive que des monstres ou individus étranges apparaissent durant votre sommeil (pour que vous fassiez une fausse couche, pour que vous perdiez l'enfant).
- Tachycardie, pointes de cœur et autres problèmes cardiaques,
- Allergies en masse,
- Addictions,
- Perte brutale de libido, prise de poids sans cause, anorexie,
- Impression de subir des attouchements sexuels durant le sommeil,
- Développement de facultés médiumniques : télépathie, prémonitions, magnétisme, sensation de décorporation, voyage astral, impression de vies antérieures (inspirée par le Démon pour vous faire croire à la réincarnation)...
Le Démon fait des cadeaux piégés à celui qu'il possède. Il lui donne certains pouvoirs, de la même manière que Jésus en donnait à ses disciples. N'oublions pas qu'il veut se substituer à Dieu.
- Force surhumaine, connaissance de langues étrangères qui nous sont inconnues, rajeunissement (l'apparence des personnes qui servent le démon semblent changer d'un jour à l'autre, elles peuvent être comme rajeunies)...
- Changement de la couleur des yeux (lors d'une action où le démon prodiguera une force surhumaine à l'humain qu'il possède par exemple),
- Lors de la prise de contrôle par le démon, la personne pourra prendre des allures de bêtes, ou il vous semblera avoir quelqu'un d'autre devant vous. Elle peut prendre des allures plus lentes, plus assurées, siffler un air sombre, vous agresser verbalement, etc.,

- Accidents répétés,
- Phénomènes étranges dans la maison, objets qui apparaissent ou disparaissent, sensation d'être constamment observé, bruits ou coups, courants d'air sans cause connue, lumière qui vacille quand vous vous tenez à proximité, ampoules qui grillent de manière fréquente, appareils électriques qui tombent souvent en panne, infestation de vermines, d'insectes ou d'oiseaux nuisibles, apparition de serpents, odeur de soufre, de fumée, de cigarette alors que vous ne fumez pas, de putréfaction, d'excrément... mise à sac, sabotage...

Les démons sont attirés par certains animaux, et même certaines herbes (utilisés  d'ailleurs en sorcellerie), mais en ont d'autres en horreur. La révolte du genre humain ayant atteint les animaux, deux camps sont aussi à constater dans le monde animal. Certains animaux sont plus influençables par les esprits de ténèbres. Mais dans toutes les espèces animales ces deux camps existent. Certains seront davantage gouvernés par les bons anges, d'autres seront davantage gouvernés par les anges apostats, les démons. Ces derniers n'ont aucune difficulté, de par leur nature angélique, à transporter une multitude de nuisibles (à la vitesse de la pensée et d'une manière invisible) d'un point à l'autre du monde. Les animaux "gardiens" détectent généralement les démons et ceux qui les servent, et peuvent donner l'alerte, encore faut-il être observateur et attentif. Les démons sont aussi attirés par certains instruments et musiques (Rock, tam-tam - utilisé pour l'invocation des esprits -, etc.).

Surveillez également le comportement des animaux de la maison, observez s'il y a des changements dans leur attitude, ils peuvent eux aussi être possédés ou subir les persécutions des démons qui vous habitent ou qui infestent les lieux.

Une autre fois le domestique vint en toute hâte avertir M. Tresch que son plus beau cheval se roulait à l'écurie en proie à de terribles convulsions. M. Tresch y court, il essaie avec le domestique de relever le cheval, mais vains efforts. La crise continue.  Alors l'idée lui vint que le malin lui jouait un tour, et aussitôt il recourt à un remède efficace ; il prend de l'eau bénite et en lave l'échine du cheval, celui-ci se calme immédiatement et se relève spontanément ; il était complètement guéri
("Pour éviter les pièges de Satan écoutons ses aveux" du Père Sutter).

"Un soir, alors que j'étais chez mes beaux-parents, un démon a déclaré vouloir rester dans leur domicile. J'ai d'un seul coup senti quelque chose sortir de moi. Puis le chat s'est mis à convulser. Son comportement a changé depuis ce moment-là : il hurlait la nuit réveillant tout le monde pour qu'on le laisse aller dehors, puis hurlait à nouveau pour pouvoir rentrer afin d'uriner et de faire ses besoins dans différentes pièces de la maison. Malheureusement, mes beaux-parents ne m'ont jamais pris au sérieux lorsque je leur expliquais que le Diable y était pour quelque chose. Ils n'ont donc rien fait pour évacuer le démon qui avait pris possession du chat ni ceux qui avaient élu domicile chez eux. Ils ont subi de plus en plus de faits surnaturels en cherchant toujours à trouver une explication naturelle jamais convaincante."

Il n'est pas rare enfin, notamment dans les campagnes, que les jeteurs de sorts s'attaquent aux cultures ou au cheptel, et aussi se servent d'animaux domestiques pour donner du tourment (chats, chien, oiseaux, etc.) (Mgr Tournyol du Clos).

Si votre lieu d'habitation est maléficié : dent, lanière de votre sac qui se cassent dès que vous passez le portail de votre jardin, sensation d'un coup de poignard, agressivité, angoisses, nausées, baisse de moral, sensation de pression dans la tête à l'approche de votre domicile, vent qui se déclenche brusquement, temps qui se dégrade immédiatement dès que vous approchez de l'entrée de votre maison... (ce sont quelques exemples qui nous ont été rapportés). Il est à savoir qu'un sort est matériel, par exemple relié à un lieu : La malédiction n'agit pas quand vous n'êtes plus dans ce lieu. Un autre exemple : un appartement maléficié dans lequel tous les couples y emménageant se séparent, et dans des circonstances similaires (le mari abandonne sa famille sans donner plus signe de vie).


Les signes de possession démoniaque sont nombreux et s'accumulent bien souvent. Sachez que les événements induits par le démon sont souvent irrationnels.



Témoignages (dont nous respecterons l'anonymat) de personnes ayant subi des troubles d'ordre démoniaque :


"Quand j'étais enfant, j'avais peur du crucifix et du visage du Christ."

"J'étouffais et j'éprouvais des crises d'angoisse presque à chaque fois que je pénétrais dans une église."

"Je tombais malade chaque année de manière violente sans que les docteurs en trouvent la cause et comprennent ce que j'avais réellement. J'ai découvert que j'étais victime d'une personne de mon entourage jalouse qui s'adonnait à des pratiques occultes contre moi."

"Je n'arrivais pas à prononcer le nom de Dieu."

"À l'âge de 15 ans, j'ai commencé à avoir une gêne constante dans la gorge, une toux nerveuse. J'avais - comment dire - un démon situé au niveau de la gorge."

"Je faisais des cauchemars toutes les nuits : de meurtres, de perversités sexuelles immondes, de démons ou de monstres en tous genres qui me persécutaient ou me poursuivaient, du diable, j'étouffais la nuit, et je me levais le matin dans une détresse et un épuisement indescriptibles."

"Des mouches sortaient des prises électriques, des blattes orientales envahissaient chaque jour la maison, des mille-pattes noirs plus gros que ma main apparaissaient. Je croyais que ce genre de phénomènes ne se voyait que dans les films."  

"Je n'arrivais pas à m'approcher des objets bénis. De violentes angoisses me prenaient. Au point de ne plus pouvoir rentrer chez moi parce que ma femme avait fait bénir plusieurs crucifix."

"Je n'ai pu atteindre le Rocher Saint Michel au Puy en Velay. Mes angoisses étaient si violentes que j'ai eu peur de perdre connaissance si je continuais. Je suis resté impuissant au pied du Rocher de Saint Michel d'Aiguilhe."

"Mes poils se hérissaient dès que j'entendais les mots Dieu, Foi, Église... des mots qui se rapportaient à la foi et qui agissaient sur moi comme un violent répulsif."

"Ma femme ne rentrait jamais dans les églises lorsque nous partions visiter une ville ou un village en famille ou avec des amis. Elle nous disait toujours : « Allez-y, je vous attends là ! » Elle restait dehors ou s'asseyait parfois à l'entrée. Un jour, elle a commencé à étouffer dès qu'elle eut passé la porte d'une chapelle qu'elle avait accepté pour une fois de visiter avec moi. Depuis que Dieu a éveillé en elle la foi, depuis les premiers exorcismes, et après avoir passé patiemment une période d'importantes persécutions démoniaques, elle va beaucoup mieux."


"Plus je me conformais à la foi catholique, plus j'apprenais à connaître et à aimer jésus et Marie, plus les démons et les sorciers perdaient leur pouvoir, et moins ils réussissaient à me nuir."

Prudence, on n'insistera jamais assez sur le fait que le démon sait se cacher et faire croire qu'il n'est pas là, surtout devant le prêtre-exorciste ! Il peut également tout faire pour vous dissuader de le rencontrer.

"J'ai tout fait pour ne pas aller chez le prêtre-exorciste. J'étais paniquée. Mon mari m'a forcée. Le démon s'est manifesté de retour à la maison."

"J'avais envie de rire quand le prêtre commençait sa prière. En fait, le démon se moquait de lui... Le prêtre a pensé que ce n'était rien. La suite a prouvé le contraire."


Prudence cependant : un exorcisme fait alors que toutes les conditions ne sont pas requises pour que le possédé soit délivré (état de grâce, destruction d'objets maléficiés, rupture de toute relation avec les sorciers, etc.) pourrait faire que des démons plus forts viennent et aggravent la situation.


Soyez vigilants, à partir de votre première rencontre avec le prêtre-exorciste, le processus peut prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois avant que les démons se dévoilent ou se mettent à parler. Gardez bien à l'esprit que le Démon ne peut rien contre la bonne volonté ! Mais celui qui refuse de combattre se damne. En effet, plus vous approcherez de la vérité, plus le démon vous combattra. A vous de choisir qui vous voulez servir. Sachez que le choix que vous ferez aura des conséquences : le chemin étroit qui mène vers la vie ou le chemin large qui mène vers la mort.


A celui qui vaincra, je donnerai en nourriture de l'arbre de vie (Actes des Apôtres 2, 7).



Et à ceux qui ne croient pas, nous pouvons seulement répondre : Que le Seigneur aie pitié de vous... À l'heure de votre mort, vous penserez à cet instant où vous auriez pu tout changer.

(Lire Le Diable existe-t-il ?)



Fort hostile au catholicisme, mais infiniment supérieur en sens pratique à la plupart de nos docteurs, un célèbre magnétiste réfute en ces termes, au nom de l'expérience, les négateurs des phénomènes de la possession : « Je suis convaincu, nous dit-il, que des agents d'une grande puissance existent en dehors de nous, qu'ils peuvent entrer en nous, nous opprimer et faire mouvoir nos organes... C'était, du reste, la croyance de nos pères. Toutes les religions admettent la réalité des agents spirituels. » ("Les hauts phénomènes de la magie" de Gougenot des Mousseaux)



A voir, l'interview du Père Mathieu exorciste.





Reportez-vous à 
Le démon entend les pensées - Témoignage, Que la Misère est grande de l'homme possédé de Satan, qui livre un combat furieux à son Âme, et donne un tourment extrême à son CorpsDe la conduite qu'il faut tenir à l'égard des Énergumènes, par le R.-P. Jean-Joseph SurinDes opérations malignes, par le R.-P. Jean-Joseph SurinMiracles de Sainte Hildegarde, Passer de l'attrait du laid à l'attrait du beau, Soin que l'état de maladie demande, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Les possessions démoniaques sont rares uniquement pour ceux qui ne combattent pas le démon, Les démons incubes appelés familièrement « Maris de nuit », Histoire de la possession des Ursulines de Loudun, et des peines du Père Surin (1/4), Le Diable dans les possédés d'Illfurt : Les victimes, Saint Mathurin invoqué contre les possessions du démon et la folie, La réalité des apparitions démoniaques, Vie de Saint Cyprien et Sainte Justine, Martyrs à Nicomédie, et Exorcisme de Saint Cyprien contre les maléfices, Exorcisme de Saint François de Sales pour les époux dont la fécondité du mariage est entravée par le démon ou par des maléfices, Ce qu'est l'oraison mentale, par le R.P. D. Laurent Scupoli, Les murs ont des oreilles ou les démons espions, La terre se couvrit de ronces et d'épines, Quand le démon se cache durant les exorcismes, Un signe des temps : Le siècle de Saint Vincent Ferrier et Notre-Dame de Lourdes, La protection des saints Anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, Litanies des Saints exorcistes, Prières à dire en temps de maladies ou de calamités, Kit de survie des victimes du Diable, Le roi de la Cité du Mal, Les princes de la Cité du Mal, La communication de Satan avec l'homme, Histoire religieuse des deux cités, L'existence du surnaturel et du surhumain, Par quelles armes battre le Tentateur ?, La puissance des démons réglée par la sagesse divine, Le démon et la folie, Résultats du spiritisme : la folie et le suicide - Dernier obstacle à l'envahissement satanique : la papauté, Culte de la pierre, de l'arbre, et de la source (4/4), J'ai été consacrée à Satan - Témoignage, In Eminenti du Pape Clément XII, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Libertas Praestantissimum du Pape Léon XIII et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.


Lire Tuerie de Parkland : l'auteur de la fusillade entendait des "démons".



Lire "Traité de l'Enfer"
de Sainte Françoise Romaine, "Le Démon, cause et principe des maladies - Moyens de les guérir", "Traité du Saint-Esprit" de Mgr Gaume, "Pour se défendre du Malin" et "Peut-on se libérer des esprits impurs ?" par Mgr Tournyol du Clos (conciliaire) pour les indications pratiques (reportez-vous cependant aux notes qui sont à la fin de ce billet et qui vous invitent à la plus grande prudence concernant certaines dévotions - Ne pas faire la prière de la croix de Dozule qui est une fausse révélation).