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vendredi 13 août 2021

Quelle puissance Marie reçoit-elle de son Fils, au jour de son Assomption ?


Bataille de Lépante

Marie reçoit de son Fils, en ce jour, pour le bonheur des hommes, une puissance qui ne connait point d'autres bornes que celles de l'amour de son Fils pour elle ; il partage pour ainsi dire en ce jour avec elle son autorité, et lui confie l'exercice de ses droits les plus chers ; il l'établit solennellement la distributrice de ses grâces, la médiatrice entre lui et les fidèles, le canal des faveurs célestes, l'espérance et le soutien de l'Église, l'asile des pécheurs, la protectrice des justes, la ressource des peuples et des empires, la Reine du ciel et de la terre. Et de là vient que les rois et les peuples se mirent toujours sous sa protection puissante ; que de saintes sociétés, assemblées en son nom et dévouées à son culte, s'élevèrent de toutes parts ; que les fléaux publics cessèrent dans tous les siècles par les vœux et les hommages qu'on lui adressa ; que nos villes et nos provinces, frappées de la main de Dieu, virent mille fois tomber par son entremise le glaive qui les châtiait : et elle sera éternellement chère à la France en mémoire de Louis le Juste, qui, pour immortaliser le souvenir de tant de bienfaits signalés, fit à cette Reine des cieux un hommage public et une consécration solennelle de ce beau royaume.

(Manuel des petits séminaires)


Reportez-vous à Suffit-il pour plaire à Marie de se mettre sous sa protection, et de lui adresser des prières ?, Le triomphe de la très-sainte Vierge Marie ; son entrée dans le Ciel, Comment Dieu glorifia-t-il le tombeau de la très-sainte Vierge ?, Quelle fut la bienheureuse mort de la très sainte Vierge ?, ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE : La mort des saints est précieuse devant le Seigneur, Méditation sur la Fête de l'Assomption, Instruction sur la Fête de l'Assomption, Discours sur l'Assomption de Marie, L'Assomption de Marie, Méditation sur la dévotion envers Marie, Munificentissimus Deus, Constitution apostolique du Pape Pie XII, sur la définition du dogme de l'Assomption, Octave de l'Assomption : Préparation, et Cantique pour le Jour de l'Assomption.












lundi 5 juillet 2021

ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, DEUXIÈME PARTIE, Leçon X : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année


ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE


DEUXIÈME PARTIE

Contenant l'histoire et l'explication de la Religion

depuis la Naissance du Messie jusqu'à son Ascension


Xe LEÇON


VIE PUBLIQUE DE NOTRE-SEIGNEUR

TROISIÈME ANNÉE



Q. L'obstination de la Synagogue à ne pas reconnaître Notre-Seigneur pour le Messie était-elle bien coupable ?
R. L'obstination de la Synagogue à ne pas reconnaître Notre-Seigneur pour le Messie était bien coupable, puisque Notre-Seigneur avait prouvé qu'il était vraiment le Messie.

Q. Comment l'avait-il prouvé ?
R. Il était venu au monde au temps précis où le Messie était attendu ; il était né à Bethléem, du sang de David ; il avait été adoré par les rois de l'Orient. Depuis plus de trente-deux ans il n'avait fait autre chose que de perfectionner dans sa personne le portrait du Messie, tracé d'avance par les prophètes.

Q. Que lui restait-il à faire ?
R. Il lui restait à consommer la preuve de sa divine mission.

Q. Comment ?
R. En mourant ; car le trait décisif du Messie était sa mort, ordonnée par la Synagogue, soufferte de la main des étrangers, suivie, après trois jours, de sa résurrection glorieuse, et couronnée par son ascension dans le Ciel.

Q. Le Sauveur fut-il effrayé des projets de la synagogue ?
R. Le Sauveur ne fut pas effrayé des projets de la Synagogue : il voulut même montrer à ses ennemis que, si un jour il se livrait entre leurs mains, c'était qu'il le voulait bien.

Q. Que fit-il pour cela ?
R. Pour cela, il résolut d'aller se montrer publiquement à Jérusalem, monté sur une ânesse suivie de son ânon, car le prophète Zacharie avait prédit que le Messie y entrerait de cette manière. Tout le peuple vint à sa rencontre avec des rameaux d'olivier à la main, et en criant : Gloire au Fils de David! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Q. Que fit le Sauveur au milieu de son triomphe ?
R. Au milieu de son triomphe, le Sauveur pleura sur Jérusalem, et prédit les calamités qui devaient bientôt fondre sur elle ; il monta ensuite au temple, où une voix du ciel proclama hautement sa divinité.

Q. Qu'arriva-t-il pendant qu'il était au temple ?
R. Pendant qu'il était au temple, une pauvre veuve mit une petite pièce de monnaie dans le trésor ; et le Sauveur dit qu'elle avait mis plus que les riches, pour nous apprendre le mérite de la pureté d'intention.

Q. Où alla-t-il en sortant du temple ?
R. En sortant du temple, le Sauveur se retira sur le penchant de la montagne des Oliviers, d'où il annonça à ses Apôtres la rapide propagation de l'Évangile, la ruine de Jérusalem et du temple, ainsi que la fin du monde et les circonstances du jugement dernier.

Q. Que fit-il ensuite ?
R. Ensuite il retourna à Béthanie, chez Simon le lépreux, où une femme répandit sur sa tête une liqueur précieuse. Cette action irrita tellement l'avare Judas, qu'il forma le dessein de vendre son maître. Il alla donc trouver les princes des prêtres et leur dit : Combien voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Ils lui promirent trente deniers : c'était le prix d'un esclave. Judas revint auprès du Sauveur, cherchant l'occasion de le livrer.


Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu : et, en témoignage de cet amour, je veux faire mes actions avec une grande pureté d'intention.


Deuxième Partie : Leçon I : État du monde à la venue du Messie, Leçon II : Naissance du Messie, Leçon III : Vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon IV : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon V : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VI : Vie publique de Notre-Seigneur, Première année, Leçon VII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon VIII : Vie publique de Notre-Seigneur, Deuxième année, Leçon IX : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année, Leçon XI : Vie publique de Notre-Seigneur, Troisième année.

Première Partie :
Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie, Leçon XXIX : Les sacrifices et le serpent d'airain, Dixième et onzième Figure du Messie, Leçon XXX : Moïse, Douzième Figure du Messie, Leçon XXXI : Josué, Treizième Figure du Messie, Leçon XXXII : Gédéon, quatorzième Figure du Messie, Leçon XXXIII : Samson, Quinzième Figure du Messie, Leçon XXXIV : Sixième Promesse du Messie, Leçon XXXV : David, Seizième Figure du Messie, Leçon XXXVI : Salomon, Dix-septième Figure du Messie, Leçon XXXVII : Jonas, Dix-huitième Figure du Messie, Leçon XXXVIII : Le Messie prédit, Prophéties de David, Leçon XXXIX : Le Messie prédit, Prophéties d'Isaïe, Leçon XL : Le Messie prédit, Prophéties d'Osée, de Michée, de Joël et de Jérémie, Leçon XLI : Le Messie prédit, Prophéties d'Ézéchiel, Leçon XLII : Le Messie prédit, Prophéties de Daniel, Leçon XLIII : Le Messie prédit, Prophéties d'Aggée, de Zacharie et de Malachie, Leçon XLIV : Résumé général et application des promesses, des figures et des prophéties, à Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XLV : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Leçon XLVI : Le Messie préparé, Monarchie des Assyriens, Histoire de Judith, Leçon XLVII : Le Messie préparé, Histoire de Tobie, Leçon XLVIII : Le Messie préparé, Monarchie des Perses, Histoire d'Esther, Leçon XLIX : Le Messie préparé, Monarchie des Grecs et des Romains, Leçon L : Le Messie préparé, Histoire des Machabées, Leçon LI : Unité de la Religion et de l’Église.














lundi 1 février 2021

De la conformité que nous devons avoir à la volonté de Dieu dans toutes les calamités publiques



Ce n'est pas seulement en ce qui nous regarde personnellement, et par rapport à nos afflictions particulières que nous devons être tout-à-fait soumis à la volonté de Dieu ; il faut encore que nous le soyons dans les calamités publiques, pendant la famine, la guerre, la peste, et dans le temps de tous les autres fléaux de la vengeance divine. Saint Thomas dit, que (S. Th. 22. q. 19. art. 10. ad I) c'est ainsi que les bienheureux se conforment en toutes choses à la volonté divine, et saint Anselme ajoute (Anselm. l. simil. c. 63), que celle de Dieu et la nôtre seront conformes entr'elles dans le Ciel, comme les yeux le sont dans un même corps. C'est un même mouvement qui règle, et qui dirige les deux yeux : l'un ne peut regarder un objet, que l'autre ne le regarde aussi ; et encore qu'ils soient tous deux attachés sur cet objet, il ne s'en forme cependant qu'une seule et même image dans le cerveau : or, puisque la conformité qu'ont les bienheureux à la volonté de Dieu, se borne à n'envisager en tout que ce que Dieu veut (Voyez Rodriguez), et que ce qui est de sa plus grande gloire vers laquelle tous leurs désirs sont dirigés, nous ne saurions sans doute rien faire de mieux que de les imiter, en ne regardant, comme eux, en toutes choses, que l'exécution des ordres de la providence et l'accomplissement de la volonté divine. Il ne saurait y avoir une plus sainte disposition que celle de vouloir ce que Dieu veut, que de le vouloir pour les mêmes fins qu'il le veut, que de le vouloir en la manière qu'il le veut.
Mais nous avons de quoi nous consoler avec plus de fondement encore de ces sortes de calamités, si nous considérons que tout vient de la main de Dieu ; qu'en cela sa volonté s'accomplit ; et qu'encore que la cause pour laquelle il afflige quelquefois les hommes, nous soit cachée, elle ne peut pourtant jamais être injuste. Les jugements de Dieu sont un abîme (Psal. 35. 7), dit le Prophète royal. Il y aurait de la témérité à vouloir, avec un esprit aussi faible et aussi borné qu'est le nôtre, en pénétrer les secrets et les approfondir : Car qui est celui qui connaît le dessein de Dieu (Rom. 11, 34), ou qui a été appelé à son conseil ? Il faut adorer ses jugements avec une profonde humilité, et croire que, puisque nous sommes gouvernés par une sagesse infinie comme la sienne, il ne peut rien arriver qui ne tourne à notre plus grand avantage. Nous devons toujours régler là-dessus nos pensées, et espérer de sa bonté et de sa miséricorde qu'il ne permettrait pas que ces fléaux arrivassent, s'il n'en devait résulter un plus grand bien, que n'est le mal que nous y remarquons.

(Abrégé de la Perfection Chrétienne, R.-P. Alphonse Rodriguez)


Reportez-vous à Le souvenir de nos péchés est un moyen propre pour nous aider à supporter avec résignation, toutes les afflictions que Dieu nous envoiePrière pour demander la cessation des calamités publiques, Litanies des Saints invoqués dans les épidémiesPrières à dire en temps de maladies ou de calamités, Prière à Marie dans le temps d'orage et de calamité, Méditation sur le malheur des temps, Méditation sur les devoirs des riches dans les malheurs publics, De la conformité que nous devons avoir à la volonté de Dieu dans le partage des autres vertus, et de tous les dons surnaturels, et La terre se couvrit de ronces et d'épines.











vendredi 29 janvier 2021

ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE, PREMIÈRE PARTIE, Leçon XXVII : L'Agneau pascal, Huitième Figure du Messie


ABRÉGÉ DU CATÉCHISME DE PERSÉVÉRANCE


PREMIÈRE PARTIE


Contenant l'histoire et l'explication de la religion
depuis le commencement du monde jusqu'à la venue du messie.


XXVIIe LEÇON    


LE MESSIE PROMIS ET FIGURÉ.

CINQUIÈME PROMESSE. HUITIÈME FIGURE DU MESSIE


AGNEAU PASCAL (AV. J.-C 1491)



Q. Jacob vécut-il longtemps en Égypte ?
R. Jacob, âgé de cent trente ans lorsqu'il se rendit en Égypte, y vécut dix-sept ans, environné des respects et de la tendresse de son fils Joseph.

Q. À qui fut faite la cinquième promesse du Messie ?
R. La cinquième promesse du Messie fut faite par Jacob à Juda, frère de Joseph.

Q. Rapportez cette promesse.
R. Jacob, voyant sa fin approcher, rassembla autour de son lit ses douze fils, et leur annonça ce qui arriverait à leurs descendants. Lorsqu'il en fut à Juda, il parla ainsi : Juda, vos frères vous loueront, et le sceptre ne sortira point de votre race, jusqu'à l'arrivée de Celui qui doit être envoyé et qui sera l'attente des nations.

Q. Quel était le sens de cette promesse ?
R. Cette promesse annonçait que l'autorité souveraine résiderait dans la tribu de Juda jusqu'à l'arrivée du Messie attendu par les nations, et que le Messie sortirait de cette tribu.

Q. Qu'arriva-t-il aux enfants de Jacob après la mort de leur père ?
R. Jacob étant mort, ses enfants se multiplièrent rapidement ; mais un nouveau roi monta sur le trône d'Égypte et opprima les Hébreux.

Q. Par qui les Juifs furent-ils tirés de la servitude d'Égypte ?
R. Les Juifs furent tirés de la servitude d'Égypte par Moïse et Aaron, son frère, qui allèrent ensemble trouver le roi Pharaon, dont ils vainquirent la résistance en frappant l'Égypte de dix grandes calamités, qu'on appelle les dix plaies d'Égypte.

Q. Avant de partir, que fit le peuple hébreu ?
R. Avant de partir, le peuple hébreu immola l'Agneau pascal, qui est la huitième figure du Messie. — Cet Agneau pascal devait être sans tache. Notre-Seigneur est le véritable Agneau sans tache. — Ceux qui mangeaient l'Agneau pascal devaient avoir les reins ceints, un bâton à la main, des chaussures aux pieds, comme des voyageurs prêts à partir. Ceux qui communient doivent avoir les reins ceints, image de la chasteté ; un bâton à la main, image de la force pour résister au mal ; des chaussures aux pieds, comme des voyageurs qui sont prêts à tout entreprendre pour arriver au Ciel.


Je prends la résolution d'aimer Dieu par-dessus toute chose, et mon prochain comme moi-même pour l'amour de Dieu ; et, en témoignage de cet amour, je ne négligerai rien pour mériter de communier souvent.


Reportez-vous à Leçon I : Enseignement vocal de la Religion, Catéchisme, Leçon II : Enseignement écrit, Écriture et Tradition, Leçon III : Connaissance de Dieu considéré en Lui-même, Leçon IV : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 1er Jour de la Création, Leçon V : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 2e Jour de la Création, Leçon VI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 3e Jour de la Création, Leçon VII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 3e et commencement du 4e Jour de la Création, Leçon VIII : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, suite du 4e Jour de la Création, Leçon IX : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, 5e Jour de la Création, Leçon X : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Fin du 5e et commencement du 6e Jour de la Création, Leçon XI : Connaissance de Dieu par ses ouvrages, Suite du 6e Jour de la Création, Leçon XII : Connaissance de l'homme considéré en lui-même, Leçon XIII : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec les créatures, Leçon XIV : Connaissance de l'homme considéré dans ses rapports avec Dieu, Leçon XV : Connaissance des Anges, Leçon XVI : Chute de l'homme, Leçon XVII : Accord de la justice et de la miséricorde divine dans la punition et dans la transmission du péché d'Adam, Leçon XVIII : Nécessité et perpétuité de la Foi au Mystère de la Rédemption, Histoire de Job, Leçon XIX : Connaissance de la Religion, Nature et définition de la Religion, Leçon XX : Connaissance de la Religion, Que la Religion est une Loi, Leçon XXI : Le Messie promis et figuré : Adam et Abel, Leçon XXII : Le Messie promis et figuré, Noé, Troisième Figure du Messie, Leçon XXIII : Deuxième promesse et quatrième figure du Messie, Melchisédech, Leçon XXIV : Isaac, cinquième Figure du Messie, Leçon XXV : Le Messie promis et figuré, Jacob, Sixième Figure du Messie, Leçon XXVI : Le Messie promis et figuré, Joseph, Septième Figure du Messie, Leçon XXVIII : La Manne, Neuvième Figure du Messie.












samedi 4 avril 2020

Prière pour la Persévérance




Ô divin Sauveur, qui nous avez annoncé que vous nous envoyiez comme des brebis au milieu des loups, que nous serions objet de haine, pour tout le monde à cause de votre nom, et que seul celui qui persévèrera sera sauvé, daignez, nous vous en supplions, nous prévenir, nous aider, nous soutenir avec votre grâce, nous et tous nos collaborateurs, familiers, amis et bienfaiteurs, et tous les chrétiens en général, pour que, au milieu de toutes les calamités, périls de l'âme, incompréhensions, persécutions et tentations, portant notre croix hardiment à votre suite, ô Roi divin, nous arrivions à persévérer jusqu'à la mort, en achevant notre carrière glorieusement.


(Tirée du Livre Bleu, année 1956)


Reportez-vous à Qu'est-ce que la persévérance ?Prière pour les Ennemis, Prière pour demander le salut des pécheurs, Qu’il faut implorer le secours de Dieu, et attendre avec confiance le retour de sa grâce, Méditation sur le succès de nos prières, La Foi catholique, seule Consolatrice au milieu des souffrances, Prières à dire en temps de maladies ou de calamités, Prière pour demander la cessation des calamités publiques, Prière à Marie dans le temps d'orage et de calamité, et Consolations pour les fidèles en temps de persécutions, de schismes et d’hérésie.












dimanche 22 mars 2020

Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Sa naissance, son éducation, son mépris du monde...





PRÉFACE


Saint Roch, nous ne craignons pas un démenti, est peut-être un des Saints les plus honorés de l’Europe entière, mais des moins connus. Son culte, relevant des contagions publiques, a dû suivre la marche des calamités et souvent les prévenir. Or, quel est l’État, je dirai volontiers la cité, où, depuis six siècles, la peste, sous n’importe quel nom qu’on la désigne, n’ait promené ses lugubres victoires. La peste noire, au XIVe siècle, est restée tristement célèbre par ses désastres, surtout en Italie, en Angleterre, en en France, en Allemagne et en Russie. « À une époque plus rapprochée de nous, dit le docteur Brochin, ses invasions en Europe sont devenues tellement fréquentes, qu’on a pu croire, pendant quelque temps, qu’elle y est devenue endémique, comme elle l’est en Égypte, dans la Syrie et quelques autres contrées de l’Orient. La peste fut très-commune, en effet, dans le XVIe et le XVIIe siècle ; elle envahit successivement, durant cette courte période, l’Italie, la France, l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne. On la voyait naître alors, se développer spontanément à Paris et à Londres, comme elle se développe aujourd’hui à Alexandrie et à Constantinople. La dernière et l’une des plus mémorables invasions de la peste, en France, est celle qui ravagea la Provence, en 1720, et laissa dans ce pays des traces et des souvenirs qui se sont transmis, encore vivaces, dans la génération actuelle. » Les dévouements signalés à Marseille à cette époque sont restés historiques : sur deux cent soixante-dix enfants de saint François qui habitaient cette ville à l’apparition du fléau, il en périt deux cent soixante-sept au service des pestiférés ; trois seulement survécurent comme pour attester l’héroïsme de leurs frères. En vain la science, qui ne veut jamais avoir tort, a essayé de rechercher les causes dans des phénomènes climatériques et appliquer des remèdes analogues. Les peuples, plus sensés que les savants, ont trouvé, avec raison, les causes des calamités publiques dans la vengeance de Dieu irrité contre nos crimes, et le remède dans la pénitence et le recours à la clémence du Père des hommes. Coupables, ils ont senti la nécessité d’intermédiaires entre la terre et le Ciel, et voilà pourquoi ils ont sollicité l’intercession des Saints. Or, l’un de ces puissants bienheureux, saint Roch, fut connu et révéré, de son vivant même, comme un Guérisseur universel, et on le pria avec efficacité dans toutes les maladies contagieuses, et plus spécialement, de nos jours, aux diverses apparitions du choléra asiatique, en 1832, 1837, 1849, 1853, 1854 et 1856.
Le nom et l’habileté de son fameux médecin, c’est à peu près tout ce qu’en sait le peuple. Sans doute, c’est beaucoup : c‘est le principal. Mais plus la vie d’un bienfaiteur est connue dans ses détails intimes, plus on s’y attache, plus on l’aime, plus grand devient le culte de la reconnaissance, plus haut montent les sentiments de respect et d’amour. Voilà précisément quel a été le mobile de notre travail : propager la connaissance d’un saint franciscain, d’un héros français, par des détails encore peu répandus. Ce n’est pas que les historiens de notre saint manquent ; au contraire, ils sont nombreux. Mais leurs écrits souvent volumineux, trop savants et chers, n‘ont été composés que pour une classe spéciale de la société, les gens d’études et de lettres, et n’ont pu arriver jusqu’à la portée des rangs les plus humbles. Nous avons cherché dans cette Vie populaire et édifiante de saint Roch à vulgariser, non pas la dévotion proprement dite à l’illustre guérisseur, mais la raison même de son culte. C’est dire que notre petit ouvrage n’est pas une œuvre d’érudition ni d’aperçus historiques sur les mœurs et la politique du XIVe siècle, mais bien plutôt un livre de lecture édifiante, instructive, mis au niveau de toutes les intelligences et accessible à toutes les économies. L’emploi de son prix si modique (75 centimes) prouve notre fidélité à notre sainte règle, qui nous défend tout profit et toute propriété personnelle ou commune. Nous n’avons voulu que concourir au développement du Collège
Séraphique, établi à Bordeaux depuis quatre ans. Là, le Seigneur a confié à nos faibles mains la culture d’une pépinière d’enfants, destinés à l’apostolat dans toutes les parties du monde sous les livrées du séraphique François, et qu’il faut nourrir, entretenir et élever par la charité. Daigne le glorieux Roch, notre saint et notre frère, donner à ce travail un succès surtout d’édification, de piété et d’accroissement de son culte ; nous nous trouverons suffisamment dédommagé.

FR. IRÉNÉE, D’ORLÉANS,
Min. Obs.
Bordeaux, en la fête de saint Joseph, le 19 Mars 1875.


CHAPITRE 1er


Sa naissance, son éducation, son mépris du monde. — Mort de ses parents. — Il distribue ses biens aux pauvres. — Stances sur la Pauvreté.

Vivait au XIIIe siècle, dans le Languedoc, un prince appelé Jean, marié à une princesse non moins fortunée, nommée Libéra ou Libère. Leur résidence habituelle était Montpellier, d’où ils gouvernaient leurs immenses domaines cinq fois séculaires. Pour eux — car ils étaient profondément chrétiens, amis des pauvres gens et des ouvriers —, leurs sujets étaient moins des vassaux que des enfants et des frères. Aussi étaient-ils partout bénis comme des bienfaiteurs et des pères. À l’abondance des biens de la fortune, à l'estime dont on les comblait dans leurs états, il manquait cependant quelque chose pour compléter leur bonheur. Jean et Libère auraient désiré les caresses, les baisers et l’amour d’un fils. Mais Libère était d’un âge avancé, et, comme une autre Sara, elle avait perdu tout espoir humain d’être mère. Cependant les deux vertueux époux, sachant bien que Dieu avait donné Isaac à Abraham dans une extrême vieillesse, et fécondé le sein stérile de la mère de Samuël, ainsi que celui d’Élisabeth, persévéraient comme Elcana et Anne, comme Zacharie et son épouse, dans la prière, sollicitant du Ciel la naissance d’un enfant, non pas pour en faire un riche héritier de leurs grands biens, mais pour donner à Jésus-Christ un disciple de son Évangile. Voici la prière, telle que nous l‘a rapportée un de leurs historiens, qu’ils adressaient souvent tous les deux à la très-sainte Vierge à ce sujet :

« Ô vous, Mère et Reine du monde, Vierge, l’unique espérance des humains, asile consolateur, doux refuge des affligés, vous à qui recourent tous les hommes, vous voyez et vos pieds des serviteurs entièrement dévoués, pleins de confiance dans votre amour et dans votre miséricorde ; de grâce, ne les abandonnez pas, et si vous le croyez utile au bien de l’Église, exaucez leurs prières. Nous vous demandons un fils ; ce n’est pas pour qu’il augmente notre fortune, qu’il acquière de nouveaux biens et se fasse un nom dans le monde, c’est au contraire pour qu’il soit le père des pauvres, qu’il vous serve, qu’il propage la connaissance et la gloire de votre saint nom jusqu’à souffrir pour vous, sans hésiter, toute sorte de tourments et la mort. »

Un jour que, dans toute l’ardeur de son espérance, Libéra, accompagnée de ses suivantes, faisait dans l’église de Notre-Dame des Tables cette prière aux pieds d’une statue de la Mère de Dieu, elle crut que Jésus et Marie lui avaient fait signe que sa prière était exaucée. De plus, une voix venue du Ciel lui dit : « Aie confiance, ô Libéra, le bon Dieu a entendu ta prière, il te sera donné un fils selon son cœur et selon tes désirs. »

Transportée d’une joie indicible, Libéra retourne à son palais et raconte à son époux l’heureuse nouvelle. Tous deux, fondant en larmes de reconnaissance et de joie, se jettent à genoux, remercient le Seigneur et lui offrent tout ce qu’ils en ont reçu.

La promesse du Ciel ne tarda pas à se réaliser. L’an de notre Seigneur 1295, Libéra mit au monde un enfant magnifique, que son père voulut appeler Roc ou Roch. Ce nom était comme un présage de la solide vertu de l’enfant, qui devait être un jour inébranlable dans les adversités et devenir une pierre du sanctuaire des saints. Inutile de dire quelle fut la félicité des parents et des sujets : on ne vit, on n'entendit partout que témoignages d’allégresse ; un grand nombre de peuples se réjouirent à sa naissance comme à celle de saint Jean, et sur toutes les hauteurs on allume des feux en signe de la joie générale. Le père et la mère surtout étaient au comble du bonheur, car l’enfant en naissant avait apporté avec lui des marques non équivoques de sa future grandeur devant Dieu. On voyait sur sa poitrine, du côté gauche, l’empreinte fortement dessinée d’une croix rouge. Libéra comprit ses devoirs de mère à l'égard de cet enfant du miracle. Loin d’imiter ces nombreuses mères qui, avides des joies de la maternité, sans en vouloir supporter les peines, laissent, sous de vains prétextes d’âge, de santé, d’occupations, a un sein mercenaire le soin de nourrir leurs enfants, sans s’inquiéter si, avec le lait, les pauvres innocentes créatures ne suceront pas le vice et la mort anticipée, sinon de leur corps, au moins de leur cœur ; Libéra voulut, malgré ses années, allaiter elle-même son nouveau-né. Pieuse mère, pouvait-elle le confier à plus de vertus, et plus d’amour, et par conséquent lui donner une nourriture plus substantielle ? Voulez-vous, ô mères, des enfants dignes de vous ? nourrissez-les de vous.

Le petit Roch semblait répondre, dès le berceau, aux pratiques de piété de sa sainte mère ; car comme celle-ci, malgré son rôle de nourrice, continuait, ainsi que dans le passé, de jeûner tous les mercredis et vendredis en l'honneur de la sainte Vierge, ne prenant alors qu’un seul repas vers le soir, lui aussi de son côté, pour honorer Dieu, n'acceptait le sein qu’une fois ces jours-là, préparant ainsi son petit corps aux austérités des jeûnes de l’avenir. S’étonnera-t-on alors que, dès l’âge de cinq ans, fidèle observateur du précepte de saint Paul, il ne prit que très-peu de nourriture, afin de châtier son corps et de le réduire en servitude ?

L’enfant croissait tout à la fois en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes : son air d’angélique candeur, son visage toujours souriant, sa patience inaltérable charmait tout le monde ; ses efforts et sa constance dans la prière sollicitaient les regards amoureux du Père céleste. À l’église il restait toujours à genoux et dans un si grand respect, surtout pendant le saint sacrifice, qu’il pouvait servir de modèle à des personnes plus mûres. Ses récréations les plus ordinaires consistaient à dresser dans un coin du palais de petits autels et d'y révérer de saintes images. Pur comme un ange dans ses mœurs, il apportait à tous ses actes la maturité d’un vieillard et à toutes ses paroles l’austérité de la vertu. Ses amis les plus chers étaient les pauvres, auxquels il distribuait de larges aumônes et jusqu’à ses propres repas. C’est ainsi que l’amour de Dieu et des membres souffrants de Jésus-Christ le préparait à l’amour le plus parfait de la Croix, dont il portait l’image vivante sur son corps. Quand on est ainsi formé de bonne heure à l'école de l’Évangile, le vent de la douleur et de l’adversité peut souffler, le cœur sent, mais ne faiblit pas.

De si heureuses et si précoces dispositions dans un enfant de moins de dix ans, consolaient Jean dans le présent et le rassuraient sur la continuation du bonheur de ses peuples. Aussi prenait-il ses précautions pour assurer à son fils la succession de sa principauté. Mais que sont les royaumes d’ici-bas pour des héritiers d’une patrie divine ?

Jean, âgé de plus de soixante ans, fut frappé d’une maladie que les médecins déclarèrent mortelle. Malgré les soins dont on entourait une vie si chère à ses sujets, Jean ne se fit pas illusion : il demanda lui-même les sacrements de l’Église pour mourir comme il avait vécu ; puis fit venir son fils près de son lit, et lui dit : « Me voici, mon cher enfant, sur le point de quitter cette vie d’agitations, de troubles et de misères, et de recevoir la récompense de mes travaux en allant jouir, s’il plaît à Dieu, du règne éternel avec lui. Comme je n’ai rien au monde de plus cher que vous et que j’ai mis tous mes soins et mes pensées à former votre cœur, j‘ai cru devoir vous donner quelques conseils très-utiles pour passer votre vie dans la piété, le bien et l'innocence. Au nom du Ciel, prêtez une oreille docile à mes avis, et veuillez ne pas les mépriser. Par-dessus toutes choses, appliquez-vous au service de Dieu, à la méditation fréquente des douleurs et de la passion que Notre Sauveur a endurées pour notre salut, et pour racheter de l’enfer le genre humain, perdu par la faute de notre premier père, et pour lui rendre ses premiers droits à l’héritage céleste. Soyez l’appui de la veuve, de l’orphelin et du malheureux ; gardez-vous surtout de l’avarice, source de toutes sortes de péchés. Sachez-le bien ; en appliquant aux pauvres les revenus des grands domaines que je vous laisse, en dotant les jeunes filles sans fortune, en retirant du vice celles qui y sont plongées, en exerçant partout la clémence, vous serez agréable à Dieu et aux hommes. Soyez hospitalier, visitez les malades, soignez-les de vos mains, et tout le monde vous jugera digne du royaume des Cieux. »

Le pieux jeune homme couvrit de larmes et de baisers la main de son père en lui jurant d’être fidèle à ses recommandations. Alors Jean, comme l’ouvrier qui a terminé sa journée, s’endormit du sommeil du repos dans le sein de Dieu. La douleur de Roch fut immense, car la religion n’éteint dans les saints et les personnes religieuses ni les affections ni les sentiments ; elle permet de pleurer, comme ont pleuré Jésus, Marthe et Marie, au tombeau de Lazare, à Gethsémani et au Calvaire : les larmes, c’est le vin du pressoir tombant dans la coupe d’or de l’autel ; les larmes, c’est la rosée qui féconde la terre de l’exil ; les larmes, c’est la perle brillante qui achète le paradis. Roch, fidèle à ses devoirs de fils et de chrétien, fit enterrer son père avec toute la pompe due à sa fortune et à son rang ; Car, en ce temps-là, ne brillait pas la noble philosophie de nos libres-penseurs modernes pour qui la sépulture d’un père, d’une mère, d’un frère ou d’un ami mérite au plus d’égaler celle d'un chien ou d’un cheval morveux.

Cette première plaie du cœur était à peine cicatrisée, que la mort de Libéra, sa bonne, sa pieuse mère, la déchire avec une nouvelle douleur. Roch supporte cette seconde épreuve avec la même noblesse de sentiments et la même résignation. Il n’avait pas vingt ans, et il se trouvait à la tête de nombreux vassaux et d’une fortune immense. Un cœur étroit eut pu borner son horizon à la sphère d’une principauté ; mais Roch était né pour un plus vaste royaume. Du reste, il n’avait pas oublié les saintes recommandations de son père. Inaccessible aux attraits du luxe, de la mollesse et de tous les désordres qui en forment le triste cortège, il préféra prêter l’oreille à cette voix qui a dit : « Vendez ce que vous possédez ; donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne s’usent pas ; préparez-vous dans le Ciel des trésors inépuisables que les vers ne rongent pas, que les voleurs n'enlèvent pas. » Observateur scrupuleux des conseils du divin Maître, pour laisser ignorer à sa main gauche les œuvres de sa droite et ne pas s’exposer à l’orgueil par l’ostentation de ses libéralités, il distribua aux pauvres tout ce qu’il put réunir de ses biens patrimoniaux, et résolut lui-même de se faire Pauvre.

François d’Assise avait relevé de la boue la Dame Pauvreté et avait orné son front d’un diadème désormais royal. Cette reine trouva de nombreux courtisans pour la suivre et des poètes pour la chanter. Roch ne pouvait ignorer les magnifiques stances composées par le franciscain Jacopone, contemporain et ami du Dante, le grand poète de l’Italie. Qu’on nous permette d’en citer quelques-unes :

Doux amour de la Pauvreté, combien devons-nous t‘aimer ! Pauvreté, ma pauvrette, l‘humilité est ta sœur ; il te suffit d‘une écuelle et pour boire et pour manger.

Pauvreté ne veut que ceci ; du pain, de l‘eau et un peu d‘herbes. Si quelque hôte lui vient, elle ajoute un grain de sel. Pauvreté chemine sans crainte ; elle n‘a pas d’ennemis ; elle n‘a pas peur que les larrons la détroussent.

Pauvreté frappe à la porte des gens ; elle n‘a ni bourse ni besace ; elle ne porte rien avec elle, si ce n‘est, le pain qu’on lui donne.

Pauvreté n'a pas de lit, ni de maison, ni d’abri : elle n’a ni manteau, ni table : elle s‘assied à terre pour manger.

Pauvreté meurt en paix ; elle ne fait pas de testament ; ni parents, ni parentes, ne se disputent son héritage.

Pauvreté, pauvrette, citoyenne du Ciel, nulle chose de la terre n‘éveille ton désir.

Pauvreté fait l‘homme parfait, vit toujours avec son bien-aimé. Tout ce qui peut l’assujettir, elle le méprise.

Pauvreté ne gagne rien ; de tout son temps elle est prodigue ; elle ne se garde rien pour le soir ou le lendemain.

Pauvreté, grande monarchie, tu as le monde en ton pouvoir, car tu possèdes le souverain domaine de tous les biens que tu méprises.

Pauvreté, science profonde, en méprisant les richesses, autant la volonté s‘humilie, autant elle s’élève à la liberté.

Au vrai pauvre de profession le grand royaume est promis : c’est la parole même du Christ qui ne peut jamais tromper.

Pauvreté, haute perfection, d‘autant plus croît ta raison que déjà tu possèdes le gage de la vie éternelle.

Pauvreté gracieuse, toujours joyeuse et abondante ! qui peut dire que ce soit chose indigne d‘aimer toujours la pauvreté ?

Pauvreté va criant et prêchant à haute voix: « Laissez de côté les richesses que nous devons abandonner. »

En méprisant les richesses et les honneurs et les grandeurs, dites : « Où sont les richesses de ceux qui sont passés ? »

La pauvreté n'a aucun avoir ; elle ne possède rien ; elle se méprise elle-même ; mais elle règnera avec Jésus-Christ.

Ô pauvre François ! Patriarche nouveau ! Tu portes l’étendard nouveau, marqué au signe de la Croix.



(Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch du Tiers-Ordre de Saint François, Patron des pèlerins, guérisseur du choléra, de la peste, des maladies contagieuses, par le P. IRÉNÉE)



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vendredi 20 mars 2020

Litanies des Saints invoqués dans les épidémies




Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié, de nous.

Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Santé des infirmes, priez pour nous.
Notre-Dame de la garde, priez pour nous.
Notre-Dame de guérison, priez pour nous.
Notre-Dame de miséricorde, priez pour nous.

Saint Michel, protecteur des fidèles, priez pour nous.
Saint Raphaël, ange de la santé, priez pour nous.
Saints Anges gardiens, priez pour nous.

Sainte Anne, qui avez guéri tant de malades, priez pour nous.
Saint Joseph, priez pour nous.
Saint Joachim, priez pour nous.
Saint Jean, le disciple bien-aimé, priez pour nous.
Saint Luc, patron de la médecine, priez pour nous.
Saint Cosme et saint Damien, modèles des médecins, priez pour nous.
Saint Sébastien, qui tant de fois avez dissipé les épidémies, priez pour nous.
Saint Césaire le médecin, priez pour nous.
Saint Christophe, asile contre la mort subite, priez pour nous.
Saint Roch, priez pour nous.
Saint Adrien, priez pour nous.
Saint Libérat, priez pour nous.
Saint Sylvestre, priez pour nous.
Saint Martin, priez pour nous.
Saint Nicolas, priez pour nous.
Saint Pantaléon, priez pour nous.
Saint Antoine, priez pour nous.
Saint Fiacre, priez pour nous.
Saint Macaire d'Antioche, priez pour nous.
Saint Bernard, priez pour nous.
Saint Louis, priez pour nous.
Saint Gérund, priez pour nous.
Saint Valentin, priez pour nous.
Saint Charles Borromée, priez pour nous.
Sainte Barbe, priez pour nous.
Sainte Marguerite, priez pour nous.
Sainte Geneviève, priez pour nous.
Tous les saints et toutes les saintes de Dieu, priez pour nous.


PRIONS

Seigneur, déployez sur nous votre ineffable miséricorde, en nous délivrant en même temps de tous nos péchés, et des peines qu'ils nous ont méritées.

Ô Dieu ! que le péché offense, que la pénitence apaise, écoutez favorablement les supplications de votre peuple, et détournez de nos têtes les fléaux de votre colère, que nous méritons par nos péchés. Nous vous le demandons par Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Seigneur, notre Dieu, faites, nous vous en conjurons, que vos serviteurs jouissent toujours de la santé de l'âme et du corps, afin que, par la glorieuse intercession de la bienheureuse Vierge Marie, ils soient délivrés des chagrins de ce monde, et goûtent ensuite les joies éternelles. Par Jésus-Christ-Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui dispensez par un ordre merveilleux les ministères des anges et des hommes, accordez-nous, par votre bonté, que nous soyons protégés durant notre vie sur la terre par Ceux qui ne cessent jamais de vous rendre leurs services dans le ciel : par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui avez daigné faire à sainte Anne la grâce d'être la mère de Celle qui a enfanté votre Fils unique, accordez-nous, dans votre bonté, que nous soyons aidés auprès de vous par son intercession : par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Assistez-nous, Seigneur, par les mérites de l'époux de votre très sainte Mère, afin que son intercession nous obtienne les grâces que nous ne pouvons obtenir par nous-mêmes : vous qui vivez et régnez avec le Père et le Saint-Esprit, dans tous les siècles dés siècles. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui avez choisi entre tous vos saints le bienheureux Joachim, pour être père de la Mère de votre Fils, faites-nous, s'il vous plaît, la grâce que fous méritions de ressentir sans cesse les effets de sa protection : par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui nous voyez effrayés par les maux qui nous environnent de toutes parts, faites, s'il vous plaît, que nous soyons protégés par la glorieuse intercession du bienheureux saint Jean, Votre apôtre et évangéliste : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Faites, Seigneur, que votre évangéliste saint Luc intercède pour nous, lui qui a toujours porté sur son corps la mortification de la croix pour la gloire de votre nom : par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Ô Dieu tout-puissant, faites, s'il vous plaît, qu'en révérant la mémoire de vos saints martyrs, Cosme et Damien nous soyons, par leur intercession, délivrés de tous les maux qui nous menacent : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Regardez, Dieu tout-puissant, notre faiblesse ; et, parce que nous sommes accablés sous le poids de nos péchés, soutenez-nous par l'intercession de vos glorieux martyrs saint Fabien et saint Sébastien : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui voyez que nous ne saurions subsister par nos propres forces, par votre bonté, que nous soyons fortifiés par l'intercession de votre confesseur et pontife saint Martin, contre tous les maux qui nous environnent : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Faites, s'il vous plaît, ô Dieu tout-puissant, que, par l'intercession de votre martyr saint Valentin, nous soyons délivrés de tous les maux qui nous menacent : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Faites, ô Dieu tout-puissant, que, par l'intercession du bienheureux Pantaléon, votre martyr, nos corps soient délivrés de toutes sortes d'adversités et que nos âmes soient purifiées de toutes sortes de mauvaises pensées : par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.

Ô Dieu, qui, par une providence ineffable, daignez envoyer vos saints anges pour nous garder, accordez à nos très humbles prières la grâce d'être soutenus par leur protection, et la joie d'être dans l'éternité les compagnons de leur gloire : par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.



Reportez-vous à Prière contre toute maladie contagieuse, Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Sa naissance, son éducation, son mépris du monde...Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Premiers miracles de guérison en Italie, Tableau de la peste...Neuvaine de prières à Saint RochLitanies de Saint Roch, Patron des pèlerins, guérisseur du choléra, de la peste, des maladies contagieuses.













mercredi 18 mars 2020

Litanies de Saint Roch, du Tiers-Ordre de Saint François, Patron des pèlerins, guérisseur du choléra, de la peste, des maladies contagieuses






Litanies de Saint Roch



Seigneur, ayez pitié de nous.
Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, écoutez-nous.
Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie Immaculée, priez pour nous.
Saint Joseph, patron de l’Église universelle, priez pour nous.
Saint François, priez pour nous.

Saint Roch, priez pour nous.
Saint Roch, marqué du signe de la croix, priez pour nous.
Saint Roch, l‘exemple des bons riches, priez pour nous.
Saint Roch, ami de la pauvreté, priez pour nous.
Saint Roch, modèle des pèlerins, priez pour nous.
Saint Roch, noble tertiaire de saint François, priez pour nous.
Saint Roch, le salut des malades, priez pour nous.
Saint Roch, patron des pestiférés, priez pour nous.
Saint Roch, espoir des malheureux, priez pour nous.
Saint Roch, libérateur des fléaux, priez pour nous.
Saint Roch, refuge des affligés, priez pour nous.
Saint Roch, miroir de patience, priez pour nous.
Saint Roch, guérisseur miraculeux, priez pour nous.
Saint Roch, conservateur de la santé publique, priez pour nous.
Saint Roch, perle de la souffrance, priez pour nous.
Saint Roch, lis de la chasteté, priez pour nous.
Saint Roch, rose de la charité, priez pour nous.
Saint Roch, miracle de patience, priez pour nous.
Saint Roch, prodige d‘humilité, priez pour nous.
Saint Roch, merveille de résignation, priez pour nous.
Saint Roch, visité parles anges, priez pour nous.
Saint Roch, joyeux dans les fers, priez pour nous.
Saint Roch couronné dans la gloire, priez pour nous.

Des maladies contagieuses, préservez-nous saint Roch.
De la perte des bestiaux, délivrez-nous saint Roch.
Des fièvres malignes, délivrez-nous saint Roch.
De la peste, délivrez-nous saint Roch.
Du choléra, délivrez-nous saint Roch.
Du typhus, délivrez-nous saint Roch.
De la contagion du péché, délivrez-nous saint Roch.
De la mort subite, délivrez-nous saint Roch.
Des peines de l‘enfer, délivrez-nous saint Roch.
Des flammes du Purgatoire, délivrez-nous saint Roch.

Dans nos maux temporels, assistez-nous saint Roch.
Dans nos afflictions, assistez-nous saint Roch.
Dans notre corps, assistez-nous saint Roch.
Dans notre âme, assistez-nous saint Roch.
Dans notre vie, assistez-nous saint Roch.
Dans notre agonie, assistez-nous saint Roch.
Dans notre mort, assistez-nous saint Roch.
Dans notre passage à l‘éternité, assistez-nous saint Roch.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V/ Priez pour nous, glorieux saint Roch,
R/ Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.


ORAISON

Seigneur, qui par le ministère d’un ange, avez fait remettre au glorieux saint Roch la promesse, gravée sur une tablette, que quiconque invoquerait son nom, ne souffrirait point des atteintes de la peste ; de grâce, faites que nous, qui révérons sa mémoire, nous soyons, par ses mérites et son intercession, délivrés de toute contagion mortelle dans notre corps et dans notre âme par Notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il.


AUTRE ORAISON

Ô Dieu! notre refuge dans les tribulations, laissez-vous attendrir par l’excès de nos maux ; suspendez les fléaux de votre justice : éloignez, par l’intercession de saint Roch, tout ce qui pourrait nuire à nos corps et à nos âmes ; faites, par votre grâce, que nous puissions imiter son zèle dans le soulagement des souffrances et sa patience dans la douleur. Ainsi soit-il.



Reportez-vous à Neuvaine de prières à Saint RochVie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Sa naissance, son éducation, son mépris du monde...Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Premiers miracles de guérison en Italie, Tableau de la peste...Vie populaire et édifiante du glorieux Saint Roch : Comment il fut atteint de la peste et chassé de la ville, sa confiance en la divine Providence, sa rencontre avec GothardAntienne à Saint Roch, Prière contre toute maladie contagieuse, Litanies des Saints invoqués dans les épidémiesPrières à dire en temps de maladies ou de calamités, Prière pour demander la cessation des calamités publiques, Prière à Marie dans le temps d'orage et de calamité, Méditation sur les devoirs des riches dans les malheurs publics, Méditation sur le malheur des temps, et Prière à Saint Blaise, Évêque et Martyr.












jeudi 13 février 2020

Prière pour demander la cessation des calamités publiques


Les philistins frappés de la peste (Nicolas Poussin)


Seigneur, dont la colère est irritée par nos péchés, et apaisée par notre pénitence ; rendez-vous favorable, pour entendre les prières de votre peuple prosterné devant votre face, et détournez les fléaux de votre courroux, que nous avons attirés par nos péchés. Nous vous en prions par Notre-Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui étant Dieu, vit et règne avec vous dans l'unité du Saint-Esprit, pendant tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Reportez-vous à De la conformité que nous devons avoir à la volonté de Dieu dans toutes les calamités publiques, Litanies des Saints invoqués dans les épidémiesPrières à dire en temps de maladies ou de calamités, Prière à Marie dans le temps d'orage et de calamité, Méditation sur le malheur des temps, Méditation sur les devoirs des riches dans les malheurs publics, La terre se couvrit de ronces et d'épines, Prière à la très-sainte Vierge pour demander la ferveur, Prière de Mélanie Calvat, Bergère de la Salette, à réciter en temps de calamitésRéponse à quelques doutes touchant la Pénitence, par le R.-P. Jean-Joseph Surin et Le souvenir de nos péchés est un moyen propre pour nous aider à supporter avec résignation, toutes les afflictions que Dieu nous envoie.













mardi 31 décembre 2019

Prophéties de Sainte Hildegarde sur le Protestantisme



Extrait de "Histoire de Sainte Hildegarde, sa vie, ses œuvres et ses révélations", par le R.P. Jacques RENARD :


Sainte Hildegarde
Rappelons ici deux ou trois réponses qui sortent de la sphère des faits individuels pour revêtir un caractère d'importance générale d'un grand intérêt, puisqu'elles ne sont rien moins que l'annonce claire du protestantisme, faite par conséquent plusieurs siècles à l'avance.
Le clergé de Cologne, que la sainte avait visité, la pria de lui donner par écrit « les paroles de vie qu'elle leur avait adressées de vive voix par l'inspiration de Dieu, et d'y joindre ce qui lui avait été révélé à leur sujet (Ep. XLVIII). » La réponse est une longue lettre où, avec les accents énergiques des Prophètes, elle leur reproche leurs vices, l'oubli de la gloire de Dieu, leur négligence du soin des âmes, en même temps qu'elle leur annonce des châtiments.
« Du sein de la lumière vivante, j'ai entendu une voix disant : Ô fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges ; et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront. Le diable dit en lui-même à votre sujet : Je trouve en eux les choses où ma volonté se complaît. Ils ne veulent pas travailler pour leur Dieu et le comptent pour rien... Vous, ô mes disciples et mes sujets, vous êtes beaucoup plus disciplinés qu'eux devant le peuple. Et parce que vous êtes ainsi, élevez-vous au-dessus d'eux, arrachez-leur leurs richesses et leurs honneurs, et après les avoir dépouillés, étouffez-les. Et ce que le diable dit en lui-même, il l'accomplira en plusieurs par le jugement de Dieu. Mais moi qui suis, je dis à ceux qui entendent : Au temps où ceci s'exécutera par le moyen d'un peuple plongé dans l'erreur, encore pire que celui-ci, la ruine tombera sur vous en châtiment de vos prévarications, et ce peuple vous persécutera et dévoilera vos œuvres. Il les mettra au grand jour, et dira de vous : Ceux-ci sont des scorpions dans leurs œuvres, et leurs œuvres sont des œuvres de serpents. Et comme par le zèle du Seigneur, il vous lancera cette imprécation : La voie des impies périra, car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle. Ils leur parleront ainsi de vous : Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l'ivresse et à la luxure, et si vous ne les rejetez pas de vous, c'en est fait de toute l'Église. »
Puis la sainte continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon qui est dans ces faux prophètes leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, du désintéressement et même de la chasteté.

« Et le diable dit encore en lui-même : Dieu aime la chasteté et la continence ; je leur en donnerai l'apparence. Et cet ennemi ancien les enfle d'orgueil de leurs fausses vertus, et ils se montrent ainsi aux hommes revêtus d'une sainteté illusoire... Alors le peuple applaudira leur vie, parce qu'ils lui paraîtront justes.
Et lorsque ceux-ci auront ainsi accrédité leur erreur, ils persécuteront et chasseront de toutes parts les docteurs et les sages qui persévéreront dans la foi catholique ; mais cependant pas tous, parce que quelques-uns sont de vaillants soldats dans la justice de Dieu. Et de plus, certaines congrégations de saints dont la vie est pure ne pourront être ébranlées. C'est pourquoi ils conseillent aux princes et aux riches de contraindre par la violence ces pasteurs de l'Église, et les autres hommes spirituels leurs disciples à devenir justes.
C'est ce qui s'accomplira en quelques-uns, et les autres trembleront. Néanmoins, comme jadis il fut dit à Élie, beaucoup de justes seront conservés, qui ne donneront pas dans ces erreurs, et qui demeureront inébranlables.
Or, ces séducteurs commenceront leurs succès par la séduction des femmes, ce qui fera qu'ils s'écrieront dans le délire de leur orgueil : Nous avons triomphé de tous ! Mais leur feinte justice ne se soutiendra pas, et bientôt leur corruption se trahira. C'est ainsi que l'iniquité purgera l'iniquité, et que vos œuvres mauvaises se convertiront en vengeance... Ainsi votre honneur périra, et votre couronne tombera de votre tête. C'est ainsi que la justice céleste, provoquée par vous, recherchera vos scandales. Il faut que les œuvres d'iniquité soient purgées par les tribulations et les brisements. Or, ces hommes sans foi et séduits par le diable seront votre balai et votre fléau, parce que vous n'adorez pas Dieu purement ; et ils vous tourmenteront jusqu'à ce que vos iniquités et vos justices mêmes soient purifiées. Ces imposteurs ne sont pas ceux qui doivent précéder le dernier jour ; mais ils en sont le germe et les précurseurs. Toutefois, leur triomphe n'aura qu'un temps. Alors ce sera l'aurore de la justice, et votre fin sera meilleure que votre commencement ; et instruits par tout le passé, vous resplendirez comme un or très-pur, et vous demeurerez ainsi assez longtemps. Car la première aurore de justice se lèvera alors dans le peuple spirituel, comme lorsque dans le principe il commença à se former et était encore un petit nombre... Ce peuple spirituel sera affermi dans la justice par la terreur des fléaux passés, comme les anges furent confirmés dans l'amour de Dieu par la chute du diable... Et les hommes admireront comment une si forte tempête a pu finir par un tel calme... et c'est ainsi que le résultat final de cette erreur sera la confusion du siècle. »
Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption-générale et les scandales du clergé ; ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme ; ni le but providentiel de Dieu qui fait servir la tempête à purifier l'atmosphère, à balayer (scopa vestra crunt) l'aire de son église et à purifier le grain ; ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain.
Remarquons encore que cette prophétie regarde spécialement la ville de Cologne, où la séduction n'a pas entièrement prévalu, et que quelques traits de la prédiction peuvent se rapporter à un événement qui s'est passé à quelque temps de là dans cette cité.
Ces observations trouvent également leur application dans une épître adressée, dans des circonstances analogues, à l'Église de Trèves, et qui complète et explique tout à la fois la lettre adressée au clergé de Cologne. Sainte Hildegarde avait donné des avertissements sévères à la ville de Trèves. Les menaces divines qu'elle leur avait fait connaître s'étaient déjà en partie réalisées, parce qu'on avait négligé d'en éviter les effets par la pénitence. C'est alors que le clergé de cette église, de concert avec le prévôt de Saint-Pierre, pria la sainte de leur donner ces avertissements par écrit, afin que ce fût pour la postérité un monument de la justice de Dieu et de sa miséricorde, comme aussi de la vérité de la révélation faite à la bien-aimée confidente et interprète de ses secrets (Ep. XLIX). Voici le début de la réponse : « Moi, la chétive forme, qui n'ai ni santé, ni force, ni courage, ni doctrine, mais qui suis soumise aux maîtres, j'ai entendu du sein de la lumière mystique de la vision véritable ces paroles dirigées contre les prélats et les clercs de Trèves. » Elle leur adresse alors des reproches analogues à ceux de sa lettre à l'église de Cologne. Elle démontre par l'histoire « que Dieu ne laisse jamais sans châtiment la transgression de ses préceptes. » Elle prédit d'abord à la fille de Sion un déclin dans sa prospérité et une diminution dans sa puissance.
« Des hommes puissants désoleront beaucoup de villes et de cloîtres. J'ai vu et entendu que ces périls et ces désastres arriveront aux villes et aux cloîtres pour punir la transgression de l'obéissance et des autres préceptes. J'ai vu qu'au milieu de ces prévarications quelques-uns s'attacheront à Dieu et soupireront vers lui, comme autrefois Élie. » Le reste de la prophétie annonce une ère de rénovation, où la piété refleurira.
Dans ses courses apostoliques, la sainte avait visité l'abbaye de Kircheim (Ep. XXXII. — Kircheim est une ville du royaume de Wurtemberg). L'abbé Werner, avec ses religieux, la pria plus tard de leur écrire les paroles qu'elle leur avait fait entendre par l'inspiration du Saint-Esprit. Dans une très-belle allégorie, la sainte représente l'Église éplorée, exhalant des plaintes lamentables contre les désordres des ecclésiastiques et leurs péchés envers le corps et le sang du Christ. « Pour la punition de ces crimes, ajoute-t-elle, le ciel et la terre s'uniront contre vous ; car, ô vous, qui négligez mon culte, les princes et un peuple puissant se rueront sur vous ; ils vous rejetteront et vous chasseront, et vous enlèveront vos richesses, parce que vous n'avez pas rempli le devoir de votre office sacerdotal. Et ils diront de vous : Expulsons de l'Église ces prévaricateurs pleins d'avarice et de tout mal ; et en cela ils prétendront servir Dieu, parce qu'ils diront que l'Église est souillée par vous. Alors s'accomplira ce que dit l'Écriture : Pourquoi les nations ont-elles frémi ? pourquoi les peuples ont-ils médité des choses vaines ? Les rois de la terre se sont levés, et les princes se sont unis (Ps. 2). Car par la permission de Dieu plusieurs nations commenceront à frémir sur vous dans leurs jugements, et beaucoup de peuples méditeront sur vous des choses vaines, lorsqu'ils compteront pour rien votre office sacerdotal et votre consécration. Dans cette destruction ils seront secondés par les rois de la terre, attirés eux-mêmes par l'appât des richesses ; et les princes s'entendront pour vous bannir au-delà de leurs frontières, parce que par vos œuvres détestables vous avez éloigné de vous l'Agneau sans tache... Et j'ai vu un glaive nu, suspendu en l'air... et ce glaive séparait certains lieux du peuple chrétien, comme Jérusalem a été retranchée après la passion du Sauveur. Cependant j'ai vu que, dans cette calamité, Dieu se réservera plusieurs prêtres consciencieux, purs et simples.
Ces trois prophéties, qui, comme on voit, n'en font pour ainsi dire qu'une, ont trouvé leur accomplissement littéral dans la grande convulsion religieuse du XVIe siècle, ainsi qu'il serait facile de le démontrer, l'histoire à la main. Il existe cependant entre elles une différence bien sensible. Les illustres cités de Cologne et de Trèves ont résisté à l'épreuve ; elles en sont sorties plus pures et plus glorieuses que jamais, par leur foi et leurs œuvres catholiques. La même promesse n'avait pas été faite à Kircheim ; aussi a-t-elle eu un sort bien moins heureux.


Pratique : Faites pénitence. Oublier de faire pénitence, c'est appeler de grands châtiments.


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