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mardi 12 octobre 2021

Satan domine sur toutes les nations par l'idolâtrie, Saint Michel le combat par l'intermédiaire de Moïse



Pendant que les promesses faites par l'Archange aux patriarches, recevaient leur accomplissement ; pendant que les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob se multipliaient « à l'égal des sables de la mer et des étoiles du firmament, » Lucifer, de son côté, établissait son empire sur les autres peuples et se constituait leur dieu. Les nations étaient devenues idolâtres et adoraient Satan. Celui-ci était maître en Égypte, à Ninive, à Babylone, et même déjà au moyen des Pharaons, il travaillait à la ruine du peuple de Dieu qu'il tenait sous sa domination. C'en était fait encore du genre humain, la victoire allait rester à Lucifer. Mais saint Michel intervient, et alors commence cette guerre sans trêve qui doit durer pendant toute l'existence des enfants d'Israël. C'est une alternative de merveilles de force dans la défense et de rage dans l'attaque. Refoulé à chaque assaut par une puissance à laquelle rien ne saurait résister, Satan revient toujours avec de nouvelles armées.
L'enfer dut tressaillir lorsque le Pharaon égyptien porta un édit de mort contre les enfants mâles qui naîtraient aux Hébreux (Exode, ch. I) ; c'était la destruction certaine du peuple de Dieu. Satan se trompait, car au moment même, venait au monde celui qui devait ruiner ses espérances. Qui ne connaît pas l'histoire de Moïse, de cet enfant sauvé des eaux, élevé dans le palais même du terrible Pharaon, et libérateur du peuple hébreu ? Ce fut saint Michel qui lui donna sa mission et le dirigea dans toutes ses entreprises.
Un jour que Moïse faisait paître le troupeau de son beau-père, « l'ange de dieu apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson (Act. apoc., ch. VII, 30). » — « J'ai vu, lui dit-il, l'affliction de MON PEUPLE qui est en Égypte ; j'ai entendu le cri que lui arrache la dureté de ceux qui ont l'intendance des travaux. Son cri est venu jusqu'à moi : Je t'enverrai vers Pharaon et tu feras sortir MON PEUPLE (Exode, ch. III) de cette servitude. » L'Écriture ne donne point le nom de cet ange ; mais saint Grégoire de Nysse, saint Sophrone et les plus célèbres commentateurs l'appellent saint Michel (Corneille de la Pierre, Menochius, etc.). Il est raisonnable, en effet, d'attribuer à cet archange une des plus grandes marques de protection qui aient été accordées à ceux qu'il pouvait appeler SON PEUPLE. Moïse obéit ponctuellement à l'ordre qu'il avait reçu. Protégé par saint Michel, il surmonta des difficultés sans nombre, triompha de Satan en opérant les miracles les plus étonnants, vainquit dans la personne de Pharaon la résistance de l'enfer et arracha les enfants d'Israël à la plus dure et à la plus humiliante des servitudes.
Jamais Lucifer n'avait manifesté au monde d'une manière plus éclatante, le pouvoir merveilleux, prodigieux, de sa puissante nature.
Il faut lire aux chapitres VIIe et VIIIe de L'Exode comment il opéra par ses magiciens, des prodiges surprenants, lesquels purent d'abord faire croire qu'il possédait une puissance capable d'entrer en lutte avec saint Michel (voici ces textes : « Aaron jeta sa verge devant Pharaon, et elle fut changée en serpent. Pharaon ayant fait venir les sages et les magiciens, ils firent aussi la même chose. » Chap. VII, V. 10 et 11. Mais la verge d'Aaron dévora leurs verges. » Ibid, V. 12. — « Aaron frappa l'eau du fleuve devant Pharaon, et l'eau fut changée en sang. » — « Et les magiciens d'Égypte firent la même chose. » Ibid, V. 20 et 22. — « Aaron étendit la main et frappa la poussière de la terre, et les hommes et les bêtes furent tout couverts de moucherons. » — « Les magiciens voulurent faire la même chose, mais ils ne le purent. » Ibid, V. 17 et 18) ; mais ce fut pour celui-ci l'occasion d'affirmer que nul être, quelque fort qu'il soit, ne saurait prévaloir contre celui qui prend Dieu pour appui, Quis ut Deus ?
Israël était délivré.
Mais qui conduira ce peuple ? Devant lui sont des déserts immenses et inconnus ! Voici un guide sûr : « Et le Seigneur, dit Moise, marchait devant eux, » dans la personne de son ange, « pour leur montrer leur chemin, paraissant durant le jour en une colonne de nuée, et pendant la nuit en une colonne de feu, pour leur servir de guide le jour et la nuit. Jamais cette colonne ne manqua de paraître devant le peuple (Exode, ch. XIII), » pendant quarante ans, c'est-à-dire jusqu'au jour de l'entrée des enfants d'Israël dans la terre promise. Ils avaient besoin de protection pour éviter toutes les embûches, et résister aux attaques multipliées d'ennemis sans nombre que Satan allait susciter pour entraver leur marche vers la terre promise.
C'est d'abord le Pharaon égyptien qui se repent de les avoir laissés partir, qui, croyant cette fois triompher du ciel, se met à les poursuivre avec une grande multitude de chars de guerre et une nombreuse cavalerie. Israël crie aussitôt vers le Seigneur. « Et l'ange de Dieu qui marchait devant l'armée des Israélites, alla derrière eux, et en même temps la colonne de nuée, quittant la tête du peuple, se mit aussi derrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël ; et la nuée était ténébreuse d'une part, du côté des Égyptiens, et de l'autre elle éclairait la nuit ; en sorte que les deux armées ne pouvaient s'approcher (Exode, ch. XIV). »
Cependant, animés d'une rage satanique, les Égyptiens poursuivaient toujours les Hébreux, et ceux-ci, acculés à la mer, se voyaient dans la triste alternative ou de périr dans les flots ou de tomber au pouvoir de leurs ennemis. « Étends ta main sur la mer, » dit alors Michel à Moïse , au nom du Seigneur ; et « Moïse, ayant étendu sa main, » l'ange de Dieu divisa subitement les eaux, et le peuple hébreu passa « à pied sec » au milieu de la mer Rouge. » — « Les Égyptiens entrèrent à leur suite, avec toute la cavalerie de Pharaon, ses chars et ses chevaux (Exode, ch. XV) ; » mais le puissant Archange « renversa les roues de leurs chars, lança contre eux les foudres et les tonnerres de Dieu et tous furent précipités au fond de la mer, » dans un désordre indescriptible. « Fuyons, s'écrièrent les Égyptiens, car Dieu combat pour les Israélites. » Mais il était trop tard ; l'ange avait parlé, Moïse avait étendu la main et les eaux
avaient englouti toute l'armée de Pharaon, de sorte que pas un seul soldat ne put échapper. C'était le triomphe complet de saint Michel sur Satan , qui avait juré d'anéantir, dans cette lutte suprême, les adorateurs du vrai Dieu (Durand de Mende a résumé tous les témoignages de la tradition et des commentateurs lorsqu'il attribue à saint Michel toutes ces marques de protection accordées aux enfants de Jacob : « Michel, dit-il, est l'ange qui a été envoyé en Égypte, qui a fait ces fameuses plaies, qui a séparé la mer Rouge, qui a dirigé le peuple à travers le désert et l'a conduit dans la terre de promission. »).
Cet acte de protection n'était que le prélude d'une multitude d'autres non moins merveilleux qui allaient marquer chaque pas de ce peuple pendant quarante ans, c'est-à-dire jusqu'à l'entrée dans la terre promise. L'eau du rocher, la manne, la guérison de mortelles morsures, la victoire sur de nombreux ennemis, tels sont les actes merveilleux, les monuments authentiques de la protection archangélique (Saint Augustin dit en termes très formels que Moïse opéra toutes ces merveilles « au nom du Seigneur, créateur du ciel et de
la terre, et avec l'assistance des saints anges. » Cité de Dieu, liv, X, ch. VIII.).
L'homme, au moment de sa création, avait reçu gravée dans son cœur la loi de son Dieu. Mais il l'avait bientôt oubliée, et comme pour ainsi dire effacée en s'abandonnant à ces crimes qui noyèrent le monde dans les eaux du déluge. Une seconde fois cette divine loi était tombée dans l'oubli et les nations pratiquaient l'idolâtrie, c'est-à-dire le culte de Satan. Les descendants d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les protégés de saint Michel, étaient seuls restés fidèles. Mais il était encore à craindre que ce peuple à tête dure (c'est l'épithète que saint Etienne donne aux Juifs), vivant au milieu des nations païennes, ne vînt à méconnaître la loi de son Dieu et l'alliance que celui-ci avait faite avec lui. Il fallait un témoignage visible, écrit, que l'on pût facilement remettre souvent sous les yeux des prévaricateurs ; il convenait qu'il fût donné avec un appareil digne de la majesté du créateur et capable en même temps de frapper l'imagination de ce peuple prompt à oublier.
C'était la mission que venait remplir l'Archange sur le Sinaï. Quelle majesté ! « Des tonnerres se font entendre, et on voit briller des éclairs ; une nuée très épaisse couvre la montagne ; la trompette sonne avec un grand bruit, et le peuple, qui est dans le camp, est saisi de frayeur. Le Sinaï est couvert de fumée, parce que le Seigneur » représenté par son Ange, « y est descendu au milieu des feux. Une fumée » et des flammes « qui sortent de la montagne, comme d'une fournaise, répandent partout la terreur. Le son de la trompette » de l'ange « s'augmentant peu à peu, devient plus fort et plus perçant. Le Seigneur, » dans la personne de saint Michel , « descendu sur le Sinaï » accompagné de millions d'anges, « appelle Moïse au plus haut » lui donne la Loi écrite sur deux tables de pierre (Exode, ch. XIX), et lui dicte le code qui régira son peuple. Tel est le grand fait que le diacre saint Étienne rappelait aux Juifs (Act. apôt., ch. VII) « Moïse, leur dit-il, pendant que le peuple était rassemblé dans le désert, s'entretenait avec L'ANGE qui lui parlait » de la part de Dieu « sur le mont Sinaï, et reçut de lui les paroles de vie pour nous les donner. » Saint Paul enseigne aussi en termes formels que « la loi fut donnée par les anges. » Telle est cette loi que l'Archange fera relire devant tout le peuple, aux époques de profond oubli ; et Israël confessera son péché dans les larmes et fera pénitence (le rôle que saint Michel remplit au Sinaï, lui a mérité une espèce de culte de la part des Turcs eux-mêmes. Voilà pourquoi Mahomet, dans son Coran, appelle l'archange le secrétaire de la Divinité. Les Juifs célèbrent la mémoire de cette apparition le 23e jour du mois de Tizri ; ce mois répond à notre mois de septembre dans lequel nous célébrons la grande fête de saint Michel).
Tout ce que nous venons de dire sur le rôle de saint Michel auprès du peuple de Dieu ressort du caractère de cette action tutélaire qui lui a été certainement confiée, comme on peut le lire dans Daniel, et est appuyé par le témoignage de la plus respectable tradition et de la plus sérieuse interprétation des Livres saints. Mais voici un fait que nul ne saurait mettre en doute, puisqu'il est affirmé par un apôtre Saint Jude rapporte dans son épître catholique que saint Michel à l'occasion de la sépulture de Moïse, eut à lutter avec le diable. Celui-ci voulait découvrir le lieu de la sépulture du grand serviteur de Dieu afin d'en présenter les restes précieux au peuple juif, lequel toujours enclin à l'idolâtrie, l'aurait bientôt honoré comme un dieu. Mais l'Archange toujours le plus fort, empêcha la réalisation des projets de Satan.
Il le fut encore en mettant le peuple d'Israël en possession de la terre de Chanaan. La dépravation des habitants de ce pays rappelait les monstruosités des siècles antédiluviens. Satan régnait en maître et se faisait adorer sous le nom de dieu du feu. Il était représenté par une statue de bronze incandescente, à laquelle on dévouait chaque jour des enfants pour offrande. À cette horrible et sanglante divinité, les Chananéens avaient donné une compagnie céleste, cette fameuse et infâme Astarté ou Astaroth phénicienne, la Mylitta des Babyloniens, dont les bois sacrés couvraient le sol de la Palestine et sous les ombrages desquels furent commises tant d'infamies et d'impudicités. Saint Michel se servit de l'épée de Josué, de Gédéon et de tant d'autres pour châtier ces nations dépravées et les refouler peu à peu sur le territoire africain, où elles ont vécu portant toujours le caractère de la réprobation.
Il n'entrait pas dans le plan divin que saint Michel chassât immédiatement Satan loin des frontières d'Israël. Il fallait montrer, par l'exemple de ce peuple tour à tour prévaricateur et tour à tour repentant, que le péché seul fortifie la puissance du démon sur le monde, mais que ce pouvoir quelque grand et quelque fort qu'il soit, est bientôt brisé sitôt que nous avons appelé l'Ange de Dieu à notre secours. Que de peuples en effet Satan arma contre Israël ! C'étaient les Moabites, les Madianites, les Philistins, les Ammonites, les Amalécites et des multitudes sans nombre ; ils réussirent même parfois à lui imposer leur tyrannique domination et à le conduire aux pieds de Baal pour offrir à cette divinité un encens sacrilège. Mais le lendemain l'Archange protecteur suscitait un homme et l'envoyait briser l'idole impie, renverser l'autel, et mettre le feu au bois sacré qui l'entourait (Juges, ch. VI). Satan était vaincu et ses projets anéantis.
C'est à chaque page de nos saints Livres que nous pouvons constater l'antagonisme de Satan contre saint Michel dans la personne du peuple juif. Pendant que Moïse chargeait la tribu de Lévi de tout ce qui concernait le culte divin, Lucifer établissait lui aussi des prêtres pour ses idoles, et se faisait offrir des sacrifices, dont il déterminait la matière et réglait les cérémonies. Comme Dieu, il voulait avoir son sanctuaire ou plutôt ses sanctuaires où il rendait ses oracles. Mais combien de fois l'Archange de Dieu confondit l'imposture des prêtres de Baal, et fit tomber sur eux le feu du ciel ! Combien de fois il perdit les prophètes de mensonge qui venaient pour détruire l'œuvre des vrais prophètes de Jéhovah !
Jérusalem était la capitale du Peuple choisi ; c'était la Ville sainte par excellence, à la conservation de laquelle étaient attachée les destinées de la nation. Quel triomphe pour Satan si cette cité venait à tomber en son pouvoir ! — Dans ce but, il avait fondé après Ninive la grande, la voluptueuse, la terrible Babylone. Cette cité était devenue par ses lois, par son luxe, par ses richesses, par sa cruauté, par sa monstrueuse idolâtrie, la rivale implacable et la sanglante parodie de la Jérusalem du vrai Dieu. Ce fut un choc immense que celui de ces deux villes rivales. Babylone fut tour à tour vaincue et victorieuse ; vaincue par le bras invincible de l'Archange qui exterminait ses guerriers et ses généraux ; victorieuse quand les crimes de Juda appelaient le châtiment. Enfin, un jour que l'iniquité était montée à son comble, Jérusalem tomba ; le temple fut détruit et les habitants emmenés en captivité. Satan entonnait sur les ruines fumantes de la Ville-sainte un chant de victoire.
Mais ce n'était pour l'enfer qu'un triomphe passager. Cette longue et dure captivité de Babylone devait convertir le peuple juif ; car parmi les moyens les plus propices pour ramener à Dieu, il faut compter la souffrance. « La tribulation, a dit un saint Père, ouvre l'oreille du cœur, qui trop souvent se ferme au milieu des prospérités de ce monde. » Rien n'est plus vrai ; aucun peuple n'a montré la réalisation de cette parole comme le peuple juif. À peine est-il dans la prospérité, à peine ses ennemis, ministres des vengeances divines, ont-ils cessé de faire peser sur lui un joug accablant, qu'il oublie son Dieu et retourne à l'idolâtrie. Mais lorsqu’une extrême misère est venue fondre sur lui, il s'arrête, il considère l'énormité de ses crimes, les confesse à la face de son Dieu et va se jeter dans les bras de la miséricorde. Aussi l'existence des Juifs pendant près de dix-sept siècles, c'est-à-dire depuis le passage de la mer Rouge jusqu'à l'avènement de Jésus-Christ, n'est-elle qu'une longue alternative de succès et de défaites, de prospérités et de revers, selon que ce peuple servait Dieu ou s'en éloignait. C'est ainsi que saint Michel se montrait protecteur de son peuple autant lorsqu'il le laissait vaincre que lorsqu'il remportait pour lui les plus grandes victoires.
Tel il nous apparaît pendant cette longue et dure captivité de Babylone. Quand Israël est converti, il veut que ce peuple sache que c'est par « son secours qu'ont été levés tous les obstacles au retour dans la patrie (Dan., X). » Il intercède pour Jérusalem déserte et opprimée, et il annonce que bientôt cette ville regorgera d'habitants. C'est le prophète Zacharie qui est chargé de publier cette heureuse nouvelle (Zacharie, ch. I. « L'ange adressa au Tout-Puissant cette prière : « Dieu des armées, jusques à quand refuserez-vous vos miséricordes à Jérusalem et aux villes de Juda qui vous ont offensé ? Voici la 70e année prédite par Jérémie. » — Jéhovah répondit à l'ange par des paroles de clémence et de consolation. — « L'ange avait un cordeau à la main, comme ont ceux qui mesurent. Je lui dis : Où allez-vous ? — Je vais mesurer Jérusalem pour voir quelle est sa largeur et sa longueur. » — Et un autre ange vint dire : « Jérusalem sera tellement peuplée qu'elle ne sera plus environnée de murailles à cause de la multitude qui sera en elle. Je lui serai moi-même, dit le Seigneur, un mur de feu qui l'environnera, et j'établirai ma gloire au milieu d'elle. »). »
Cette fois encore Satan sera vaincu, et bientôt retentira dans le monde ce grand cri qu'avait entendu Isaïe : « Babylone est tombée ; elle est tombée ; et toutes les images de ses dieux ont été brisées contre terre (Isaïe, ch. XXI, 9). »
La nouvelle Jérusalem était à peine reconstruite, le nouveau temple était à peine relevé que l'enfer renouvelait ses attaques avec une fureur sans égale pour les renverser et de nouveau y établir sa domination. À la place de Babylone, il faisait de Rome sa capitale et élevait près de Sichem, sur le mont Garizim, un temple qui devait être dans sa pensée, rival de celui de Jérusalem. Les dernières années de l'existence d'Israël furent passées dans des guerres acharnées contre les différents empires qui voulaient établir sur ce peuple leur domination. On vit alors une poignée de soldats généreux, conduits par des hommes de ceux tels que les Machabées, combattre contre des multitudes innombrables pour obtenir et conserver leur indépendance. Les autels de Satan tombèrent à Jérusalem et à Samarie sous les coups de ceux qui avaient inscrit sur leur drapeau la devise de saint Michel, et que l'Archange conduisait à la victoire. Cependant on apprit un jour que le peuple romain était seul maitre du monde et que la Palestine ne formait plus qu'une province de ce vaste empire. Lucifer peut alors croire qu'il avait triomphé de Dieu et de son Archange ; mais il devait bientôt reconnaitre qu'il s'était trompé et que ce qu'il espérait devoir lui donner l'empire du monde devait préparer le règne de Jésus-Christ. Une fois encore il devait être vaincu par son puissant rival lequel devait lui enlever Rome sa capitale avec tous les peuples qui en dépendaient pour les donner à l'Église de Dieu. Tel est en résumé l'histoire du protectorat de saint Michel sur la synagogue.
Aussi les Juifs l'ont toujours reconnu pour leur ange protecteur, et aujourd'hui encore ils l'invoquent comme le plus ferme défenseur de leur nationalité contre toute espèce d'ennemis...
C'est en vain, peuple malheureux, que vous invoquez aujourd'hui celui qui vous donna autrefois des marques si sensibles de protection. Vous n'êtes plus son peuple depuis le jour où vous avez tué Celui qui est la Vérité. De nombreuses nations, venues des quatre vents du ciel, ont été appelées à votre place, pour former les protégés de l'Archange. Entrez dans le giron de celle qui veut être votre mère et vous retrouverez votre protecteur.

(Saint Michel Archange, Protecteur de l’Église et de la France, Sa lutte avec Lucifer dans le passé, le présent et l'avenir, ses apparitions et son culte, Abbé Eugène Soyer, 1879)


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mercredi 6 octobre 2021

Sur la terre comme dans le ciel, saint Michel vient avec ses anges combattre Lucifer et ses légions perverses, et prendre soin des élus



Précipité par l'épée victorieuse de saint Michel, Lucifer devenu Satan, est tombé comme la foudre (Saint Luc, X, 18) au sein de ce feu inextinguible allumé pour lui et pour tous les autres révoltés (Saint Matthieu, XXV, 41). Vaincu dans le ciel, mais non anéanti, il poursuit toujours ici-bas, la réalisation de cet orgueilleux défi qu'il porta dès le commencement (Isaïe, XIV). « Je serai semblable au Très Haut », je me ferai adorer. Ruiner toute l'économie de l'Incarnation, se substituer à l'Homme-Dieu ; telle sera l'œuvre de Satan jusqu'au jour réservé par l'Éternel (IIe Saint Pierre, II, 4). Pour réussir dans cet effroyable projet, il a mis au service d'une rage que double le désespoir toutes les ressources de sa puissante nature ; car il faut bien le savoir, tombé de si haut tout est resté entier en lui : force, énergie, intelligence, excepté la justice et la sainteté. Comme un roi ou un chef d'armée, il commande à ses infernales légions, et chacun de ses soldats, portant avec lui la flamme qui le dévore, s'en va au poste assigné. Ils remplissent l'air (Ephès, II, 2) de leur effrayante multitude et essayent d'établir sur toute la terre leur dévastatrice domination.
Mais sur la terre comme dans le ciel, saint Michel vient avec ses anges combattre Lucifer et ses légions perverses, et « prendre soin des élus (Héb., I, 14). » Il députe « les esprits administrateurs et les envoie en mission (Héb., I, 14) » porter le secours de leur défense là où l'Archange déchu a envoyé ses satellites. C'est ce que nous apprend le prophète Zacharie (Zach., I, 7 et suiv.) : « Dans une vision nocturne, dit-il, j'avais sous les yeux un cavalier monté sur un cheval de couleur fauve, arrêté dans une vallée au milieu d'un bois de myrtes. Plus loin j'apercevais d'autres cavaliers montés sur des chevaux de diverses couleurs. Qui sont ces cavaliers ? demandai-je. Celui qui était dans le bois de myrtes répondit : ce sont les envoyés auxquels Jéhovah a donné mission de parcourir la terre. — Ces cavaliers venaient tous rendre compte de leur mission à l'ange qui se tenait dans le bois de myrtes. »
La tradition tout entière s'expliquant par la bouche de saint Jérôme (Comment., sur Zach., liv. I, ch. 1 ), a reconnu dans ce cavalier placé au milieu des myrtes, saint Michel chef des armées de Jehovah. C'est par lui que les anges gardiens des nations reçoivent les ordres divins, c'est à lui qu'ils viennent rendre compte de leur exécution. Ce grand Prince, comme un général sur le champ de bataille, dirige ses vaillantes légions vers les points menacés et repousse victorieusement l'ennemi hors des frontières du peuple de Dieu ; car c'est lui qui en est le protecteur, le défenseur officiel. Tous les témoignages sont d'accord pour lui reconnaître ce titre ; ce sont les anges eux-mêmes qui sont venus nous le révéler par la bouche de Gabriel : Michaël princeps magnus, qui stat pro filiis populi tui (Dan., XII, 1) ; c'est la Liturgie qui le chante, ce sont les docteurs qui le prêchent, ce sont tous les cœurs catholiques qui l'acclament : Sancte Michaël Archangele, defende nos in prælio.
Jamais combat sur la terre ne fut plus long et plus acharné. Il a commencé avec la création de l'homme, il ne prendra fin qu'avec le dernier jour du monde. Bien des fois la victoire a paru pencher du côté de Lucifer, mais au moment où celui-ci comptait sur le triomphe, un cri parti des profondeurs des cieux : Quis ut Deus ? est toujours venu briser sa force et anéantir ses premiers succès.
Il n'est pas facile de déterminer d'une manière indubitable, quels actes dans le protectorat de l’Église, appartiennent à l'intervention particulière et personnelle de saint Michel lorsque celui-ci ne se révèle point sous son nom propre. Cependant nous pourrons au moyen de la tradition et des interprètes de l'Écriture et aussi de certains principes indiscutables, reconnaître ce qui est le fait de son action tutélaire.
Et d'abord étant établi par les témoignages les plus authentiques qu'il est l'ange gardien de l’Église, c'est à lui qu'il faut attribuer tout ce qui concerne cet office ; et lorsque Dieu dit qu'il enverra son Ange, c'est bien de saint Michel qu'il s'agit.
Il est hors de conteste que toutes les apparitions divines dont parle l’Écriture étaient produites par le ministère des anges. « Sans doute, dit saint Augustin se faisant l'écho de toute la tradition (De la Trinité, liv. III, ch. XI), sans doute, je ne saurais expliquer comment Dieu y employa ses Anges, mais je n'hésite pas à dire qu'ils opérèrent ces diverses apparitions. Et en parlant ainsi, je ne le fais pas de moi-même, car je pourrais vous paraître peu sensé, moi qui m'efforce d'être « sage avec sobriété, et selon la mesure de la foi que Dieu m'a départie (Rom., XII, 3) ». Oui, comme dit encore le même apôtre, « j'ai cru, et c'est pourquoi j'ai parlé (II. Corin., IV, 13) ». Ici, en effet, je m'appuie sur l'autorité des saintes Écritures... Or dans l'épître aux Hébreux l'apôtre distingue la promulgation de la loi nouvelle de la loi ancienne ; il marque les convenances du temps et des siècles qui les séparent et il dit expressément que les prodiges et les voix du Sinaï furent l'œuvre des anges. Au reste, voici comment il s'exprime : « Tous les anges ne sont-ils pas des esprits qui servent le Seigneur, envoyés pour leur ministère en faveur de ceux qui hériteront du salut (Hébr., I, 14). » — « Peut-on désirer un témoignage plus formel que tout se fit alors par le ministère des anges et pour nous, c'est-à-dire pour le peuple de Dieu auquel est promis l'héritage de la vie éternelle ? » — Le grand docteur continuant à développer cette doctrine, montre comment les expressions de l'Écriture ne laissent aucun doute sur ce point. Pour ne citer qu'un exemple, nous lisons aux Actes des Apôtres (Actes, VII) : « L'Ange apparut à Moise au désert de la montagne de Sina, dans la flamme du feu d'un buisson... et comme Moise approchait pour considérer, la voix du Seigneur se fit entendre à lui, disant : Je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d'Abraham , le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » Ainsi l'historien sacré après avoir dit l'ANGE apparut, ne dit point la voix de l'ange se fit entendre, mais la voix du Seigneur, quoique ce fût celui qui apparaissait qui faisait entendre au nom de Dieu ces paroles : Je suis le Dieu d'Abraham, etc.
Saint Denys, bien longtemps avant saint Augustin, avait résumé ainsi les témoignages de l'Écriture sur ce sujet : « La loi, comme l'atteste la théologie, nous a été donnée par l'intermédiaire des anges, et, avant comme après la loi, les anges guidaient à Dieu nos illustres pères (Hier. cel., IV, §II), tantôt leur prescrivant leur conduite (Genèse, XXII, 12), tantôt, des erreurs d'une vie profane, les ramenant à la voie droite de la vérité (Act. ap., X, 3), tantôt leur découvrant en interprètes (Dan., VII, 16), soit les ordres sacrés des anges (Ezech., I ; Isa., VI), soit les secrètes visions des mystères célestes (II Cor., XII, 2 ; Apoc.), soit les divines prédictions (Matth., II, 13). »
Ceci posé, nous demanderons quel est ce glorieux esprit privilégié entre tous pour représenter à personne de Celui qui s'appelle le Seigneur, le Tout-Puissant à qui rien ne peut résister, celui-là qui est sans égal ? N'est-ce pas cet ange dont le nom signifie : « Qui est comme Dieu ? Michaël ? » Telle est la croyance de la tradition. Lorsqu'il s'agit d'œuvre divine par excellence, dit saint Grégoire le Grand (Homélie, XYXIV, sur les Évangiles), c'est toujours saint Michel que Dieu envoie.
Nous tirerons donc sans trop de témérité cette conclusion : Toutes les fois que Dieu apparait pour donner des ordres, faire des promesses ou des menaces à son peuple, c'est par l'intermédiaire du premier de ses anges lequel représente au plus haut degré son souverain domaine et ses infinies perfections, qu'il opère ces apparitions ou théophanies comme les appelle saint Denys ; toutes les fois que l'Écriture parle d'une intervention angélique, auprès du peuple de Dieu, c'est toujours au protecteur officiel de ce peuple qu'il faut l'attribuer.
C'est d'après ces principes que nous allons essayer d'esquisser l'histoire du protectorat de saint Michel.
Pour prévenir une objection qui pourrait naître dans l'esprit de nos lecteurs, nous ne prétendons point que notre grand Archange exerce toujours et immédiatement par lui-même les différentes fonctions que lui attribue la tradition. Il a sous ses ordres les autres esprits angéliques comme nous l'avons vu plus haut dans la vision du prophète Zacharie. Il agit avec leur concours et par leur intermédiaire. Mais c'est à lui que nous devons tout attribuer, comme on attribue la victoire au général qui était la tête d'une armée victorieuse, comme on attribue au prince les actes des ministres qui gouvernent sous ses ordres. Ainsi l'apôtre saint Jean rapportant au livre de ses Révélations la victoire des bons anges sur les mauvais, ne nomme que les chefs des deux partis : « Saint Michel et ses anges ; le Dragon et ses anges (Apocal., XII). »
Il paraîtra peut-être à certains de nos lecteurs que nous faisons à saint Michel une bien large part, trop large même dans le gouvernement du monde. Mais, nous le demandons, qu'on y réfléchisse. Sa mission étant de combattre Satan toujours et partout, son action ne doit-elle pas s'exercer partout où atteint celle de son adversaire ? S'il en était autrement, il serait dans un véritable état d'infériorité vis-à-vis de Lucifer. Ce que Lucifer est pour les esprits infernaux, saint Michel doit l'être pour les esprits célestes. Lucifer conspire toujours contre Dieu et est l'adversaire déclaré de l'homme ; adversarius vester diabolus tanquam leo rugiens circuit quoerens quem devoret (I saint Pierre, V, 8) ; saint Michel est le vengeur des droits de son Dieu et le protecteur de l'humanité.
Nous essaierons de dire comment il s'est acquitté de cette mission, et de quelle manière il l'accomplira jusqu'à ce moment où Dieu séparera pour toujours les combattants par ce chaos immense (Saint Luc, XVI, 28 — Inter nos et vos chaos magnum firmatum est) qu'on appelle l'éternité.

(Saint Michel Archange, Protecteur de l’Église et de la France, Sa lutte avec Lucifer dans le passé, le présent et l'avenir, ses apparitions et son culte, Abbé Eugène Soyer, 1879)


Reportez-vous à Saint Michel, ange protecteur de l'Église, Saint Michel, premier des anges, Michael ? sens de ce mot, titre de gloire pour celui qui l'a prononcé, Les Anges dans l'épreuve, Le combat de Saint Michel contre Satan continue sur terre, Quelles sont les plus célèbres apparitions des Anges dans l'Ancien Testament ?, De l'amour que les Saints Anges portent aux hommes, L'Ange à la garde duquel nous sommes confiés, Quels sont les plus excellents parmi les chœurs des Anges ?, Les saints Anges sont-ils bien nombreux ?, Sous quels traits les saintes Écritures nous représentent-elles les saints Anges ?, Prière à saint Michel Archange, Du culte et de la vénération qui est due à l'Archange Saint Michel, Méditation pour la Fête de Saint Michel et de tous les saints Anges, Neuvaine à Saint MichelDu combat des bons Anges contre les mauvaisMéditation pour la Fête des Saints Anges Gardiens, Pieuses invocations à l'Ange Gardien, Litanie de Saint Michel Archange, Puissance de Saint Michel au jugement dernier, Secours de Saint Michel à l'heure de la mort, Chapelet à Saint Michel Archange, Litanie de Saint Gabriel Archange, Prière à Saint Gabriel Archange, Avoir une grande dévotion à saint Michel, à saint Gabriel, à saint Raphaël, et aux autres quatre Anges qui sont auprès du trône de Dieu, Prière à Saint Raphaël Archange, Litanie de Saint Raphaël Archange, Neuvaine à l'Archange Raphaël, Méditation pour la Fête de Saint Raphaël Archange, Lecture du livre de Tobie (12, 7-15) : S'il est bon de tenir cachés les secrets des rois, c'est un honneur que de faire connaître et proclamer les œuvres de Dieu, Méditation pour le 3 Septembre, Saint Raphaël conduisant le jeune Tobie, Manière dont les Anges Gardiens s'acquittent de leurs fonctions envers les hommes, Les Saints Anges, fidèles Gardiens des Temples, Les saints Anges Gardiens montrent le chemin du salut, Apprenez de votre bon Ange la science du salut, De la Dévotion aux saints Anges et de l'esprit d'une Association en leur honneur, C'est en tout temps qu'on a invoqué dans l'Église les Anges et les Martyrs, De l'Excellence de la nature Angélique, La  grâce des hommes, quoique inférieure à celle des Anges, a des avantages qui la relèvent infiniment, De la principale occupation des Anges, qui est de louer Dieu, et de leur Nombre, Saint Raphaël, Modèle de l'Ange gardien préposé à la garde de chaque hommeConfiance de Saint Jean-François Régis en la protection de son Ange gardienDu grand Amour du Père Surin pour les Saints Anges, dans l'union avec notre Seigneur Jésus-Christ, VIE CHRÉTIENNE : Dévotion envers les saints Anges, saint Joseph et les autres Saints ; Voyage de piétéSermon du Saint Curé d'Ars pour la Fête des Saints Anges Gardiens : Les anges de ces petits enfants voient sans cesse la face de mon Père céleste, Méditation pour le 2 septembre, Sur les Saints Anges GardiensDes exercices de piété, par le R.-P. Jean-Joseph Surin : Quels exercices de piété prescrivez-vous à l'honneur des Anges ?Méditation pour le 1er septembre, Les Saints Anges Gardiens, Consécration à tous les Saints Anges, Prières à tous les Saints Anges, Oraison aux neuf Chœurs des saints Anges, Travailler à la conversion des âmes et à leur soulagement dans les flammes du Purgatoire, en l'honneur des saints Anges, Pratiquer quelque vertu, ou s'abstenir de quelque vice en l'honneur des Saints Anges, Avoir une grande confiance en la protection des saints Anges, et recourir à eux en tous ses besoins corporels et spirituels, Autres pratiques pour honorer plus spécialement les saints Anges, et célébrer les fêtes avec tous les respects possibles, Faire des neuvaines en l'honneur des neuf Chœurs des Anges, Chapelet du Saint Ange gardien, Converser intérieurement avec les saints Anges, Jésus crucifié est le Livre des Élus, La réalité des apparitions angéliques, Avoir une dévotion singulière aux Anges, Archanges et Principautés, Honorer principalement les Puissances, les Vertus et les Dominations, Avoir de profonds respects, et des amours extraordinaires pour les Trônes, les Chérubins et les Séraphins, La protection des saints Anges contre les démons, particulièrement au sujet de leurs différentes tentations, Litanies de l'Ange Gardien, Et Michel et ses anges combattaient contre le Dragon, La puissance des démons réglée par la sagesse divine, Discernement des esprits : ce qu'on entend par esprits, combien on en compte et comment ils se forment, Tous les hommes sont assistés des Saints Anges, Les Saints Anges nous assistent dans les choses temporelles, Les perfections admirables de ces sublimes intelligences, Les Saints Anges font tout ce qui peut se faire pour le bien des hommes, Litanie aux Saints Anges Gardiens, Discernement des esprits, et Les Anges, princes et gouverneurs de la grande cité du bien.















jeudi 28 février 2019

Méditation sur le véritable jeûne


Saint Jérôme pénitent





1er point. C'est, 1°, celui qui se rapporte à Dieu, et auquel on se soumet, non par coutume et par habitude ; mais par un désir sincère de fléchir sa miséricorde, d'apaiser sa justice et d'obtenir ses faveurs et ses grâces : Avez-vous jeûné par rapport à moi, et pour l'amour de moi, disait-il à son peuple par le Prophète Zacharie ? Ne vous êtes-vous pas contenté d'un simple extérieur de dévotion où votre cœur n'avait aucune part ?


2e point.
2°, Celui qui est accompagné de la prière et des œuvres de miséricorde : Seigneur, disaient autrefois les Israélites, nous avons jeûné, et vous n'avez pas daigné nous regarder. N'en soyez pas surpris, leur répondit le Seigneur par le Prophète Isaïe ; c'est qu'au jour même de votre jeûne, vous songiez encore à satisfaire vos passions. Le jeûne que j'approuve et que j'ai choisi, consiste à rompre tous les liens de l'iniquité et à partager son pain avec celui que la faim dévore.



Reportez-vous à Moyens pour persévérer dans la sobriété et dans l'abstinence, Méditation sur la Loi du jeûne, De la nourriture du corps, par le R.-P. Jean-Joseph Surin, Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, par le R.P. Jean-Joseph SurinLecture du livre de Tobie (12, 7-15)Méditation sur les devoirs des riches dans les malheurs publics, Méditation sur l'état du péché, Méditation sur la mort dans le péché, Méditation sur la soumission à la volonté de Dieu, Méditation sur la sainteté de Dieu, Méditation sur les obstacles que l'on oppose à la grâce de la Foi, Méditation sur les discours impies, Méditation sur la résistance aux vérités de la Foi, Méditation sur les Vérités de la Foi, Méditation sur la Foi, Méditation sur la soumission de l'esprit aux vérités de la Foi, Méditation sur les divers sentiments des hommes à l'égard de la vérité, Méditation sur la Pénitence différée à l'heure de la mort, Méditation sur la fausse sécurité des Pécheurs, Méditation sur la promptitude et la vivacité de la vraie pénitence, Méditation sur les caractères de la vraie et de la fausse pénitence, Méditation sur la sincérité de la pénitence, Méditation sur la vraie pénitence, Méditation sur la réparation du péché, Méditation sur l'expiation du péché, Méditation sur la pénitence du cœur, Méditation sur l'obligation de mener une vie pénitente et mortifiée, Méditation sur la connaissance des vertus et des vices, Méditation sur l'union de l'âme avec Dieu, Méditation sur la tristesse, Méditation sur deux sortes de tristesse, Méditation sur les avantages de l'humilité Chrétienne, Méditation sur les effets de l'orgueil, Méditation sur l'humilité des Saints, Méditation sur la pratique de l'humilité Chrétienne, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur l'aveuglement de la Conscience, Méditation sur la passion dominante, Méditation sur les moyens de connaître les passions dominantes, Méditation sur la fuite des occasions prochaines du péché, Méditation sur les divertissements du monde, Méditation sur les différentes manières de prier, Méditation sur la nécessité de la Prière, Méditation sur l'efficacité de la Prière, Méditation sur l'inefficacité de nos prières, Méditation sur les Prières de Jésus-Christ, Méditation sur la présence de Dieu, Méditation sur l'oubli de la présence de Dieu, Méditation sur le mensonge, Méditation sur les mensonges officieux, Méditation sur la Médisance, Méditation sur les péchés de la langue, Méditation sur la curiosité, Méditation sur les Prières que l'on adresse à Dieu pour ses besoins temporels, Méditation sur le respect humain, Méditation sur les péchés d'ignorance, Méditation sur l'ignorance de l'homme à l'égard de l'état de grâce, Méditation sur les petites actions de Vertu, Méditation sur l'habitude des fautes légères, Méditation sur l'attache au péché véniel, Méditation sur la distinction du péché mortel et du péché véniel, Méditation sur les jugements du monde, Méditation sur l'application aux devoirs de son état, Méditation sur le mérite attaché à la pratique des devoirs de son état, Méditation sur les dangers propres de chaque état, Méditation sur les vertus qu'on exerce en pratiquant les devoirs de son état, et Méditation sur l’œil qui scandalise.














samedi 5 mai 2018

Méditation sur les dispositions où doit être un Chrétien quand il demande à Dieu des grâces temporelles


Résurrection de Lazare (Gustave Doré)




1er point. Il doit attendre l'effet de ses prières avec une parfaite indifférence. Contentez-vous d'exposer à Dieu vos besoins, et abandonnez-vous à sa Providence. Il sait ce qu'il vous faut, et vous ne le savez pas : il voit au-delà du présent ; il sait ce qui peut vous sauver et vous rendre heureux ou misérable dans l'avenir, et vous l'ignorez. Imitez donc la simplicité des deux sœurs de Lazare qui, dans l'extrémité de la maladie de leur frère, bornent toute leur prière à représenter son état à Jésus-Christ : Seigneur, disent-elles, celui que vous aimez est malade. Il leur suffit de savoir que Jésus-Christ aime leur frère, et de lui exposer son mal, elles se reposent du reste sur ses lumières et sur sa bonté.


2e point.
Il doit craindre quand ses prières sont exaucées. Quand tout vous réussit, quand il semble que tous les trésors temporels de la puissance de Dieu sont ouverts à vos désirs, gardez-vous de dire alors comme les heureux pécheurs dont parle le Prophète Zacharie : Me voilà riche, me voilà content et rassasié, tout me rit, tout me prospère, il faut que Dieu m'aime, puisqu'il me rend heureux en ce monde ; parce que ce faux bonheur que vous regardez comme une marque de son amour, est peut-être un effet de sa colère.



Reportez-vous à Prière pour demander la grâce de connaître et d'accomplir la volonté de DieuConfiance en la divine Providence, Secret de paix et de bonheur, par le Père Jean-Baptiste Saint-Jure, Méditation sur la Providence, Méditation sur les Prières que l'on fait à Dieu pour ses besoins spirituels, Méditation sur les Prières que l'on adresse à Dieu pour ses besoins temporels, Méditation sur la soumission à la volonté de Dieu, Des grands avantages que nous procure la conformité à la volonté de Dieu, Le plus grand bonheur de l'homme sur la terre est d'avoir une parfaite conformité à la volonté de Dieu, Méditation sur les murmures, Méditation sur le Jugement de Dieu, Méditation sur la justice de Dieu, Méditation sur la sévérité de l'examen de conscience, Méditation sur la grièveté du Péché, Méditation sur les défauts de l'examen de conscience, Méditation sur la connaissance des vertus et des vices, Méditation sur la vraie pénitence, Méditation sur le respect humain, Méditation sur les péchés d'ignorance, Méditation sur l'aveuglement de la Conscience, Méditation sur la passion dominante, Méditation sur les moyens de connaître les passions dominantes, Méditation sur le détachement des biens de ce monde, Méditation sur le renoncement au monde, Méditation sur l'affaire du salut, Méditation sur la fuite des occasions prochaines du péché, Méditation sur la recherche volontaire de l'occasion prochaine du péché, Méditation sur les divers sentiments des hommes à l'égard de la vérité, Méditation sur les règles que l'on doit suivre dans l'usage des divertissements permis, Méditation sur les divertissements du monde, Méditation sur la grandeur d'âme, Méditation sur l'humilité des Saints, Méditation sur la pratique de l'humilité Chrétienne, Méditation sur l'ignorance de l'homme à l'égard de l'état de grâce, Méditation sur l'ordre que l'on doit observer dans la pratique de l'aumône, Méditation sur les moyens de se sanctifier dans le monde, Méditation sur les obstacles que le monde oppose à notre salut, Méditation sur l'usage qu'un Chrétien doit faire de ses talents, Méditation sur les petites actions de Vertu, Méditation sur l'habitude des fautes légères, Méditation sur l'attache au péché véniel, Méditation sur la distinction du péché mortel et du péché véniel, Méditation sur la différence des devoirs, Méditation sur les obligations attachées aux Charges et aux Dignités du monde, Méditation sur la gloire de Dieu, Méditation sur les jugements du monde, Méditation sur la gloire du monde, Méditation sur les dangers du monde, Méditation sur l'application aux devoirs de son état, Méditation sur le mérite attaché à la pratique des devoirs de son état, Méditation sur le motif qui doit nous conduire dans la pratique des devoirs de notre état, Méditation sur les dangers propres de chaque état, Méditation sur les vertus qu'on exerce en pratiquant les devoirs de son état, et Méditation sur les défauts qui rendent un jugement téméraire.













mercredi 11 avril 2018

GRAND CATÉCHISME HISTORIQUE (pour adulte), contenant en abrégé l'Histoire Sainte et la Doctrine Chrétienne, Leçon XXVIII : De Saint Jean-Baptiste



PREMIÈRE PARTIE


Contenant en abrégé l'Histoire Sainte et la Doctrine Chrétienne



LEÇON XXVIII


De Saint Jean-Baptiste




   

La quinzième année du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée pour les Romains, il parut un grand Prophète, nommé Jean, fils de Zacharie Sacrificateur, et d'Elizabeth, parente de la Sainte Vierge Marie ; il était né par miracle, sa mère était stérile, et après avoir été promis à son père par un Ange, il passa toute sa vie dans la solitude, avec une austérité plus grande que celle des anciens Prophètes. Sa nourriture était des sauterelles et du miel sauvage ; son habit était un cilice, fait de poil de chameau. Il parut dans le désert qui est au long du Jourdain, exhortant tout le monde à faire pénitence, parce que le royaume des cieux approchait. Comme les Juifs n'avaient point vu de Prophètes depuis le retour de la captivité, c'est-à-dire, depuis cinq cents ans, ils venaient en foule le voir et l'entendre. Il déclara qu'il était le précurseur du Messie promis par les Prophètes, pour avertir les hommes de la venue, et pour les préparer à le recevoir. Ceux qui témoignaient se vouloir convertir, Saint Jean les baptisait dans le Jourdain, c'est-à-dire, qu'il les y faisait baigner, et se laver, comme les Juifs avaient accoutumé de faire en diverses rencontres pour se purifier suivant la Loi. Les Juifs admirant sa sainteté, voulaient le reconnaître pour le Messie, mais il déclara sincèrement qu'il ne l'était pas, ajoutant : Il en viendra un plus puissant que moi, dont je ne suis pas digne de délier les souliers, qui vous baptisera au Saint-Esprit. En effet, son baptême n'était qu'une préparation à un Baptême plus parfait. Jésus voulut être baptisé par Saint Jean dans le Jourdain, pour montrer toute sorte de bon exemple, et pour consacrer l'eau par son baptême. Alors le ciel s'ouvrit : on vit descendre sur Jésus le Saint-Esprit en forme corporelle, comme une colombe, et on entendit une voix du ciel, qui dit : Vous êtes mon fils bien-aimé, c'est en vous que j'ai mis ma complaisance. Saint Jean rendit encore plusieurs autres témoignages à Jésus, en disant : il a reçu la grâce sans mesure, et encore nous avons tous reçu la plénitude : car la Loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité ont été faites par Jésus-Christ. Personne n'a jamais vu Dieu : le Fils unique qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l'a fait connaître. Il dit encore en le montrant : Voilà l'Agneau de Dieu, voilà celui qui ôte les péchés du monde, et pour faire voir que les victimes que l'on sacrifiait, suivant la Loi, n'en étaient que les figures.




Reportez-vous à Leçon I : De la Création, Leçon II : Du péché, Leçon III : De la corruption du Genre humain et du déluge, Leçon IV : De la Loi de Nature, Leçon V : Du Patriarche Abraham, Leçon VI : Des autres Patriarches, Leçon VII : De la servitude d’Égypte, Leçon VIII : De la Pâque, Leçon IX : Du voyage dans le désert, Leçon X : Des dix Commandements, Leçon XI : De l'alliance de Dieu avec les Israélites, Leçon XII : Des infidélités du peuple dans le désert, Leçon XIII : Des derniers discours de Moïse, Leçon XIV : De l'établissement du peuple dans la terre promise, Leçon XV : De l'Idolâtrie, Leçon XVI : De David et du Messie, Leçon XVII : De Salomon et de sa sagesse, Leçon XVIII : Du Schisme des Tribus ou de Samarie, Leçon XIX : Des Prophètes, Leçon XX : Des Prophéties, Leçon XXI : De la captivité de Babylone, Leçon XXII : Du rétablissement des Juifs après la captivité, Leçon XXIII : De la persécution d'Antiochus et des Macchabées, Leçon XXIV : De l'état où était le monde à la venue du Messie, Leçon XXV : Comment le Messie était attendu des Juifs, Leçon XXVI : De la Naissance de Jésus-Christ, Leçon XXVII : De l'enfance de Jésus-Christ, Leçon XXVIII : De Saint Jean-Baptiste, Leçon XXX : Des miracles de Jésus-Christ, Leçon XXXI : Des vertus de Jésus-Christ, Leçon XXXII : De la Doctrine de Jésus-Christ et premièrement de la Trinité et de l'Incarnation, Leçon XXXIII : De l'amour de Dieu et du prochain, Leçon XXXIV : Des Conseils, de la Grâce et de la Prière, Leçon XXXV : De l'état des Fidèles dans la vie présente, Leçon XXXVI : De la vie du siècle futur, Leçon XXXVII : Des ennemis de Jésus, Leçon XXXVIII : De la Cène de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Leçon XXXIX : De la Passion de Jésus-Christ, Leçon XL : De la mort de Jésus-Christ, Leçon XLI : De la Résurrection et de l'Ascension de Jésus-Christ, Leçon XLII : De la descente du Saint-Esprit, Leçon XLIII : De l’Église de Jérusalem, Leçon XLIV : De la Persécution des Juifs, et de la Conversion des Samaritains, Du dessein et de l'usage de ce Catéchisme, Première partie du Petit Catéchisme Historique, contenant en abrégé l'Histoire Sainte, Deuxième partie du Petit Catéchisme Historique, contenant en abrégé l'Histoire Chrétienne.