Un catholique ne doit pas seulement respecter les dix commandements, il doit également suivre les trois conseils évangéliques (esprit de pauvreté, de chasteté et d'obéissance) et pratiquer les Béatitudes.
TROISIÈME BÉATITUDE — AVANTAGE DES AFFLICTIONS.
Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés. (Matth.5, 5)
I. Point. — Qui sont ceux à qui la troisième béatitude est promise ? Bienheureux ceux qui pleurent.
Cette maxime est tellement opposée aux inclinations de la nature, que le monde s'en scandalise et la rejette. Les chrétiens imparfaits partagent sur ce point les jugements du monde, et souvent même ceux qui font profession ouverte de piété, s'ils l'admettent en spéculation, la méconnaissent quant à la pratique. Tâchons de ne point partager une illusion si contraire au véritable esprit du christianisme, et pour cela comprenons bien quelles sont les larmes que Jésus-Christ proclame bienheureuses. Ces larmes sont premièrement celles d'une sincère pénitence. Bienheureux sont ceux qui lavent par des pleurs amers les souillures que leur âme a contractées ; ils seront consolés par la rémission de ces péchés qui leur causent tant de regrets. En second lieu, la troisième béatitude est le partage de ceux qui, affligés en cette vie par les peines et les épreuves de tout genre, supportent chrétiennement leurs maux : ils seront consolés dès cette vie par la paix et la joie que le Saint-Esprit communique intérieurement aux justes, et dans l'autre par toutes les joies du Ciel. Enfin Bienheureux encore sont ceux qui pleurent les outrages faits au Seigneur, les maux de l'Église leur mère ; ils seront consolés dans le séjour éternel par la gloire infinie de Dieu et le triomphe consommé de son Église, dont ils seront témoins. Ô mon Dieu et mon Maître ! je comprends maintenant que les larmes sont la semence de la joie (Ps. 125, 6), comme l'a dit votre Prophète ; accordez-moi la grâce de sanctifier toutes celles qu'il vous plaira de me faire répandre.
II. Point. — Jésus-Christ et les saints ont passé leur vie dans l'affliction et les larmes.
La doctrine que nous prêche Jésus a été confirmée par son exemple et par celui de tous les saints ; toute la vie de notre adorable modèle n'a été qu'une suite continuelle de croix, de privations, de souffrances. Il répandait souvent des larmes bien amères sur les outrages faits à la divine majesté, et le nombre prodigieux d'âmes pour lesquelles il prévoyait l'inutilité de son sang. Marie, sa très-sainte mère, est celle qui l'a imité le plus parfaitement ; aussi a-t-elle vu son cœur immaculé percé de sept glaives affreux, et toutes les afflictions fondre sur elle avec tant d'abondance, que sa douleur, selon l'expression des Écritures, était vaste comme la mer (Jerem. 2, 13). Si Jésus-Christ prédit à ses apôtres ce qui leur est réservé par la Providence, il leur dit : Le monde sera dans la joie, et vous serez dans la tristesse ; vous pleurerez, vous gémirez (Joan. 16, 20). Les saints de tous les siècles ont souffert en ce monde, je ne dois donc point m'étonner que cette terre d'exil soit pour moi, ainsi que pour eux, une vallée de larmes ; au contraire, si quelque chose devait m'effrayer, ce serait de ne rien souffrir, puisqu'ainsi je n'aurais nul droit à la béatitude promise à ceux qui pleurent.
Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés. (Matth.5, 5)
I. Point. — Qui sont ceux à qui la troisième béatitude est promise ? Bienheureux ceux qui pleurent.
Cette maxime est tellement opposée aux inclinations de la nature, que le monde s'en scandalise et la rejette. Les chrétiens imparfaits partagent sur ce point les jugements du monde, et souvent même ceux qui font profession ouverte de piété, s'ils l'admettent en spéculation, la méconnaissent quant à la pratique. Tâchons de ne point partager une illusion si contraire au véritable esprit du christianisme, et pour cela comprenons bien quelles sont les larmes que Jésus-Christ proclame bienheureuses. Ces larmes sont premièrement celles d'une sincère pénitence. Bienheureux sont ceux qui lavent par des pleurs amers les souillures que leur âme a contractées ; ils seront consolés par la rémission de ces péchés qui leur causent tant de regrets. En second lieu, la troisième béatitude est le partage de ceux qui, affligés en cette vie par les peines et les épreuves de tout genre, supportent chrétiennement leurs maux : ils seront consolés dès cette vie par la paix et la joie que le Saint-Esprit communique intérieurement aux justes, et dans l'autre par toutes les joies du Ciel. Enfin Bienheureux encore sont ceux qui pleurent les outrages faits au Seigneur, les maux de l'Église leur mère ; ils seront consolés dans le séjour éternel par la gloire infinie de Dieu et le triomphe consommé de son Église, dont ils seront témoins. Ô mon Dieu et mon Maître ! je comprends maintenant que les larmes sont la semence de la joie (Ps. 125, 6), comme l'a dit votre Prophète ; accordez-moi la grâce de sanctifier toutes celles qu'il vous plaira de me faire répandre.
II. Point. — Jésus-Christ et les saints ont passé leur vie dans l'affliction et les larmes.
La doctrine que nous prêche Jésus a été confirmée par son exemple et par celui de tous les saints ; toute la vie de notre adorable modèle n'a été qu'une suite continuelle de croix, de privations, de souffrances. Il répandait souvent des larmes bien amères sur les outrages faits à la divine majesté, et le nombre prodigieux d'âmes pour lesquelles il prévoyait l'inutilité de son sang. Marie, sa très-sainte mère, est celle qui l'a imité le plus parfaitement ; aussi a-t-elle vu son cœur immaculé percé de sept glaives affreux, et toutes les afflictions fondre sur elle avec tant d'abondance, que sa douleur, selon l'expression des Écritures, était vaste comme la mer (Jerem. 2, 13). Si Jésus-Christ prédit à ses apôtres ce qui leur est réservé par la Providence, il leur dit : Le monde sera dans la joie, et vous serez dans la tristesse ; vous pleurerez, vous gémirez (Joan. 16, 20). Les saints de tous les siècles ont souffert en ce monde, je ne dois donc point m'étonner que cette terre d'exil soit pour moi, ainsi que pour eux, une vallée de larmes ; au contraire, si quelque chose devait m'effrayer, ce serait de ne rien souffrir, puisqu'ainsi je n'aurais nul droit à la béatitude promise à ceux qui pleurent.
Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).
Pratique : Supporter chrétiennement tous les sujets d'affliction que le Seigneur nous ménagera aujourd'hui. — Nous recueillir souvent pour penser aux maux de l’Église, aux offenses commises contre Dieu, à nos propres péchés.
Écouter Faire la volonté de Dieu : pourquoi et comment ? avoir la foi.
Reportez-vous à Consolations du Chrétien dans les souffrances, Méditation sur les murmures, Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux les pacifiques, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes le sel de la terre, Vous êtes la lumière du monde, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Perfection à laquelle nous devons tendre, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, Ne vous inquiétez point où vous trouverez de quoi manger, Pour éviter le purgatoire endurons nos afflictions en esprit de pénitence, et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.
