mardi 27 septembre 2016

Méditation : Vous êtes la lumière du monde (Suite du sermon sur la montagne)





NOUS SOMMES LA LUMIÈRE DU MONDE


Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne, ne peut-être cachée ; et on n'allume point une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur un chandelier, afin qu'elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi, que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les Cieux (Matth. 5. 14-15).




I. Point. — La lumière est faite pour éclairer.

Vous êtes la lumière du monde. Notre adorable maître a tellement à cœur de nous faire comprendre l'obligation où nous sommes d'édifier tout ce qui nous entoure, qu'il multiplie pour cela les comparaisons. Tâchons de bien nous pénétrer de celle-ci : vous êtes la lumière du monde ; une ville située sur une montagne ne peut être cachée, et on n'allume point une lampe pour la mettre sous le boisseau. Instruite à l'école même de Jésus-Christ, prévenue des plus douces bénédictions de son Cœur adorable, j'ai dû m'éclairer de sa lumière et m'embraser de ses ardeurs ; maintenant le temps est venu où il veut se servir de moi pour communiquer à d'autres les faveurs que j'ai moi-même reçues. Je suis au milieu de ma famille parmi les personnes avec lesquelles ma position me met en rapport, comme une lampe luisante placée sur le chandelier ; ma conduite doit être comme une lumière de vie qui apprenne à tous ceux qui me connaissent, ce que la religion peut communiquer de douceur, de modestie, d'humilité, de patience, de charité tendre et cordiale, et en même temps de générosité, de fermeté, de prudence et de courage, à une âme qu'elle possède. Je ne puis me le dissimuler, le monde a les yeux attachés sur moi ; si je l'édifie, Dieu en sera glorifié ; mais si je démentais mes principes, trahissant lâchement ma conscience pour céder à des considérations humaines, je deviendrai un sujet de scandale aux âmes faibles, je déshonorerais la piété, et n'aurais-je pas alors tout sujet.de craindre que le Seigneur irrité n'éteignit en moi cette lumière dont j'abuserais si indignement ? Ô mon Dieu ! quel compte rigoureux à vous rendre au dernier jour ! non, ce malheur ne m'arrivera pas ; je veux suivre toujours la lumière qui m'est donnée ; je veux que ma conduite, toujours digne de la profession que je fais d'être chrétienne, brille à tous les regards comme une lumière sans tache.


II. Point. — L'exemple de Jésus nous apprend à braver le respect humain.

Un des écueils les plus funestes à la piété est la crainte de ceux que la lumière blesse, parce qu'elle les condamne. Grand nombre de chrétiens sont assez lâches pour démentir par leur conduite la vérité qu'ils reconnaissent dans le fond de leur cœur. Apprenons de Jésus, notre Maître et notre modèle, à surmonter cette puérile crainte. Ce divin Sauveur avait résolu de retourner en Judée où sa vie venait de courir des dangers. Hé quoi ! lui disent ses disciples : il n'y a qu'un moment que les Juifs voulaient vous lapider, et vous parlez déjà de retourner parmi eux ?... Celui qui marche durant le jour, reprend Jésus, ne se heurte point, parce qu'il voit la lumière du monde (Jean.11, 8-9) ; c'est-à-dire : celui qui marche dans la voie droite dont le Seigneur est la lumière, n'a rien à craindre, parce qu'il n'envisage que le seul jugement de Dieu. Il dit ailleurs : il faut que je fasse les œuvres de celui qui m'a envoyé pendant qu'il est jour. (...) Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde (Joan. 9. 4-5). Telle doit être notre générosité à braver les vains jugements d'un monde aveugle pour remplir pleinement notre tâche : la nuit vient dans laquelle personne ne pourra plus rien faire (Joan. 9. 4) ; il faut donc nous hâter pendant le jour de cette vie, qui passe si rapidement, de faire les œuvres de celui qui nous a envoyées sur la terre et qui nous en retirera bientôt pour être lui seul notre juge. Ô mon Dieu ! pénétrez mon âme de ces considérations ; faites-moi mépriser la haine impuissante des oiseaux nocturnes, et avancer de lumière en lumière jusqu'à ce que je sois admise dans le séjour des clartés éternelles.



Extrait de « Méditations selon la méthode de Saint Ignace » (Tome II).





Pratique : Réprimer les saillies de caractère qui pourraient empêcher notre lumière de briller dans tout son éclat au milieu de notre famille. — Nous montrer chrétiens au milieu du monde malgré ses railleries et ses contradictions.









Reportez-vous à Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolésBienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des Cieux est à eux, Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre, Bienheureux ceux qui sont miséricordieux, Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, Bienheureux les pacifiques, Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, Jésus maudit ce que le monde estime, Vous êtes le sel de la terre, Châtiment du scandale, récompense du zèle, Perfection que Jésus exige de ses disciples, Préceptes sur la charité envers le prochain, Perfection à laquelle nous devons tendre, Soin de cacher les bonnes œuvres, Que votre nom soit sanctifié, Que votre règne arrive, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour, Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, Ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal, Degrés des vertus qu'on se propose d'acquérir, Méditation pour le lundi de la troisième semaine de Carême, et Phénomènes possibles en cas de possession démoniaque et signes de délivrance.