LE LUNDI DE LA TROISIÈME SEMAINE DE CARÊME
Jour de douceur
PRATIQUE
Demandez humblement à Dieu, à votre réveil, cette douceur chrétienne qui vient de la charité et de l'humilité, qui ne se choque de rien, qui souffre tout et ne fait souffrir personne. La patience, la douceur de Jésus-Christ, lorsqu'on l'accablait des injures les plus atroces, doit être votre modèle. Veillez attentivement sur votre vivacité, sur vos premiers mouvements, sur vos paroles et même sur le ton de votre voix. Parlez et répondez comme Jésus-Christ aurait parlé et répondu, et faites en sorte qu'il ne vous échappe pas la moindre aigreur et la moindre émotion de colère.
MÉDITATION
Tous ceux de la synagogue des Nazaréens, ayant entendu la réponse de Jésus-Christ, se mirent en colère. (Luc, 4)
1er point. Après la prédication de notre adorable Sauveur dans sa propre patrie, les Nazaréens lui demandèrent, d'un ton impérieux, des miracles pareils à ceux qu'il venait de faire à Capharnaüm, et Jésus-Christ les leur refusa. Dans le moment, ils passent de l'admiration à la colère, et des applaudissements aux outrages, et veulent le précipiter du haut de la montagne pour le faire mourir.
De quels excès ne sommes-nous point capables quand nous nous laissons emporter par une passion et que nous ne sommes pas attentifs à en réprimer les premiers sentiment. À quel point ne poussons-nous pas la vivacité et l'emportement, lorsque l'occasion se présente. Travaillons donc à acquérir cette modération, cette douceur chrétienne et cette humilité de cœur que Jésus-Christ nous recommande, et dont il est lui-même le modèle, et à laquelle il a attaché la paix de l'âme, quand il a dit : Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez la paix de vos âmes (Matth. 11).
Mais Jésus-Christ passa art milieu d'eux sans qu'ils s'en aperçussent, et il se retira.
2e point. Jésus-Christ voit les Nazaréens furieux et emportés contre lui ; au lieu de les punir comme ils le méritaient, il ne perd ni sa bonté, ni sa douceur, ni l'envie qu'il avait de répandre son sang pour leur amour. Comme il était tout-puissant, il pouvait les confondre et les abîmer, et il se soustrait doucement à leur fureur. Il fait même un miracle pour se rendre invisible ; il s'humilie jusqu'à prendre la fuite, lui qui pouvait les précipiter dans les enfers. Il voulait les toucher par ce miracle, et les faire rentrer en eux-mêmes, afin qu'ils fissent pénitence d'une conduite si injuste.
Voilà quelle doit être votre conduite, si vous voulez porter dignement la qualité de chrétien : répondre avec douceur, souffrir avec patience, se retirer et se soustraire avec prudence, sans éclat, sans plainte, sans ressentiment, sans perdre et sans blesser la charité, payant même les malédictions par les bénédictions. La douceur évangélique demande l'esprit, le cœur, la voix, les gestes ; elle doit être une parfaite image de celle que Jésus a pratiquée dans tout le cours de sa vie, et à laquelle il a attaché une si grande récompense, en disant : Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre (Matth. 5).
Jour de douceur
PRATIQUE
Demandez humblement à Dieu, à votre réveil, cette douceur chrétienne qui vient de la charité et de l'humilité, qui ne se choque de rien, qui souffre tout et ne fait souffrir personne. La patience, la douceur de Jésus-Christ, lorsqu'on l'accablait des injures les plus atroces, doit être votre modèle. Veillez attentivement sur votre vivacité, sur vos premiers mouvements, sur vos paroles et même sur le ton de votre voix. Parlez et répondez comme Jésus-Christ aurait parlé et répondu, et faites en sorte qu'il ne vous échappe pas la moindre aigreur et la moindre émotion de colère.
MÉDITATION
Tous ceux de la synagogue des Nazaréens, ayant entendu la réponse de Jésus-Christ, se mirent en colère. (Luc, 4)
1er point. Après la prédication de notre adorable Sauveur dans sa propre patrie, les Nazaréens lui demandèrent, d'un ton impérieux, des miracles pareils à ceux qu'il venait de faire à Capharnaüm, et Jésus-Christ les leur refusa. Dans le moment, ils passent de l'admiration à la colère, et des applaudissements aux outrages, et veulent le précipiter du haut de la montagne pour le faire mourir.
De quels excès ne sommes-nous point capables quand nous nous laissons emporter par une passion et que nous ne sommes pas attentifs à en réprimer les premiers sentiment. À quel point ne poussons-nous pas la vivacité et l'emportement, lorsque l'occasion se présente. Travaillons donc à acquérir cette modération, cette douceur chrétienne et cette humilité de cœur que Jésus-Christ nous recommande, et dont il est lui-même le modèle, et à laquelle il a attaché la paix de l'âme, quand il a dit : Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez la paix de vos âmes (Matth. 11).
Mais Jésus-Christ passa art milieu d'eux sans qu'ils s'en aperçussent, et il se retira.
2e point. Jésus-Christ voit les Nazaréens furieux et emportés contre lui ; au lieu de les punir comme ils le méritaient, il ne perd ni sa bonté, ni sa douceur, ni l'envie qu'il avait de répandre son sang pour leur amour. Comme il était tout-puissant, il pouvait les confondre et les abîmer, et il se soustrait doucement à leur fureur. Il fait même un miracle pour se rendre invisible ; il s'humilie jusqu'à prendre la fuite, lui qui pouvait les précipiter dans les enfers. Il voulait les toucher par ce miracle, et les faire rentrer en eux-mêmes, afin qu'ils fissent pénitence d'une conduite si injuste.
Voilà quelle doit être votre conduite, si vous voulez porter dignement la qualité de chrétien : répondre avec douceur, souffrir avec patience, se retirer et se soustraire avec prudence, sans éclat, sans plainte, sans ressentiment, sans perdre et sans blesser la charité, payant même les malédictions par les bénédictions. La douceur évangélique demande l'esprit, le cœur, la voix, les gestes ; elle doit être une parfaite image de celle que Jésus a pratiquée dans tout le cours de sa vie, et à laquelle il a attaché une si grande récompense, en disant : Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la terre (Matth. 5).
SENTIMENTS
Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez la paix de vos âmes. Que ces paroles admirables sont pleines de lumière et d'onction ! Ah ! Seigneur, quelle excessive bonté et quel surcroît de tendresse, de vous donner vous-même pour exemple et pour modèle de la douceur ! Oui, Seigneur, vous avez pratiqué cette douceur dans les outrages les plus cruels que vous avez soufferts sans vous plaindre et sans vous venger ; et vous l'avez mille fois pratiquée à mon égard, en me pardonnant mes péchés et en me donnant votre grâce : tous vous êtes humilié, tout Dieu que vous êtes, et vous avez été obéissant jusqu'à la mort. Quelle instruction et quel exemple !
Donnez-moi donc, Seigneur, de l'attrait pour cette vertu ; accordez-moi cette douceur évangélique, qui soit une parfaite image de la vôtre ; adoucissez mes sentiments et mes paroles par l'infusion de votre charité, par l'onction de votre grâce et de votre amour, et donnez ainsi la paix à mon âme.
SENTENCES
Comme le Seigneur est doux et droit, il dirigera ceux qui sont doux dans les sentiers de la justice, et il leur enseignera ses voies (Psalm. 24).
La vraie douceur vient de la charité ; elle s'humilie dans les mépris et les pardonne ; elle est tranquille dans les plus rigoureux assauts ; se sacrifie pour la paix et rend grâces à Dieu dans ses souffrances (S. Éphrem. de Man).
RÉFLEXIONS
À peine Caïphe a-t-il prononcé que Jésus est digne de mort, que c'est à qui l'insultera avec le plus d'insolence : injures atroces, mépris insupportables, railleries piquantes, emportements furieux, blasphèmes exécrables, tout est applaudi, et tout passe pour zèle de la religion. On lui crache au visage ; on voile cette face adorable devant laquelle les anges tremblent de crainte et de respect ; il devient leur jouet et l'objet de leur cruelle bouffonnerie ; et ils tournent en ridicule sa divine science, qui méritait les respects et les adorations de toute la terre. Ah ! Seigneur, vous pouviez confondre et abîmer ces impies et ces sacrilèges ; mais vous vouliez être un homme entièrement livré à la douleur. Vous vouliez vous exposer pour mon amour à ces affronts sanglants, et ne pas les détourner.
C'est ainsi, dit saint Augustin, que, par une infinité d'insultes, ils lui percent le cœur, sans lui donner le dernier coup de la mort, pour mieux satisfaire leur haine et leur cruauté, et pour se procurer le détestable plaisir de lui donner mille morts par avance avant de le faire mourir sur la croix.
PRIÈRE
Divin maître des cœurs, source adorable de grâces, qui les faites couler en abondance dans les âmes tranquilles, j'implore votre bonté ; je sens mes faiblesses et mes misères ; je suis accablé du poids de mes péchés. Donnez-moi cette grâce de force, qui me fasse vaincre toutes mes tentations et acquérir cette douceur que vous m'avez enseignée par votre exemple. Nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ, votre fils, notre Seigneur.
En vérité, je vous l'affirme : aucun prophète n'est bien reçu dans son pays. En voulez-vous la preuve ? Il ne manquait pas de veuves en Israël au temps d’Élie, quand le ciel resta sans pluie pendant trois ans et demi, et qu'il y eut une famine terrible dans tout le pays. Et pourtant Élie ne fut envoyé à aucune d'elles, mais bien à la veuve de Sarepta, au pays de Sidon... Il ne manquait pas non plus de lépreux en Israël, au temps du prophète Élisée. Pourtant aucun ne fut guéri, sinon Naaman le Syrien. (Luc, 4)
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