Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
I. Prélude. — Me représenter l'étable de Bethléem, y voir l'Enfant Jésus couché dans la crèche, Marie et Joseph près de lui, les anges et les bergers qui l'adorent.
II. Prélude. — Très-sainte et très-puissante Mère de Dieu obtenez-moi la grâce d'honorer dignement vos grandeurs et de mériter votre protection.
I. Point. — Marie est vierge et mère tout ensemble.
Marie, en devenant mère de Dieu, ne cessa point d'être la plus pure de toutes les vierges. J’ai cru dès ma plus tendre enfance à ce privilège glorieux pour elle ; mais il est si cher à son Cœur que je suis assurée de lui plaire en le méditant de nouveau. Oui, Marie fut toujours vierge, avant, pendant et après son enfantement divin. Cette qualité précieuse brilla en elle de l'éclat le plus pur. L'Église, dans la litanie qu’elle met chaque jour en son honneur dans la bouche doses enfants, semble avoir pris à tâche d'arrêter spécialement nos pensées sur ce titre de Mère toujours vierge et « Sainte Marie, dit-elle, sainte Mère de Dieu, priez pour nous ; » et comme si elle craignait que ce titre de Mère de Dieu ne nous fît oublier un instant que celle qui le porte est la Vierge par excellence, elle se hâte d'ajouter : « Sainte Vierge des vierges, intercédez pour nous. »
Développant ensuite avec cette dignité qui lui est propre l’union admirable de la maternité et de la virginité de Marie : « Mère de Jésus-Christ, dit-elle, Mère de la grâce divine, Mère très-pure, Mère très-chaste, Mère sans souillure et sans tache, priez pour nous. » Un seul mot en effet n'eût pu suffire pour exprimer la pureté incomparable de Marie, pureté qui éleva en quelque sorte sa chair virginale au rang des purs esprits, et la rendit digne de donner naissance à la chair même d'un Dieu. Que cette pureté doit me paraître aimable ! que je dois être empressée de l’imiter, autant qu'il m'est possible, avec le secours de la grâce !
II. Point. — La maternité divine est pour Marie le comble de l’élévation.
« Ô Mère de Jésus-Christ, Mère de la grâce divine, priez pour nous, » dit l'Église. Que ces titres sont glorieux ! Jésus-Christ, Fils de Dieu, est éternel et tout puissant comme son Père ; comme son Père, il est le Saint des saints, devant qui les plus pures intelligences se prosternent avec respect, et couvrent leur visage de leurs ailes... Dieu le Père engendre son Verbe de toute éternité ; Marie le conçoit et l’enfante dans le temps ; et comme en Jésus-Christ la divinité et l'humanité ne font qu’une seule et même personne, cette Vierge sacrée est véritablement la mère de son Créateur. Quelle élévation ! « Vierge sainte, s'écrie saint Bernard, je ne sais par quelles louanges exalter les merveilles opérées en vous ; car celui que les cieux ne peuvent contenir est renfermé dans votre sein. » Mais pourquoi ce grand Dieu a-t-il voulu recevoir de Marie une chair semblable à la nôtre et sujette à la mort ? C'est qu’il venait nous mériter, nous apporter du ciel la grâce que nous avions perdue par le péché. Jésus est l'auteur de la grâce, et Marie est sa mère : Mater divinoe gratioe. C'est par elle qu'il est venu à nous, et c'est aussi par elle qu'il aime à nous communiquer les trésors dont il est la source. Quelle douce et intime confiance doit pénétrer mon cœur, quand j'invoque Marie sous ces précieux titres de Mère de Jésus et de Mère de la grâce divine !
COLLOQUE avec la Sainte Vierge. — Lui rendre des hommages de vénération, d'amour, de confiance. — La prier d’augmenter en moi l'amour de la pureté, et de m’obtenir de son divin Fils toutes les grâces qui me sont nécessaires pour opérer ma sanctification.
RÉSOLUTIONS. — Veiller avec soin sur moi-même, afin de conserver la pureté du cœur. — Aller à Jésus par Marie dans mes besoins et dans mes peines.
BOUQUET SPIRITUEL. — Mère de la grâce divine, priez pour moi.
PRIÈRE. — Ave, Maria...
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