Nous célébrons en ce jour la fête du sacré Cœur de Jésus : fête vraiment sainte et divine, fête attendrissante et chère à la piété, puisque, rappelant à notre souvenir l'amour immense d'un Dieu pour les hommes, c'est le Cœur divin de Jésus lui-même, sanctuaire de cet amour, qu'elle offre à nos adorations et à nos hommages. Le Fils de Dieu nous a aimés : avant même que nous fussions quelque chose, avant tous les siècles, il nous aimait ; et qui pourrait dire avec quel amour ? amour tout-puissant, qui nous a donné l'être et la vie ; amour bienfaisant et prodigue, qui nous a comblés des plus riches dons d'une munificence infinie ; amour sans bornes, qui s'est donné lui-même à nous après nous avoir tout donné ; amour incompréhensible, qui s'est fait pauvre pour nous enrichir, esclave pour nous délivrer, néant même pour arriver jusqu'à nous, parce que notre péché nous avait fait descendre jusque-là ; enfin, hélas ! amour trop souvent méconnu par l'indifférence des cœurs insensibles, trahi par l'infidélité des cœurs ingrats, outragé même par les blasphèmes des cœurs impies ; amour toutefois que les eaux amères de tant d'iniquités n'ont pu encore éteindre.
Voilà l'amour dont Jésus-Christ nous a aimés ; voilà les prodiges de charité que cette fête rappelle à notre souvenir de la manière la plus attendrissante. Car c'est le Cœur sacré de Jésus lui-même qu'elle nous invite à contempler en ce jour, et à environner des plus tendres hommages de notre vénération et de notre reconnaissance : et, en effet, ce Cœur divin n'est-il pas le plus aimable symbole et le plus touchant emblème de cet amour ? Que dis-je ? n'en fut-il pas le sanctuaire vivant et véritable ? n'en fut-il pas le plus bel ouvrage ? n'en fut-il pas surtout la plus noble victime ? Et qui pourrait oublier jamais la blessure profonde que ce Cœur sacré reçut au Calvaire lorsque ce soldat, barbare à plaisir, vint percer du fer de sa lance le côté sacré de Jésus expiré pour en faire couler jusqu'à la dernière goutte de ce sang adorable qui devait purifier l'univers !
Voilà la fête que nous célébrons en ce jour, voilà les souvenirs qu'elle nous rappelle. Touchants souvenirs ! aimable fête ! heureux le jour qui l'éclaire ! heureux nous-mêmes, à qui Dieu donne de la pouvoir célébrer !
(Manuel des petits séminaires)
Reportez-vous également à Depuis quand l'Église a-t-elle institué la fête du Sacré-Cœur de Jésus ?, Prière au Sacré-Cœur de Jésus, Prière fondée sur les Promesses faites par Notre-Seigneur Jésus-Christ à Sainte Marguerite-Marie, Dévotion au Cœur Sacré de Jésus : Actes de communion spirituelle, Neuvaine de confiance au Sacré-Cœur, La dévotion au Cœur sacré de Jésus : Réparation, immolation, pénitence, confiance et pur amour, Amende honorable à Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement, Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus, La dévotion au Sacré-Cœur, remède spécial aux maux qui désolent l'Église dans ces derniers temps, Méditation sur la Fête du Sacré Cœur de Jésus-Christ : Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit et le Cœur de son Fils, Instruction sur la Fête du Sacré Cœur de Jésus-Christ, Petite consécration au Sacré-Cœur de Jésus, Neuvaine au Sacré-Cœur, Miserentissimus Redemptor du Pape Pie XI sur notre devoir de réparation envers le Sacré-Cœur de Jésus, Acte de consécration du genre humain et de réparation au Sacré-cœur, Litanie de Sainte Marguerite Marie Alacoque, Litanie du Sacré-Coeur de Jésus, Sœur Benigna, petite secrétaire de l'amour de Dieu (1/9), Dévotion au Sacré-cœur de Jésus : Don de l'Esprit et Vie intérieure, et Amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus.