lundi 10 octobre 2016

La communication de Satan avec l'homme, un dogme de foi aussi certain que l'Incarnation



Extrait de "Traité du Saint Esprit" de Mgr Gaume :



(...) la première opération d'un général romain, quel que fût son nom, Paul-Émile, César ou Pompée, en mettant le siège devant une ville, ou sur le point de livrer bataille, était d'appeler à lui les dieux protecteurs de l'armée ou de la ville ennemie. Que diront beaucoup de bacheliers en apprenant ce fait, que dix années d'études païennes leur laissent ignorer ? Ils souriront peut-être. Mais rire d'un fait n'est pas le détruire. Or, la croyance à la délégation spéciale des démons est un fait qui a pour témoins, pendant mille ans, les Camille, les Fabius, les Scipion, les Paul-Émile, les Marcellus, les César. Ici le rire sied d'autant moins, qu'il ne s'agit ni des Pères de l'Église, ni des saints, ni des hommes du moyen âge, à la foi simple et naïve ; il s'agit d'hommes que les lettrés regardent comme des êtres presque surhumains, par le sérieux du caractère, par la solidité de la raison, par la maturité des conseils, par la supériorité des talents militaires.

Ajoutons que l'usage de cette évocation décisive ne venait pas d'eux. Les oracles les plus mystérieux l'avaient révélé ; toute l'antiquité l'avait pratiqué avec une fidélité constante. D'ailleurs, en y réfléchissant, on voit que cette évocation rentrait à merveille dans la destinée de Rome païenne. Satan voulait Rome pour capitale. Or, qui veut la fin veut les moyens. Il est donc très-naturel qu'il ait enseigné aux Romains la manière de désarmer leurs ennemis, c'est-à-dire de les destituer du secours des démons, que lui-même leur avait délégués. Tous les démons subalternes ne devaient-ils pas céder devant les ordres de leur roi, et en cédant, contribuer à la formation de son empire ? Aussi tous manifestaient un grand désir de venir à Rome.

Que les Romains aient reconnu l'efficacité de ces terribles formules d'évocation et de dévouement, toute leur histoire le démontre. Sans cela, tous leurs grands hommes les auraient-ils si constamment et si mystérieusement employées ? Auraient-ils invariablement attribué leurs victoires à la supériorité des dieux de Rome ? Auraient-ils, sous peine de mort, défendu de révéler le nom de la divinité protectrice de leur cité ? Par une exception unique dans l'histoire, auraient-ils religieusement apporté à Rome, logé dans des temples somptueux, honoré par des sacrifices et par les jeux du cirque ou de l'amphithéâtre, les dieux des nations vaincues ?

Que faisaient les généraux victorieux par toutes ces démonstrations, autrement inexplicables ? Ils accomplissaient leurs vœux ; ils remerciaient de leur complaisance les dieux des nations vaincues ; ils payaient la dette du peuple romain. Celui-ci ne l'ignorait pas, Le fait était si connu, que le poète le plus populaire de l'empire, interprétant la foi commune, remerciait publiquement Jupiter Capitolin, dont la puissance souveraine avait évoqué les dieux des ennemis et donné la victoire à son peuple.

Voilà pour les démons députés aux villes et aux royaumes.

La délégation de quelqu'un de ces êtres malfaisants à chaque homme en particulier, n'est ni moins certaine ni moins connue des païens. « Les démons, dit Jamblique, ont un chef qui préside à la génération. À chaque homme il envoie son démon particulier. A peine investi de sa mission, celui-ci découvre à son client et le culte qu'il demande, et son nom, et la manière de l'appeler. Tel est l'ordre qui règne parmi les démons. » Ainsi, le démon familier de Pythagore, de Numa, de Socrate, de Virgile et de tant d'autres, dont parle l'histoire, n'est pas une exception. C'est un fait qui n'a d'exceptionnel que l'éclat plus marqué dont il est environné. Par lui-même il révèle l'existence d'un système général, connu du paganisme : comme sur les flancs du Vésuve, la fumarole brûlante, annonce avec certitude le voisinage caché du volcan.

L'enseignement de Jamblique est confirmé par un curieux témoignage de Tertullien. « Tous les biens apportés en naissant, dit ce Père, le même démon qui les envia dans l'origine, les obscurcit maintenant et les corrompt, soit afin de nous en cacher la cause, ou de nous empêcher d'en faire l'usage convenable. En effet, quel est l'homme à qui ne soit pas attaché un démon, oiseleur des âmes, en embuscade sur le seuil même de la vie, ou appelé par toutes les superstitions qui accompagnent l'enfantement ? Tous ont l'idolâtrie pour sage-femme : Omnes idololatria obstetrice nascuntur.

« C'est elle qui enveloppe le ventre des mères de bandelettes fabriquées chez les idoles, et qui consacre leurs enfants aux démons. C'est elle qui, pendant l'enfantement, fait offrir les gémissements à Lucine et à Diane. C'est elle qui, pendant toute la semaine, fait brûler de l'encens sur l'autel du Génie de l'enfant : Junon pour les filles, Génie pour les garçons. C'est elle qui, le dernier jour, fait écrire les destins de l'enfant et sous quelle constellation il est né, afin de connaître son avenir, c’est elle qui, dès la déposition de l'enfant sur la terre, fait un sacrifice à la déesse Statina.

« Quel est ensuite le père ou la mère qui ne voue pas aux dieux un cheveu ou toute la jeune chevelure de son fils, qui n'en fait pas un sacrifice pour satisfaire sa dévotion particulière, ou celle de sa famille, ou celle de sa race, ou celle du pays auquel il appartient ? C'est ainsi qu'un démon s'empara de Socrate encore enfant, et que des Génies, qui est le nom des démons, sont députés à tous les hommes : Sic et omnibus gémi deputantur, quod daemonum nomen est (De anima, c. xxxix. — La consécration de l'enfant au démon est encore une loi des religions païennes. Pour consacrer leurs enfants à N.-S. et à la Sainte Vierge, les mères chrétiennes leur suspendent au cou des médailles, les vouent au blanc ou au bleu. Écoutez ce que font les mères païennes : 
Une religieuse française écrit de Pinaug, 10 février 1868 : « Nous, lisons le Traité du Saint-Esprit. Cet ouvrage nous intéresse tout particulièrement. Nous vivons, nous, dans des contrées qui appartiennent au Roi de la cité du mal. Nous sommes entourées de païens ; nous voyons de nos yeux les superstitions du paganisme. Que ceux qui refuseraient de croire, viennent ici. Ils verront bien vite la vérité de ce qu'on dit dans ce livre, de l'esclavage des malheureux citoyens de la cité du mal. »
« Nous avons souvent la visite de femmes chinoises qui nous amènent leurs petites familles. L'autre jour, une d'elles nous faisait voir un bel enfant de six mois. Il était coiffé d'une calotte en forme de mitre, toute couverte de broderies en or pur, représentant les plus horribles figures d'animaux : — scorpions, serpents, dragons. Celle du diable était au milieu, en diamants. L'enfant avait à son cou d'autres figures suspendues à de grosses chaînes en or aussi. La calotte à elle seule coûtait plus de 500 piastres, 3,000 francs à peu près, et on peut le croire au poids,
« Nous demandâmes à cette femme de qui étaient ces figures. Elle nous répondit tout simplement, que c'étaient de leurs dieux, et que celle du Maître était au milieu. Du reste, nous ne voyons guère de ces petites malheureuses créatures, si petites qu'elles soient, qui ne portent l'effigie du Roi de la cité du mal. »)

L'ange gardien de chaque homme, de chaque royaume, de chaque province, de chaque communauté, n'est pas envoyé au hasard par le roi de la Cité du bien ; il est choisi en vue des besoins particuliers de l'individu ou de l'être collectif confié à sa sollicitude. C'est ainsi que dans un état bien ordonné, on n'élève pas aux emplois publics les hommes incapables d'en remplir les devoirs. On les donne à ceux qui présentent les capacités, nécessaires au succès de leur mission. Avec une habileté infernale, ici encore Satan contrefait la Sagesse éternelle. Sans doute il ne possède pas, comme Dieu, le pouvoir de lire au fond des cœurs ; mais il a mille moyens de connaître, par les signes extérieurs, les dispositions bonnes ou mauvaises de chaque homme, le fort et le faible de chaque peuple ; et il députe à l'un et à l'autre le démon qu'il faut pour les perdre.

Il en a de tous les caractères et de toutes les aptitudes, de manière à fomenter chaque passion et surtout la passion dominante. L'Écriture est effrayante, lorsqu'elle en donne la nomenclature. Elle nomme, entre autres, les Esprits de divination ou pythoniques, Spiritus divinationis, séducteurs du monde, révélateurs de secrets et diseurs d'oracles. Les Esprits de jalousie, Spiritus zelotypiae, qui jettent dans les âmes les sentiments de Gain contre Abel, ou des Juifs contre Notre-Seigneur. Les Esprits de méchanceté, Spiritus nequam, qui inspirent toutes les noirceurs. Les Esprits de mensonge, Spiritus mendacii, maîtres de l'hypocrisie, négateurs audacieux de la vérité connue, aujourd'hui plus nombreux et plus puissants que jamais.

Les Esprits des tempêtes, Spiritus procellarumy à qui le monde est redevable des ouragans, des trombes, des grêles, des naufrages, et des bouleversements physiques, si fréquents surtout dans l'histoire moderne. Les Esprits de vengeance, Spiritus ad vindictam, qui, substituant la loi de haine à la loi de charité, allument les guerres, provoquent les rixes et conduisent à l'assassinat sous toutes les formes. Les Esprits de fornication, Spiritus fornicationis, qui font de l'innocence leur mets favori. Les Esprits immondes, Spiritus immundus, dont l'étude consiste à effacer dans l'homme jusqu'aux derniers vestiges de l'image du Verbe incarné, en le faisant descendre au-dessous de la bête. Des esprits de maladie, Spiritus infirmitatisy qui affligent l'homme dans son corps, pendant que leurs confrères tuent son âme ou la déchirent de blessures.

Fondée sur le texte sacré, toute la tradition est unanime à proclamer l'existence de cette guerre individuelle et incessante des Esprits de ténèbres, contre chaque homme et contre chaque créature. Un des témoins les plus compétents, saint Antoine, disait : « Comme, dans une armée, tous les soldats ne combattent pas de la même façon ni avec les mêmes armes ; ainsi, parmi les démons, les rôles sont partagés. Leur malice prend toutes les formes : autant de vertus, autant de genres d'attaques (S. Athan., in Vit. S, Anton.). »

Serenus ajoute ; « Nous devons savoir que tous les démons n'inspirent pas aux hommes les mêmes passions ; mais chaque démon est chargé d'en inspirer une en particulier. Les uns se plaisent dans les immodesties et les souillures de la volupté ; les autres, dans les blasphèmes. Ceux-ci sont enclins à la colère et à la fureur ; ceux-là aiment la sombre tristesse. Il en est qui préfèrent la bonne chère et l'orgueil. Chacun travaille à jeter son vice favori dans le cœur de l'homme.

« Qu'il y ait dans les esprits immondes autant de passions qu'il y en a dans les hommes, la preuve n'est pas douteuse. L'Écriture ne nomme-t-elle pas les démons qui allument les feux du libertinage et de la luxure, lorsqu'elle dit : L'Esprit de fornication les séduisit et ils forniquèrent loin de Dieu ? Ne parle-t-elle pas également de démons du jour et de démons de la nuit ? Ne signale-t-elle pas parmi eux une variété, qu'il serait trop long de faire connaître en détail ? Rappelons seulement ceci : il en est que les Prophètes nomment centaures, lamies, oiseaux de nuit, autruches, hérissons. Les Psaumes en désignent d'autres sous le nom d'aspics et de basilics. L'Évangile en appelle d'autres lions, dragons, scorpions, princes de l'air. Croire que ces noms divers sont donnés au hasard et sans motif serait une erreur. Par les qualités de ces bêtes plus ou moins redoutables, le Saint-Esprit a voulu nous marquer, dans leur variété infinie, la férocité et la rage des démons (en quel sens toutes les passions se trouvent dans les démons, voir S. Thomas, i p M q, LXILI, art. 2, corp.). »

La même guerre s'étend à toutes les parties du monde visible et à chacune des créatures qui le composent. C'est encore un fait de croyance universelle, fondé sur le parallélisme des deux Cités. Ennemi implacable du Verbe, Satan le poursuit dans tous ses ouvrages. Partout où le Roi de la Cité du bien a placé un de ses anges pour conserver et ennoblir, le Roi de la Cité du mal envoie un de ses satellites pour détruire et corrompre. De là vient que l'antagonisme est dans toutes les parties de la création, et qu'on peut avec assurance affirmer des mauvais anges, ce que les Pères de l'Église, saint Augustin en particulier, disent des bons anges : Il n'y a pas de créature visible en ce monde, qui n'ait un démon spécialement délégué pour la tenir captive, pour la souiller et la rendre hostile au Verbe incarné, et nuisible à l'homme : Unaquaeque res visibilis in hoc mundo angelicam potestatem habet sibi praepositam.

Comme nous l'avons dit, cette lutte de Satan contre le Verbe rédempteur est, au fond, toute l'histoire de l'humanité. Commencée dans le Ciel, continuée au Paradis terrestre, elle a traversé, sans trêve, tous les siècles anciens. En s'incarnant, le fils de Dieu la trouve plus acharnée que jamais. Lui-même, au désert, la soutient en personne et déclare n'être venu sur la terre que pour détruire l'œuvre du Diable et chasser l'usurpateur. Entré dans la vie publique, il poursuit Satan partout, il l'expulse de tous les corps ; et on entend le démon et ses anges lui dire : Saint de Dieu, nous te connaissons : tu es venu pour nous perdre. Cesse de nous torturer, et si tu ne veux pas nous laisser dans l'homme, laisse-nous du moins passer dans les pourceaux (Marc, I, 23 ; Luc, VIII, 32).

Vainqueur par sa mort du Démon, de ses Principautés et de ses Puissances, il les attache à sa croix et, au jour de sa résurrection, les conduit en triomphe en présence du ciel et de la terre. Mais s'il affaiblit l'empire de Lucifer, il ne le détruit pas entièrement. Comme le Seigneur avait laissé au milieu du peuple juif, des populations idolâtres pour exercer sa vertu, le divin Sauveur laisse au démon un certain pouvoir, afin d'éprouver la fidélité du peuple chrétien. Avant de les quitter, il prend soin d'annoncer à ses apôtres, et à ses disciples dans la suite des siècles, qu'ils auraient à continuer contre Satan la guerre que lui-même a victorieusement commencée.

La haine de Satan se manifestera avec une fureur particulière contre les membres du Collège apostolique et surtout contre Pierre, leur chef. Simon, Simon, Satan vous a demandés pour vous cribler comme le froment : mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne faillît pas (Luc, XXII, 31). Ils partent pour leur mission, et dès les premiers pas, Pierre rencontre l'ennemi dans la personne d'un apostat, nommé Simon. C'était le fils aîné de Satan ; il séduisait le peuple en opérant devant lui d'étranges prodiges, à l'aide des démons. Un jour le magicien s'éleva même dans l'air ; Pierre s'agenouille, il prie : à l'instant les démons abandonnent Simon, et ce premier Pape apprend à Satan quelle puissance il aura à combattre dans tous les autres Pontifes de Rome, successeurs de Pierre.

Paul le reconnaît aussi dans la Pythonisse de Philippes : Au nom du Fils, lui dit-il, je t'ordonne de sortir de cette jeune fille ; et il en sortit à l'heure même (Act., XVI, 18). Avec quelle assurance le même apôtre gourmande encore Satan, qui se servait d'Élymas le magicien, pour paralyser son apostolat : Enfant du Diable, ne cesseras-tu point de pervertir les voies droites du Seigneur ? La main de Dieu est sur toi, et tu vas devenir aveugle (Act., XIII, 10).

Tous les autres apôtres ont aussi vaincu Satan. Il en fut de même des martyrs ; et c'est lui qui pour se venger les fit mourir dans des tourments inouïs jusqu'alors. Supprimez le souffle de Satan dans le martyre des chrétiens, et vous ne le comprendrez plus. Dans cette lutte sanglante, Satan est encore vaincu, mais non découragé. Le voici qui essaye de nouvelles armes. De son souffle homicide, il suscite parmi les chrétiens la division, les schismes, les hérésies. Impossible encore ici d'expliquer, sans la donnée de Satan, ce grand mystère de la haine fraternelle et de Terreur.

Pour détruire dans les diverses parties du monde les restes du paganisme, Rome envoie des missionnaires, et nous avons vu qu'ils eurent à combattre Satan sous la forme palpable de dragons et de serpents monstrueux. Pour réparer les scandales occasionnés par les schismes et les hérésies, la Providence députe dans les déserts de la haute Égypte des légions d'expiateurs? Là, entre les Antoine, les Pacome, tous les patriarches de la solitude, et Satan, commence une guerre à outrance. La vie de saint Antoine est la grande épopée du combat de l'homme contre le démon.

Cette épopée n'est pas finie. Toujours ancienne et toujours nouvelle, chacun de nous en est le héros ou la victime. Il en est de même des créatures qui nous environnent. Plus souvent qu'on ne pense elles sont entre les mains de Satan des instruments de sa haine contre l'homme. Dépositaire de tous les mystères du monde moral et de toutes les traditions vraies de l'humanité, l'Église n'a rien de plus à cœur que de tenir toujours présentes à l'esprit de ses enfants, les redoutables vérités dont une Providence attentive avait pris soin de conserver la connaissance, même aux peuples païens.

« Autrefois, nous dit-elle par la bouche des Pères, les démons trompaient les hommes en prenant différentes formes, et se tenant au bord des fontaines et des fleuves, dans les bois et sur les rochers, ils surprenaient par leurs prestiges les mortels insensés. Mais depuis la venue du Verbe divin, leurs artifices sont impuissants, le signe de la croix suffit pour démasquer toutes leurs fourberies (Saint Athan., lib. de Incarnat. Verbi ; voir aussi Origène et saint Aug. etc.). » Signaler la présence de ces êtres malfaisants, là ne se borne pas la sollicitude de l'Église. Grâce à la puissance qui lui a été donnée par le vainqueur même du démon, elle a préparé et remis aux mains de l'homme toutes les armes nécessaires pour chasser l'ennemi ou se préserver, lui et les créatures, de ses perfides attaques.

En effet, « il y a un livre dont nul ne peut, sans abjurer la foi, récuser le témoignage ou décliner la compétence ; c'est le Rituel romain, l'organe le plus sûr et le plus autorisé de la doctrine orthodoxe, le monument le plus authentique de la tradition. Non seulement l'existence des démons y est affirmée à chaque page, mais les ruses de Satan, ses manœuvres, ses noires entreprises contre les hommes et contre les créatures, y sont signalées minutieusement, je dirais presque décrites (Vie du curé d'Ars, t. I, p. 386), » Nul livre ne fait mieux connaître les princes de la Cité du mal dont l'histoire nous occupe en ce moment ; nul ne confirme plus puissamment ce que nous avons dit jusqu'ici et ce que nous dirons encore.

Le Rituel s'ouvre par des exorcismes sur le nouveau-né, qu'on présente au baptême, et sur les éléments qui doivent servir à sa régénération. L'enfant devient homme et les exorcismes continuent. Toutes les créatures, avec lesquelles il va se trouver en contact pendant son pèlerinage, sont infectées. Pour chasser le démon, l'Église exorcise l'eau et la bénit. Eau puissante qu'elle conjure ses enfants de garder soigneusement dans leurs demeures, afin d'en répandre sur eux et sur tout ce qui les environne. Dans le même but, elle exorcise et bénit le pain, le vin, l'huile, les fruits, les maisons, les champs, les troupeaux. Enfin, quand l'homme est sur le point de quitter la vie, elle emploie de nouvelles bénédictions, afin de le soustraire aux puissances des ténèbres.

Or, que renferme chaque exorcisme ? Il renferme trois actes de foi : acte de foi à l'existence des démons ; acte de foi à leur action réelle et permanente, générale et individuelle sur l'homme et sur les créatures ; acte de foi sur la puissance donnée à l'Église de chasser l'usurpateur (S. Th., p. m, q. LXXI, art. 2, corp. et ad. 3. — Il y a quinze cents ans, saint Augustin parlait comme saint Thomas : Rf. De symb., lib. I, c. I, ad. fin.).

Et maintenant, s'il y a quelque chose d'étrange, n'est-ce pas l'inattention avec laquelle des chrétiens, soumis cependant d'esprit et de cœur à la sainte Église, passent à côté de ces exorcismes, si clairs, si positifs, sans être frappés des conclusions qu'ils renferment ? Aujourd'hui surtout il est nécessaire d'en signaler quelques-unes.

Donc, sans sortir de nos livres liturgiques, veut-on savoir avec certitude quelle est l'action démoniaque sur l'homme et sur le monde, et de quelles manières elle se diversifie ? Ouvrons le Rituel, auquel nous joindrons le Pontifical : cet autre monument non moins officiel de la foi catholique, cet autre trésor non moins précieux de toute vraie philosophie, Qu'est-il enseigné dans ces livres ?

Il est enseigné que les démons peuvent enlacer l'homme de liens visibles et invisibles, comme un vainqueur peut charger de fers son prisonnier ;

Qu'ils peuvent fermer son esprit à l'intelligence des choses divines ;

Qu'ils peuvent corrompre l'eau, et y faire paraître des fantômes, ce qui constitue l'hydromancie ;

Qu'ils peuvent hanter les maisons, les souiller et en rendre le séjour pénible et dangereux ;

Qu'ils peuvent répandre la peste, corrompre l'air, compromettre la santé de l'homme, troubler son repos et le molester de toutes manières ;

Qu'ils peuvent infester non seulement les lieux habités, mais les lieux solitaires, y répandre la terreur, et en faire le foyer de maladies contagieuses ou le théâtre de molestations inquiétantes ;

Qu'ils peuvent attaquer l'homme dans son corps et dans son âme, fondre sur lui en grand nombre, se présenter à lui sous formes de spectres ou de fantômes ;

Qu'ils peuvent soulever des tempêtes, envoyer des ouragans, des trombes, des grêles, des foudres, en un mot, mettre les éléments au service de leur haine éternelle ;

Qu'ils peuvent prêter à l'homme leur vertu malfaisante, s'emparer de lui, le posséder, communiquer à son esprit des connaissances et à son corps des forces et des aptitudes surhumaines ;

Qu'ils peuvent, enfin, le harceler d'une manière plus terrible dans ses derniers moments ; et, au sortir du corps, disputer à son âme le passage à la bienheureuse éternité (Rituel, passim ; Pontifical, surtout la bénédiction des cloches).

De ces enseignements, puisés aux sources les plus pures, résultent deux choses : la première, la certitude d'une action incessante, générale et particulière des démons sur l'homme et sur les créatures ; la seconde, la possibilité de communications directes, sensibles, matérielles, des démons avec l'homme et de l'homme avec les démons. De là, les évocations, les pactes, les obsessions, les possessions, les maléfices, dont l'existence, si souvent attestée par l'histoire ancienne et moderne, sacrée et profane, ne peut être niée sans renoncer à toute croyance divine et humaine.

D'ailleurs, pour quiconque veut réfléchir, ni la difficulté intrinsèque de ces communications, ni les formes étranges qu'elles peuvent revêtir, ne sont un motif de douter. Notre âme n'est-elle pas en communication permanente avec notre corps ? Si l'esprit peut communiquer avec la matière, où serait l'impossibilité radicale pour un esprit de communiquer avec un autre esprit ? S'agit-il des formes ? Les annales du genre humain ne commencent-elles pas par une manifestation démoniaque ? À tous les points de vue, cette manifestation n'est-elle pas une des plus étranges ? Cependant elle a été admise par tous les peuples. Il n'en est aucun dont les traditions n'aient conserve le souvenir du fait génésiaque, cause première du mal et de tout mal.

Que dis-je ? cette communication primitive, réelle, palpable de Satan avec l'homme, est un dogme de foi aussi certain que l'Incarnation du Verbe, « Pas de Satan, pas de Dieu, » disait Voltaire. Il faut ajouter : Pas de Satan, pas de chute ; pas de chute, pas de Rédemption ; pas de Rédemption, pas d'Incarnation ; pas d'Incarnation, pas de christianisme ; pas de christianisme, pyrrhonisme universel.
Notre but n'est pas d'expliquer en détail l'action sensible et multiforme des princes de la Cité du mal sur l'homme et sur les créatures. On peut la voir dans les savants ouvrages de MM. de Mirville, Des Mousseaux et Bizouard. Toutefois les circonstances actuelles ne permettent pas de passer sous silence certaines manifestations démoniaques, d'autant plus dangereuses qu'on s'efforce d'en nier la véritable cause. Nous voulons parler des communications directes avec les esprits, des tables tournantes et autres pratiques, qui, naguère ont mis en émoi l'ancien et le nouveau monde, qui n'ont jamais cessé et qui aujourd'hui se produisent avec une recrudescence inouïe.

Ce qui nous a le plus étonné à l'apparition de ces phénomènes, c'est l'étonnement général qu'ils ont produit. On dirait que, pour les hommes de ce temps, la raison est frappée d'impuissance, la théologie non avenue, l'histoire muette. Le premier dogme de la raison est que deux maîtres opposés se disputent l'humanité, qui vit nécessairement sous l'empire de l'un, ou sous l'empire de l'autre. À la vue du monde actuel s'émancipant rapidement du règne du christianisme, il était très-facile et très-logique de conclure qu'il retombait avec la même vitesse sous le règne du satanisme.

Or, Satan est toujours le même. En revenant dans le monde, il revient avec tous les attributs de son antique royauté. Oracles, prestiges, manifestations variées, tout le cortège de séductions, signes et instruments de règne, dont il avait rempli le monde ancien, dont il remplit encore le monde idolâtre, devaient nécessairement reparaître dans un monde, redevenu son domaine par l'éloignement du christianisme. La raison dit cela, comme elle dit : Deux et deux font quatre.

Et la théologie ? Il y a six cents ans que l'Ange de l'école, exposant la doctrine de l'Église, disait, comme son maître, saint Augustin : « Les démons sont attirés par certains genres de pierres, de plantes, de bois, d'animaux, de chants et de rites, en tant que signes de l'honneur divin dont ils sont très-jaloux. Ils se donnent pour les âmes des morts. Ils apparaissent souvent sous la forme des bêtes qui désignent leurs qualités. Ils disent quelquefois la vérité pour mieux tromper, et descendent à certaines familiarités, afin d'amener les hommes à se familiariser avec eux. » Dans ces quelques lignes, que nous développerons plus tard, n'avons-nous pas l'explication, abrégée sans doute, mais exacte de ce qui se passe sous nos yeux ? Ainsi parle la théologie.

Et l'histoire ? S'agit-il en particulier du bois qui s'anime et qui rend des oracles ? C’est un fait démoniaque, dont l'existence, quarante fois séculaire, a pour témoin l'Orient et l'Occident, Quoi de plus célèbre, dans l'histoire profane, que les chênes dodoniques ? et quoi de plus avéré ? Si, comme on voudrait le prétendre, il est faux que jamais des arbres aient rendu des sons articulés, la croyance soutenue, pendant plusieurs milliers d'années, à ce fait attesté par les hommes les plus graves, accompli au milieu des peuples les plus policés, serait plus incroyable que le fait lui-même. D'ailleurs, n'est-il pas mis hors de doute par le livre où tout est vérité ? Qui n'a pas lu dans l'Écriture, les anathèmes lancés contre quiconque dit au bois de s'animer, de se lever, de parler, comme un être vivant ? « Malheur à celui qui dit au bois : Anime-toi et lève-toi. Mon peuple a demandé des oracles à son bois ; et son bâton lui a répondu (Habac, II, 19 et Oseoe, IV, 12). »

Afin de spécifier de plus en plus la question, s'agit-il des tables tournantes et parlantes ? elles sont connues dès la plus haute antiquité. Sur ce phénomène démoniaque, qui ne peut étonner que l'ignorance, nous avons entre autres le témoignage péremptoire de Tertullien. Dans son immortel Apologétique, c'est-à-dire dans un écrit où il ne pouvait rien avancer de contestable, sans compromettre la grande cause des chrétiens, ce Père, né au sein du paganisme et profondément instruit de ses pratiques, nomme en toutes lettres les tables que les démons font parler. Ce qu'il y a de plus remarquable, il en parle non comme d'un fait extraordinaire et obscur, mais comme d'une chose habituelle et connue de tout le monde. Sans hésiter, il désigne par leur nom les agents spirituels du phénomène, certain de devenir la risée de l'empire, si, à l'instar de nos prétendus savants, il avait voulu l'expliquer par des fluides.

Le témoignage du grand apologiste est trop précieux pour n'être pas cité en entier. « Nous, disons qu'il y a des substances purement spirituelles, et leur nom n'est pas nouveau. Les philosophes connaissent les démons : témoin Socrate lui-même qui attendait l'ordre de son démon, pour parler et pour agir. Pourquoi pas ? Puisqu'il avait, l'histoire le rapporte, un démon attaché à sa personne, dès son enfance. Quant aux poètes, tous savent parfaitement que les démons dissuadent du bien. En effet, leur travail est de détruire l'homme : Operatio eorum est hominis eversio. C'est par la perte de l'homme qu'ils ont inauguré leur malice. Au corps, ils envoient des maladies et de cruels accidents ; à l'âme, des mouvements violents, subits et extraordinaires.

« Pour atteindre la double substance de l'homme, ils ont leur subtilité et leur ténuité. Puissances spirituelles, ils ont toute facilité de demeurer invisibles et insensibles, en sorte qu'ils se montrent plutôt dans leurs œuvres qu'en eux-mêmes. Attaquent-ils les fruits et les moissons ? Ils insinuent, dans la fleur, je ne sais quel souffle empoisonné qui tue le germe ou empêche la maturité : comme si c'était l'air vicié par une cause inconnue qui envoie des exhalaisons pestilentielles. C'est par la même contagion latente, qu'ils excitent dans les âmes des fureurs, de honteuses folies, de cruelles voluptés, accompagnées de mille erreurs, dont la plus grande est d'aveugler l'homme au point de procurer au démon, par le sacrifice, son mets favori, la fumée des parfums et du sang.

« Il est une autre volupté dont il est jaloux, c'est d'éloigner l'homme de la pensée du vrai Dieu, par des prestiges menteurs, dont je vais dire le secret. Tout esprit est oiseau ; Omnis spiritus ales est. Cela est vrai des anges et des démons. En un moment ils sont partout. Pour eux tout le globe est un même lieu : Totus orbis illis locus unus est. Ce qui se fait partout, ils le savent aussi facilement qu'ils le disent. Leur volonté est prise pour la divinité, parce qu'on ne connaît pas leur nature. Ainsi, ils veulent passer pour être les auteurs des choses qu'ils annoncent ; et, en effet, ils le sont souvent des maux, jamais des biens : Et sunt plane malorum nonnunquam, bonorum tamen nunquam. (Apologyc. XXII) »

Leur célérité naturelle est pour les démons un premier moyen de connaître les choses qui se passent à distance, ou qui sont sur le point d'arriver. Il en est un autre : c'est la connaissance des dispositions de la Providence, au moyen des prophéties qu'ils entendent lire et dont ils comprennent naturellement le sens, beaucoup mieux que nous. Puisant à cette source la notion de certaines circonstances des temps, ils singent la Divinité, en volant l'art de deviner : AEmulantur divinitatem, dum furantur divinationem. Pères et fils du mensonge, ils enveloppent leurs oracles d'ambigüité, lorsqu'ils ne veulent pas, ou ne peuvent pas répondre ; de manière que, tel que soit l'événement annoncé, ils puissent défendre leurs paroles : Crésus et Pyrrhus en savent quelque chose.

« Leur habitation dans l'air, leur voisinage des astres, leur commerce avec les nues, sont encore pour eux un moyen de connaître l'approche des événements physiques : pluies, inondations, sécheresses. À ces connaissances étonnantes ils ajoutent, pour s'attirer le culte de l'homme, un artifice plus dangereux : ils se donnent pour guérir les maladies. Que sont les guérisons qu'ils s'attribuent ? Ils commencent par rendre l'homme malade ; puis, pour faire croire au miracle, ils prescrivent des remèdes nouveaux et même contraires. L'application faite, ils ôtent le mal qu'ils ont communiqué et font croire qu'ils l'ont guéri (Apol. Ubi. Suprà). »

Pour accréditer la foi à leur puissance et à leur véracité, ils joignent à ces prétendues guérisons des prodiges surprenants. L'histoire du paganisme ancien et moderne en est remplie. Tertullien se contente d'en citer quelques-uns, connus de tout l'empire romain et particulièrement des magistrats auxquels il adresse son Apologétique. « Que dirai-je des autres ruses ou des autres forces des esprits de mensonge ? L'apparition de Castor et de Pollux, l'eau portée dans un crible, le navire traîné avec une ceinture, la barbe devenue rousse au contact d'une statue : tout cela pour faire croire que les pierres, sont des dieux et empêcher de chercher le Dieu véritable (au moment où les Romains gagnaient une bataille en Macédoine, Castor et Pollux, demi-dieux protecteurs des Romains, apparurent à Rome et annoncèrent la victoire. — La vestale Tuscia porta de l'eau dans un panier ; sa compagne, la vestale Claudia, traîna au rivage, avec sa ceinture, un navire ensablé dans le Tibre, et portant la statue de Cybèle, la mère des dieux ; Domitius, à la barbe blonde, vit sa barbe devenir rouge au contact de la statue de Castor et de Pollux. De là le nom d'OEnobarbus, laissé à sa longue et fameuse postérité). »

La puissance des démons sur le monde physique est accompagnée d'une puissance non moins grande sur le monde spirituel. Chose frappante ! ils l'exercent aujourd'hui de la même manière qu'au temps de Tertullien. Alors il y avait des médiums qui faisaient apparaître des fantômes, qui évoquaient les âmes des morts ; qui donnaient le don de la parole à de petits enfants (on l'a vu vingt fois, au commencement du dernier siècle, chez les Camisards ; lire l'intéressante et très-authentique Histoire des Camisards, par M. Blanc) ; qui opéraient une foule de prestiges en présence du peuple ; qui envoyaient des songes et faisaient parler les chèvres et les TABLES : deux sortes d'êtres qui, grâce aux démons, ont coutume de prédire l'avenir et de révéler les choses cachées : Per quos et caprae et mensae divinare consueverunt (Apol. ubi suprà).

Telle est la notoriété de tous ces phénomènes, que le grave apologiste les rapporte hardiment, sans phrase, sans précaution oratoire, sans crainte d'exciter un sourire ou de provoquer un démenti, de la part d'un public hostile et moqueur.

Puis il ajoute : « Si la puissance des démons est si grande, lors même qu'ils agissent par des intermédiaires, comment la mesurer lorsqu'ils agissent directement et par eux-mêmes ? C'est elle qui pousse les uns à se précipiter du haut des tours ; les autres à se mutiler ; ceux-ci à se couper le bras et la gorge... il est connu de la plupart que les morts cruelles et prématurées sont l'œuvre des démons (De anima, c. LVII. — Les prêtres gaulois faisaient tout cela. Les prêtres de Bouddha au Tibet se fendent le ventre. En Afrique et en Océanie, on se coupe les doigts, on se fait des incisions au visage). »

Le suicide ! il ne manquait que ce dernier trait pour compléter la ressemblance entre les phénomènes démoniaques du deuxième et du dix-neuvième siècle. Sous peine de renoncer a la faculté de lier deux idées, il faut donc conclure, en disant avec Tertullien : « La similitude des effets démontre l'identité de la cause : Compar exitus favoris, et una ratio est instigation is (Minutius Félix, Arnobe, Athénagore, Lactance, saint Augustin et les autres Pères de l'Église parlent comme Tertullien. [Voir Baltus, Réponse à l'Histoire des oracles.] Cf. un passage de saint Augustin : De divinat daemon., lib. I. c. v)).




Lire "Traité du Saint Esprit" (Tome 1, Tome II) et cet article : Roumanie, le paradis des sorcières.



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