mercredi 31 juillet 2019

Des secours qu'on doit donner, aux personnes qui font la retraite, pour vaquer aux exercices spirituels, par le R.-P. Jean-Joseph Surin



Extrait du Catéchisme spirituel de la Perfection Chrétienne, Tome II, par le R.P. Jean-Joseph Surin :


Saint Ignace de Loyola



Pour que la retraite de Saint Ignace de Loyola porte du fruit




Quel soin doit-on prendre de ces personnes ?

Il y a trois choses en particulier, qu'il faut leur recommander.


Quelle est la première ?

C'est qu'elles gardent exactement toutes les règles que S. Ignace, inventeur de ces retraites, a prescrites dans son Livre des Exercices, et tous les avertissements qu'il a donnés.


Quelles sont les plus importantes de ces règles ?

Ce sont celles qui regardent la retraite, et qui contribuent à la rendre entière et parfaite, en procurant une exacte séparation du monde, et en faisant cesser les occupations ordinaires, dont on doit perdre, jusqu'à l'idée, pour ne penser qu'à son salut ; car si on ne se sépare qu'à demi, on ne tirera qu'un fruit médiocre de la retraite. La plupart des personnes séculières sont dans ce cas, lorsqu'elles vaquent aux exercices spirituels sans sortir de leurs maisons : il s'en faut bien que la retraite leur soit aussi utile qu'elle l'est à ceux qui se dégagent de tout soin, et qui abandonnent, pour un temps, femme, enfants, affaires, pour se retirer à la campagne, ou dans quelque Maison Religieuse, et travailler uniquement à leur salut, sous la conduite d'un sage Directeur.


Quelle est la seconde chose qu'il faut recommander à ceux qui font la retraite ?

Elle regarde les méditations qu'on doit faire. Il y a des gens qui s'attachent à des sujets particuliers, comme sont les sept dons du Saint-Esprit, ou quelques vertus pour lesquelles ils ont ou goût. Mais il n'est rien tel que de suivre la méthode de saint Ignace. Il propose d'abord la fin de l'homme, pour première méditation, et pour fondement de toutes les autres : de-là il passe à la considération des péchés et des peines qu'ils attirent, de la mort, du Jugement et de l'Enfer, pour disposer à la pénitence. Il propose ensuite un modèle, qui est Jésus-Christ, qu'il veut qu'on suive dans son Incarnation, dans sa Nativité, dans sa Circoncision, etc. Avant que d'entrer dans la vie publique et apostolique de ce Dieu-Homme , il nous le représente sous la figure d'un grand Capitaine, dans la méditation des deux Étendards ; et dans celle qu'il appelle des trois Classes, il veut que nous rentrions en nous-mêmes, pour examiner si nous sommes disposés à vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de suivre notre Chef et notre Dieu. C'est ainsi qu'il prépare aux méditations du Baptême, de la Prédication et de la Passion de Jésus-Christ, pour passer de-là à la Résurrection, et aux autres Mystères glorieux, et il termine enfin la retraite par la contemplation de l'amour divin.
Outre le fruit qu'on peut tirer de chacune de ces vérités en particulier, on ne saurait croire combien l'ordre seul des matières est capable de faire impression. On n'en peut bien juger que par l'expérience. Ce fut après avoir fait les exercices spirituels selon la méthode de saint Ignace , que Grenade plein des grandes vérités qu'il y avait méditées , composa son excellent ouvrage de la guide des Pécheurs. C'est aussi à une semblable retraite de saint François de Sales, que nous devons l'admirable Livre de l'Introduction à la Vie Dévote. Tous les grands hommes qui ont fait la même expérience, ont convenu qu'il n'y avait rien de mieux en ce genre, que de méditer sur les matières qu'assigne saint Ignace , et de suivre l'ordre qu'il prescrit. Je ne voudrais pourtant pas que les personnes qui ont fait de grands progrès, et qui ont acquis un grand amour de Dieu, se gênassent à suivre cette méthode, et je crois que dans leur retraite, comme en tout autre temps, elles doivent suivre les lumières et les mouvements du Saint-Esprit.
Outre les méditations, saint Ignace veut qu'on passe chaque jour une heure en considération, et en réflexions sur la réformation de la vie. Le sujet de ces considérations doit être, ou quelque action de la journée, ou quelque point de spiritualité et de perfection. On pourrait, par exemple, le premier jour, considérer la manière dont on fait et dont on doit faire l'oraison ; le second jour, s'occuper de l'examen de conscience ; le troisième, de la Messe et de la Communion ; le quatrième, de la conversation ; le cinquième, des repas et de la nourriture ; le sixième, de son emploi, de son office, du soin de sa famille et de ses autres occupations ; le septième, de la mortification et de la pénitence ; le huitième du sommeil et des autres soulagements que le corps exige ; le neuvième, de l'ornement du corps, des divertissements et des autres choses qui regardent l'extérieur de l'homme. On trouvera dans le premier volume de ce catéchisme, plusieurs points qui peuvent servir de matières à ces considérations ; mais surtout dans le premier et le second Chapitre de la troisième Partie, dans le dernier de la quatrième, et dans les deux derniers de la cinquième.
On peut s'entretenir chaque jour sur quelqu'un de ces points, former la résolution de le mettre en pratique, et en faire à la fin de la retraite une espèce de recueil, qui serve de règle de conduite pour l'avenir.


Quelle est la troisième chose qu'il faut faire observer à ceux qui font la retraite ?

C'est qu'ils ne se contentent pas de former en général le dessein de se corriger, et d'arriver à la perfection ; mais qu'ils se proposent quelque dessein particulier, auquel ils rapportent tous les exercices de la retraite. Une personne Religieuse pourrait avoir en vue de sacrifier sa délicatesse sur le point d'honneur, et de se démettre entre les mains de Dieu, du soin de sa réputation : elle pourrait, en méditant sur la dernière fin de l'homme, se dire à elle-même, qu'elle a été créée pour honorer Dieu, et non pour être estimée et honorée des hommes, et rebattre ainsi sur ce point dans toutes ses méditations. Ou bien, elle pourrait se proposer pour fruit de sa retraite, de s'abandonner entièrement à l'obéissance ; de regarder tout ce qui vient de la part des Supérieurs, comme venant de Dieu même, et de ne plus se mêler de sa conduite. Mais ces desseins particuliers ne conviennent qu'aux personnes qui ont bonne volonté, et qui ont déjà fait du progrès dans la vertu : celles qui commencent, ou qui après avoir bien commencé, sont tombées dans un grand relâchement, ont besoin de travailler à l'amendement total de leur vie, et de tirer de chaque méditation tout le fruit qu'elle est capable de produire.
Une personne du monde qui pratique déjà la vertu, devrait avant que, d'entrer en retraite, reconnaître ses besoins, pour diriger toutes ses vues, et faire servir tous ses exercices spirituels à ce qui lui est le plus nécessaire ; par exemple, à l'habitude du recueillement, à l'exercice de la présence de Dieu, au dégagement des biens de la terre.
La raison pour laquelle on doit entrer dans ce détail, c'est pour s'assurer quelque fruit solide et notable de ses exercices spirituels ; et parce que, sans cette précaution, on ne rapporte de la retraite que certaines dispositions, bonnes à la vérité, mais trop vagues et trop générales pour pouvoir durer longtemps. Mais un sujet particulier, lorsqu'il est important, fixe mieux les puissances de l'âme, et les engage à s'appliquer plus fortement et avec plus de constance. En matière de vertu et de perfection, un profit particulier qui est sûr, vaut mieux qu'une disposition générale à toutes sortes de bien ; parce que tout ce qui est général et indéterminé, n'aboutit qu'à produire des sentiments de ferveur, qui passent bientôt, et qui nous laissent tels que nous étions auparavant.


Quelle était la vue de saint Ignace, en prescrivant sa méthode des exercices spirituels ?

Elle était bien différente de celle qu'on a communément : car il ne visait à rien moins qu'à former les hommes à l'oraison, et à leur fournir une méthode sûre pour arriver à la sainteté. Aussi il exigeait de ceux qui se mettaient sous sa conduite, qu'ils passassent en retraite trente jours entiers, pendant lesquels il leur faisait méditer toutes les grandes vérités du Christianisme : de sorte qu'au sortir de ses mains, c'étaient des hommes d'oraison, et parfaitement intelligents dans les voies de la sainteté. Il a tenu cette conduite à l'égard de plusieurs grands personnages, en qui il a opéré des changement merveilleux ; et il a voulu que tous les Religieux de sa Compagnie fissent deux fois en leur vie la retraite de trente jours, à leur entrée en Religion, et avant leur Profession solennelle. Mais il n'y a guère plus qu'eux qui observent cette pratique ; les autres se contentent de huit ou dix jours de retraite, qui ne suffisent pas pour entrer dans les vues de S. Ignace. Cependant il faut avouer que c'est assez par rapport à la faiblesse de la plupart des hommes, et qu'on ne laisse pas de voir d'excellents fruits de ces retraites abrégées.


Quel guide peut-on prendre pour ces sortes de retraites ?

On a composé sur cette matière, et selon la méthode de saint Ignace, une infinité de Livres en toutes sortes de Langues. Ceux qui ne sont pas accoutumés à faire oraison, ou qui souffrent de grandes aridités, peuvent y avoir recours pour se soulager. Il y a des gens qui s'en tiennent aux méditations de S. Ignace, telles qu'il les a composées ; toutes succinctes qu'elles sont, ils y trouvent l'Esprit de Dieu, qui a parlé par la bouche de ce grand Saint.
Un secours bien nécessaire à ceux qui font la retraite, ce sont les conseils d'un Directeur saint et éclairé ; car, comme on dit ordinairement : Tel Maître, tel disciple.




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Comment M. Vianney abolit les danses à Ars



Le Saint Curé d'Ars en prière
Nous avons vu que les populations de ce plateau étaient ardentes aux plaisirs. La danse surtout y faisait le passe-temps favori du dimanche et des fêtes. Tout a été dit sur les dangers que ce divertissement peut avoir. Saint Jean Chrysostome dans ses homélies, saint Jérôme dans ses lettres, saint Ambroise et saint Basile dans leurs admirables discours, ont épuisé la matière, au point que ceux qui veulent en parler après eux n'ont plus qu'à être l'écho de leurs enseignements. La danse est rarement un exercice innocent ; mais, au village, elle emprunte du laisser-aller qui s'établit dans les rapports, de l'affranchissement de tout contrôle grave et prudent, de l'absence de toute barrière imposée par le respect et les bienséances, un caractère particulièrement dangereux. Les jeunes gens y trouvent un aliment à leurs passions, et les jeunes filles y perdent, avec leur pudeur, le goût de la piété et le sentiment des joies simples. M. le Curé d'Ars y voyait le principal obstacle à ses projets de réformation.
Un jour, il apprend qu'un ménétrier est arrivé dans sa paroisse, et qu'il s'apprête à faire danser. « Mon ami, lui dit-il, vous faites là un métier que le bon Dieu n'aime pas. — Monsieur le Curé, il faut bien vivre. — Oui, mon ami, mais il faut mourir aussi ; et j'ai quelque crainte qu'à la mort vous ne vous trouviez pas bien d'avoir vécu de la sorte. Tenez, nous allons faire un marché. Combien vous donne-t-on par jour ? — Vingt francs. — En voici quarante ; et laissez-nous tranquilles. »
La fête du patron approchait : c'était une époque critique ; elle ne passait jamais sans un cortège obligé de danses, de fanfares, de joies tumultueuses ; les environs y accouraient ; Trévoux et Villefranche envoyaient leurs contingents. Cette foule bigarrée, cette dissipation et ce bruit gâtaient le pays pour bien longtemps. C'était là l'ennemi qu'il s'agissait d'attaquer et de vaincre. On pouvait prévoir que la lutte serait vive et la victoire chaudement disputée ; mais pour les cœurs généreux, les chances de succès se mesurent à la grandeur de l'entreprise. Notre saint Curé était résolu d'en finir avec un scandale qui désolait son âme. Le difficile était de savoir comment il s'y prendrait. Il se souvient d'un endroit de l'Évangile où il est question d'un démon qui ne se chasse que par le jeûne et la prière (S. Marc, IX, 28) ; et le voilà qui ne prend plus de nourriture, qui passe les jours et les nuits en oraison ; c'était toujours son grand moyen, quand il voulait obtenir de Dieu des grâces importantes de conversion et de salut ; nous en parlerons au chapitre de ses austérités ; le voilà qui se prosterne avec une grande abondance de larmes, aux pieds de Jésus crucifié, lui demandant, par ses cinq plaies, source éternelle de miséricorde, d'avoir pitié de son peuple, de faire mourir à l'amour du monde ceux pour l'amour desquels il a daigné mourir en croix lui-même.
À ces moyens surnaturels qu'on ne saurait trop recommander à l'imitation des pasteurs, il se demanda s'il n'en joindrait pas un autre. Invectiver en pareil cas, fulminer des anathèmes, est chose facile ; mais les invectives touchent peu et convertissent encore moins. Il dira pourtant sa pensée à son peuple ; il lui rappellera que la vie est une chose sérieuse ; que nous n'avons pas été créés et mis au monde pour danser... ; que le temps passé dans les divertissements défendus est un vol fait à Dieu ; qu'il y a du temps ainsi perdu et profané une vengeance inévitable qui s'exerce même dans ce monde ; qu'il y a de la folie à sacrifier son éternité pour un instant de plaisir.
« Dans le monde, mes frères, on ne pense qu'à se divertir. Cependant, on ne peut pas offrir une danse en expiation des fautes de sa pauvre vie ; Si vous ne voulez que vous amuser en ce monde, alors n'offensez pas le bon Dieu !... Mais ce sont justement ceux qui ont le moins peur d'offenser le bon Dieu qui ont toujours les plaisirs en tête...
« Un jour, saint Éloi portait le viatique à un malade ; il passait sur une place où l'on dansait. Il y eut un des danseurs qui dit : Il faut nous mettre à genoux. Mais un autre répondit par un affreux blasphème. Saint Éloi l'ayant entendu s'écria : « Seigneur, punissez-le !... » Ils tombèrent tous raides morts... Saint Éloi les ressuscita ; puis il dit : « Seigneur, faites-leur voir ceux qui les entourent. » Ils virent qu'ils étaient environnés de démons...
« Voyez, mes frères, les personnes qui entrent dans un bal laissent leur ange gardien à la porte, et c'est un démon qui le remplace ; en sorte qu'il y a bientôt dans la salle autant de démons que de danseurs. »
« Voici ce que dit le Saint-Esprit par la bouche d'un prophète : « Les gens du monde se divertissent au son des instruments... ; un moment après, ils sont dans l'enfer. » Il faut avoir perdu la tête pour aller à la danse, quand on sait que la danse peuple les enfers... J'ai vu, un jour, un vieillard qui allait à la danse avec son bâton et ses lunettes ! un autre allait voir danser avec un enfant sur les bras et un enfant à la main ! Je pensais : Il conduit tout cela en enfer...
« Celui qui veut s'amuser avec le diable, disait saint Pierre Chrysologue, ne pourra pas se réjouir avec Jésus-Christ. On ne va pas au ciel sans l'avoir mérité, et on ne le mérite pas en désobéissant à Jésus-Christ qui a condamné le monde et ses plaisirs. N'a-t-il pas dit : Ce maudit monde ! ce malheureux monde ! ce malheureux monde ! je ne prierai pas pour lui ?... Voyez, mes frères, Notre-Seigneur ne dit pas : Bienheureux ceux qui rient ! bienheureux ceux qui dansent ! il dit, au contraire : Bienheureux ceux qui pleurent ! bienheureux ceux qui souffrent ! »
Ainsi parlera le Curé d'Ars ; mais ses supplications, ses larmes et son visage empreint d'une tristesse si vraie et si profonde en diront encore plus que ses paroles. C'est au tribunal de la pénitence surtout qu'il épanchera l'amertume de son âme ; c'est là qu'il s'adressera tour à tour, avec force et avec douceur, à ces jeunes filles qui sacrifient ce qu'elles ont de plus précieux à un moment d'ivresse et de folie, et à ces mères qui, pour n'avoir pas aujourd'hui le courage de résister à un caprice de leur enfant, pleureront demain sur les suites de leur funeste complaisance.
Comment ce langage n'aurait-il pas été droit au cœur de ceux qui l'entendaient, quand surtout ils en venaient à examiner de près la vie de leur pasteur et à en scruter les détails ? quel poids immense donnaient à sa parole ses pénitences, ses mortifications, ses jeûnes, sa prière continuelle ! « Notre Curé fait tout ce qu'il dit ; il pratique tout ce qu'il enseigne : jamais nous ne lui avons vu prendre sa part d'aucun plaisir ; son seul plaisir à lui est de prier le bon Dieu : il faut bien qu'il y en ait, puisqu'il en trouve. Suivons donc ses conseils ; après tout, il ne veut que notre bien (Manuscrit de M. Renard). » Ces réflexions se faisaient le soir, au coin du feu, dans les familles : elles préparaient peu à peu les esprits à recevoir la direction que le bon pasteur voulait leur imprimer.


(Extrait de Le Curé d'Ars par l'Abbé Alfred Monnin)



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Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la sanctification du dimanche



Extrait de "Esprit du Curé d'Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation" (1864) :




Vous travaillez, vous travaillez, mes enfants, mais ce que vous gagnez ruine votre âme et votre corps. Si on demandait à ceux qui travaillent le dimanche : « Que venez-vous de faire ? » ils pourraient répondre : « Je viens de vendre mon âme au démon, de crucifier Notre-Seigneur et de renoncer à mon baptême. Je suis pour l'enfer ; il faudra pleurer toute une éternité pour rien... » Quand j'en vois qui charrient le dimanche, je pense qu'ils charrient leur âme en enfer.

Oh ! comme il se trompe dans ses calculs, celui qui se démène le dimanche, avec la pensée qu'il va gagner plus d'argent ou faire plus d'ouvrage ! Est-ce que deux ou trois francs pourront jamais compenser le tort qu'il se fait à lui-même en violant la loi du bon Dieu ? Vous vous imaginez que tout dépend de votre travail ; mais voilà une maladie, voilà un accident... Il faut si peu de choses ! un orage, une grêle, une gelée. Le bon Dieu a tout sous sa main ; il peut se venger quand il veut et comme il veut ; les moyens ne lui manquent pas. N'est-ce pas toujours lui qui est le plus fort ? Ne faut-il pas qu'il reste le maître à la fin ?

Il y avait une fois une femme qui était venue trouver son curé pour lui demander de ramasser ses fois le dimanche. « Mais, lui dit M. le Curé, ce n'est pas nécessaire ; votre foi ne risque rien. » Cette femme insista, disant : « Vous voulez donc que je laisse périr ma récolte ? » C'est elle qui mourut le soir même... elle était plus en danger que sa récolte...

Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle (S. Jean, VI, 27). Que vous revient-il d'avoir travaillé le dimanche ? Vous laissez bien la terre telle qu'elle est quand vous vous en allez ; vous n'emportez rien. Ah ! quand on est attaché à la terre, il ne fait pas bon s'en aller !... Notre premier but est d'aller à Dieu ; nous ne sommes sur la terre que pour cela...

Mes frères, il faudrait mourir le dimanche et ressusciter le lundi.

Le dimanche, c'est le bien du bon Dieu ; c'est son jour à lui, le jour du Seigneur. Il a fait tous les jours de la semaine ; il pouvait tous les garder ; il vous en a donné six, il ne s'est réservé que le septième. De quel droit touchez-vous à ce qui ne vous appartient pas ? Vous savez que le bien volé ne profite jamais. Le jour que vous volez au Seigneur ne vous profitera pas non plus. Je connais deux moyens bien sûrs de devenir pauvre : c'est de travailler le dimanche et de prendre le bien d'autrui.



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mardi 30 juillet 2019

Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur la Sainte Vierge



Extrait de "Esprit du Curé d'Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation" (1864) :


Le Père se plaît à regarder le cœur de la très-sainte Vierge Marie comme le chef-d'œuvre de ses mains ; on aime toujours son ouvrage, surtout lorsqu'il est bien fait ; le Fils, comme le cœur de sa mère, la source dans laquelle il a puisé le sang qui nous a rachetés ; le Saint-Esprit comme son temple.

Les prophètes ont publié la gloire de Marie, avant sa naissance ; ils l'ont comparée au soleil. En effet, l'apparition de la sainte Vierge peut bien se comparer à un beau soleil dans un jour de brouillards.

Avant sa venue, la colère de Dieu était suspendue sur nos têtes comme un sabre prêt à nous frapper. Aussitôt que la sainte Vierge parut sur la terre, sa colère fut apaisée... Elle ne savait pas qu'elle devait être la mère de Dieu, et, lorsqu'elle était petite, elle disait : « Quand verrai-je donc cette belle créature qui doit être la mère de Dieu ? »

La sainte Vierge nous a engendrés deux fois, dans l'incarnation et au pied de la croix : elle est donc deux fois notre mère.

On compare souvent la sainte Vierge à une mère, mais elle est encore bien meilleure que la meilleure des mères ; car la meilleure des mères punit quelquefois son enfant qui lui fait du chagrin, même elle le bat ; elle croit bien faire. Mais la sainte Vierge ne fait pas comme ça : elle est si bonne qu'elle nous traite avec amour et ne nous punit jamais.

Le cœur de cette bonne mère n'est qu'amour et miséricorde ; elle ne désire que nous voir heureux. Il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé...

Le Fils a sa justice, la mère n'a que son amour.

Dieu nous a aimés jusqu'à mourir pour nous ; mais dans le cœur de Notre-Seigneur, il y a la justice, qui est un attribut de Dieu ; dans celui de la très-sainte Vierge, il n'y a que la miséricorde... Son Fils était prêt à punir un pécheur, Marie s'élance, arrête le glaive, demande grâce pour le pauvre coupable : « Ma mère, lui dit Notre-Seigneur, je ne puis rien vous refuser. Si l'enfer pouvait se repentir, vous lui obtiendriez sa grâce. »

La très-sainte Vierge se tient entre son Fils et nous. Plus nous sommes pécheurs, et plus elle a de tendresse et de compassion pour nous. L'enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son cœur. Une mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé ? Un médecin, dans un hôpital, n'a-t-il pas plus d'attention pour les plus malades ?

Le cœur de Marie est si tendre pour nous, que ceux de toutes les mères réunies ne sont qu'un morceau de glace auprès du sien.

Voyez comme la sainte Vierge est bonne ! Son grand serviteur saint Bernard lui disait souvent : Je vous salue, Marie... Un jour cette bonne mère lui répondit : Je te salue, mon fils Bernard...
L'Ave Maria est une prière qui ne lasse jamais.

La dévotion à la sainte Vierge est moelleuse, douce, nourrissante.

Quand on parle des objets de la terre, de la politique... on se lasse ; mais quand on parle de la sainte Vierge, c'est toujours nouveau.

Tous les saints ont une grande dévotion en la sainte Vierge ; aucune grâce ne vient du ciel sans passer par ses mains.

On n'entre pas dans une maison sans parler au portier : eh bien ! la sainte Vierge est la portière du ciel.

Lorsqu'on veut offrir quelque chose à un grand personnage, on fait présenter cet objet par la personne qu'il préfère, afin que l'hommage lui soit plus agréable. Ainsi nos prières présentées par la sainte Vierge ont un tout autre mérite, parce que la sainte Vierge est la seule créature qui n'ait jamais offensé Dieu. Il n'y a que la sainte Vierge qui ait accompli le premier commandement : Un seul Dieu tu adoreras et aimeras parfaitement. Elle l'a accompli dans son entier... Tout ce que le Fils demande au Père lui est accordé. Tout ce que la Mère demande au Fils est pareillement accordé.

Lorsque nos mains ont touché des aromates, elles embaument tout ce qu'elles touchent ; faisons passer nos prières par les mains de la sainte Vierge, elle les embaumera.

Je pense qu'à la fin du monde, la sainte Vierge sera bien tranquille, mais tant que le monde dure, on la tire de tous les côtés... La sainte Vierge est comme une mère qui a beaucoup d'enfants. Elle est continuellement occupée à aller de l'un à l'autre.



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lundi 29 juillet 2019

Les Neuf Mardis de Sainte Marthe


Sainte Marthe triomphant de la Tarasque



Cette dévotion consiste en une prière à Sainte Marthe à dire neuf mardis de suite, avec un cierge bénit allumé. Elle est si efficace qu'avant les neuf mardis, on obtient souvent ce que l'on avait désiré.


Ô admirable Sainte Marthe ! j'ai recours à vous et je compte entièrement sur votre aide dans mes épreuves. Comme remerciement, je vous promets de propager partout cette prière. Consolez-moi dans mes soucis et difficultés, je vous en prie humblement. Par l'immense joie qui a rempli votre âme lorsque vous receviez le Sauveur du monde dans votre demeure de Béthanie, je vous prie d'intercéder pour moi et ma famille, afin que nous gardions Dieu dans notre cœur et qu'ainsi nous méritions d'obtenir le remède à nos nécessités, spécialement dans la situation actuelle qui m'accable (Faire ici sa demande).
Je vous en supplie, auxiliatrice dans tous les besoins, aidez-nous à surmonter les difficultés, vous qui avez si victorieusement combattu le démon. Ainsi soit-il.

Pater, Ave, Gloria Patri...


ORAISON


Ô bonne sainte Marthe, vous que nous vénérons comme témoin de la Foi et hôtesse du Seigneur, vous qui avez souvent reçu le Christ dans votre maison de Béthanie, vous qui avez vu, touché et servi le Verbe de Vie, vous qui avez cru que Jésus est le Messie, Celui qui vient dans le monde, je vous confie mes intentions dans cette neuvaine.
Portez au Seigneur ma supplication, et par la puissante intercession de votre prière, rendez-moi fidèle à Son enseignement, que le Saint-Esprit rende nos cœurs ardents à Lui offrir sans cesse le séjour de l’amitié et de la confiance.


Sainte Marthe, priez pour nous (3 fois).


Au nom du Père , et du Fils, et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.




Reportez-vous à Marthe et Marie, et Les Sept Dimanches à Saint Joseph.














Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur le Saint-Esprit



Extrait de "Esprit du Curé d'Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation" (1864) :


Oh ! que c'est beau, mes enfants ! Le Père est notre Créateur, le Fils est notre Rédempteur, et le Saint-Esprit notre Conducteur...

L'homme n'est rien par lui-même, mais il est beaucoup avec l'Esprit-Saint. L'homme est tout terrestre et tout animal ; il n'y a que l'Esprit-Saint qui puisse élever son âme et le porter en haut. Pourquoi les saints étaient-ils si détachés de la terre ? Parce qu'ils se laissaient conduire par le Saint-Esprit. Ceux qui sont conduits par le Saint-Esprit ont des idées justes. Voilà pourquoi il y a tant d'ignorants qui en savent plus long que les savants. Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière, on ne peut pas se tromper.

L'Esprit-Saint est une lumière et une force. C'est lui qui nous fait distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Comme ces lunettes qui grossissent les objets, le Saint-Esprit nous fait voir le bien et le mal en grand. Avec le Saint-Esprit, on voit tout en grand : on voit la grandeur des moindres actions faites pour Dieu, et la grandeur des moindres fautes. Comme un horloger avec ses lunettes distingue les plus petits rouages d'une montre, avec les lumières du Saint-Esprit, nous distinguons tous les détails de notre pauvre vie. Alors les moindres imperfections paraissent très-grosses ; les moindres péchés font horreur. C'est pourquoi la très-sainte Vierge n'a jamais péché. L'Esprit-Saint lui faisait comprendre la laideur du mal. Elle frémissait d'épouvante à la moindre faute.

Ceux qui ont l'Esprit-Saint ne peuvent pas se sentir, tellement ils connaissent leur pauvre misère. Les orgueilleux sont ceux qui n'ont point l'Esprit-Saint.

Les gens du monde n'ont pas l'Esprit-Saint, ou, s'ils l'ont, ils ne l'ont qu'en passant ; il ne s'arrête pas chez eux ; le bruit du monde le fait partir. Un chrétien qui est conduit par l'Esprit-Saint n'a pas de peine à laisser les biens de ce monde pour courir après les biens du ciel. Il sait faire la différence. L'œil du monde ne voit pas plus loin que la vie, comme le mien ne voit pas plus loin que ce mur, quand la porte de l'église est fermée. L'œil du chrétien voit jusqu'au font de l'éternité. Pour l'homme qui se laisse conduire par l'Esprit-Saint, il semble qu'il n'y a point de monde ; pour le monde, il semble qu'il n'y a point de Dieu... Il s'agit donc de savoir qui nous conduit. Si ce n'est pas le Saint-Esprit, nous avons beau faire, il n'y a point de substance ni de saveur dans tout ce que nous faisons. Si c'est le Saint-Esprit, il y a une douceur moelleuse... c'est à mourir de plaisir !

Ceux qui se laissent conduire par le Saint-Esprit éprouvent toute sorte de bonheur au-dedans d'eux-mêmes tandis que les mauvais chrétiens se roulent sur les épines et les cailloux.

Une âme qui a le Saint-Esprit ne s'ennuie jamais en la présence de Dieu : il sort de son cœur une transpiration d'amour.

Sans le Saint-Esprit nous sommes comme une pierre du chemin... Prenez dans une main une éponge imbibée d'au, et dans l'autre un petit caillou ; pressez-les également. Il ne sortira rien du caillou, et de l'éponge vous ferez sortir de l'eau en abondance. L'éponge, c'est l'âme remplie du Saint-Esprit, et le caillou, c'est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n'habite pas.

Une âme qui possède le Saint-Esprit goûte une saveur dans la prière qui fait qu'elle trouve le temps toujours trop court : elle ne perd jamais la sainte présence de Dieu. Son cœur, devant notre bon Sauveur, au saint sacrement de l'autel, est un raisin sous le pressoir.

C'est le Saint-Esprit qui forme les pensées dans le cœur des justes et qui engendre les paroles... Ceux qui ont le Saint-Esprit ne produisent rien de mauvais : tous les fruits du Saint-Esprit sont bons.

Sans le Saint-Esprit tout est froid : aussi lorsqu'on sent que la ferveur se perd, il faut vite faire une neuvaine au Saint-Esprit pour demander la foi et l'amour... Voyez, lorsqu'on a fait une retraite ou un jubilé, on est plein de bons désirs : ces bons désirs sont le souffle de l'Esprit-Saint qui a passé sur notre âme et qui a tout renouvelé, comme ce vent chaud qui fond la glace et qui ramène le printemps... Vous qui n'êtes pas cependant de grands saints, vous avez bien des moments où vous goûtez les douceurs de la prière et de la présence de Dieu : ce sont des visites du Saint-Esprit. Quand on a le Saint-Esprit, le cœur se dilate, se baigne dans l'amour divin. Le poisson ne se plaint jamais d'avoir trop d'eau : de même le bon chrétien ne se plaint jamais d'être trop longtemps avec le bon Dieu. Il y en a qui trouvent la religion ennuyeuse, c'est qu'ils n'ont pas le Saint-Esprit.

Si l'on disait aux damnés : Pourquoi êtes-vous en enfer ? ils répondraient : Pour avoir résisté au Saint-Esprit. Et si l'on disait aux saints : Pourquoi êtes-vous au ciel ? ils répondraient : Pour avoir écouté le Saint-Esprit... Quand il nous vient de bonnes pensées, c'est le Saint-Esprit qui nous visite.

Le Saint-Esprit est une force. C'est le Saint-Esprit qui soutenait saint Siméon sur sa colonne ; c'est lui qui soutenait les martyrs. Sans le Saint-Esprit, les martyrs seraient tombés comme la feuille des arbres. Quand on allumait contre eux les bûchers, le Saint-Esprit éteignait la chaleur du feu par la chaleur de l'amour divin.

Le bon Dieu, en nous envoyant le Saint-Esprit, a fait à notre égard comme un grand roi qui chargerait son ministre de conduire un des ses sujets, disant : « Vous accompagnerez cet homme partout, et vous me le ramènerez sain et sauf. » Que c'est beau, mes enfants, d'être accompagné par le Saint-Esprit ! C'est un bon guide que celui-là... Et dire qu'il y en a qui ne veulent pas le suivre !...

Le Saint-Esprit est comme un homme qui aurait une voiture avec un bon cheval, et qui voudrait nous mener à Paris. Nous n'aurions qu'à dire oui, et à monter dedans... C'est bien une belle affaire que de dire oui !... Eh bien ! le Saint-Esprit veut nous mener au ciel ; nous n'avons qu'à dire oui, et à nous laisser conduire.

Le Saint-Esprit est comme un jardinier qui travaille notre âme... Le Saint-Esprit est notre domestique...

Voilà un fusil : bon ! Vous le chargez... mais il faut quelqu'un pour y mettre le feu et pour le faire partir... De même, il y a en nous de quoi faire le bien... C'est le Saint-Esprit qui met le feu, et les bonnes œuvres partent.

Le Saint-Esprit repose dans les âmes justes comme la colombe dans son nid. Il couve les bons désirs dans une âme pure, comme la colombe couve ses petits.

L'Esprit-Saint nous conduit comme une mère conduit son enfant de deux ans par la main... comme une personne qui y voit conduit un aveugle.

Les sacrements que Notre-Seigneur a institués ne nous auraient pas sauvés sans le Saint-Esprit. La mort même de Notre-Seigneur nous aurait été inutile sans lui. C'est pourquoi Notre-Seigneur a dit à ses apôtres : « Il vous est utile que je m'en aille, car si je ne m'en allais pas, le Consolateur ne viendrait pas... » Il fallait que la descente du Saint-Esprit vint faire fructifier cette moisson de grâces. C'est comme pour un grain de blé ; vous le jetez en terre : bon ! mais il faut le soleil et la pluie pour le faire lever et monter en épi.

Il faudrait dire chaque matin : « Mon Dieu, envoyez-moi votre Esprit qui me fasse connaître ce que je suis et ce que vous êtes (Noverim te, noverim me ! Que je vous connaisse et que je me connaisse ! disait saint Augustin). »



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dimanche 28 juillet 2019

Catéchisme du Saint Curé d'Ars : Sur les prérogatives de l'âme pure



Extrait de "Esprit du Curé d'Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation" (1864) :


Il n'y a rien de si beau qu'une âme pure !... Si on le comprenait, on ne pourrait pas perdre la pureté. L'âme pure est dégagée de la matière, des choses de la terre et d'elle-même... C'est pourquoi les saints maltraitaient leur corps ; c'est pourquoi ils ne lui accordaient pas ce qui était nécessaire, pas même de se lever cinq minutes plus tard, de se chauffer, de manger quelque chose qui leur fit plaisir... Voilà ! Ce que le corps perd, l'âme le prend, et ce que le corps prend, l'âme le perd.

La pureté vient du ciel ; il faut la demander à Dieu. Si nous la demandons, nous l'obtiendrons. Il faut bien prendre garde de la perdre. Il faut fermer notre cœur à l'orgueil, à la sensualité et à toutes les autres passions... comme quand on ferme les portes et les fenêtres pour que personne ne puisse entrer.

Quelle joie pour l'ange gardien chargé de conduire une âme pure !... Mes enfants, quand une âme est pure, tout le ciel la regarde avec amour !...

Les âmes pures formeront le cercle autour de Notre-Seigneur. Plus on aura été pur sur la terre, plus on sera près de lui dans le ciel.

Lorsque le cœur est pur, il ne peut pas se défendre d'aimer, parce qu'il a retrouvé la source de l'amour, qui est Dieu. « Heureux, dit Notre-Seigneur, ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu ! »

Mes enfants, on ne peut pas comprendre le pouvoir qu'une âme pure a sur le bon Dieu. Ce n'est pas elle qui fait la volonté de Dieu, c'est Dieu qui fait sa volonté. Voyez Moïse, cette âme si pure. Lorsque Dieu voulait punir le peuple juif, il lui disait : « Ne me prie pas, parce qu'il faut que ma colère éclate contre ce peuple. » Néanmoins Moïse priait, et Dieu épargnait son peuple : il se laissait fléchir, il ne pouvait résister à la prière de cette âme pure. Ô mes enfants, une âme qui n'a jamais été souillée par ce maudit péché obtient tout ce qu'elle veut du bon Dieu !

Pour conserver la pureté, il y a trois choses : la présence de Dieu, la prière et les sacrements. Il y a encore la lecture des livres saints : elle nourrit l'âme.

Que c'est beau une âme ! Notre-Seigneur en fit voir une à saint Catherine ; elle la trouva si belle, qu'elle dit : « Seigneur si je ne savais pas qu'il n'y a qu'un Dieu, je croirais que c'en est un. » L'image de Dieu se réfléchit dans une âme pure comme le soleil dans l'eau.

Une âme pure est l'admiration des trois personnes de la saint Trinité. Le Père contemple son ouvrage : Voilà donc ma créature !... le Fils, le prix de son sang. On connaît la beauté d'un objet au prix qu'il a coûté... Le Saint-Esprit y habite comme dans un temple.

Nous connaissons encore le prix de notre âme aux efforts que le démon fait pour la perdre. L'enfer se ligue contre elle, le ciel pour elle... oh ! qu'elle est grande !

Pour avoir une idée de notre dignité, il faut nous rappeler souvent le ciel, le calvaire et l'enfer. Si nous comprenions ce que c'est qu'être enfant de Dieu, nous ne pourrions pas faire le mal, nous serions comme des anges sur la terre. Être enfants de Dieu ! ô la belle dignité !...

C'est quelque chose de beau d'avoir un cœur, et, tout petit qu'il est, de pouvoir s'en servir pour aimer Dieu ! Qu'il est honteux pour l'homme de descendre si bas, lui que Dieu a placé si haut !

Lorsque les anges se furent révoltés contre Dieu, ce Dieu si bon, voyant qu'ils ne pouvaient plus jouir du bonheur pour lequel il les avait créés, fit l'homme, et ce petit monde que nous voyons pour nourrir son corps. Mais il fallait bien aussi nourrir son âme ; et comme rien de créé ne peut nourrir l'âme qui est un esprit, Dieu voulut se donner lui-même pour sa nourriture.

Mais le grand malheur est qu'on néglige de recourir à cette divine nourriture, pour traverser le désert de cette vie. Comme une personne qui meurt de faim à côté d'une table bien servie, il y en a qui restent cinquante, soixante ans sans nourrir leur âme !

Oh ! si les chrétiens pouvaient comprendre ce langage de Notre-Seigneur qui leur dit : « Malgré ta misère, je veux voir de près cette belle âme que j'ai créée pour moi. Je l'ai faite si grande qu'il n'y a que moi qui puisse la remplir. Je l'ai faite si pure qu'il n'y a que mon corps qui puisse la nourrir. »

Notre-Seigneur a toujours distingué les âmes pures. Voyez saint Jean, le disciple bien-aimé qui reposa sur sa poitrine... Sainte Catherine était pure ; aussi, elle se promenait souvent en paradis. Lorsqu'elle mourut, des anges enlevèrent son corps et le portèrent sur le mont Sinaï, là où Moïse avait reçu les commandements de la loi. Dieu a fait voir par ce prodige qu'une âme lui est si agréable, qu'elle mérite que son corps même, qui a participé à sa pureté, soit enseveli par les anges.

Dieu contemple avec amour une âme pure ; il lui accorde tout ce qu'elle demande. Comment résisterait-il à une âme qui ne vit que pour lui, par lui et en lui ? Elle le cherche, et Dieu se montre à elle ; elle l'appelle et Dieu vient ; elle ne fait plus qu'un avec lui ; elle enchaîne sa volonté. Une âme pure est toute-puissante sur le cœur si bon de Notre-Seigneur.

Une âme pure est auprès de Dieu comme un enfant auprès de sa mère. Il la caresse, l'embrasse, et sa mère lui rend ses caresses et ses embrassements.



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