jeudi 31 décembre 2020

La Pantoufle dans la cheminée


« Lorsque j'eus atteint l'âge de trois ans, ma mère me dit que le petit Jésus avait coutume de venir, dans la nuit de Noël, apporter quelques bonbons, quelques jouets aux enfants bien sages ; et, avant de me coucher, la veille de Noël, elle me fit déposer mes petites pantoufles dans la cheminée de la chambre où j'étais.
Le lendemain, je m'éveillai de très-bonne heure, et j'appelai papa, pour le prier de regarder si le petit Jésus ne m'avait point oublié. Mon bon petit père me prit dans ses bras et me conduisit vers le foyer. Nous y trouvâmes des friandises et des joujoux... À chaque objet que j'apercevais, je m'écriais : Ah ! maman, que ce petit Jésus est bon ! que je l'aime ! Vois donc ce qu'il m'a apporté ! »
Tels sont les premières lignes d'un charmant récit qu'une jeune enfant adressait, il y a quelques années, à son pasteur, au moment de sa première communion, pour lui faire apprécier quelles avaient été les bontés de Dieu envers elle.

Cette jeune enfant était-elle de Paris ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que le naïf usage auquel elle fait allusion est bien connu à Paris (Cet usage fut-il le fait des enfants, qui, dès l'origine, comprenant que Noël est leur fête, réclamèrent en ce jour des présents ? fut-il, au contraire, le fait des parents, qui pour se débarrasser des sollicitations des enfants, au moment du départ pour la messe de minuit, leur donnaient quelque cadeau, ou leur en annonçaient pour le lendemain à leur réveil, s'ils étaient obéissants ? Je n'ose décider la question...). Il y a bien peu de petits enfants, je crois, qui plus tôt, qui plus tard, ne l'aient point pratiqué. Et si le matin du jour de Noël, il était permis d'un même coup d'œil de contempler ce qui se passe dans toutes les petites chambrettes d'enfants, comme on les verrait tous éveillés, courant à la cheminée et inspectant avec bonheur tous les objets et tous les cadeaux dont sont chargés et au-delà leurs souliers et leurs pantoufles..... Puisse-il n'y en avoir jamais qui reviennent de leur excursion matinale les mains vides... ou qui ne trouvent en présent... qu'une poignée de verges!....
Mais, que dis-je ? je semble supposer que les petits enfants seuls connaissent la pantoufle de Noël. — N'est-il pas de grands enfants qui, agissant comme s'ils ignoraient l'innocent stratagème de cet usage, se plaisent à le continuer jusqu'à quinze ans et plus ?

Mais laissons les commentaires. Qui que vous soyez, qui attendez, la veille de Noël, quelques présents de l'enfant Jésus, et qui allez ensevelir, à ce dessein, l'une de vos boîtes les plus larges dans un coin ignoré de la maison, dont vous ne découvrez la cachette qu'à votre mère, ou qui, le soir, avant de vous coucher, déposez mystérieusement sur la cendre du foyer de votre chambre votre plus joli soulier ou votre pantoufle ; de grâce, profitez des munificences de l'enfant Jésus, de la manière que sut en profiter la jeune enfant dont vous lisiez tout à l'heure les lignes. Écoutez pour cela la suite de ses aveux... (Extrait d'un livre intitulé : Les solennités du culte catholique)

..... « Afin de témoigner ma reconnaissance à l'enfant Jésus, je voulus faire tout de suite ma prière du matin. Ce fut la première que je fis avec attention et les mains jointes. » — Notez qu'elle avait trois ans.
« Depuis, maman profita de la fête de Noël et des récompenses que le petit Jésus était censé m'apporter en ce jour, pour me faire apprendre tout ce qu'elle désirait que j'apprisse.
À quatre ans, pour le jour de Noël, je sus très-bien mes prières du matin et du soir, quelques chapitres du petit catéchisme, et plusieurs fables de Florian.
À cinq ans, je sus lire passablement dans tous les livres, pour ce bienheureux jour ; et, ayant trouvé dans mes souliers une lettre du petit Jésus, l'envie de savoir ce que contenait cette lettre fit que j'appris en très peu de temps à lire l'écriture.
Pour le jour de Noël suivant, je sus assez proprement écrire pour faire des devoirs.
Enfin, tous les ans, le jour de Noël, jusqu'à l'âge de neuf à dix ans, j'eus le bonheur d'offrir à l'enfant Jésus l'échantillon d'un nouveau talent, et je reçus en récompense tous les objets dont j'avais manifesté le désir pendant le courant de l'année : ce qui provoquait de ma part des élans d'amour et de reconnaissance pour Dieu, et me faisait prendre de généreuses résolutions. »

(Extrait de Les Fêtes de Noël à Rome, correspondance d'un pèlerin suivie de récits, de descriptions et d'anecdotes sur les fêtes de Noël à Bethléem et dans plusieurs autres villes du monde catholique, par M. l'Abbé V. Dumax, 1859)


Reportez-vous à La fête de Noël doit être chère à la FranceLitanies en l'honneur de la divine Naissance du SauveurDe la Circoncision, Les Fêtes de Noël à Paris : l'Offrande et la fête des Lettres, un pieux et antique usage, Les Fêtes de Noël à Paris : en prière devant la Crèche, Les Fêtes de Noël à Paris : au Couvent, Les Fêtes de Noël à Paris : au Petit-Séminaire, La nuit de Noël à Marseille, Extrait d'une description des Fêtes de Noël à Bruxelles : La Crèche en famille, Un épisode des Fêtes de Noël dans les pays du Nord de l'Europe : L'Arbre de Noël, Particularités de la nuit de Noël à Bethléem, La Sainte Grotte, Bethléem, Le Santo Bambino, Les petits Prédicateurs de six et de huit ans, L'Étable de Bethléem dans l’Église de l'Ara-Coeli, L'épée et le chapeau ducal portés à la procession le jour de Noël, Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration, La Messe de Minuit à Sainte-Marie-Majeure, Les Boutiques de Noël et le Præsepio, Les Pifferari, Regard sur le triple sacrifice du Jour de Noël, Noël, Jour de sainte allégresse, Lumière sur Noël, La crèche, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 21e Méditation : Cependant Marie ne perdait rien de toutes ces choses et les méditait dans son cœur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 22e Méditation : Ils portèrent Jésus à Jérusalem, afin de l'offrir au SeigneurDévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation : Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.













mercredi 30 décembre 2020

Les Fêtes de Noël à Paris : l'Offrande et la fête des Lettres, un pieux et antique usage




Un pieux et antique usage du Petit Catéchisme de la paroisse à Paris


A Propos de la Fête de Noël



Aux plus jeunes lecteurs



Quel est, mes enfants, ce pieux et antique usage ? ... On l'appelle l’Offrande et la fête des Lettres..... et voici l'explication de ce nom mystérieux.
D'abord il faut que vous sachiez que depuis le jour de Noël jusqu'à la fête de la Présentation, c'est-à-dire pendant tout le temps consacré à la Sainte-Enfance, une gracieuse image de l'enfant Jésus couché sur la paille est placée au milieu du Catéchisme : chacun peut la contempler de sa place. Mais ce serait peu de se borner à la contempler. À la première séance qui suit Noël, chaque enfant vient déposer au pied de cette crèche une petite feuille d'écriture... Et qu'est-ce que cette écriture ? C’est une prière adressée à l'enfant Jésus, ou une résolution qu'on lui fait.
Quelquefois le papier mystérieux a la forme d'un compliment : c'est un petit rouleau entouré de faveurs en spirale comme un bâton de maréchal ; quelquefois c'est un simple billet noué d'une rosette ; le plus souvent c'est une véritable lettre ; rien n'y manque : papier glacé avec enveloppe garnie de cire et enrichie d'une adresse. Et que porte cette adresse ? Les titres les plus aimables et les plus affectueux : Au petit Jésus ! À mon cher enfant Jésus ! A Jésus dans sa crèche ! — Et souvent encore le nom de Jésus est mêlé aux plus jolis dessins : ces ont des roses, des violettes, des arabesques, ou mille autres gracieux enjolivements.
L'offrande des lettres se continue aux réunions qui suivent Noël : à chaque séance, ce sont de nouveaux tributs, si bien qu'à la fin du temps de la Sainte-Enfance, le jour de la Présentation, l'enfant Jésus est tout entouré des pieux papiers que j'ai décrits..... il y en a un monceau.

Ce jour-là, a lieu la fête des Lettres. — La première scène de cette fête est la fermeture. — L’enfant Jésus est dépouillé de toutes les lettres qui l'entouraient jusque-là : ces lettres sont soigneusement recueillies par les catéchistes, qui les déposent dans une large enveloppe, comme on en voit chez les ministres ; puis une bougie est allumée, de la cire et un cachet sont apportés ; le tout est scellé, et le pieux dépôt est placé sous la paille de la crèche de l'enfant Jésus, pour y dormir jusqu'aux prochaines fêtes de Noël.

Mais quoi ! on ne saura donc jamais ce que renferme ce précieux dépôt ? — Que de pieuses prières, que de résolutions utiles, que de sujets d'édification vont être perdus ! — Perdus ! non, mes enfants ; car, après tout, ces secrets sont connus de Dieu, que faut-il de plus ? Mais encore... N'ayez pas peur. — Ce que l'on vient de faire pour les lettres de cette année, on l'a fait l'année dernière aussi ; c'est-à-dire que l'année dernière, à pareil jour, une pareille grande enveloppe a vu se renfermer, sous le cachet qui en protège l’entrée, toutes les jolies lettres qui avaient aussi été déposées à la crèche, et, ainsi cacheté et scellé, le pieux dépôt a dormi douze mois près de l'enfant Jésus.....

La modestie de ceux et de celles qui avaient adressé, l'année dernière, leurs lettres à l'enfant Jésus, leur présence dans le catéchisme, la grande loi de ces petits secrets qu’il ne fallait pas trahir.... tout cela imposait silence, même devant le pieux désir d'une commune édification. Mais, aujourd'hui, ces chers enfants ne sont plus là ; une nouvelle génération les a remplacés... Il n'y a donc plus rien qui s'oppose à ce qu’on lise ce qu'ils ont écrit ; tout, au contraire, le demande : les nouveaux enfants, qui occupent aujourd'hui leurs places, n'ont- ils pas le droit d'apprendre que les sentiments qu'ils ont dans le cœur ont été, avant eux, dans le cœur de leurs frères ainés ; et les catéchistes de ce sanctuaire n'ont-ils pas aussi le droit d'être consolés des peines qu'ils ont pu prendre pour leurs enfants de l'année dernière, en apprenant comment ils savaient prier... — Tout cela est juste... tous ces motifs sont légitimes... Aussi va-t-on céder à leur exigence, en ouvrant l'ancienne enveloppe, en déroulant les charmants rouleaux qu'elle renferme ; en dénouant toutes ces faveurs, en dépliant ces billets, en décachetant toutes ces lettres, en lisant enfin toutes les gracieuses lignes que des mains de pieux enfants y ont tracées. — C’est la seconde scène de la fête des Lettres : on l'appelle la scène de l'ouverture.

Voilà donc l'enveloppe de l'année dernière apportée... Vite des ciseaux !... — Et ne craignez pas, chers petits lecteurs, de l’indiscrétion de notre part. Si nous étions indiscrets, ce serait envers le divin Jésus, ou envers les chers enfants qui nous ont quittés ; mais permettez-moi de vous dire que Jésus nous a donné permission d'user de ses droits pour votre édification à tous ; et quant à nos enfants de l'année dernière, ils connaissaient si bien nos usages, qu'en adressant leurs lettres au Sauveur dans son berceau, ils consentaient à ce que leurs catéchistes en prissent connaissance. Au surplus, soyez sûrs que si quelques noms viennent à se rencontrer au bas de ces lettres, on les gardera dans le silence, pour ne pas blesser, soit la modestie des auteurs, si quelque parole de douce piété leur est échappée, soit un juste amour-propre, s'ils ont fait à Dieu l'aveu de quelque défaut pour s'engager plus fortement à s'en corriger.

On n'a point apporté de ciseaux... Mais voilà le cachet brisé... l'enveloppe est ouverte... et les trésors qu'elle renferme couvrent la table.
Pardon de la digression, petits lecteurs ; mais que je voudrais pouvoir vous peindre toutes les émotions de cette scène d'intérieur !... Comme le silence, qui parfois peut-être laisse à désirer, est gardé en ce moment ! Comme tous les yeux sont attentifs... comme chacun regarde, examine, et écoute !

Que de ferventes prières, que de bonnes résolutions ! que, de délicieuses conversations avec l'enfant Jésus !
Je ne puis vous les lire toutes... ce serait par trop long ; en voici cependant quelques-uns...
Tenez, écoutez la première que je tire du paquet : elle est d'une petite fille, je le reconnais à l'écriture et au nom de Justine qui accompagne la signature.

À MON DIVIN JÉSUS

Il est enfin arrivé, aimable Jésus, le jour de votre naissance si désiré et si attendu... Combien je suis heureuse ! Mon bonheur est sans égal ! Oh ! que je veux profiter de cette occasion pour vous témoigner mon amour, et vous adresser mes demandes. Je vous aime, mon aimable Sauveur ; oui, je vous aime, et agenouillée å vos pieds je vous supplie de me bénir. Accordez-moi, en retour, de devenir bien obéissante cette année. Hélas ! il m’arrive souvent encore d'oublier les sages recommandations de mes parents et de mes maîtresses..... Mais, à partir d'aujourd'hui, je prends la ferme résolution d'être toujours soumise, et de m’appliquer de mon mieux à faire ce qu'on me dira. Exaucez ma prière, mon bon Jésus ! – Ainsi soit -il. JUSTINE.


Que dites-vous, mes enfants, de cette lettre ? Est-ce ainsi que l'on parle à l'enfant Jésus, quand on l'aime ? Oui, certes, c'est ainsi que l'on parle.
Mais prenons à présent une lettre d'un petit garçon ; en voici justement une dont la signature porte pour initiales Ed. M... Je suis sûr que celle-ci ne sera ni moins aimable, ni moins pieuse que la première.

Cher petit enfant Jésus, je viens au pied de votre crèche vous supplier de m’accorder la grâce d'être doux, pieux et soumis ! Accordez -moi cette grâce au nom de votre sainte Enfance..... vous savez que je ne désire rien tant que de me corriger de mes défauts, et de croître dans les aimables vertus qu'un enfant doit avoir pour se préparer à sa première communion. Je vous prends pour mon modèle, ô bon Jésus, et je veux vous prier tous les jours, afin que vous exauciez ma prière, et que vous me fassiez persévérer dans les bonnes résolutions où je suis aujourd'hui. – Ainsi soit-il !

Faut-il nous arrêter dans notre lecture, chers enfants ? – Vous me semblez désirer encore quelques lettres... Eh bien ; tirons-en encore deux du milieu de toutes les autres. Les voici : Voyez-vous quel joli petit bouquet de roses est en tête de la première, et comme la seconde est artistement liée avec des faveurs bleues ? Les initiales des signatures sont Louise pour la première, Jules pour la seconde. C’est à merveille : ce sera encore un tribut des petits garçons et des petites filles. Je vais vous les lire sans commentaires ni réflexions : ce qu'elles contiennent vaut mieux que mes commentaires et mes réflexions.

AU BON PETIT ENFANT JÉSUS DANS SA CRÈCHE

Cher enfant Jésus, ne faudrait-il pas que je fusse bien méchante pour ne pas aller à votre crèche, vous offrir mon cœur et vous demander de me bénir !... Bénissez-moi, et faites que par ma sagesse et mon obéissance je sois la consolation de mes bons parents. LOUISE
.

...

Divin petit Jésus ! qui avez consenti à quitter le trône éternel, de votre Père pour vous faire enfant comme nous et nous faire ainsi apprécier combien vous nous aimez, je ne connais point de langage capable de vous louer assez dignement. Ah ! si j'avais l'éloquence de saint Thomas d'Aquin et le cœur de saint Louis de Gonzague, je ne serais pas si embarrassé... mais, dans l'ignorance de mon jeune âge, mon cœur pour éloquence ne peut trouver qu'un seul mot : Je vous aime. O Jésus, ce mot je vous l'ai déjà répété bien des fois ; mais chaque fois que je le redis, c'est avec un nouveau bonheur. O divin Enfant ! agréez donc les sentiments que mon amour pour vous m’inspire et me dicte ; je vous les offre, prosterné devant votre berceau, en mon nom et au nom de tous les enfants du catéchisme ; et que ces sentiments pleins d'amour soient pour nous tous, et pour nos catéchistes qui nous les ont inspirés, une source de bénédiction pour le temps et pour l'éternité... Ainsi soit-il ! JULES.

Encore une fois, chers petits lecteurs, voilà comme on prie l'enfant Jésus, quand on l'aime véritablement. Dites à présent si j'ai bien fait de vous lire ces lettres d'enfants de votre âge... Dites surtout si on a bien fait d'établir cette fête qui donne occasion à de pieux enfants de témoigner ainsi à Jésus leur amour et tous les sentiments de leurs cours.
Puisse cette aimable fête se répandre partout !... Puissent les sentiments qu'elle a déjà inspirés à de pieux enfants se répandre dans le cœur de tous les enfants chrétiens ! Adieu.

(Extrait de Les Fêtes de Noël à Rome, correspondance d'un pèlerin suivie de récits, de descriptions et d'anecdotes sur les fêtes de Noël à Bethléem et dans plusieurs autres villes du monde catholique, par M. l'Abbé V. Dumax, 1859)


Reportez-vous à La Pantoufle dans la cheminéeLitanies en l'honneur de la divine Naissance du SauveurLes Fêtes de Noël à Paris : en prière devant la Crèche, Les Fêtes de Noël à Paris : au Couvent, Les Fêtes de Noël à Paris : au Petit-Séminaire, La nuit de Noël à Marseille, Extrait d'une description des Fêtes de Noël à Bruxelles : La Crèche en famille, Un épisode des Fêtes de Noël dans les pays du Nord de l'Europe : L'Arbre de Noël, Particularités de la nuit de Noël à Bethléem, La Sainte Grotte, Bethléem, Le Santo Bambino, Les petits Prédicateurs de six et de huit ans, L'Étable de Bethléem dans l’Église de l'Ara-Coeli, L'épée et le chapeau ducal portés à la procession le jour de Noël, Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration, La Messe de Minuit à Sainte-Marie-Majeure, Les Boutiques de Noël et le Præsepio, Les Pifferari, Regard sur le triple sacrifice du Jour de Noël, Noël, Jour de sainte allégresse, Lumière sur Noël, La crèche, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 21e Méditation : Cependant Marie ne perdait rien de toutes ces choses et les méditait dans son cœur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 22e Méditation : Ils portèrent Jésus à Jérusalem, afin de l'offrir au SeigneurDévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation : Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.













mardi 29 décembre 2020

Les Fêtes de Noël à Paris : en prière devant la Crèche



Quoi qu'on en dise de notre rigidité parisienne, de notre espèce de philosophie qui taxe de puérilité dans les pratiques religieuses tout ce qui dépasse ce qu'on appelle la juste borne, et qui tend à tout refroidir, à tout glacer dans les cœurs, à tout marquer du sceau d'une stérile indifférence ; il y a encore dans notre Paris bien des âmes candides, dont la foi sincère mais naïve sait se traduire par des signes extérieurs ; qui aiment dans les mystères sacrés de notre sainte religion non-seulement la vérité cachée qu'ils renferment, mais aussi l'enveloppe visible qui parle aux yeux et aux sens ; qui se complaisent dans la méditation de tous les détails historiques ou locaux qui s'y rattachent, qui aiment à en voir la réalisation et qui savent trouver leur amour plus fervent, leurs regards plus humides en face, par exemple, d'un petit Jésus sur la paille de sa crèche.
C'est surtout dans les rangs de la jeunesse chrétienne que se trouvent ces âmes aimables et candides.

Voilà pourquoi, dans plusieurs salles des catéchismes de notre grande ville, le jour de Noël, et durant tout le temps de la Sainte-Enfance, une image de notre Sauveur dans son berceau est offerte aux regards des enfants.
Voilà pourquoi toutes les fois que nous célébrons dans nos paroisses la réunion générale des jeunes associés de la Sainte-Enfance, qui se rattache de si près au souvenir de Bethléem, puisque c'est sous les auspices de Jésus enfant qu'elle a été fondée, puisque c'est en son nom que la modeste obole réclamée pour le salut et le rachat des pauvres enfants abandonnés de la chine et des îles lointaines, est offerte par toutes les bourses : voilà, dis-je, pourquoi en cette occasion l'image du petit Jésus dans son berceau est encore placée sous les yeux de tous les assistants.
Voilà pourquoi enfin, dans plusieurs maisons d'éducation chrétienne, dans plusieurs couvents en particulier, de même qu'au mois de Marie, l'image de la Sainte Vierge apparaît partout, jusque dans les classes, jusque dans les salles de récréation, ornée de fleurs et illuminée ; de même aussi, pendant le temps de la Sainte-Enfance, le berceau de Jésus, paré aussi de fleurs et tout entouré de lumière, préside à tous les exercices, anime les enfants au travail, à la charité fraternelle, à l'obéissance, et devient comme une source de grâces célestes d'où toutes les vertus s'épanchent dans les cœurs.

Entre toutes ces gracieuses représentations de la crèche de Jésus que peut encore offrir notre ville de Paris, on citait l'année dernière, dans le quartier Saint-Germain, celle que les frères de Saint-Jean-de-Dieu, de la rue Oudinot, avaient disposée à l'entrée de leur chapelle. Leur pieuse industrie avait su représenter mille détails dont la vue charmait les yeux, et animait la piété. Sans doute que les frères de Saint-Jean-de-Dieu, qui viennent de fonder un nouvel établissement de charité, pour y recevoir des enfants malades ou infirmes, ne manqueront pas d'élever et de rétablir pour leurs jeunes protégés cette gracieuse crèche.

L'année précédente, M. le Curé de Saint-Laurent, s'inspirant sans doute de ce qu'il a vu dans nos villes du midi de la France, avait fait élever, dans la chapelle des Catéchismes de la paroisse, une crèche destinée à donner une vive idée du touchant et auguste mystère de la naissance de Notre-Seigneur.
Une feuille religieuse, signalant, comme un fait intéressant de la vie paroissiale à Paris, ce qui se passait alors dans l'église de Saint-Laurent, se plut à en faire la description. La voici :
« L'étable est vraiment un petit monument : elle a sept mètres de haut sur trois mètres de large.
La Sainte Vierge est représentée offrant le divin Enfant aux hommages de toute la création : à ses pieds on voit la crèche garnie de paille et de pauvres langes. Deux Anges adorent, prosternés. À gauche, s'avance le groupe des bergers avec leurs dons champêtres, des fruits, des œufs et un petit agneau ; à droite, sont les Mages dans leur costume national, et apportant l'or, la myrrhe et l'encens ; saint Joseph est à côté de Marie.
On n'a pas oublié le bœuf et l'âne ; on les aperçoit dans le fond du monument. — De charmants détails ajoutent à la grâce de cette pieuse représentation : ici, c'est un nid d'hirondelles ; plus loin, dans le creux d’un rocher, un nid de blanches colombes ; sur le toit de chaume de l'étable, vous apercevez le pigeonnier rustique et ses douces habitantes ; voici, dans un petit coin, une famille de lapins domestiques. Le tout est encadré de mousse, de lierre, de houx et d'arbres verts . »
À la suite de cette description, la feuille religieuse à qui je l'emprunte (La Semaine religieuse, 1re livr. de janvier 1857) ajoutait cette observation bien importante à constater et ce vœu plein d'espérance :
« Ce qu'il y a de plus touchant, c'est de voir la foule des fidèles en prières devant la crèche. Deux prêtres de la paroisse sont occupés à réciter des évangiles sur les petits enfants et sur les parents ; des cierges brûlent tout le jour devant l'Enfant-Dieu ; le matin on y célèbre la sainte messe ; le soir on y fait la prière. On y récite aussi les litanies de l'enfant Jésus ; on y parle des vertus de son premier âge ; et, à son école, on apprend à les pratiquer. — Cette touchante dévotion ne peut manquer de produire un grand bien dans le populeux quartier du faubourg Saint-Martin, et elle trouvera certainement des imitateurs dans d'autres paroisses de la capitale. »

(Extrait de Les Fêtes de Noël à Rome, correspondance d'un pèlerin suivie de récits, de descriptions et d'anecdotes sur les fêtes de Noël à Bethléem et dans plusieurs autres villes du monde catholique, par M. l'Abbé V. Dumax, 1859)


Reportez-vous à Les Fêtes de Noël à Paris : l'Offrande et la fête des Lettres, un pieux et antique usageLes Fêtes de Noël à Paris : au Couvent, Les Fêtes de Noël à Paris : au Petit-Séminaire, La nuit de Noël à Marseille, Extrait d'une description des Fêtes de Noël à Bruxelles : La Crèche en famille, Un épisode des Fêtes de Noël dans les pays du Nord de l'Europe : L'Arbre de Noël, Particularités de la nuit de Noël à Bethléem, La Sainte Grotte, Bethléem, Le Santo Bambino, Les petits Prédicateurs de six et de huit ans, L'Étable de Bethléem dans l’Église de l'Ara-Coeli, L'épée et le chapeau ducal portés à la procession le jour de Noël, Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration, La Messe de Minuit à Sainte-Marie-Majeure, Les Boutiques de Noël et le Præsepio, Les Pifferari, Regard sur le triple sacrifice du Jour de Noël, Noël, Jour de sainte allégresse, Lumière sur Noël, La crèche, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 21e Méditation : Cependant Marie ne perdait rien de toutes ces choses et les méditait dans son cœur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 22e Méditation : Ils portèrent Jésus à Jérusalem, afin de l'offrir au SeigneurDévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation : Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.













lundi 28 décembre 2020

LA FÊTE DES SAINTS-INNOCENTS




ORIGINE

Nous venons de voir, dans le récit de la venue des Mages à Jérusalem, qu'Hérode, craignant que l'enfant qu'on annonçait comme un roi futur ne devînt une menace pour sa propre puissance, avait envoyé ces étrangers à la recherche de Jésus ; lorsqu'ils étaient partis pour Bethléem, il leur avait fait promettre la révélation du lieu où était né celui qu'il redoutait, et les mages, ne voyant dans ce désir que le projet de joindre un hommage à celui qu'ils allaient rendre, avaient promis ce que le roi leur demandait. Mais un ange leur était apparu et les avait avertis du danger que courait l'enfant ; aussi se gardèrent-ils bien de retourner à Jérusalem, et tous trois repartirent pour leur patrie sans revoir Hérode.
De son côté, Joseph reçut le même avis du ciel, et, aidé de Marie, s'enfuit en Égypte, pour dérober leur précieux trésor à la fureur de son persécuteur... Ce dernier, frémissant de colère et ne sachant où trouver la proie qu'il cherchait, ordonna le massacre de tous les enfants nouveau-nés de Bethléem et des alentours, espérant ainsi que celui dont il voulait se délivrer serait compris dans cette immense extermination.

Telle est l'origine de la fête que célèbre l'Église : la Religion, comme une tendre mère, a voulu que les innocentes victimes de cette odieuse tyrannie fussent inscrites en lettres d'or sur le sanglant registre de ses martyrs : tout ce sang répandu autour du berceau de l'enfant-Dieu est devenu, grâce à la touchante sollicitude de nos pieuses croyances, comme une sorte d'encens sacré dont le parfum est monté jusqu'au trône de l'Éternel ; et n'était-il pas juste qu'une part des récompenses célestes fût réservée à ceux dont la mort avait été comme la sauvegarde de la vie du Christ ?... Ils avaient pris sa place dans le supplice, ils devaient partager la sienne aussi dans le triomphe.
Cette fête est celle de tous les enfants ; elle est basée sur un fait, et elle a le charme d'une poétique croyance ; aussi l'Église, dans sa liturgie magnifique, s'est-elle plus à l'entourer de tout ce qui peut la rendre belle aux yeux et au cœur : le rite romain a trouvé pour ce jour une de ces sublimes inspirations, mélodie douce et charmante que les fidèles répètent avec une sorte de joie mêlée d'une vague mélancolie :
« Salut, fleurs printanières du martyre ! Salut, ô vous que le fer a fauchées dès votre aurore !... Ô vous, jeunes roses que la tempête a dispersées dans leur fraîcheur et leur beauté !
Vous, qui ouvrez la liste des victimes immolées pour le Christ !... votre innocence se joue dans la sécurité, au pied des autels, avec les palmes et les couronnes que vous avez conquises ici-bas.
Hérode ne profitera pas de sa colère : bien des fils furent tués : mais celui dont il aspirait la mort, celui-là est sauvé !...
Le sang des nouveau-nés a coulé comme un torrent ; mais l'enfant divin n'a pas senti le froid du fer... du fer qui a fait couler les larmes de tant de mères !...
Blanc troupeau d'innocentes brebis, tu suivras l'Agneau dans les prairies du Ciel !... Vous qui n'avez connu que les doux baisers de vos mères, partout vous accompagnerez l'Agneau ; car vous avez la blancheur de la neige, et jamais le mensonge ne passa sur vos langues !... »


LES SAINTS-INNOCENTS

Entendez-vous ces voix plaintives,
Ces cris, dont retentit Rama ?...
C'est la clameur des femmes juives
Demandant à toutes les rives
Leurs fils qu'Hérode massacra.

Ravis à l'amour de leur mère,
Pas un n'échappe à sa fureur,
Et pendant ce jour de colère,
Aucune pitié ne tempère
L'ordre dicté par la terreur.

Dans ces sanglantes funérailles,
On vit de sauvages soldats,
Arrachant l'enfant aux entrailles,
Le broyer contre les murailles
En insultant à son trépas.

Mais, dans cette immense hécatombe,
La Foi vient calmer la douleur,
Et, quand la faiblesse succombe,
L’Église chante sur la tombe
Et son triomphe et son bonheur...

Car c'est la gloire de l'enfance,
La fête des jeunes martyrs ;
C'est aujourd'hui que l'innocence
Reçoit la douce récompense
Que Dieu promet à ses désirs.

Au ciel, cette moisson du crime
Près du soleil va refleurir...
La terre, hélas ! est un abime ;
Avant d'en être la victime,
Bien heureux qui peut le franchir !

Car, ici-bas, bien peu de chose
Résiste au temps toujours vainqueur :
Cèdres altiers, feuilles de rose,
Quelque pouvoir que l'on oppose....
Tout cède à son bras destructeur.

Les belles fleurs que l'Espérance
Nous montre au loin dans l'avenir,
Si brillantes en apparence,
Bien souvent se fanent d'avance
Sous la main qui va les cueillir.

L'espoir, pour l'homme en son jeune âge,
N'est que le masque du bonheur :
Il brille au soleil, sans nuage...
Mais, dans ce séduisant mirage,
Ce qu'on croit voir est une erreur.

Pour le vieillard qui, dans la vie,
Marche déjà d'un pas lassé,
Cette Espérance est une amie
Dont il faut que l'on se méfie,
Si l'on regarde le passé.

Tant de douleurs planent sur terre,
Tant d'épines sont au rameau,
Qu'heureux l'enfant sur qui sa mère
Verse une larme passagère,
Quand il s'endort dans le tombeau !

Car le réveil viendra bien vite :
Il est près de Dieu dans le ciel ;
La mère, quand l'enfant la quitte,
À son bonheur qui ressuscite
Aux feux du soleil éternel.

Pourtant, enfants, n'allez pas croire
Que toujours il en soit ainsi...
Si cette vie expiatoire
N'est qu'une promesse illusoire,
Elle peut être vraie aussi.

L'enfant, dont la douce prière,
S'élève pure vers les cieux :
Celui qui, pour marcher sur terre,
Prend la main de sa tendre mère
Et la suit de l'âme et des yeux.

Celui qui, malgré son jeune âge,
Pour le travail fuit le plaisir,
Et voyant le but du voyage,
Sait retremper tout son courage
Dans un noble et pieux désir ;

Cet enfant- là, dans cette vie.
Sème des fleurs dont l'avenir
Caressera comme une amie,
Avant qu'elle se soit flétrie,
La tige qu'il fera grandir.

Enfants, la palme du martyre
Ici-bas ne croît pas toujours :
Dieu qui la donne ou la retire,
Permet les pleurs ou le sourire,
Et des ruisseaux, règle le cours.

Jeunes ruisseaux, coulez sur terre,
Sous le rocher ou sous la fleur ;
Oh ! mais que votre onde légère
Ne murmure que la prière
Et coule à l'ombre du Seigneur.

S'il est le principe et la source,
De toute chose il est la fin :
Tout ruisseau, tout fleuve, en sa course
S'en va, pour dernière ressource,
Tomber dans l'océan divin !


SUR LES SAINTS-INNOCENTS

Des Mages précèdent le peuple d'Israël dans la connaissance du Messie. Fidèles à suivre le rayon de l'étoile miraculeuse, ils viennent reconnaître, dans l'humble étoile de Bethléem, le roi de la nature, lui offrir leurs présents, déposer à ses pieds leurs hommages ; et font éclater leur joie d'avoir trouvé celui qu'ils cherchaient, tandis que ceux à qui il se donne le persécutent et lui tendent des pièges ; que Jérusalem tout entière avec son roi se trouble de sa venue, et cherche à l'anéantir dans le massacre de tous les nouveau-nés. Comment peindre l'horreur de cette épouvantable exécution ? Comment retracer ces images de deuil et de carnage ? les cris lamentables des victimes expirantes ; les sanglots des pères, des mères, mêlés aux barbares menaces que font retentir les bourreaux ; d'un côté, les efforts de la tendresse accourue pour sauver le fruit de ses entrailles, disputant à la main des soldats le fer dont elle est armée, se précipitant au-devant de ses coups, essayant de lui arracher sa proie, au risque d'en offrir une de plus à sa rage ; de l'autre, les accents féroces des meurtriers, saisissant d'une main le fils attaché au sein de sa mère ; de l'autre, plongeant le glaive dans ses flancs, confondant le fils et la mère dans un même meurtre, et recevant à la fois le sang de l'un et de l'autre ? Comment se représenter le désespoir des pères, leurs gémissements, leurs prières, en faveur de ces enfants qu'ils viennent d'embrasser pour la dernière fois ? (GRÉGOIRE DE NYSSE).

(Tiré de Les Fêtes de l’Église romaine)


Reportez-vous à Litanies des Saints Innocents, Pour le Jour des Innocents, Litanies de la Sainte Famille, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 26e Méditation : Hérode voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une grande colère, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation : Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’ÉpiphanieLitanies en l'honneur de la divine Naissance du SauveurLes Fêtes de Noël à Paris : au Couvent, Les Fêtes de Noël à Paris : au Petit-Séminaire, La nuit de Noël à Marseille, Extrait d'une description des Fêtes de Noël à Bruxelles : La Crèche en famille, Un épisode des Fêtes de Noël dans les pays du Nord de l'Europe : L'Arbre de Noël, Particularités de la nuit de Noël à Bethléem, La Sainte Grotte, Bethléem, Le Santo Bambino, Les petits Prédicateurs de six et de huit ans, L'Étable de Bethléem dans l’Église de l'Ara-Coeli, L'épée et le chapeau ducal portés à la procession le jour de Noël, Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration, La Messe de Minuit à Sainte-Marie-Majeure, Les Boutiques de Noël et le Præsepio, Les Pifferari, Regard sur le triple sacrifice du Jour de Noël, Noël, Jour de sainte allégresse, Lumière sur Noël, La crèche, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché 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Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.














Les Fêtes de Noël à Paris : au Couvent



26 décembre...


Ma chère amie, notre fête de Noël a été plus délicieuse que jamais cette année ; la messe de minuit, en particulier, m'a laissé dans l'âme de si douces émotions, que je ne sais comment les exprimer.
Ces dames avaient tendu en soie blanche à franges d'or notre chapelle : au milieu du sanctuaire, sur un trône tout enrichi de draperies d'un bleu d'azur, tout brillant de candélabres garnis de bougies de toutes couleurs, entouré de superbes orangers, apparaissait le berceau de l'enfant Jésus. Tu connais sa gracieuse figure, ses mains si délicates, son sourire si aimable ; mais tu ne saurais te figurer de quelles fines dentelles on avait recouvert sa petite robe de satin, et de combien de rubans et de faveurs la paille de son berceau était rehaussée.
Ces dames avaient aussi voulu que nos chants fussent tous empruntés aux anciens noëls, parce qu'ils respirent, nous ont-elles dit, un plus suave et plus naïf parfum de piété. Je suis sûre que tu ne connais pas ces cantiques ; je ne puis malheureusement t'en copier toutes les paroles : en voici du moins les strophes et les vers les plus beaux.

Votre divin maître ;
Bergers, vient de naître,
Rassemblez-vous,
Volez à ses genoux ;
Aux hymnes des Anges
Mêlez vos louanges,
De vos concerts
Remplissez l'univers.

Au Dieu qui vous aime
Venez sans frayeur ;
Vos agneaux mêmes
N'ont point sa douceur ;
La timide innocence,
La simple candeur,
L'humble indigence,
Plaisent à son cœur.

Pour vous être semblable
Il naît dans une étable,
Il habite un hameau,
Une crèche fait son berceau.
À vous, que tout s'unisse ;
Que dans ce saint jour
Tout retentisse
De vos chants d'amour.

Pour lui, musette tendre,
Hautbois, chalumeaux,
Faites entendre
Vos sons les plus beaux.


Tel fut notre premier cantique : il était chanté par nos jeunes musiciennes ; nous répétions toutes ensemble en chœur, après chaque couplet, ce délicieux refrain :

Notre divin Maître,
Pour nous vient de naître ;
Rassemblons-nous,
Volons à ses genoux ;
Aux hymnes des Anges ;
Mêlons nos louanges ;
De nos concerts
Remplissons l'univers.


Un peu après l'élévation, nous avons chanté ces strophes si remplies du plus tendre amour pour Notre-Seigneur :

Que j'aime ce divin Enfant !
Qu'en cet état, il est charmant !
Je l'aime, je l'aime :
Ô l'adorable Enfant !
C'est l'amour même.

Il porte le nom de Jésus.
Heureux seront tous ses élus.
Je l'aime, je l'aime :
C'est le dieu des vertus,
C'est l'amour même.

Au milieu d'un pauvre appareil,
Il est plus beau que le soleil ;
Je l'aime, je l'aime :
C'est l'astre sans pareil,
C'est l'amour même.

Quoique logé très-pauvrement,
Il ne se plaint aucunement ;
Je l'aime, je l'aime :
Oh ! qu'il est patient !
C'est l'amour même.


Enfin, avant de nous retirer, tel a été notre dernier cantique : c'est peut-être celui qui me plaît davantage, tant il est simple, tant il est naïf, tant il est pieux :

Divin Sauveur,
Enfant Pasteur,
Que ta beauté m'enchante !
En te voyant,
Mon cœur se rend
À ta douceur charmante.

Non, selon moi,
Un fils de Roi
Ne fut jamais plus beau que toi ;
Non, les couleurs
Des vives fleurs
De nos près, de nos rives,
Ne valent pas
Les saints appas
De tes grâces naïves.

Nous ne pouvons t'offrir des dons ;
Mais du moins nous t'adorerons,
Nous te louerons,
Te servirons,
Et t'aimerons ;
Déjà je t'aime
Plus tendrement que moi-même.

Que n'avons-nous dans le hameau
De quoi porter à ton berceau ?
Dans le troupeau,
J'ai mon agneau
Qui devient beau ;
J'ai ma personne,
J'ai mon cœur : je te les donne
(Ces trois cantiques se trouvent dans le Manuel des maisons d'éducation chrétienne).

Adieu, ma chère amie ; je t'ai décrit les beautés de notre chapelle pour la nuit de Noël ; je t'ai copié nos jolis cantiques. Le reste, je ne te le dis pas ; il me semble que nous avons été bien ferventes, et que le bon Jésus est content de nous.

(Extrait de Les Fêtes de Noël à Rome, correspondance d'un pèlerin suivie de récits, de descriptions et d'anecdotes sur les fêtes de Noël à Bethléem et dans plusieurs autres villes du monde catholique, par M. l'Abbé V. Dumax, 1859)


Reportez-vous à Les Fêtes de Noël à Paris : en prière devant la CrècheLes Fêtes de Noël à Paris : au Petit-Séminaire, La nuit de Noël à Marseille, Extrait d'une description des Fêtes de Noël à Bruxelles : La Crèche en famille, Un épisode des Fêtes de Noël dans les pays du Nord de l'Europe : L'Arbre de Noël, Particularités de la nuit de Noël à Bethléem, La Sainte Grotte, Bethléem, Le Santo Bambino, Les petits Prédicateurs de six et de huit ans, L'Étable de Bethléem dans l’Église de l'Ara-Coeli, L'épée et le chapeau ducal portés à la procession le jour de Noël, Description de la sainte Crèche, Son histoire, Cérémonie de l'Adoration, La Messe de Minuit à Sainte-Marie-Majeure, Les Boutiques de Noël et le Præsepio, Les Pifferari, Regard sur le triple sacrifice du Jour de Noël, Noël, Jour de sainte allégresse, Lumière sur Noël, La crèche, Méditation pour la Fête de Noël : Vous trouverez un Enfant enveloppé de langes, et couché dans une Crèche, Instruction sur la Fête de Noël, Pratique de la Dévotion à l'enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 21e Méditation : Cependant Marie ne perdait rien de toutes ces choses et les méditait dans son cœur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 22e Méditation : Ils portèrent Jésus à Jérusalem, afin de l'offrir au SeigneurDévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 20e Méditation : Ayant été averti en songe de ne point aller trouver Hérode, ils retournèrent en leur pays par un autre chemin, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 19e Méditation : Se prosternant, ils l'adorèrent ; puis ayant ouvert leurs trésors, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe, Discours aux jeunes époux, du Pape Pie XII, durant l'Octave de l’Épiphanie, le 10 janvier 1940, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 18e Méditation : Voici que l'étoile qu'ils avaient vue en Orient parut, allant devant eux, jusqu'à ce qu'elle vint s'arrêter sur le lieu où était l'enfant, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 17e Méditation : À la nouvelle de la naissance du saint Enfant, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 16e Méditation : Nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 15e Méditation : Voici que les Mages vinrent de l'Orient à Jérusalem, Méditation pour le Jour des Rois : Que votre Règne arrive, Instruction sur la Fête des Rois, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages confessent Jésus-Christ devant les hommes, Méditation sur l’Épiphanie : Les Mages à Jérusalem, Méditation pour l’Épiphanie : La vocation des mages prédite et figurée, notre vocation à la foi de Jésus-Christ, Méditation sur l’Épiphanie : Les Rois-Mages, Méditation sur l’Épiphanie : Du ministère de Marie dans la vocation des Gentils à la Foi, Remerciement, offrande et prière au Verbe de Dieu incarné, pour l'Octave de l'Épiphanie, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation sur la Nativité, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 14e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, Litanies du Saint Nom de Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 13e Méditation : On lui donna le nom de Jésus, nom qui lui avait été donné par l'ange, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 12e Méditation : Après huit jours, le saint Enfant fut circoncis, Instruction sur la Circoncision, Méditation sur la Circoncision, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 11e Méditation : Les bergers revinrent en glorifiant et en louant Dieu de tout ce qu'ils avaient vu et entendu, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 10e Méditation : Les bergers se disaient les uns aux autres : Allons jusqu'à Bethléem, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 9e Méditation : Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 7e Méditation : Tout à coup l'Ange du Seigneur parut auprès d'eux, Salutation à Marie et à Jésus naissant, Litanies du Saint Enfant-Jésus, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 1re Méditation : Marie s'étant rendue avec Joseph à Bethléem, le temps de son divin enfantement arriva, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 2e Méditation : Je vous annonce un grand sujet de Joie, il vous est né aujourd'hui un Sauveur, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 3e Méditation : Marie mit au monde son fils premier-né, et l'enveloppa de langes, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 4e Méditation : Marie, après avoir enveloppé de langes le saint Enfant, le coucha dans la crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 5e Méditation : Voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche, Dévotion à la Sainte Enfance de Notre-Seigneur Jésus-Christ, 6e Méditation : Il y avait là aux environs des bergers qui veillaient et se relevaient les uns les autres pendant la nuit, pour la garde de leurs troupeaux, Litanies du Saint Enfant-Jésus, et Dévotion au Saint Enfant-Jésus : Prière d'amour et Consécration.