LE MERCREDI DE LA TROISIÈME SEMAINE DE CARÊME
Jour de dévotion
PRATIQUE
Marquez en toutes choses votre attachement à Dieu, par une dévotion solide, universelle, constante, et par un vrai recueillement, soit dans vos prières, soit dans vos lectures, soit en entendant la sainte messe. Retranchez de votre dévotion tout ce qui peut déplaire à Dieu et la rendre défectueuse, comme la vanité, l'amour-propre, le respect humain, la lâcheté, en un mot, tout ce qui ne part point d'un cœur véritablement dévot. Efforcez-vous d'être dévot comme vous voudriez l'avoir été au moment de la mort.
MÉDITATION
Hypocrites, dit Jésus-Christ aux scribes et aux pharisiens, Isaïe a bien prophétisé de vous quand il a dit : Ce peuple ne m'honore que des lèvres, et son cœur est éloigné de moi (Matth., 15).
1er point. Le Sauveur parlait ici des faux dévots qui faisaient consister leur dévotion dans une infinité de petites observances, pendant qu'ils négligeaient l'essentiel de la dévotion, qui consiste dans la charité, la pénitence et dans un attachement sincère de l'esprit et du cœur à Dieu. Jésus-Christ leur reproche encore de se scandaliser de tout, et de se permettre tout à eux-mêmes. Ils sont aveugles, dit le Sauveur ; ils ne parlent que de pénitence et de mortification, et ils se révoltent à la moindre souffrance ; ils veulent avoir tout l'honneur de la dévotion sans en avoir la fatigue. Ils sont plus vifs que les autres dans leur colère, plus insupportables dans leur humeur, plus piquants dans leurs paroles, et ils sont assez aveugles pour ne pas s'en apercevoir.
La fausse dévotion vient de la vanité, de l'orgueil et de l'amour-propre : c'est une plante stérile qui n'a que des feuilles, et que le Père céleste n'a pas plantée : aussi, dit Jésus-Christ, elle sera arrachée jusqu'à la racine. Ces dévotions sensibles et de pur tempérament, ces dévotions indiscrètes et superstitieuses, ces dévotions d'intérêt et de parade, ces dévotions irrégulières et capricieuses, ces dévotions douces, extérieures et superficielles, destituées de l'esprit de pénitence, seront comptées pour rien. Examinez les défauts de la vôtre.
Ce qui procède de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui est capable de souiller l'homme.
2e point. La véritable dévotion vient du cœur, parce que le cœur est la source de tout le bien que l'homme chrétien puisse pratiquer. La dévotion, selon les saints Pères, est un culte religieux que nous devons à Dieu, comme à notre principe et à notre dernière fin. C'est une volonté soumise, sincère et prompte, qui nous porte avec ardeur à tout ce qui regarde les intérêts et la gloire de Dieu.
Cette volonté, cette ardeur, ne peuvent être que dans le cœur, et du cœur il faut qu'elle se répande sur toutes les actions. Rappelez-vous les paroles du prophète : Seigneur, vous m'avez dilaté le cœur, et j'ai couru dans la voie de vos commandements. Lorsque le cœur n'a pas encore acquis une solide dévotion, il marche à petits pas et en tremblant dans la voie des seuls préceptes ; mais quand sa dévotion est ardente, le cœur se dilate, l'amour succède à la crainte ; il ne marche plus, il court dans la voie des commandements et dans celle des conseils les plus parfaits.
Examinez s'il n'y a rien dans votre cœur qui fasse obstacle à la dévotion ; s'il n'y a point de sentiment imparfait, point d'attache ; car, lorsque Dieu, seul auteur et seul objet de notre dévotion, trouve le cœur partagé, il se retire, et c'est le plus grand de tous les malheurs.
SENTIMENTS
Ah ! Seigneur, ne suis-je point du nombre de ceux qui vous honorent des lèvres, pendant que leur cœur est loin de vous ? Rapprochez-vous donc de moi, Seigneur ; mon cœur mettra tout en usage pour se rapprocher de vous par une dévotion sincère. Percez, pénétrez ce cœur de la flèche choisie de votre divin amour, afin qu'il s'attache, qu'il se dévoue et qu'il se consacre à vous seul jusqu'au dernier soupir de sa vie, sans inconstance, sans partage et sans faiblesse ; et qu'il soit digne d'être l'objet de vos complaisances, le lien de votre repos et de vos délices, et le sanctuaire de votre divinité pendant cette vie, pour se rendre digne de vous posséder éternellement dans le ciel.
SENTENCES
La piété est utile à toutes choses. Dieu lui a promis la vie présente et la vie future. (1 Tim.)
La dévotion est fausse quand elle ne procède pas de l'amour de Dieu (Bern. de perfect. Recth. c.1).
RÉFLEXIONS
Jésus au tribunal de Pilate
Les Juifs, qui ne pouvaient condamner personne à mort, parce que les Romains, qui les avaient assujettis, leur en avaient ôté la puissance, conduisirent Jésus-Christ, avec ses témoins et ses accusateurs, au tribunal de Pilate, président pour l'empereur, et il y fut mené avec la même infamie qu'aux tribunaux précédents. On l'accusa d'avoir voulu révolter le peuple et d'être un séditieux et un perturbateur du repos public.
Vous êtes accusé, ô mon Sauveur ! de séduire le peuple, vous qui n'étiez venu sur la terre, qui ne souffriez et qui ne mourriez que pour le sanctifier et le sauver ! d'empêcher de payer le tribut à César, vous qui aviez dit : Rendez à César ce qui appartient à César ! de vous porter pour roi, et de vouloir usurper la couronne, vous qui aviez fui de peur qu'on ne vous couronnât, et qui aviez dit que vous n'étiez pas venu pour être servi, mais pour servir ! Vous gardez cependant le silence, vous qui êtes innocent, pour m'apprendre à souffrir les persécutions en silence, moi qui suis criminel.
PRIÈRE
Humblement prosterné aux pieds de votre adorable majesté, nous implorons votre clémence, ô Dieu de bonté et de miséricorde ! nous vous prions dans ce saint temps de larmes, de pénitence et de grâce, de nous accorder les grâces qui nous sont nécessaires pour faire jeûner nos passions et nos appétits déréglés, afin de ne plus jamais irriter votre justice ; nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ votre fils, notre Seigneur.
Reportez-vous à Méditation pour le Jeudi de la troisième semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la troisième semaine de Carême, Méditation pour le troisième Dimanche de Carême, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la Troisième semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la troisième semaine de Carême, Méditation sur les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ au Jardin des Olives, Méditation sur la trahison de Judas, Méditation sur les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ : Jésus devant Caïphe y reçoit un soufflet, Jésus-Christ exposé dans le prétoire aux dérisions et aux insultes des serviteurs du grand Prêtre, Jésus-Christ flagellé, Méditation pour le Lundi Saint, Méditation pour le Mardi Saint, Méditation pour le Mercredi Saint, Méditation pour le Jeudi Saint, Méditation pour le Vendredi Saint, Méditation pour le Samedi Saint, La Passion corporelle de Jésus expliquée par un chirurgien, Méditation pour le Dimanche des Rameaux, Méditation pour le lundi de la Passion, Méditation pour le mardi de la Passion, Méditation pour le mercredi de la Passion, Méditation pour le Dimanche de la Passion, Méditation pour le vendredi de la Passion, Méditation pour le samedi de la Passion, Méditation pour le vendredi de la quatrième semaine de Carême, Réflexion sur la flagellation de Notre-Seigneur Jésus-christ, Méditation pour le Samedi après les Cendres, Méditation pour le Jeudi de la Passion, Litanies de la Passion, Méditation pour le premier dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la première semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la première semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le Lundi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le Mercredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le quatrième Dimanche de Carême, Discours sur les douleurs de Marie, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Jésus maudit ce que le monde estime et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.
Jour de dévotion
PRATIQUE
Marquez en toutes choses votre attachement à Dieu, par une dévotion solide, universelle, constante, et par un vrai recueillement, soit dans vos prières, soit dans vos lectures, soit en entendant la sainte messe. Retranchez de votre dévotion tout ce qui peut déplaire à Dieu et la rendre défectueuse, comme la vanité, l'amour-propre, le respect humain, la lâcheté, en un mot, tout ce qui ne part point d'un cœur véritablement dévot. Efforcez-vous d'être dévot comme vous voudriez l'avoir été au moment de la mort.
MÉDITATION
Hypocrites, dit Jésus-Christ aux scribes et aux pharisiens, Isaïe a bien prophétisé de vous quand il a dit : Ce peuple ne m'honore que des lèvres, et son cœur est éloigné de moi (Matth., 15).
1er point. Le Sauveur parlait ici des faux dévots qui faisaient consister leur dévotion dans une infinité de petites observances, pendant qu'ils négligeaient l'essentiel de la dévotion, qui consiste dans la charité, la pénitence et dans un attachement sincère de l'esprit et du cœur à Dieu. Jésus-Christ leur reproche encore de se scandaliser de tout, et de se permettre tout à eux-mêmes. Ils sont aveugles, dit le Sauveur ; ils ne parlent que de pénitence et de mortification, et ils se révoltent à la moindre souffrance ; ils veulent avoir tout l'honneur de la dévotion sans en avoir la fatigue. Ils sont plus vifs que les autres dans leur colère, plus insupportables dans leur humeur, plus piquants dans leurs paroles, et ils sont assez aveugles pour ne pas s'en apercevoir.
La fausse dévotion vient de la vanité, de l'orgueil et de l'amour-propre : c'est une plante stérile qui n'a que des feuilles, et que le Père céleste n'a pas plantée : aussi, dit Jésus-Christ, elle sera arrachée jusqu'à la racine. Ces dévotions sensibles et de pur tempérament, ces dévotions indiscrètes et superstitieuses, ces dévotions d'intérêt et de parade, ces dévotions irrégulières et capricieuses, ces dévotions douces, extérieures et superficielles, destituées de l'esprit de pénitence, seront comptées pour rien. Examinez les défauts de la vôtre.
Ce qui procède de la bouche vient du cœur, et c'est ce qui est capable de souiller l'homme.
2e point. La véritable dévotion vient du cœur, parce que le cœur est la source de tout le bien que l'homme chrétien puisse pratiquer. La dévotion, selon les saints Pères, est un culte religieux que nous devons à Dieu, comme à notre principe et à notre dernière fin. C'est une volonté soumise, sincère et prompte, qui nous porte avec ardeur à tout ce qui regarde les intérêts et la gloire de Dieu.
Cette volonté, cette ardeur, ne peuvent être que dans le cœur, et du cœur il faut qu'elle se répande sur toutes les actions. Rappelez-vous les paroles du prophète : Seigneur, vous m'avez dilaté le cœur, et j'ai couru dans la voie de vos commandements. Lorsque le cœur n'a pas encore acquis une solide dévotion, il marche à petits pas et en tremblant dans la voie des seuls préceptes ; mais quand sa dévotion est ardente, le cœur se dilate, l'amour succède à la crainte ; il ne marche plus, il court dans la voie des commandements et dans celle des conseils les plus parfaits.
Examinez s'il n'y a rien dans votre cœur qui fasse obstacle à la dévotion ; s'il n'y a point de sentiment imparfait, point d'attache ; car, lorsque Dieu, seul auteur et seul objet de notre dévotion, trouve le cœur partagé, il se retire, et c'est le plus grand de tous les malheurs.
SENTIMENTS
Ah ! Seigneur, ne suis-je point du nombre de ceux qui vous honorent des lèvres, pendant que leur cœur est loin de vous ? Rapprochez-vous donc de moi, Seigneur ; mon cœur mettra tout en usage pour se rapprocher de vous par une dévotion sincère. Percez, pénétrez ce cœur de la flèche choisie de votre divin amour, afin qu'il s'attache, qu'il se dévoue et qu'il se consacre à vous seul jusqu'au dernier soupir de sa vie, sans inconstance, sans partage et sans faiblesse ; et qu'il soit digne d'être l'objet de vos complaisances, le lien de votre repos et de vos délices, et le sanctuaire de votre divinité pendant cette vie, pour se rendre digne de vous posséder éternellement dans le ciel.
SENTENCES
La piété est utile à toutes choses. Dieu lui a promis la vie présente et la vie future. (1 Tim.)
La dévotion est fausse quand elle ne procède pas de l'amour de Dieu (Bern. de perfect. Recth. c.1).
RÉFLEXIONS
Jésus au tribunal de Pilate
Les Juifs, qui ne pouvaient condamner personne à mort, parce que les Romains, qui les avaient assujettis, leur en avaient ôté la puissance, conduisirent Jésus-Christ, avec ses témoins et ses accusateurs, au tribunal de Pilate, président pour l'empereur, et il y fut mené avec la même infamie qu'aux tribunaux précédents. On l'accusa d'avoir voulu révolter le peuple et d'être un séditieux et un perturbateur du repos public.
Vous êtes accusé, ô mon Sauveur ! de séduire le peuple, vous qui n'étiez venu sur la terre, qui ne souffriez et qui ne mourriez que pour le sanctifier et le sauver ! d'empêcher de payer le tribut à César, vous qui aviez dit : Rendez à César ce qui appartient à César ! de vous porter pour roi, et de vouloir usurper la couronne, vous qui aviez fui de peur qu'on ne vous couronnât, et qui aviez dit que vous n'étiez pas venu pour être servi, mais pour servir ! Vous gardez cependant le silence, vous qui êtes innocent, pour m'apprendre à souffrir les persécutions en silence, moi qui suis criminel.
PRIÈRE
Humblement prosterné aux pieds de votre adorable majesté, nous implorons votre clémence, ô Dieu de bonté et de miséricorde ! nous vous prions dans ce saint temps de larmes, de pénitence et de grâce, de nous accorder les grâces qui nous sont nécessaires pour faire jeûner nos passions et nos appétits déréglés, afin de ne plus jamais irriter votre justice ; nous vous en prions par les mérites de Jésus-Christ votre fils, notre Seigneur.
Reportez-vous à Méditation pour le Jeudi de la troisième semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la troisième semaine de Carême, Méditation pour le troisième Dimanche de Carême, L'Année liturgique avec Dom Guéranger : Le Troisième Dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la Troisième semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la troisième semaine de Carême, Méditation sur les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ au Jardin des Olives, Méditation sur la trahison de Judas, Méditation sur les souffrances de Notre-Seigneur Jésus-Christ : Jésus devant Caïphe y reçoit un soufflet, Jésus-Christ exposé dans le prétoire aux dérisions et aux insultes des serviteurs du grand Prêtre, Jésus-Christ flagellé, Méditation pour le Lundi Saint, Méditation pour le Mardi Saint, Méditation pour le Mercredi Saint, Méditation pour le Jeudi Saint, Méditation pour le Vendredi Saint, Méditation pour le Samedi Saint, La Passion corporelle de Jésus expliquée par un chirurgien, Méditation pour le Dimanche des Rameaux, Méditation pour le lundi de la Passion, Méditation pour le mardi de la Passion, Méditation pour le mercredi de la Passion, Méditation pour le Dimanche de la Passion, Méditation pour le vendredi de la Passion, Méditation pour le samedi de la Passion, Méditation pour le vendredi de la quatrième semaine de Carême, Réflexion sur la flagellation de Notre-Seigneur Jésus-christ, Méditation pour le Samedi après les Cendres, Méditation pour le Jeudi de la Passion, Litanies de la Passion, Méditation pour le premier dimanche de Carême, Méditation pour le Lundi de la première semaine de Carême, Méditation pour le Mardi de la première semaine de Carême, Méditation pour le mercredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la première semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la première semaine de Carême, Méditation pour le Lundi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le mardi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le Mercredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le vendredi de la deuxième semaine de Carême, Méditation pour le quatrième Dimanche de Carême, Discours sur les douleurs de Marie, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Jésus maudit ce que le monde estime et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.