Extrait de "Esprit du R.P. AVRILLON pour passer saintement l'Avent et le Carême" :
Saint Jean-Baptiste (B. E. Murillo) |
LE DIX-HUITIÈME JOUR DE DÉCEMBRE
Jour de pénitence
PRATIQUE
Adorez Dieu, à votre réveil, sous le titre de Dieu des miséricordes, pensez à vos péchés passés avec amertume de cœur, et faites un acte de douleur de l'avoir offensé. Renoncez aujourd'hui à toute partie de plaisir ; séparez-vous, privez-vous, punissez-vous, faites tout et recevez tout en esprit de pénitence : et dites souvent à Dieu, avec le prophète : Seigneur, vous ne mépriserez pas un cœur contrit et humilié (Ps. 50) !
MÉDITATION
Le Seigneur fit entendre sa parole à Jean , fils de Zacharie, dans le désert. (Luc , 3)
1er point. Dieu ordonne à Jean-Baptiste d'établir le grand précepte de la pénitence, qui était presque oublié, comme l'unique moyen d'apaiser sa colère, et pour se préparer dignement à son avènement. Mais où était Jean-Baptiste lorsqu'il entendit cette voix de Dieu ? Il était dans le désert, où il avait passé toute sa vie à se préparer à cette fonction. C'est aussi dans la solitude que Dieu parle avec succès à nos cœurs ; c'est dans la solitude que l'on pratique bien plus sûrement la pénitence. On y est moins exposé, plus recueilli, plus à l'abri du respect humain, n'ayant que les yeux de Dieu pour spectateurs de ses larmes et de sa pénitence.
Retirez-vous des compagnies du monde, soyez attentif à la voix de Dieu et à celle de son précurseur ; préparez votre cœur, par la pénitence, à la naissance de Jésus-Christ qui s'approche ; rendez droits et unis les chemins par lesquels il doit venir vous visiter.
Jean-Baptiste vint dans tout le pays du Jourdain, prêchant le baptême de la pénitence. (Luc , 3)
2e point. La pénitence est un baptême ; il faut qu'elle lave le pécheur et qu'il ne lui reste aucune souillure qui puisse déplaire à Dieu. Saint Augustin l'appelle une douleur sincère et une véritable amertume de cœur (D. Aug. de Doctr. Christ.). Saint Chrysostome l'appelle une sainte colère et une juste vengeance accompagnée de haine et d'horreur contre le péché (Hom. 4, ad P. ant.). Et saint Thomas l'appelle une vertu qui opère une destruction totale du péché, une satisfaction pleine à la justice de Dieu, et une rénovation entière du pécheur (D. Thom. 3, part. q. 85).
Comparez maintenant votre pénitence à celle de Jean-Baptiste et des Saints, et à ces portraits tracés par les Pères. Avouez qu'il lui en manque bien des traits qu'il faut y ajouter, si vous ne voulez pas tomber entre les mains d'un Dieu vengeur.
SENTIMENTS
Je vous demande, ô mon adorable Sauveur, ce vrai baptême de la pénitence, qui me réconcilie parfaitement à vous, et pour toujours ; ce baptême de larmes qui me lave encore davantage de mes iniquités. Baptisez-moi du baptême du feu de votre divin amour, qui purifie mon cœur de toutes ses souillures, et l'embrase de ses saintes ardeurs ; je consens même, Seigneur, de passer par le baptême du sang, pour expier mes péchés. Vous m'avez donné tout le vôtre pour m'ouvrir le ciel, il est bien juste que je vous consacre tout le mien.
SENTENCES
Faites pénitence, car le royaume des cieux approche (Matth. 4).
Il n'y a que deux choses qui rendent la pénitence certaine : la haine du péché et l'amour de Dieu (D. Aug. Serin, de Nativ. Dec).
RÉFLEXIONS
Dieu, impeccable par nature, et possédant une innocence infiniment parfaite, a aimé les hommes, quoiqu'ils fussent infiniment pécheurs, et, en se faisant homme, s'est chargé de satisfaire pour eux à la justice de Dieu son père, et d'unir ainsi, par un miracle d'amour, la pénitence la plus rigoureuse à l'innocence la plus parfaite et la plus sublime.
Le péché de l'homme méritait une pénitence éternelle. Jésus-Christ vient l'en délivrer, pourvu que cet homme pécheur accepte et s'impose une pénitence temporelle, et l'unisse à la sienne et à se satisfactions qui sont d'un mérite infini.
O ADONAÏ
Ô souverain Seigneur, roi des rois, maître du ciel et de la terre, venez ; ô divin législateur, nous sommes prêts à recevoir votre loi de grâce : venez avec toute la puissance de votre bras, pour nous délivrer de la mort, du péché et de l'enfer.
HOMMAGE À LA BOUCHE ADORABLE DE JÉSUS
Bouche divine de mon Sauveur, source des plus pures délices, lèvres sacrées sur lesquelles toutes les grâces sont répandues et d'où sont sorties tant de paroles de vie et de pardon, je vous adore. Bouche adorable, consacrez la mienne ; qu'elle ne s'occupe plus que des divines miséricordes de mon Sauveur. Rendez-la digne, ô mon Dieu, de s'approcher avec respect et avec pureté de la vôtre, afin de pouvoir vous dire avec la même confiance, que l'épouse des sacrés cantiques : Que mon céleste époux me baise d'un baiser de sa bouche (Cant. I) !
Reportez-vous à Méditation pour le premier Dimanche de l'Avent : Jour de crainte, Méditation pour le premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Jeudi de l'Avent : Jour de ferveur, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : la modestie, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le Vingt-et-unième Jour de Décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, Méditation sur la Nativité, Méditation pour le premier dimanche de Carême et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.
Jour de pénitence
PRATIQUE
Adorez Dieu, à votre réveil, sous le titre de Dieu des miséricordes, pensez à vos péchés passés avec amertume de cœur, et faites un acte de douleur de l'avoir offensé. Renoncez aujourd'hui à toute partie de plaisir ; séparez-vous, privez-vous, punissez-vous, faites tout et recevez tout en esprit de pénitence : et dites souvent à Dieu, avec le prophète : Seigneur, vous ne mépriserez pas un cœur contrit et humilié (Ps. 50) !
MÉDITATION
Le Seigneur fit entendre sa parole à Jean , fils de Zacharie, dans le désert. (Luc , 3)
1er point. Dieu ordonne à Jean-Baptiste d'établir le grand précepte de la pénitence, qui était presque oublié, comme l'unique moyen d'apaiser sa colère, et pour se préparer dignement à son avènement. Mais où était Jean-Baptiste lorsqu'il entendit cette voix de Dieu ? Il était dans le désert, où il avait passé toute sa vie à se préparer à cette fonction. C'est aussi dans la solitude que Dieu parle avec succès à nos cœurs ; c'est dans la solitude que l'on pratique bien plus sûrement la pénitence. On y est moins exposé, plus recueilli, plus à l'abri du respect humain, n'ayant que les yeux de Dieu pour spectateurs de ses larmes et de sa pénitence.
Retirez-vous des compagnies du monde, soyez attentif à la voix de Dieu et à celle de son précurseur ; préparez votre cœur, par la pénitence, à la naissance de Jésus-Christ qui s'approche ; rendez droits et unis les chemins par lesquels il doit venir vous visiter.
Jean-Baptiste vint dans tout le pays du Jourdain, prêchant le baptême de la pénitence. (Luc , 3)
2e point. La pénitence est un baptême ; il faut qu'elle lave le pécheur et qu'il ne lui reste aucune souillure qui puisse déplaire à Dieu. Saint Augustin l'appelle une douleur sincère et une véritable amertume de cœur (D. Aug. de Doctr. Christ.). Saint Chrysostome l'appelle une sainte colère et une juste vengeance accompagnée de haine et d'horreur contre le péché (Hom. 4, ad P. ant.). Et saint Thomas l'appelle une vertu qui opère une destruction totale du péché, une satisfaction pleine à la justice de Dieu, et une rénovation entière du pécheur (D. Thom. 3, part. q. 85).
Comparez maintenant votre pénitence à celle de Jean-Baptiste et des Saints, et à ces portraits tracés par les Pères. Avouez qu'il lui en manque bien des traits qu'il faut y ajouter, si vous ne voulez pas tomber entre les mains d'un Dieu vengeur.
SENTIMENTS
Je vous demande, ô mon adorable Sauveur, ce vrai baptême de la pénitence, qui me réconcilie parfaitement à vous, et pour toujours ; ce baptême de larmes qui me lave encore davantage de mes iniquités. Baptisez-moi du baptême du feu de votre divin amour, qui purifie mon cœur de toutes ses souillures, et l'embrase de ses saintes ardeurs ; je consens même, Seigneur, de passer par le baptême du sang, pour expier mes péchés. Vous m'avez donné tout le vôtre pour m'ouvrir le ciel, il est bien juste que je vous consacre tout le mien.
SENTENCES
Faites pénitence, car le royaume des cieux approche (Matth. 4).
Il n'y a que deux choses qui rendent la pénitence certaine : la haine du péché et l'amour de Dieu (D. Aug. Serin, de Nativ. Dec).
RÉFLEXIONS
Dieu, impeccable par nature, et possédant une innocence infiniment parfaite, a aimé les hommes, quoiqu'ils fussent infiniment pécheurs, et, en se faisant homme, s'est chargé de satisfaire pour eux à la justice de Dieu son père, et d'unir ainsi, par un miracle d'amour, la pénitence la plus rigoureuse à l'innocence la plus parfaite et la plus sublime.
Le péché de l'homme méritait une pénitence éternelle. Jésus-Christ vient l'en délivrer, pourvu que cet homme pécheur accepte et s'impose une pénitence temporelle, et l'unisse à la sienne et à se satisfactions qui sont d'un mérite infini.
O ADONAÏ
Ô souverain Seigneur, roi des rois, maître du ciel et de la terre, venez ; ô divin législateur, nous sommes prêts à recevoir votre loi de grâce : venez avec toute la puissance de votre bras, pour nous délivrer de la mort, du péché et de l'enfer.
HOMMAGE À LA BOUCHE ADORABLE DE JÉSUS
Bouche divine de mon Sauveur, source des plus pures délices, lèvres sacrées sur lesquelles toutes les grâces sont répandues et d'où sont sorties tant de paroles de vie et de pardon, je vous adore. Bouche adorable, consacrez la mienne ; qu'elle ne s'occupe plus que des divines miséricordes de mon Sauveur. Rendez-la digne, ô mon Dieu, de s'approcher avec respect et avec pureté de la vôtre, afin de pouvoir vous dire avec la même confiance, que l'épouse des sacrés cantiques : Que mon céleste époux me baise d'un baiser de sa bouche (Cant. I) !
Reportez-vous à Méditation pour le premier Dimanche de l'Avent : Jour de crainte, Méditation pour le premier Lundi de l'Avent : Jour de confiance, Méditation pour le Premier Mardi de l'Avent : Jour de vigilance, Méditation pour le Premier Mercredi de l'Avent : Jour de fidélité, Méditation pour le Premier Jeudi de l'Avent : Jour de ferveur, Méditation pour le deuxième Jeudi de l'Avent : la vertu de patience, Méditation pour le premier Vendredi de l'Avent, Méditation pour le deuxième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Mardi de l'Avent : l'esprit de prière, Méditation pour le troisième Mercredi de l'Avent, Méditation pour le troisième Jeudi de l'Avent : la modestie, Méditation pour le seizième jour de décembre, Méditation pour le dix-septième jour de décembre, Méditation pour le dix-neuvième jour de décembre, Méditation pour le vingtième jour de décembre, Méditation pour le Vingt-et-unième Jour de Décembre, Méditation pour le vingt-deuxième jour de décembre, Méditation pour le vingt-troisième jour de décembre, Méditation sur l’Épiphanie, Méditation pour la veille de Noël, Méditation sur la Nativité, Méditation pour le premier dimanche de Carême et L'institution du Carême et la manière dont les premiers chrétiens le passaient.