vendredi 2 août 2019

Le Saint Curé d'Ars dans ses homélies



Extrait de "Esprit du Curé d'Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation" (1864) :


Ceux qui n'ont entendu M. Vianney que dans ses catéchismes ne le connaissent qu'à moitié. Ils savent ce qu'il y avait dans sa parole de lumière infuse, de grâce surnaturelle, de solidité, de transparence, et parfois d'élévation, de profondeur et d'originalité ; ils ne savent pas ce qu'il y avait de vie, de mouvement, de chaleur et d'onction. C'est que le missionnaire, l'homme apostolique, l'oracle, le prophète inspiré, le saint consumé de la soif du salut des âmes, se montrait sous son rare et inimitable aspect, dans toute la force et tout le prestige de sa puissante individualité. Ce qui caractérisait ses discours, c'était un mélange d'exaltation et de sensibilité, de foi vive et ardente, de zèle impétueux, d'où résultait, dans le prédicateur, l'onction à sa plus haute puissance, et dans l'auditeur, l'émotion à son plus haut degré. De là, ces merveilleux effets qu'on a eu si souvent l'occasion de remarquer à Ars : ce changement des cœurs, cet assouplissement des volontés, cet attendrissement, ces larmes, ce travail profond qui commençait au pied de la chaire et qui s'achevait dans les secrets entretiens du confessionnal.
Ce qui ajoutait à l'éloquence de la voix, c'était l'éloquence du corps. Ce front large, entouré d'une auréole de cheveux blancs, ces traits fortement profilés, cette expression béatifique qui faisait le fond de la physionomie du saint homme, et surtout le feu incessamment mobile de son regard portait avec soi une sorte de fascination surnaturelle, sous laquelle nous avons vu souvent les plus fiers esprits se courber irrésistiblement, et le scepticisme se déclarer vaincu.
Le genre que M. Vianney avait adopté dans ses homélies intéressait, captivait, instruisait les auditeurs, quels qu'ils fussent. Cependant, il faut avouer que l'éloquence du saint curé était dépourvue de tous les ornements étrangers, qui sont pour beaucoup dans les succès d'un prédicateur. C'est une preuve de plus de la force surnaturelle et du charme divin de l'Évangile qui, prêché dans toute sa simplicité, ne triomphe pas moins de la pauvreté de celui qui l'annonce, que des exigences diverses et souvent exagérées de ceux qui l'écoutent.
L'amour de Notre-Seigneur est le principe de toutes les vertus. Semblable au feu matériel, ce feu céleste échauffe l'âme, la purifie, la divinise. Or, le moyen le plus sûr d'allumer ce feu dans le cœur des fidèles, c'est de leur expliquer l'Évangile, ce livre de l'amour, où le Sauveur se montre à chaque ligne, dans l'amabilité de sa douceur, de sa patience, de son humilité, toujours le consolateur et l'ami de l'homme, ne lui parlant que d'amour et l'engageant à se vouer tout entier à lui, en ne lui répondant que par l'amour.

Nous ne donnons ici que des analyses incomplètes : elles ont du moins le mérite de la fidélité. Elles font revivre la pensée et quelquefois l'expression et l'image ; elles suffisent pour donner une idée de ce genre de prédication.

Un jour de fête de la Présentation, M. Vianney disait :

« Avez-vous médité sur l'amour dont était dévoré le cœur du vieillard Siméon pendant son extase ? Car, bien sûr qu'il était en extase quand il avait l'Enfant-Jésus dans ses bras ! Il avait demandé au bon Dieu de voir le sauveur d'Israël, le bon Dieu le lui promit. Il passa cinquante ans dans cette attente, appelant ce moment de tous ses vœux, se consumant de désirs. Lorsque Marie et Joseph entrèrent dans le temple, Dieu lui dit : « Le voici !... » Prenant alors dans ses bras, et pressant, sur son cœur inondé d'amour, l'Enfant-Jésus qui brûlait ce cœur et l'enflammait, ce bon vieillard s'écria : « Maintenant, Seigneur, laissez-moi mourir !... » Puis, il rendit Jésus à sa mère ; il ne put le garder qu'un instant. Mais nous, mes frères, ne sommes-nous pas bien plus heureux que Siméon ? Nous pouvons le garder toujours, si nous voulons... Il ne vient pas seulement dans nos bras, mais dans notre cœur.
Ô homme, que tu es heureux, mais que tu comprends peu ton bonheur ! Si tu le comprenais, tu ne pourrais pas vivre... Oh ! non ; bien sûr, tu ne pourrais pas vivre !... (Ici les larmes étouffèrent la voix du saint Curé.) Tu mourrais d'amour !... Ce Dieu se donne à toi... tu peux l'emporter, si tu veux... où tu veux... il ne fait plus qu'un avec toi !...»

Le reste du sermon ne fut plus qu'une suite d'exclamations entrecoupées de larmes et de sanglots. Il arrivait souvent que, vaincu par son émotion, le saint homme était force de s'arrêter. Quelquefois son discours n'était qu'un cri, un cri sublime d'amour, de joie ou de douleur. Il nous souvient que, lorsqu'il expliquait l'Évangile du deuxième dimanche de carême, le ravissement des apôtres sur le Thabor, réveillant en lui l'idée du bonheur de l'âme appelée à jouir de la sainte humanité de Notre-Seigneur dans la claire vision du ciel, il s'écria, transporté hors de lui-même : « Nous le verrons ! nous le verrons !... Ô mes frères ! y avez-vous jamais pensé ? Nous verrons Dieu ! nous le verrons tout de bon ! nous le verrons tel qu'il est... face à face ! » Et pendant un quart d'heure il ne cessa de pleurer et de répéter : « Nous le verrons ! nous le verrons !!! »

Une autre fois, il avait pris pour sujet de son instruction le jugement dernier, et, s'arrêtant tout à coup sur les termes de la terrible sentence : « Allez, maudits ! » Il éclatait en larmes en gémissements, en sanglots, et ne pouvait plus que redire : « Maudits de Dieu !!! Ah ! quel horrible malheur !!! Comprenez-vous, mes enfants, maudits de Dieu !!! maudits de Dieu, qui ne sait que bénir ! maudits de Dieu, qui est tout amour ! maudits de Dieu, qui est la bonté même ! maudits de Dieu !!! » L'auditoire était atterré.

Ses discours s'imprégnaient quelquefois de la couleur des événements contemporains et réfléchissaient tour à tour les joies et les tristesses de son âme.

Il disait en 1849 :


« Il semble qu'en l'absence de son Vicaire, Notre-Seigneur vient lui-même sur la terre ; il reprend son humanité pour se montrer aux hommes. Car vous savez ce nouveau miracle qui vient d'arriver à Rome : on avait exposé le voile avec lequel sainte Véronique a essuyé la sainte face de Notre-Seigneur, mais qui était presque effacée par le temps. Pendant que les cardinaux étaient agenouillés devant cette divine image, on a vu reparaître toute la sainte face, triste, répandant des larmes. Il y en a qui ne voudront pas le croire : faites distinguer les couleurs à un aveugle ! Par cette apparition et ces larmes, Notre-Seigneur disait aux cardinaux : « Où est mon fils, votre père ? On l'a chassé ; où est-il ? » Comme Marie disait à saint Pierre après la mort de Jésus : « Où est votre père et mon fils ? je ne le vois plus. » Notre-Seigneur a pleuré son Vicaire, comme un père qui a perdu son fils, comme un époux qui a perdu son épouse, il a fait ce miracle en faveur du pape. Combien il faut qu'il soit saint ! Aussi quelle aumône agréable à Dieu, que de donner au pape ! Vous aurez toujours des pauvres parmi vous, mais vous n'aurez pas toujours l'occasion de donner au Saint-Père. Vous aurez part à ses saintes prières. Notre-Seigneur a toujours montré de la déférence pour son Vicaire : il est le dépositaire de tous ses trésors. Aussi nous ne pouvons rien faire de plus agréable à Dieu que de prier pour lui, jusqu'à ce qu'il soit rentré dans ses États. C'est ce que Jésus-Christ nous demande par ses larmes. »

En 1830, ayant appris que sur quelques points de la France on avait abattu les croix : « Ils auront beau faire, s'écria M. Vianney au milieu de son catéchisme, dans un mouvement de sublime indignation qui impressionna vivement son auditoire, ils auront beau faire ! la croix est plus forte qu'eux, ils ne la renverseront pas toujours. Quand Notre-Seigneur paraîtra sur les nuées du ciel, ils ne l'arracheront pas de ses mains ! »

Trois années après, c'étaient les représailles de Dieu. Le choléra avait visité Marseille, Paris, et menaçait Lyon. Le saint Curé commençait son instruction par ces graves paroles : « Mes frères, Dieu est en train de balayer le monde... » On raconte que ce simple mort et le ton dont il fut prononcé impressionnèrent profondément un artiste qui se trouvait dans l'auditoire, et qu'ils furent le point de départ de sa conversion.



Homélie sur la parabole de l'ivraie



On voit dans l'Évangile, aujourd'hui, mes frères, que le maître du champ ayant semé son grain en bonne terre, l'ennemi vint pendant son sommeil et y sema l'ivraie. Cela veut dire que Dieu avait créé l'homme bon et parfait, mais que l'ennemi est venu et a semé le péché... Voilà la chute d'Adam, terrible chute qui a donné l'entrée au péché dans le cœur de l'homme... Voilà le mélange des bons et des mauvais : parmi les vertus on voit le péché...
Il faut arracher l'ivraie, dites-vous ? « Non, répond le Seigneur, de peur qu'en arrachant l'ivraie vous n'arrachiez le bon grain. Attendez jusqu'à la moisson... » Le cœur de l'homme doit rester ainsi, jusqu'à la fin, un mélange de bien et de mal, de vice et de vertu, de lumière et de ténèbres, de bon grain et d'ivraie... Le bon Dieu n'a pas voulu détruire ce mélange, et nous refaire une nature où il n'y aurait que du bon grain. Il veut que nous combattions, que nous travaillions à empêcher l'ivraie de tout envahir.
Le démon vient bien semer les tentations sous nos pas ; mais avec la grâce nous pouvons le vaincre, nous pouvons étouffer l'ivraie... L'ivraie, c'est surtout l'impureté et l'orgueil. Sans l'impureté et l'orgueil, dit saint Augustin, il n'y aurait pas beaucoup de mérite à résister à la tentation.
Trois choses sont absolument nécessaires contre la tentation : la prière pour nous éclairer, les sacrements pour nous fortifier, et la vigilance pour nous préserver... Heureuses les âmes tentées ! C'est lorsque le démon prévoit qu'une âme tend à l'union avec Dieu qu'il redouble de rage... Ô heureuse union !...

La suite de l'homélie s'est perdue en cris d'admiration sur les douceurs de la vie intérieure et de l'union avec Dieu.



Homélie sur la parabole des ouvriers



Il est dit dans l'Évangile d'aujourd'hui, mes frères, que le père de famille sortit de grand matin, afin de trouver des ouvriers pour travailler à sa vigne... Il n'y avait donc encore personne dans cette vigne ? Si, mes frères, il y avait la très-sainte Vierge Marie, qui est née dans cette vigne... Quelle est cette vigne ? C'est la grâce ; et la sainte Vierge y est née, puisqu'elle a été conçue sans péché...
Nous, nous y avons été appelés. Le père de famille nous a cherchés, mais la sainte Vierge y a toujours été... Ô la belle ouvrière ! Le bon Dieu pouvait créer un plus beau monde que celui qui existe, mais il ne pouvait donner l'être à une créature plus parfaite que Marie... Elle est la tour bâtie au milieu de la vigne du Seigneur...
Tenez, mes enfants, voici une faible comparaison. Vous savez ces œufs qui sont dans la mer, dont on voit sortir de petits poissons, qui fendent les eaux avec une si grande vitesse... De même la sainte Vierge, aussitôt créée, a la plénitude de la vie et se promène dans le grand océan de la grâce...
Après la sainte Vierge, il y a quelqu'un qui a été un moment hors de la vigne, mais qui n'a pas tardé à y entrer : c'est saint Jean-Baptiste. Tous les autres ne sont venus qu'après saint Jean-Baptiste, et il a fallu que le père de famille sortît pour aller les chercher.
Quels sont les ouvriers de la première heure ? C'est saint Louis de Gonzague, saint Stanislas de Kostka, sainte Colette... Tous ceux qui sont entrés dans la vigne par le saint baptême et n'en sont jamais sortis, puisqu'ils ont conservé leur innocence... Heureuses âmes qui peuvent dire au bon Dieu : « Seigneur, je vous ai toujours appartenu !... » Ah ! qu'il est beau, qu'il est grand de donner à Dieu sa jeunesse ! Quelle source de joie et de bonheur !
Viennent ensuite ceux qui se donnent à Dieu dans la force de l'âge. Ceux-là peuvent encore se convertir sincèrement, et rester de bons et fidèles ouvriers dans la vigne du Seigneur... Mais ces pauvres pécheurs endurcis, qui passent leur vie loin de Dieu, qui viennent travailler à sa vigne quand ils ne peuvent plus faire autre chose, qui attendent pour quitter le péché que le péché les quitte... oh ! il faut bien les plaindre ! Lorsqu'on a croupi des années et des années dans le mal, quand on s'est roulé tout à son aise dans la boue du péché, il faut un miracle pour en sortir. Mes frères, demandons pour eux ce miracle...

Il nous semble que, sous une forme plus simple et merveilleusement appropriée à un auditoire de campagne, on retrouve ici la méthode des anciens Pères, leur large et lumineuse manière d'interpréter l'Évangile et d'en développer le sens, en ne s'arrêtant pas à la lettre, mais en pénétrant jusqu'aux mystères dont elle est l'enveloppe, en révélant les trésors de sagesse et d'amour qui y sont renfermés, en faisant ressortir l'harmonie des deux Testaments, l'accomplissement des prophéties, les rapports du passé avec l'avenir, du dogme avec le précepte.
La beauté de cette comparaison des petits poissons qui, à peine éclos, parcourent les sentiers de la mer, avec la sainte Vierge plongée dès sa naissance dans l'océan des grâces divines, n'aura échappé à personne.





Homélie sur l'Évangile du premier dimanche de Carême



Notre divin Sauveur, ayant été notre modèle en tout, a voulu l'être aussi dans la tentation. C'est pour cela qu'il s'est laissé conduire au désert.
Comme le bon soldat n'a pas peur du combat, de même le bon chrétien ne doit pas avoir peur de la tentation. Tous les soldats sont bons en garnison : c'est sur le champ de bataille que l'on fait la différence des courageux et des lâches.
La plus grande des tentations est de n'en point avoir. On peut presque dire qu'on est heureux d'avoir des tentations : c'est le moment de la récolte spirituelle où nous amassons pour le ciel. C'est comme au temps de la moisson, on se lève de grand matin, on se donne beaucoup de peine ; mais on ne se plaint pas, parce qu'on ramasse.
Le démon ne tente que les âmes qui veulent sortir du péché et celles qui sont en état de grâce. Les autres sont à lui, il n'a pas besoin de les tenter.
Un saint, passant un jour devant un couvent, vit une quantité de démons qui tourmentaient les religieux sans venir à bout de les séduire. Il passa ensuite devant une ville et en vit un seul assis, qui se croisait les bras et faisait marcher toute la population. Alors le saint lui demanda comment il était seul pour une grande ville, pendant qu'ils étaient un si grand nombre pour tourmenter une poignée de religieux. Le démon lui répondit qu'il suffisait bien pour la ville, parce que ceux qui étaient enclins à la haine, à l'impureté, à l'ivrognerie, il les prenait par là, et c'était d'abord fait ; tandis qu'avec les religieux, c'était plus difficile. L'armée de démons occupés à les tenter y perdaient leur temps et leur peine ; ils n'en pouvaient rien tirer. Aussi attendaient-ils qu'il en vînt d'autres qui s'ennuyassent de l'austérité de la règle.
Dans un monastère, un des frères vit pendant le saint sacrifice, des démons qui rôdaient autour de ces bons religieux. Il en vit un surtout qui piétinait sur la tête d'un moine, et un autre qui avançait et reculait tour à tour. Après la messe, ce frère demanda aux deux religieux ce qui les avait occupés pendant l'office. Le premier dit qu'il avait pensé à un plancher qu'il voulait faire dans le couvent, et le second, que le démon était venu l'attaquer, mais qu'il avait toujours tâché de le repousser. C'est ce que font tous les bons chrétiens. Aussi la tentation est pour eux une source de mérites.
Les tentations les plus ordinaires sont l'orgueil et l'impureté. Un des moyens par lesquels on y résiste le mieux est une vie active pour la gloire de Dieu. Bien des gens se livrent à la mollesse et à l'oisiveté : dès lors il n'est pas étonnant que le démon leur ait le pied dessus.
Un religieux se plaignait à son supérieur d'être violemment tenté. Le supérieur ordonna au jardinier et au cuisinier de l'appeler à tout moment ; quelque temps après, il lui demanda comment il allait : « Ah ! mon Père, lui dit-il, je n'ai plus le temps d'être tenté. »
Si nous étions bien pénétrés de la sainte présence de Dieu, il nous serait très-facile de résister à l'ennemi. Avec cette pensée : Dieu te voit ! nous ne pécherions jamais.
Il y avait une fois une bonne sainte, — je crois bien que c'est sainte Thérèse, — qui se plaignait à Notre-Seigneur après la tentation, et lui disait : « Où étiez-vous donc, mon Jésus tout aimable, pendant cette horrible tempête ? » Notre-Seigneur lui répondit : « J'étais au milieu de ton cœur, qui prenais plaisir à te voir combattre. »

Au moment de la tentation, il faut renouveler fermement les promesses de son baptême... Tenez, écoutez bien ça. Lorsque vous êtes tentés, offrez au bon Dieu le mérite de cette tentation pour obtenir la vertu opposée. Si vous êtes tentés d'orgueil, offrez la tentation pour obtenir l'humilité ; de pensées déshonnêtes, pour obtenir la pureté ; si c'est contre votre prochain, la charité. Offrez aussi la tentation pour demander la conversion des pécheurs : ça dépite le démon et le fait fuir, parce que la tentation se tourne contre lui. Allez ! après cela il vous laissera bien tranquilles.
Un chrétien doit toujours être prêt au combat. Comme en temps de guerre il y a toujours des sentinelles placées çà et là, pour voir si l'ennemi approche ; de même, nous devons toujours être sur nos gardes, pour voir si l'ennemi ne nous tend pas des pièges, et s'il ne vient pas nous surprendre...

De deux choses l'une : ou un chrétien domine ses penchants, ou ses penchants le dominent ; il n'y a pas de milieu. C'est comme deux hommes qui se prennent au collet à qui sera le plus fort et terrassera l'autre.
Il y en a presque toujours un qui finit par mettre l'autre à bas, et quand il le tient par terre, le pied sur la gorge, il s'en embarrasse bien ! Il est le maître. De même, avec nos penchants la lutte est rarement égale : ou nos penchants nous mènent, ou nous menons nos penchants.
Mes frères, que c'est triste de se laisser mener par ses penchants ! Un chrétien est noble ; il doit comme un grand seigneur commander à ses vassaux. Nos vassaux sont nos penchants. On demandait à un berger qui il était. Il répondit « qu'il était roi. — Sur qui régnez-vous ? — Sur mes sujets ? — Et quels sont vos sujets ? — Mes penchants. » Ce berger avait bien raison de dire qu'il était roi.

Nous sommes en ce monde comme un vaisseau sur la mer. Qu'est-ce qui produit les vagues ? C'est l'orage. En ce monde le vent souffle toujours. Les passions soulèvent la tempête dans notre âme : ce sont ces combats qui nous mériteront le ciel.
Il ne faut pas croire qu'il y ait quelque lieu sur la terre où nous puissions échapper à cette guerre. Nous trouverons le démon partout ; et partout il cherchera à nous ravir le ciel. Mais partout et toujours nous pouvons être vainqueurs. Ce n'est pas comme dans les autres combats. Entre deux partis il y a toujours un vaincu : là, si nous voulons, avec la grâce de Dieu, qui ne nous est jamais refusée, nous pouvons toujours triompher.
Lorsque nous croyons que tout est perdu, nous n'avons qu'à crier : Seigneur, sauvez-nous, nous périssons ! Car Notre-Seigneur est là, tout à côté de nous, qui nous regarde avec complaisance, nous sourit et nous dit : « Vraiment tu m'aimes ; je reconnais que tu m'aimes. » En effet, c'est dans les combats contre l'enfer, et dans la résistance aux tentations, que nous prouvons à Dieu notre amour.
Qu'il y a d'âmes inconnues dans le monde qu'on verra riches un jour de toutes ces victoires de chaque instant ! C'est à ces âmes que le bon Dieu dira : Venez, les bénis de mon Père... entrez dans la joie de votre Maître...
Notre ange gardien est toujours là, à côté de nous, la plume à la main, pour écrire nos victoires. Il faut nous dire, tous les matins : « Allons, mon âme, travaillons à acquérir le ciel. Ce soir nos combats seront finis. » Le soir : « Demain, mon âme, toutes les peines de la vie seront peut-être passées pour toi... »
Nous n'avons pas encore souffert comme les martyrs. Demandez-leur s'ils sont fâchés maintenant... Le bon Dieu ne nous en demande pas tant... Il y en a qu'un seul mot renverse. Une petite humiliation fait chavirer la barque... Courage ! mes frères, courage ! Quand viendra le dernier jour, vous direz : « Heureux combats qui m'ont valu le ciel ! »
Combattons donc généreusement. Une fois que le démon verra qu'il ne peut rien sur nous, il nous laissera la paix. Voilà comment il en use ordinairement avec les pécheurs qui reviennent à Dieu : il leur laisse goûter les douceurs des premiers moments de leur conversion, parce qu'il sait bien qu'il ne gagnerait rien ; ils sont trop fervents. Il attend quelques mois que leur ardeur soit passée ; puis il commence à leur faire négliger les prières, les sacrements ; il les attaque par diverses tentations ; puis viennent les combats : c'est bien alors qu'il faut demander la force et ne pas se laisser abattre. Il y en a qui sont tellement faibles que, lorsqu'ils sont un peu tentés, ils se laissent aller comme du papier mou. Si l'on marchait toujours en avant comme les bons soldats, quand viendrait la guerre ou la tentation, on élèverait son cœur à Dieu et on reprendrait courage. Mais on demeure en arrière, on dit : « Pourvu que je me sauve, c'est tout ce qu'il m'en faut. Je ne veux pas être un saint. » Si vous n'êtes pas un saint, vous serez un réprouvé ; il n'y a pas de milieu ; il faut être l'un ou l'autre : prenez-y garde. Tous ceux qui possèderont le ciel un jour seront saints. Les âmes du purgatoire le sont, puisqu'elles sont les amies du bon Dieu. Travaillons, mes enfants ; un jour venant, nous trouverons que nous n'avons rien fait de trop pour gagner le ciel.



Homélie sur l'Évangile du vingt et unième dimanche après la Pentecôte



Mon Dieu, pardonnez-nous comme nous pardonnons
. Le bon Dieu ne pardonnera qu'à ceux qui auront pardonné : c'est la loi. Il y en a qui portent la sottise jusqu'à ne pas dire cette partie du Pater : comme si Dieu ne voyait pas le fond des cœurs, et ne faisait attention qu'aux mouvements de la langue !
Les saints n'ont point de haine, point de fiel ; ils pardonnent tout, et trouvent toujours qu'ils en méritent bien davantage pour les offenses qu'ils ont faites au bon Dieu. Mais les mauvais chrétiens sont vindicatifs.
Dès qu'on hait son prochain, Dieu nous rend cette haine : c'est un trait qui se retourne contre nous. Je disais un jour à quelqu'un : « Mais vous ne voulez donc pas aller au ciel, que vous ne voulez pas voir cet homme ? — Oh ! si... mais nous tâcherons d'être loin l'un de l'autre, afin de ne pas nous voir. » Ils n'auront pas cette peine ; car la porte du ciel est fermée à la haine. Dans le ciel, il n'y a point de rancune. Aussi, les cœurs bons et humbles, qui reçoivent les injures et les calomnies avec joie ou indifférence, commencent leur paradis dans ce monde, et ceux qui conservent de la rancune sont malheureux ; ils ont le front soucieux, des yeux qui semblent tout dévorer.
Il y a des personnes qui, avec un extérieur de piété, se piquent à la moindre injure, à la plus petite calomnie... On serait saint à faire des miracles que, si l'on n'a pas la charité, on n'ira pas au ciel. Un religieux, qui était à l'article de la mort et qui avait mené une vie ordinaire, qui ne s'était point livré à de grandes austérités, se trouvait cependant tranquille. Son supérieur lui en manifesta son étonnement. Ce religieux qui ne répondit : « J'ai toujours oublié toutes les injures que l'on m'a faites ; j'ai pardonné de grand cœur ; j'espère que le bon Dieu me pardonnera. »

Le moyen de renverser le démon, quand il nous suscite des pensées de haine contre ceux qui nous font du mal, c'est de prier aussitôt pour leur conversion.
Voilà comme on arrive à vaincre le mal par le bien, et voilà comme sont les saints. Mais, ces chrétiens en image ne veulent rien supporter ; tout les choque ; ils répondent à des paroles piquantes par des paroles piquantes. Quand nous sommes en train de nous déchaîner, nous vomissions notre haine. Notre cœur est comme un réservoir plein de fil, que nous sommes toujours prêts à dégorger sur ceux qui sont plus proches de nous.
C'est l'amour-propre qui nous fait toujours croire que nous ne méritons que des louanges ; tandis que nous ne devrions rechercher que les injures qui nous sont dues. — Mais je suis innocent, dites-vous, je ne mérite pas d'être traité de la sorte. — Vous ne le méritez pas par ce que vous avez fait aujourd'hui, mais vous le méritez par ce que vous avez fait hier. Vous le méritez pour vos autres péchés, et vous devez remercier le bon Dieu de vous les faire expier.
Le démon laisse bien tranquilles les mauvais chrétiens ; personne ne s'occupe d'eux : mais ceux qui font le bien, il suscite contre eux mille calomnies, mille outrages. C'est un sujet de grands mérites...
Dans le pays où j'étais vicaire, il y avait une personne qui s'occupait à placer de pauvres filles. Il arrivait souvent qu'on venait lui faire des reproches ; alors, elle s'humiliait toujours, prenait tout du bon côté et faisait ses excuses. Aussi disait-on d'elle : « Oh ! pour celle-là c'est une sainte ! » C'est qu'en effet les saints sont comme cela. Voilà la bonne dévotion... C'est comme saint Jean-de-Dieu, qui se faisait passer pour fou. Quand on eut écrit au supérieur de l'hospice où il était de faire attention, qu'il avait un saint qui se faisait passer pour fou, le supérieur lui fit ses excuses, et le saint n'eut qu'un regret, c'est d'être reconnu et de n'avoir plus à souffrir les humiliations, les coups et les remèdes désagréables appropriés à sa prétendue maladie, et pour lesquels il était d'une obéissance à toute épreuve.
Une femme dont le fils avait été pris par les Barbares, était venue auprès d'un prêtre lui faire part de son chagrin. N'ayant aucun moyen pour racheter le prisonnier, le bon missionnaire était bien embarrassé. Après avoir réfléchi un instant, il dit à cette pauvre mère : « Je vais prendre la place de votre enfant : vendez-moi pour le racheter. » Elle ne voulait pas ; mais, vaincue par les instances du missionnaire, elle accepta. L'enfant est rendu à sa mère, et le missionnaire devient esclave chez les Turcs qui ne lui ont pas épargné les mauvais traitements. Celui-ci avait bien la charité parfaite ; il préférait son prochain à lui-même. Nous, au contraire, nous sommes fâchés du bonheur des autres.
Si on loue un de vos amis et que l'on ne dise rien de vous, vous en êtes contristé. Si vous voyez quelqu'un qui se soit converti et qui fasse de rapides progrès dans la vertu, qui en peu de temps soit arrivé à un haut degré de perfection, cela vous fait de la peine de vous voir en arrière. Si on le loue, vous en éprouvez du chagrin, et vous dites : « Oh ! mais il n'a pas toujours été comme cela. Il était bien comme les autres. Il a fait telle faute, et encore telle faute. » Tout cela est de l'orgueil. Et il n'y a rien de si contraire à la charité que l'orgueil : c'est l'eau et le feu.
Le bon chrétien n'est pas comme ça, mes enfants, on le compare à une colombe, parce qu'il n'a point de fiel ; il aime tout le monde, les bons parce qu'ils sont bons, les mauvais par compassion, parce qu'il espère qu'en les aimant il les rendra meilleurs, et parce qu'il voit en eux des âmes rachetées par le sang de Jésus-Christ. Il prie pour les pécheurs et dit à Notre-Seigneur : « Mon Dieu, ne permettez pas que ces pauvres âmes périssent ! » C'est comme cela que l'on arrive au ciel. Tandis que ceux qui croient être quelque chose, parce qu'ils font certaines pratiques de piété, mais qui sont constamment en proie à la jalousie, à la haine, se trouveront bien dépourvus au dernier jour.
Nous ne devons haïr que le démon, le péché et nous-mêmes.
Il faut avoir la charité de saint Augustin, qui se réjouissait, quand il voyait quelqu'un de bien sage : « Au moins, disait-il, en voilà un qui dédommage le bon Dieu de mon peu d'amour. »
Un homme de qualité rencontra, en traversant un bois, le meurtrier d'un de ses parents ; il s'était plusieurs fois promis de se venger ; en le voyant, il tire son épée. Aussitôt l'autre se jette à ses genoux et lui dit : « Pour l'amour de Dieu, pardonne-moi ! » À ce nom de Dieu l'assassin ne peut frapper ; il remet son épée dans le fourreau, et dit : « Je te pardonne. » Le lendemain il fut dans une église, et il dit au bon Dieu : « Vous me pardonnerez bien puisque j'ai pardonné ? » Il y avait là un grand Christ, qui inclina la tête en signe d'assentiment.
Un homme qui avait été conduit en prison, accusé injustement d'avoir enlevé des troupeaux, se désespérait. Un ange lui apparut, et lui dit : « C'est vrai, tu n'es pas coupable du vol dont on t'accuse ; mais ne te souviens-tu pas que tu aurais pu tirer de l'eau cet homme qui se noyait ? Et tu ne l'as pas fait. C'est pour cela que tu souffres aujourd'hui.



Homélie pour dernier dimanche de l'année



Le monde passe ; nous passons avec lui. Les rois, les empereurs, tout s'en va. On s'engouffre dans l'éternité d'où l'on ne revient plus. Il ne s'agit que d'une chose : sauver sa pauvre âme.
Les saints n'étaient pas attachés aux biens de la terre ; ils ne songeaient qu'à ceux du ciel. Les gens du monde, au contraire, ne songent qu'au temps présent.
Un bon chrétien fait comme ceux qui vont dans les pays étrangers amasser de l'or : ils ne pensent point à y demeurer, et n'ont rien plus à cœur que de revoir leur patrie, une fois leur fortune faite. Il faut encore faire comme les rois. Quand ils vont être détrônés, ils envoient leurs trésors en avant ; ces trésors les attendent. De même un bon chrétien envoie toutes ses bonnes œuvres à la porte du ciel.
Le bon Dieu nous a mis sur la terre pour voir comment nous nous y conduirons, et si nous l'aimerons ; mais personne n'y reste. Un homme qui avait été condamné à cent ans de galères, en est revenu, dit-on. À son retour tout le monde avait disparu, il ne reconnaissait plus que les maisons...
Si nous y réfléchissions, nous élèverions sans cesse nos regards vers le ciel, notre véritable patrie. Mais nous nous laissons emporter de çà et de là par le monde, les richesses, les jouissances de la matière, et nous ne songeons pas à l'unique chose qui devrait nous occuper.
Voyez les saints : comme ils étaient détachés du monde et de la matière ! comme ils regardaient tout cela avec mépris ! Un religieux maître de grands biens. Lorsqu'on lui en apprit la nouvelle : « Combien y a-t-il de temps, dit-il, que mes parents sont morts ? — Trois semaines, lui répondit-on. — Dites-moi si une personne qui est morte peut hériter. — Non, assurément. — Eh bien ! je ne puis hériter de ceux qui sont morts, il y a trois semaines, moi qui suis mort depuis vingt ans. » Ah ! les saints comprenaient le néant, la vanité de ce monde et le bonheur de tout quitter pour cette belle espérance du ciel.
Il y a deux sortes d'avares : l'avare du ciel et l'avare de la terre. L'avare de la terre ne porte pas sa pensée plus loin que le temps ; il n'a jamais assez de richesses ; il amasse... amasse toujours. Mais quand le moment de la mort viendra, il n'aura rien. Je vous l'ai souvent dit : c'est tout comme ceux qui font de trop grosses provisions pour l'hiver, quand la récolte suivante arrive, ils ne savent plus qu'en faire ; ça ne sert qu'à les embarrasser. De même, quand la mort vient, les biens ne servent qu'à embarrasser. Nous n'emportons rien, nous laissons tout.
Que diriez-vous d'une personne, qui entasserait dans la maison des provisions qu'elle serait obligée de jeter, parce qu'elles pourriraient, et qui laisserait des pierres précieuses, de l'or, des diamants qu'elle pourrait conserver, emporter avec elle partout où elle irait, et qui feraient sa fortune ?... Eh bien ! mes enfants, nous faisons pourtant ainsi : nous nous attachons à la matière, à ce qui doit finir, et nous ne pensons pas à acquérir le ciel, le seul véritable trésor.
Un bon chrétien, un avare du ciel, fait fort peu de cas des biens de la terre ; il ne pense qu'à embellir son âme, qu'à ramasser ce qui doit le contenter toujours, ce qui doit toujours durer. Voyez les rois, les empereurs, les grands de la terre : ils sont bien riches ; sont-ils contents ? S'ils aiment le bon Dieu, oui ; mais autrement non, ils ne sont pas contents. Moi je trouve qu'il n'y a rien de si à plaindre que les riches quand ils n'aiment pas le bon Dieu.
Les saints n'étaient pas attachés aux biens comme nous ; ils étaient attachés à ce qui doit les contenter pendant toute l'éternité.
Allez de monde en monde, de royaume en royaume, de richesse en richesse, de plaisir en plaisir, vous ne trouverez pas votre bonheur. La terre entière ne peut pas plus contenter une âme immortelle qu'une pincée de farine dans la bouche d'un affamé ne peut le rassasier.
Lorsque les apôtres eurent vu Notre-Seigneur monter au ciel, ils trouvaient sans lui la terre si triste, si vile, si méprisable, qu'ils couraient après les supplices qui devaient les en arracher plus tôt, pour les réunir à leur bon Maître. La mère des Machabées qui vit mourir ses sept enfants, et qui mourut sept fois, leur disait pour les encourager : « Regardez le ciel... »
Notre-Seigneur récompensait la foi des saints en leur montrant sensiblement le ciel. Il y en avait qui se promenaient en paradis. Saint Étienne, pendant qu'on le lapidait, voyait le ciel ouvert sur sa tête. Saint Paul y fut ravi et déclara ne pouvoir donner une idée de ce qu'il y avait vu. Sainte Thérèse vit le ciel, et comme elle le dit, tout sur la terre ne lui sembla plus que de l'ordure.
Mais nous, hélas ! nous ne sommes que matière. Nous rampons sur la terre et nous ne savons pas nous élever en haut. Nous sommes trop lourds, trop pesants.
La terre est un pont pour passer l'eau.
Un mauvais chrétien ne peut pas comprendre cette belle espérance du ciel, qui console, qui anime un bon chrétien. Tout ce qui fait le bonheur des saints lui paraît dur, incommode.
Voyez, mes enfants, ces pensées consolantes : avec qui serons-nous dans le ciel ? Avec Dieu qui est notre père, avec Jésus-Christ qui est notre frère, avec la sainte Vierge qui est notre mère, avec les anges et les saints qui sont nos amis.
Un roi disait avec regret à ses derniers moments : « Il faut donc que je quitte mon royaume pour aller dans un pays où je ne connais personne ! » C'est qu'il n'avait jamais pensé au bonheur du ciel. Il faut dès à présent s'y faire des amis, afin de les retrouver après la mort, et nous n'aurons pas peur, comme ce roi, de ne connaître personne.



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