Extrait de "Histoire de Sainte Hildegarde, sa vie, ses œuvres et ses révélations", par le R.P. Jacques RENARD :
Le Seigneur, libéral de ses dons, mais jaloux de sa gloire, se plaît à choisir les instruments les plus faibles pour faire éclater les prodiges de sa sainteté, de sa sagesse et de sa toute-puissance. La faiblesse jointe à l'humilité sont les deux dispositions les plus propres à la communication des grâces gratuites qu'il dépose dans les âmes chrétiennes, non pour elles-mêmes, mais pour le bien de l'Église et l'avantage des élus. L'humble vierge du mont Saint-Rupert, celle qui se désigne par le nom de frêle créature, de chétive forme, est un exemple de ce procédé de la sagesse divine. Elle est placée au nombre des vierges fatidiques du moyen âge qui, comme les Brigitte, les Gertrude, les Élisabeth de Schoenau, ont brillé sur le chandelier de l'Église par l'esprit prophétique et la claire vue des mystères sacrés. Elle n'était pas moins renommée comme thaumaturge que comme prophétesse. Ses lumières surnaturelles avaient particulièrement pour objet la conversion des pécheurs et la sanctification des justes, et elle s'attachait surtout à atteindre ce but par la réforme du clergé et des congrégations religieuses; d'où dépend celle de tout le peuple chrétien.
Ses miracles sont considérable ; les auteurs de sa vie en racontent un grand nombre, tout en affirmant qu'ils ne font mention que de la moindre partie. La plupart de ces miracles consistent dans la délivrance de possédés et dans la guérison de maladies. Ils sont attestés authentiquement par les actes de l'enquête prescrite par le pape Grégoire IX, en 1233, et faite sur les lieux par des membres éminents du clergé de Mayence, qui interrogeaient sous la foi du serment les témoins oculaires. Ce document spécifie quarante-deux miracles, dont plusieurs sont multiples, en sorte que l'exercice de ce don état en quelque façon quotidien et continuel, comme celui de l'intuition divine. La persuasion aussi, à cet égard, était générale. De toutes parts on se rendait au monastère de Saint-Rupert pour obtenir la guérison ou le soulagement des maux du corps, comme on venait demander conseil et lumière dans les doutes, dans l'incertitude des choses cachées futures ; et toujours, en se retirant, ont avait lieu d'être satisfait.
Par malheur, la majeure partie de ces faits ne nous sont transmis qu'en substance, et presque sans détails. Les rapporter tous serait trop monotone. Nous ferons donc un choix dans lequel nous avons particulièrement en vue de présenter sous ses divers aspects cette grande prérogative de la sainte thaumaturge.
Elle possédait à un si haut degré la grâce des guérisons, dit son biographe, qu'à peine un seul malade s'adressa-t-il à elle sans recouvrer aussitôt la santé (Vit., 1. III, c. I, n. 38).
Le moyen qu'elle employait le plus souvent, en opérant ses prodiges, était la prière et les œuvres de pénitence et de charité. Elle faisait aussi usage de signes et d'objets extérieurs, tels que l'imposition des mains, le signe de la croix, de l'eau et du pain bénits par elle, le contact de ses cheveux, d'un fragment de ses habits ou de ses lettres. Ces objets n'étaient point la cause, mais le moyen du miracle, le signe auquel il plaisait à Dieu, par les mérites de sa servante, d'attacher la grâce de la guérison, comme il confère la grâce sanctifiante par le rit des sacrements.
Une jeune fille noble, nommée Hildegarde, qui avait embrassé l'institut de la sainte, et un moine nommé Boric, furent délivrés sur le champ de leurs fièvres opiniâtres par l'imposition de ses mains, jointe à sa bénédiction et à ses prières (Id., ibid.).
Une religieuse appelée Berthe, servante dévouée des sœurs, souffrait d'une tumeur à la gorge et à la poitrine, au point de ne pouvoir pas même avaler la salive. Amenée à la sainte, elle sollicita par signes l'allégement de son mal. Celle-ci, touchée de son état, et aussi par reconnaissance pour son dévouement, fit le signe de la croix sur les organes malades, et la tumeur disparut (Vit., 1. III, c I, n. 38).
La renommée de ses miracles attira du fond de la Souabe un homme enflé de tout le corps, et son espoir ne fut pas trompé. Elle le retint charitablement plusieurs jours ; puis, touchant et bénissant l'infirme, elle le rendit à la santé (Id., ibid., n. 39).
Par ses prières, elle guérit un petit enfant qui souffrait d'un tremblement de tous ses membres. Avec de l'eau bénite, elle rendit l'usage de la parole à une fille muette de puis trois ans. Les restes de cette eau guérirent un jeune homme qui se trouvait réduit à l'extrémité. L'application d'une mèche de ses cheveux ou d'une parcelle de ses vêtements faisait immédiatement disparaître toutes les infirmités (vit., I. III, c. I, n. 39 et 40).
Une fois que la sainte naviguait sur le Rhin pour se rendre à un monastère voisin, une femme portant dans ses bras un petit enfant aveugle s'approcha de la barque, la conjurant avec larmes d'imposer les mains sur son petit infortuné. Hildegarde prit de l'eau du fleuve dans la main gauche, la bénit de la main droite, et en aspergea la face de l'enfant, qui recouvra aussitôt la vue (Id., ibid., n. 44).
Des miracles s'opéraient même à distance, à l'invocation de son nom et par l'apparition de sa personne. Un jeune homme, appelé Rodolphe, passait la nuit dans une petite ferme. Au moment d'aller prendre son repos, il invoque l'assistance de la sainte abbesse Hildegarde. Celle-ci lui apparut sous ses traits véritables, et lui découvrit que, s'il ne s'éloignait au plus tôt, il courait risque de la vie. À peine se fut-il sauvé avec quelques-uns de ses compagnons, que, vers le matin, ceux qui étaient restés furent assaillis par une troupe ennemie.
Un autre miracle manifesta à la sainte les prières qui lui étaient adressées. Un militaire à l'extrémité était visité par ses amis, qui l'entretenaient de ses affaires, lorsqu'à un certain moment, la cloche ayant sonné, ceux-ci se rendirent à l'église, le laissant à la garde d'une femme. L'infirme, mettant à profit cet instant de tranquillité, invoqua Dieu de tout son cœur et avec de profonds soupirs, le priant, par les mérites de la vierge Hildegarde, de lui rendre la santé. À peine le malade eut-il fini sa prière, qu'il lui sembla voir une religieuse vénérable qui l'abordait, lui demandant gracieusement s'il voulait guérir. Sur sa réponse affirmative, elle lui posa la main sur la tête, et ajouté : « Au nom de Celui qui a dit : Ils leur imposeront les mains, et ils seront guéris (Marc 16, 18), soyez délivré de cette infirmité. » Cela dit, la vision disparut, et le malade, se levant de son lit, fut, pour tous ceux qui avaient connu son état, un objet d'admiration (Vit., I. III, c. I, n. 42).
Ce n'est pas ici le lieu de traiter la possibilité des possessions. Dussions-nous heurter la science matérialiste de notre siècle, et peut-être scandaliser des chrétiens modérés, nous nous en tenons sur ce point à l'Évangile, au témoignage de l'histoire, et même à des faits contemporains qui attestent et la possibilité et la réalité des possessions et obsessions du démon. Nous ajouterons que ces faits ne sont pas aussi rares qu'on pourrait le croire, et qu'à tout prendre, ce serait encore l'explication la plus raisonnable de certaines maladies étranges, bizarres, qu'on attribue à des causes naturelles, ou qu'on explique d'une manière commode, mais peu satisfaisante, par les mots d'hallucination, etc., ou par ces mots plus sensés : Je n'y comprends rien. D'ailleurs, le siècle qui a vu ressusciter les évocations, la magie, et populariser le culte du diable, est mal venu à faire le délicat.
Ici, c'est sainte Hildegarde qui parle. Depuis une année entière, elle était affligée par un retour de son infirmité habituelle, et les ardeurs de la fièvre la dévoraient. « Néanmoins, dit-elle, j'ai connu dans une vision que ma vie n'était pas arrivée au terme de sa course temporelle, mais que la fin en serait encore un peu différée. Sur ces entrefaites, il m'a été rapporté qu'à une grande distance sur le Rhin inférieur, une femme noble était obsédée du démon. Des envoyés sont venus plusieurs fois me trouver de sa part, et j'ai vu dans une vraie vision que, par la permission de Dieu, le démon obscurcissait son âme d'une vapeur noire qui affaiblissait son intelligence et ne lui permettait pas de s'élever par le désir des choses du ciel, comme l'ombre d'un homme et de tout autre objet assombrit les choses sur lesquelles elle se projette. Cela lui faisait perdre la rectitude de la raison et de la conscience, au point de dire et de faire souvent des choses déplacées.
Ensuite, j'ai vu une troupe d'esprits malins, artisans de tromperie et de perversité, parcourant le monde, en quête de ceux dont ils peuvent faire des instruments de division et de corruption. Ce sont ceux qui, dès le commencement, ont méprisé Dieu devant les anges fidèles, disant : Qui est celui-là qui exerce une si grande puissance sur nous ? Inspirés alors par un sentiment d'envie, de haine et de moquerie, ils persévèrent dans ces mêmes sentiments qui dictent encore leurs actions. Comme Dieu se sert de leur malice pour purifier son peuple, il leur permet d'agiter l'air, d'y répandre des émanations pestilentielles, de provoquer les inondations et les tempêtes, de souffler le feu de la guerre, de produire toute sorte de maux et de calamités, lorsque les hommes, au mépris des lois divines, se livrent au désordre et au crime. Mais lorsque Dieu a atteint son but, il couvre de confusion ces mêmes esprits, ainsi qu'il est arrivé au sujet de cette femme.
L'esprit malin s'étant servi d'elle pour entraîner plusieurs hommes dans le péché, quelques-uns, à cette vue, ont été effrayés et ont fait pénitence. Ainsi la malice du démon a tourné à sa confusion. Dieu permet que ses amis soient affligés par des malheurs et des infirmités, afin qu'ils soient purgés du péché. Par cette épreuve, les élus deviennent des pierres précieuses plus brillantes devant lui. Cette femme ayant été conduite en divers lieux de dévotion, l'esprit qui la possédait, vaincu par les mérites des saints et les prières des peuples, vociférait que, vers le Rhin supérieur, il y avait une vieille par qui il serait chassé. Les amis de la possédée, profitant de cet avis, nous l'ont amenée après huit années de tourments (Vit., 1. III, c. II, n. 45 et 46). »
Ils l'avaient d'abord conduite à une abbaye de Bénédictins de Brunswiller, dont l'église est dédiée à saint Nicolas. C'est en cet endroit que l'esprit impur, vainement conjuré par les mérites du saint, déclara qu'il ne lâcherait prise que par le moyen d'une vieille dont il indiquait la résidence, et que, par dérision, il appelait Scrumpilgarde. Le proviseur du monastère donna avis de ce fait à sainte Hildegarde. Celle-ci, touchée de compassion, accueillit leur demande avec intérêt et recommanda le succès aux ferventes prières de ses sœurs. Elle s'y livra elle-même et, s'éclairant à sa lumière habituelle, elle instruisit le proviseur de la nature particulière de cette possession et des causes de sa longue durée, l'assurant que ce démon ne céderait qu'aux jeûnes, aux macérations, aux prières, aux aumônes et à l'ordre de Dieu même ; après quoi elle lui prescrivit le cérémonial qu'il devait suivre pour le conjurer, et remit à l'envoyé une lettre qui devait être lue sur la patiente.
Lorsque celui qui lisait cette lettre fut arrivé à l'endroit où la sainte intimait au démon l'ordre de sortir, le malin esprit entra en fureur et poussa des hurlements si horribles, que les assistants en étaient épouvantés. Enfin, après avoir lutté une demi-heure, il céda. La femme, se sentant délivrée, tendit la main aux personnes présentes, pour qu'elles lui aidassent à se relever, tant elle était épuisée. Elle se prosterna alors devant l'autel de Saint-Nicolas pour rendre grâces à Dieu avec tout le peuple et les religieux qui chantaient le Te Deum au son des cloches.
Mais, par un mystérieux jugement de Dieu, l'ennemi reprit possession de sa demeure, et la femme, de nouveau transportée de fureur, se mit à proférer les plus horribles clameurs. Cette révolution glaça d'effroi toute l'assistance, et l'esprit mauvais, interrogé avec autorité, répondit : « J'ai fui extérieurement le signe de la croix; mais ne sachant où aller, je suis rentré dans le vase resté vide et ouvert. » Puis, de nouveau pressé de sortir par la lettre et les conjurations de la sainte, il cria en frémissant qu'il ne sortirait qu'en présence de la vieille. Alors, les personnes les plus sages conseillèrent aux amis et aux guides de cette femme de la conduire à la bienheureuse. C'est ce qu'ils firent après avoir reçu la bénédiction de l'abbé et une lettre de recommandation qui raconte les faits (Ep. L et LI).
Voici comment la sainte elle-même nous apprend le dénouement de l'histoire : « L'arrivée de cette femme nous causa une grande impression, quand nous pensions que nous allions nous trouver en face de cette malheureuse possédée qui avait si longtemps ému tout un peuple. Mais Dieu répandit sur nous la rosée de sa grâce, et nous pûmes l'introduire tranquillement, et sans l'aide d'aucun homme, dans l'habitation des sœurs : et dans la suite nous eûmes toujours le dessus sur la violence du démon ses blasphèmes et ses obscénités. Et je vis que dans cette femme il avait été mis à la torture à trois reprises, savoir : quand elle a été conduite aux sanctuaires des saints ; quand le peuple a fait pour elle de bonnes œuvres ; et quand, par la prière des religieux, il a été contraint de sortir. Ainsi, nous tous, frères et sœurs, depuis la Purification de la sainte Vierge jusqu'au samedi saint, nous multipliâmes pour elle les prières, les aumônes, ainsi que les jeûnes et autres pénitences corporelles.
Dans cet intervalle, l'esprit immonde fut, par la puissance de Dieu, contraint de proclamer devant ce peuple, pour la gloire du Christ et pour sa propre confusion, beaucoup de choses sur la grâce du baptême, le sacrement du corps de Jésus-Christ, sur le sort des excommuniés, sur la damnation des cathares (Nom des partisans d'une secte impure), et autres choses semblables. Plusieurs personnes en devinrent plus fortes dans la foi, et d'autres s'empressèrent de sortir du péché. Quand le démon proférait des erreurs, je lui imposais silence ; il obéissait, mais en grinçant des dents. Quand il énonçait des vérités, je le laissais parler pour le bien du peuple.
Enfin, le samedi saint, lorsque le prêtre consacrait les fonts du baptême et qu'il soufflait sur l'eau avec les paroles inspirées du Saint-Esprit, de qui il est écrit que dans la création il est porté sur les eaux (Gen. I, 2), la femme, qui était présente, fut saisie d'un grand frémissement, frappa la terre du pied, et exhala à diverses reprises le souffle de l'esprit horrible qui l'opprimait. Bientôt, je vis et j'entendis que la vertu du Très-Haut, qui repose sur le saint baptême, dit à la monstruosité diabolique qui tourmentait cette femme : Sors, Satan, du corps de cette personne, et cède la place au Saint-Esprit. Soudain l'esprit immonde s'échappa avec un bruit horrible. La femme se trouva délivrée, et depuis elle demeura saine de corps et d'esprit tant qu'elle vécut dans ce siècle. »
C'est ainsi, dit le biographe, que cette humble vierge, joignant à ses autres vertus celle qui consiste à fuir le bruit et l'éclat qui les accompagnent, racontait avec modestie et humilité, et sans rien s'attribuer à elle-même, les œuvres de la divine miséricorde dont elle était l'instrument (Vit., 1. III, c. II, n. 51).
La mauvaise vie de cette femme lui avait attiré ce châtiment surnaturel. Cependant, le démon exerce quelquefois sa malice contre les saints eux-mêmes, ce que Dieu permet pour des raisons spéciales, et toujours pour leur plus grand bien.
Ce fait eut un immense retentissement.
Arnold, évêque de Cologne, écrivit à ce sujet à sainte Hildegarde pour avoir des détails. La sainte lui adressa en réponse de très-sérieuse exhortations, auxquelles elle ajouté une courte relation de la délivrance de l'énergumène (Ep. XXIV). Il paraît que cette femme se nommait Sigervise, et qu'elle était de Cologne. Le doyen de l'Église des saints Apôtres de cette ville, qui la connaissait, annonce à sainte Hildegarde que le bruit du miracle opéré par ses prières a ranimé la piété des peuples et excité un enthousiasme universel pour les religieuses de Saint-Rupert. « Ainsi, ajoute-t-il, votre humble monticule a vu s'accomplir des œuvres de miséricorde que les plus larges vallées ne connaissent pas (Ep. L). » La sainte abbesse repousse modestement ces louanges, en répondant que c'est l'œuvre de tout le monde, petits et grands, qui y ont contribué par leur persévérance dans les œuvres satisfactoires.
Pour terminer, nous citerons encore un fait merveilleux, rappelé dans la vie de sainte Hildegarde. Au village de Rudesheim, en Souabe, le prêtre entra, à la chute du jour, dans son église pour allumer la lampe et vit sur l'autel deux cierges qui brûlaient. Il était accompagné d'un jeune écolier qui demeurait avec lui pour l'aider dans le service divin. Comme ce prêtre demandait au jeune homme pourquoi il avait négligé d'éteindre les cierges, celui-ci lui répondit qu'il l'avait fait. Alors le prêtre, s'approchant pour les éteindre, trouva le corporal déployé comme pour la célébration des saints mystères. Il en exprimait sa stupéfaction, quand le jeune homme se jeta à terre et se mit à crier avec effroi : « La colère de Dieu est sur nous ! » Le prêtre, qui le croyait frappé, s'empressa de le relever ; mais celui-ci lui dit : « Si nous voyons les lettres qu'il y a sur le corporal, nous ne mourrons pas. » Ne sachant ce que cela voulait dire, le prêtre s'approcha de nouveau de l'autel, et à l'endroit où se fait la consécration, il trouva sur le corporal cinq lettres en forme de croix, savoir : de gauche à droite, A. P. H., et de haut en bas, K. P. D. Après avoir vu et examiné ces lettres, le jeune homme se releva fortifié. Le prêtre replia le corporal, éteignit les cierges et se retira avec stupeur. Ces lettres demeurèrent visibles pendant sept jours, et le huitième elles disparurent. En vain il raconta le fait à des personnes religieuses et éclairées ; nul ne put lui en donner l'explication. Seize ans plus tard, la renommée ayant répandu partout le monde le nom de la sainte, il vint à elle et apprit de sa bouche le sens de cette apparition. La bienheureuse lui interpréta les lettres miraculeuses, comme jadis Daniel l'avait fait à Balthazar.
KYRIUM PRAESBYTER DERISIT ASCENDAT POENITENS HOMO.
Le prêtre a outragé le Seigneur : qu'il se relève, homme pénitent.
Pénétré de terreur à cette explication, il confesse ses péchés et se fait moine ; et prenant à la lettre l'interprétation de la voyante, il s'élève par la pénitence à la hauteur de la sainteté, et devient un parfait serviteur de Dieu (Vit., 1. III, c. I, n. 43).
À noter : Les modernistes et autres ennemis de l'Église ont fait de sainte Hildegarde la sainte de l'ésotérisme et de la gnose. Ne tombons pas dans le piège de toutes ces déformations que l'on peut entendre sur les saints de Dieu.
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